#02 Notre avocat (1 Jean 1.3-2.2)
Jean ne commence pas sa lettre par une introduction en bonne et due forme, mais entre immédiatement dans le vif du sujet qu’il veut communiquer à ses destinataires et il associe tous les apôtres à cette lettre. « Dès le commencement » rappelle, d’une part, le début de l’évangile selon Jean : « au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle », et d’autre part, le premier verset de la Genèse : « au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». Jésus est la Parole de vie parce qu’en Lui est la vie (Jean 1.4). Jean rapporte le témoignage des sens : l’ouïe, la vue attentive et le toucher. Il décoche déjà sa première flèche contre les hérétiques qui colportent de nouvelles idées et non pas ce qui est « dès le commencement », et il réfute ceux qui nient l’humanité de Jésus. Jean ne parle pas d’opinions et de ouï-dire, car pendant trois ans il a vécu avec l’homme Dieu en chair et en os.
La vie s’est manifestée : nous l’avons vue et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée pour nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ (1Jean 1.2-3 ; cp 1Jean 5.12 ; 2Pierre 1.16-18).
Jésus est appelé « la vie » parce qu’il possède la vie en lui-même ; il est la vie incarnée. Les apôtres ont pu voir la vie en action, l’entendre et la toucher et ils nous font part de leur vécu en tant que témoins. Si je crois le témoignage des apôtres, je partage leur foi et je suis spirituellement uni à eux, au Père et au Fils par le Saint-Esprit, une unité d’esprit qui transcende l’espace-temps. Le Fils, qui était en communion avec le Père, a partagé cette communion avec ses apôtres, qui l’ont partagée avec tous ceux qui croient au Fils.
Nous vous écrivons tout cela pour que notre joie soit complète (1Jean 1.4 ; cp Jean 15.11 ; 3Jean 4).
La joie du Seigneur est une qualité inhérente à la vie chrétienne que le croyant expérimente dans sa communion avec Dieu et avec ceux qui ont la même foi que lui. La joie de Jean sera complète quand ses destinataires embrasseront sans réserve tout ce qu’il leur écrit. La grande source de joie de l’apôtre Paul était de savoir que ses lecteurs étaient fidèles à Jésus-Christ (2Corinthiens 7.4, 7, 13 ; Philippiens 1.4 ; 2.2 ; 4.1, 10 ; Colossiens 2.5 ; 1Thessaloniciens 2.19-20 ; 3.9 ; 2Timothée 1.4 ; Philémon 7).
Voici le message que nous avons entendu de Jésus-Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière et il n’y a aucune ténèbre en lui (1Jean 1.5 ; cp Jean 1.4, 5, 7-9 ; 3.19-21 ; 8.12 ; 9.5 ; 12.35-36, 46 ; Apocalypse 21.23),
Dieu est la vérité parfaite et la sainteté parfaite. Il n’y a aucune ombre, erreur ou mal en Dieu. Au sein des ténèbres de ce monde, Jésus s’est dit la lumière du monde parce qu’il manifestait la lumière de Dieu.
Si nous prétendons être en communion avec Dieu et vivons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs et nous ne nous comportons pas selon la vérité (1Jean 1.6 ; cp Jean 1.5 ; 3.19 ; 12.35 ; 1Jean 1.5, 6 ; 2.8, 9, 11).
Entre l’évangile et sa première lettre, Jean utilise dix fois le mot « ténèbres » comme synonyme de péché. Le croyant authentique prouve sa foi par des actes. Jean donne un nouveau coup de patte aux hérétiques qu’il accuse d’être menteurs parce qu’ils prétendent connaître Dieu mais vivent dans le péché.
Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang que son Fils Jésus a versé nous purifie de tout péché. Si nous prétendons que nous n’avons pas le péché en nous, nous vivons dans l’illusion et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés, et nous purifier de toute injustice, Mais si nous prétendons ne pas avoir commis des péchés, nous disons que Dieu est menteur et sa Parole n’est pas en nous (1Jean 1.7-10 ; cp Jean 9.41 ; 15.22, 24 ; 19.11 ; Genèse 8.21 ; 2Chroniques 6.36 ; Esaïe 6.5 ; Jérémie 17.9 ; Romains 3.10-18 ; Jacques 2.10-11 ; 4.17).
Tant que le croyant fait son possible pour éviter de pécher, il est en communion avec Dieu et avec les autres croyants et s’il vient à pécher et qu’il le confesse, il est pardonné. Le croyant authentique aspire à mener une vie sainte, mais reconnaît qu’il transgresse la loi morale et la volonté de Dieu parce qu’il traîne comme un boulet une nature pécheresse qui entache tout ce qu’il fait et pense. Ce n’est qu’au ciel que le croyant sera sans péché, et ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs. Jean donne encore un coup de patte à ceux qui disent, soit avoir atteint la perfection, soit ne pas être corrompu et donc, ne pas être pécheur.
Mes chers enfants, je vous écris ceci afin que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu’un vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus Christ, le Juste. Car il a satisfait les exigences de la sainteté de Dieu concernant le châtiment de nos péchés et ceux de l’humanité (1Jean 2.1-2 ; cp Romains 8.33-34 ; Hébreux 7.25-28; 9.6-15 ; 10.1-18 ; Apocalypse 5.9-10).