#03 Discours de Pierre dans le temple (Actes 2.37-4.4)
Le jour de la Pentecôte est l’occasion pour Pierre de faire un discours fracassant.
« Ceux qui l’entendent sont vivement touchés et demandent : Frères, que devons-nous faire ? » (Actes 2.37).
Ces Juifs ressentent douloureusement le crime de leur peuple et leur culpabilité personnelle de ne pas avoir cru en leur Messie. Mais au lieu de s’en tenir à un sentiment stérile, ils sont prêts à obéir aux apôtres ce qui veut dire que leur cœur est gagné.
« Repentez-vous et que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour le pardon des péchés et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.38).
Le baptême d’eau est une preuve de la réalité de la foi mais ne communique aucune grâce particulière. Seule la foi personnelle en Jésus-Christ procure la vie éternelle.
« Pierre les exhortait : soyez sauvez, séparez-vous de cette génération perverse. Environ trois mille personnes acceptent les paroles de Pierre et se font baptiser. Dès lors, ils s’attachent à l’enseignement des apôtres, à vivre en communion les uns avec les autres, à rompre le pain et à prier ensemble » (Actes 2.40-42).
La conduite de ces Juifs prouve que leur foi nouvelle est authentique.
« Les apôtres font forte impression en accomplissant beaucoup de miracles. Tous les croyants vivent ensemble. Ils partagent tous leurs biens et les répartissent selon les besoins de chacun » (Actes 2.43-45).
Le style de vie de ces croyants est l’effet spontané d’un amour fraternel ardent qui n’a rien à voir avec l’esprit niveleur prôné par la doctrine communiste.
« Tous les jours, ils se retrouvent dans la cour du Temple, rompent le pain dans les maisons, et prennent leurs repas dans la joie et le Seigneur ajoute chaque jour à la communauté ceux qui sont sauvés » (Actes 2.46-47).
Cette dernière phrase est la première des 7 déclarations de Luc concernant la croissance de l’Église. Ce n’est qu’après la destruction du temple en l’an 70 que les chrétiens ont rompu avec les institutions lévitiques. Je commence le chapitre 3.
« Un jour, alors que Pierre et Jean montent au Temple pour prier, on amène justement un paralysé de naissance pour qu’il mendie. Il demande l’aumône aux deux apôtres qui lui disent : Regarde-nous ! L’infirme les regarde croyant recevoir quelque chose. Pierre lui dit : Je n’ai ni argent ni or, mais au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ! Aussitôt, ses pieds se raffermissent, d’un saut il est debout, marche, et entre avec eux dans la cour du Temple, sautant de joie et rendant gloire à Dieu. Le peuple stupéfait accourt et s’empresse autour de Pierre et Jean » (Actes 3.1-11).
Cette guérison est importante en elle-même mais aussi l’occasion d’un second discours.
« Pierre s’adresse alors à la foule : Hommes israélites, pourquoi nous regardez-vous ainsi comme si c’était nous qui avons fait marcher cet homme ? Non, c’est le Dieu de nos ancêtres qui vient de manifester la gloire de son serviteur Jésus, que vous avez livré à Pilate. Oui, vous avez renié le saint et juste et demandé à sa place, la libération d’un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, mais nous sommes témoins que Dieu l’a ressuscité des morts, et c’est son nom, c’est la foi en lui qui a guéri cet homme devant vous » (Actes 3.12-16).
Pierre détourne de lui et de Jean l’attention et l’admiration du peuple, pour les porter sur Jésus, le véritable auteur du miracle. A lui revient toute la gloire.
« Frères, je sais que vous et vos chefs avez agi par ignorance. Mais Dieu a accompli ainsi ce qu’avaient annoncé les prophètes, que le Christ devait souffrir » (Actes 3.17-18).
Dieu a utilisé l’injustice et la cruauté des hommes pour atteindre son objectif : l’expiation des péchés de l’humanité.
« Repentez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour qu’il efface vos péchés. Alors le Seigneur vous accordera le repos et vous enverra Jésus le Messie » (Actes 3.19-20).
La repentance est un changement de disposition morale qui conduit à se soumettre à Dieu, la seule source du pardon et de la vie éternelle, qui sont les profonds besoins de l’homme.
« Vous êtes les héritiers des prophètes, les bénéficiaires de l’alliance que Dieu a conclue avec nos ancêtres. C’est pour vous premièrement que Dieu a ressuscité son serviteur pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses péchés » (Actes 3.26).
Le salut est pour les Juifs premièrement, mais Jésus est mort pour tous les hommes afin qu’ils participent à la grâce de Dieu. Je commence le chapitre 4.
« Pendant qu’ils parlaient à la foule, voilà qu’arrivent des prêtres, le chef de la police du Temple et des sadducéens, tous irrités de voir les apôtres enseigner le peuple et leur annoncer en Jésus la résurrection des morts. Ils les arrêtent et les jettent en prison. Cependant, beaucoup qui avaient entendu leurs paroles, croient, ce qui porte le nombre de croyants à cinq mille hommes » (Actes 4.1-4).
La persécution ne freine pas du tout la progression de la foi, surtout que le nombre de croyants ne compte pas les femmes.