#03 Conduite des personnes âgées, jeunes, esclaves (Tite 1.16-2.14)
Le légalisme est une tromperie qui enseigne que je peux devenir juste devant Dieu en observant des rites et un certain mode de vie. En d’autres mots, par mes actions, efforts et propres mérites, je peux plaire à Dieu. C’est l’idée de base des religions et de l’hérésie des judaïsants. Par contre, ceux qui font confiance à Jésus sont purifiés de leurs fautes et ne se sentent pas obligés d’accomplir des rites inutiles. Mais ceux qui se soumettent à des contraintes religieuses restent souillés quoiqu’ils fassent et leurs actes de propre juste aussi.
Ils prétendent connaître Dieu mais ils le renient par leurs actes car ils sont détestables, rebelles et incapables de toute œuvre bonne (Tite 1.16).
Paul associe l’erreur doctrinale à la dépravation morale. Les belles paroles des faux frères hérétiques sont un tissu de mensonges et en plus ils commettent des actions abominables.
Toi, enseigne la vérité conforme à la doctrine authentique (Tite 2.1 ; cp Jude 3).
L’apôtre établit une transition entre les faux frères et Tite qui est le porte-parole de la vérité, c’est à dire l’enseignement apostolique transmis une fois pour toutes. Selon les Écritures, la doctrine authentique va de pair avec un comportement vertueux, et tous deux sont toujours mentionnés ensemble.
Dis aux hommes mûrs d’être modérés, respectables, réfléchis et des exemples de foi, d’amour et de patience (Tite 2.2).
Paul va passer en revue plusieurs groupes sociaux. Les hommes mûrs sont ceux qui ont plus de cinquante ans et suivent le Seigneur depuis des années,
Qu’il en soit de même des femmes âgées : qu’elles aient un comportement digne ; qu’elles ne soient pas médisantes ni adonnées à la boisson (Tite 2.3).
Au premier siècle les femmes âgées de plus de soixante ans sont généralement des veuves. Elles visitent les malades et les prisonniers et offrent l’hospitalité aux croyants de passage. Elles recueillent les nouveau-nés abandonnés et les confient à des familles croyantes. Le mot « digne » veut dire : pieux comme un prêtre. Modestes et discrètes, elles ne doivent pas colporter des cancans ni noyer leur chagrin dans l’alcool.
Qu’elles s’attachent plutôt à enseigner ce qui est convenable aux jeunes femmes afin que celles-ci deviennent sages et apprennent à aimer leur mari et leurs enfants, à avoir de la retenue et du bon sens, à être bonnes, pures, soumises à leur mari et occupées aux soins domestiques. Ainsi la Parole de Dieu ne sera pas discréditée (Tite 2.4-5 ; cp 1Timothée 2.9-10 ; 1Pierre 3.3-6 ; Éphésiens 5.22-24).
Les femmes mûres doivent servir de modèle. Les priorités d’une jeune épouse et maman sont d’apprendre à aimer de façon désintéressée. Par leur conduite, les femmes doivent honorer Dieu. L’enseignement de Paul concernant le rôle de la femme contraste plutôt violemment avec les valeurs de notre société.
Recommande aussi aux jeunes gens la maîtrise de soi. Sois toi-même en tout un modèle d’œuvres bonnes. Que ton enseignement soit conforme à la bonne doctrine et qu’il inspire le respect. Que ta parole soit juste et inattaquable afin que même nos adversaires soient couverts de honte, ne trouvant aucun mal à dire de nous (Tite 2.6-8).
En dominant leurs passions, les jeunes gens doivent montrer qu’ils sont sous la discipline de l’Esprit. En tant que pasteur du troupeau, Tite doit donner l’exemple par une conduite exemplaire, et un enseignement qui inspire même le respect des païens parce qu’il met en pratique ce qu’il prêche.
Aux esclaves, tu recommanderas d’obéir à leurs maîtres en toutes choses. Qu’ils cherchent à leur donner satisfaction sans hostilité et qu’ils ne dérobent rien mais plutôt qu’ils se montrent dignes de confiance. Ainsi ils feront honneur à la Parole de Dieu, notre Sauveur (Tite 2.9-10 ; cp Éphésiens 6.5-6 ; Colossiens 3.22-23).
Comme dans les épîtres aux Éphésiens et Colossiens, Paul reconnaît simplement l’existence des esclaves et leur recommande de se comporter comme il convient à des croyants. Paul n’a pas attaqué l’esclavage de front ; il voulait changer la société en appelant tous les citoyens à se convertir à Jésus-Christ.
Car Dieu a manifesté sa grâce, source de salut pour tous les hommes. Elle enseigne à nous détourner de l’impiété et des convoitises du monde afin de vivre dans le temps présent avec tempérance dans une crainte respectueuse de Dieu et en faisant ce qui est juste devant lui, en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance qui est la révélation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ (Tite 2.11-13).
C’est en Jésus-Christ que Dieu a pleinement révélé sa grâce mais elle est difficile à accepter parce qu’elle s’oppose à tout effort humain. Dieu m’accorde la vie éternelle sans aucune participation de ma part. Mais une fois reçue, la grâce de Dieu dicte un style de vie opposé aux mondanités. Ce passage déclare la divinité de Jésus car « grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ » désigne une seule personne.
Il s’est livré lui-même en rançon pour nous afin de nous racheter de tout péché et de faire de nous un peuple distinct et purifié qui lui appartienne et qui soit zélé pour les bonnes œuvres (Tite 2.14).