Les études

20 juin 2022

#02 Ruth rencontre Boaz (Ruth 2.4-3.13)

Ruth et sa belle-mère Naomi sont veuves et démunies. Mais Ruth peut glaner derrière les moissonneurs et le hasard de Dieu veut qu’elle se trouve dans le champ de Boaz.

« Boaz arrive et salue les serviteurs : Que l’Éternel soit avec vous ! Que l’Éternel te bénisse ! Boaz demande alors : À qui est cette jeune femme ? C’est la Moabite qui est revenue avec Naomi. Elle nous a demandé la permission de glaner. Elle est venue ce matin et s’est à peine reposée un instant. Boaz dit à Ruth : reste ici et suis les femmes qui ramassent les épis. J’ai interdit à mes serviteurs de t’ennuyer ; et si tu as soif, va aux cruches. Ruth se prosterna : Pourquoi tant de faveur, moi qui ne suis qu’une étrangère ? On m’a raconté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère, et tu as quitté ton père et ta patrie pour vivre chez un peuple que tu ne connais pas. Que le Dieu d’Israël t’accorde une pleine récompense ! Mon maître, que je trouve grâce à tes yeux car tu m’as consolé, tu as parlé à mon cœur, que je sois comme l’une de tes servantes » (Ruth 2.4-13).

Ces salutations montrent qu’un sentiment de piété existe encore à l’époque des Juges. La moisson se fait en deux temps : les hommes coupent les épis et les servantes les lient en javelles. Les pauvres ont le droit de glaner loin derrière, mais Boaz donne à Ruth les mêmes droits qu’aux servantes car les nouvelles ont fait le tour du village et il sait tout sur Ruth. Il est bienveillant parce qu’elle-même l’est aussi et parce que c’est une étrangère comme son arrière grand-mère Rahab la prostituée. D’abord favorablement disposé envers Ruth, les bonnes dispositions de Boaz sont fortifiées en la voyant travailler et par ce que le contremaître dit la concernant, puis il est tout à fait gagné par son humilité. Boaz semble avoir de l’attirance pour cette femme, aussi va-t-il lui accorder des privilèges comme si elle faisait partie de sa maison. Dieu récompense Ruth pour sa bonté envers Naomi.

« À l’heure du repas, Boaz lui dit : trempe ton pain dans la vinaigrette ! Elle s’assoit à côté des moissonneurs et Boaz lui offre des épis grillés. Elle en mange et garde le reste. Dès qu’elle glane à nouveau, Boaz ordonne à ses serviteurs : qu’elle glane aussi entre les gerbes et faites même tomber pour elle quelques javelles et laissez la tranquille ! Ruth glane jusqu’au soir, puis bat les gerbes et obtient ainsi quarante litres d’orge » (Ruth 2.14-17).

Boaz est de plus en plus prévenant et Ruth récolte 25 kg de grains.

« Elle rentre au village, montre à Naomi sa récolte et lui donne ce qui reste du déjeuner. Mais chez qui as-tu glané ? L’homme chez qui j’ai travaillé s’appelle Boaz. Que l’Éternel le bénisse ! Cet homme est un proche parent qui a envers nous le droit de rachat. Ruth resta dans ses terres jusqu’à la fin de la moisson d’orge puis de blé » (Ruth 2.18-23).

Ce propriétaire généreux a le droit d’acheter les terres de Naomi à condition qu’il prenne Ruth pour épouse, et son premier enfant héritera les biens de son mari défunt afin que son nom et cette famille ne disparaissent pas d’Israël. A partir de maintenant, Ruth fait partie des servantes sauf qu’elle travaille pour son compte et elle est bien traitée. Je commence le chapitre 3.

« Un jour, Naomi dit à Ruth : je veux assurer ton bonheur. Ce soir Boaz doit vanner l’orge. Lave-toi et parfume-toi, mets tes plus beaux habits et rends-toi à l’aire où il bat son orge, mais ne te fais pas connaître tout de suite. Quand il se couchera, approche-toi, découvre ses pieds et couche-toi là. Il te dira alors ce que tu dois faire » (Ruth 3.1-5).

Le vannage des céréales est une occasion de réjouissances et Boaz va faire la fête, mais il dormira sur place pour protéger sa récolte des rôdeurs. C’est le moment pour Ruth de sortir le grand jeu et tous ses appâts. Cependant, cette opération de séduction n’a pas de quiproquo sexuel ; c’est seulement la façon de demander la protection d’un homme par le mariage.

« Après le festin, le cœur joyeux, Boaz va se coucher. Ruth s’approche, écarte la couverture et se couche. Au milieu de la nuit, Boaz a un frisson, il se penche et aperçoit une femme couchée à ses pieds. Qui es-tu ? Je suis Ruth. Prend moi sous ta protection car tu as le droit de rachat » (Ruth 3.6-9).

Boaz s’endort profondément et Ruth suit toutes les instructions de Naomi. La démarche des deux veuves est conforme aux us et coutumes de l’époque. Le devoir du lévirat incombe d’abord au frère du défunt puis aux cousins si les premiers refusent (Deutéronome 25.5-6).

« Que l’Éternel te bénisse, lui dit Boaz. Ta démarche témoigne encore davantage en ta faveur car tu n’as pas couru après les jeunes hommes. Je ferai tout ce que tu demandes car tu es une femme de valeur. Il est vrai que j’ai le droit de rachat mais il existe un parent plus direct que moi » (Ruth 3.10-12).

Le désir de Ruth d’obtenir une descendance pour les défunts, même en se mariant avec un homme âgé, est une preuve d’amour et de loyauté envers Naomi. Boaz admire Ruth et c’est avec empressement qu’il est prêt à l’épouser si le parent proche se désiste.

« Passe ici la fin de la nuit, et demain matin nous verrons si cet homme veut user envers toi de son droit de rachat. S’il refuse, je te promets que je m’en acquitterai » (Ruth 3.13).

Boaz est un personnage vraiment sympathique et tout est bien qui va bien finir.

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