#03 Le mariage de Ruth et Boaz et la naissance du premier fils (Ruth 3.14-4.22)
Après avoir fait sa demande en mariage à Boaz, Ruth rentre discrètement chez elle avant que les routes et les champs ne grouillent de monde.
« Ruth se leva avant la pointe du jour car Boaz avait dit : Nul ne doit savoir que tu es venue sur l’aire. Puis il ajouta : tiens bien ta cape et il y versa vingt-cinq litres d’orge, puis elle rentre au village. Naomi demande : Comment cela s’est-il passé ? Alors Ruth lui raconte tout. Maintenant, ma fille, reste là jusqu’à ce que tu saches comment tout cela finira car cet homme va régler cette affaire aujourd’hui même » (Ruth 3.14-18).
Naomi est rassurée parce que quelqu’un de la famille va subvenir aux besoins des deux veuves et susciter une descendance à ses deux fils décédés.
Selon la loi, le premier fils de Ruth sera considéré comme le fils de Mahlôn, son premier mari, pour perpétuer son nom et hériter son patrimoine.
Je commence le chapitre 4.
« Boaz se rend à la porte de la ville et y prend place. Quand le plus proche parent vient à passer, Boaz lui dit : Viens t’asseoir ! L’homme s’assoit. Boaz demande alors à dix responsables de la cité de s’asseoir avec eux. Puis il s’adresse au proche parent : Naomi met en vente le champ d’Élimélek son mari et notre parent. Je te propose de le racheter devant les responsables ici présents. Si tu veux exercer ton droit de rachat, fais-le, sinon, déclare-le-moi. L’homme répond : je veux le racheter. Boaz ajoute : Si tu acquiers le champ de Naomi, tu dois aussi prendre pour femme Ruth la veuve du défunt, pour lui donner une descendance qui héritera de son patrimoine » (Ruth 4.1-5).
Boaz va donc sur la place à l’entrée du village, le lieu où se traitent toutes les affaires, et convoque un tribunal d’audience. Dix hommes sont appelés comme témoins et la discussion commence. Le parent proche est tout à fait d’accord pour agrandir son patrimoine mais Boaz le place alors devant sa responsabilité envers les défunts auxquels il doit leur susciter une descendance.
« Dans ces conditions, je ne peux pas racheter car je ferais tort à mon propre patrimoine. Prend mon droit de rachat » (Ruth 4.6).
Le champ appartiendra au fils qui naîtra de ce mariage. Alors en l’achetant, le parent proche diminue la valeur de la succession des fils de sa première femme car ils n’hériteront pas de son achat. Et en plus, ce parent aura une autre famille à entretenir. On voit ici combien Boaz est généreux.
« Pour valider une affaire la coutume voulait qu’on ôte sa sandale et la donne à l’autre. Le proche parent dit à Boaz : acquiers le champ, et il retire sa sandale. Boaz déclare alors : vous êtes témoins que j’ai acquis les biens de Naomi. Je prends aussi Ruth pour épouse et susciter au défunt une descendance afin que son nom ne disparaisse pas. Alors tous dirent : nous en sommes témoins ! » (Ruth 4.7-10).
Après l’échange de la sandale, tous ceux présents confirment la légalité de la transaction.
« Que l’Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui ont bâti la maison d’Israël ! Que la postérité que l’Eternel te donnera par cette jeune femme rende ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar ! » (Ruth 4.11-12).
Pérets est cité parce que sa naissance est due au non-respect de la loi du lévirat par Juda, après qu’il ait refusé de donner son troisième fils à sa belle-fille Tamar, veuve de son fils aîné. Tamar se déguise alors en prostituée, aguiche Juda, devient enceinte de lui et donne naissance à Pérets, qui est l’ancêtre de Boaz. Contrairement à Juda, Boaz a respecté la loi du lévirat.
« Boaz prit Ruth pour femme et elle donna naissance à un fils. Les femmes de Bethléhem dirent à Naomi : Béni soit l’Éternel qui t’a donné un soutien de famille ! Il te réjouira et prendra soin de toi dans tes vieux jours. C’est ta belle-fille qui t’aime qui t’a donné ce petit-fils » (Ruth 4.13-15).
Obed est un homme important dans le plan de Dieu. Boaz a honoré les morts et il a eu compassion des vivants. En retour, Dieu l’a placé avec Ruth et Obed, dans la généalogie du grand roi David et donc aussi dans celle du Messie.
« Naomi prit le nouveau-né et le serra sur son cœur. C’est elle qui l’éleva. Les voisines lui donnèrent le nom de Obed. Obed est le grand-père de David » (Ruth 4.16).
Naomi a vu mourir son mari puis ses deux fils mais elle a quand même un petit-fils dont elle est la nounou.
Le livre se termine par une généalogie de dix hommes qui va de Pérets au roi David en passant par Boaz. Dans la généalogie de Jésus que nous donne Matthieu, Ruth est l’une des 5 femmes qui en font partie. Les événements relatés dans ce livre sont très ordinaires. Cependant, si on regarde bien, on voit la main invisible de l’Éternel qui accomplit son plan.
Naomi et Ruth sont arrivées à Bethléhem dans un total dénuement. Mais grâce à Dieu, tout a changé. Que ce soient dans la détresse ou dans les petites choses anodines de la vie, rien n’échappe à la souveraineté et à l’action de l’Éternel.