#03 Un commandement ancien et nouveau (1 Jean 2.3-17)
Le péché me condamne irrémédiablement, sauf si mon avocat est Jésus, parce qu’il n’a jamais perdu un procès (Jean 6.39). Il intercède pour moi sur la base de sa justice et de son sacrifice qui a payé la totalité de ma dette, et satisfait à toutes les exigences de la justice de Dieu. Mais Jésus n’accepte pour clients que ceux qui reconnaissent leurs péchés et l’acceptent pour Sauveur. En versant son sang, il a pris notre châtiment et apaisé la colère de Dieu contre nous. Maintenant que justice est faite, Dieu est satisfait, en paix avec nous et peut donc pardonner nos péchés. La valeur du sacrifice de Jésus s’étend à tout être humain qui l’accepte.
Nous savons que nous avons connu Dieu si nous gardons ses commandements. Si quelqu’un dit : je connais Dieu mais n’obéit pas à ses commandements, c’est un menteur et la vérité n’est pas en lui. Mais celui qui observe sa Parole montre que son amour pour Dieu est arrivé à maturité en lui. C’est ainsi que nous savons que nous lui appartenons. Celui qui prétend qu’il demeure en Christ doit aussi vivre comme le Christ lui-même a vécu (1Jean 2.3-6 ; cp 1Jean 1.6 ; Jean 15.4-5 ; 17.3 ; Tite 1.16).
Jean expose le danger et la tragédie de se tromper soi-même sur son statut devant Dieu. La preuve objective que quelqu’un connaît Dieu est qu’il conforme sa vie à l’enseignement des Écritures. D’ailleurs Jésus a dit que celui qui garde ses commandements prouve son amour envers lui et le Père l’aimera (Jean 14.21, 23).
Mes bien-aimés, je ne vous écris pas un nouveau commandement, car il s’agit d’un ancien que vous avez reçu dès le commencement ; ce commandement ancien est la parole que vous avez entendue. Mais en même temps, c’est un commandement nouveau que je vous écris, dans le sens qu’il se réalise en vous par le Christ parce que les ténèbres se dissipent et la lumière brille déjà. Mais celui qui prétend être dans la lumière et qui déteste son frère est encore dans les ténèbres (1Jean 2.7-9 ; cp Lévitique 19.18 ; Romains 13.8-10 ; Jean 13.34-35 ; 15.10,12 ; 2Jean 5 ; Tite 3.3).
La loi de Moïse ordonne déjà d’aimer son prochain, mais lorsque quelqu’un se convertit à Jésus-Christ, il passe des ténèbres à la lumière et est capable d’aimer son prochain et surtout ses frères et sœurs, de manière désintéressée. Par contre, celui qui a continuellement la haine au ventre ou qui est indifférent à l’égard des croyants ne connaît probablement pas Jésus et n’a pas expérimenté l’amour et le pardon de Dieu.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière et il ne sera pas une occasion de scandale pour lui. Mais celui qui a de la haine pour son frère ne sait où il va parce qu’il marche dans les ténèbres qui l’ont rendu aveugle (1Jean 2.10-11 ; cp Psaume 133.1).
Le croyant qui aime ses frères et qui est leur est dévoué ne se rend pas coupable d’un péché envers eux et son amour prouve l’authenticité de sa foi. Par contre, la haine fait perdre le bon sens et est auto-destructrice.
Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin (1Jean 2.12-14 ; cp Romains 8.15 ; Galates 4.6).
Jean dit trois fois : je vous écris et trois fois : je vous ai écrit. Le présent se rapporte à toute la lettre et le passé, à ce qu’il a déjà écrit, surtout en ce qui concerne l’amour fraternel. Quand il dit « petits enfants » (répété deux fois), cela s’applique à tous les destinataires de la lettre. Ils sont pardonnés à cause de Jésus et ils ont connu l’amour du Père. Jean s’adresse aussi à ses lecteurs selon leur âge temporel. Aux pères, il dit deux fois qu’ils ont eu le bonheur de connaître le Sauveur depuis longtemps et d’avoir expérimenté sa fidélité et son amour. Aux jeunes gens, il dit deux fois que, malgré les tentations, ils ont vaincu le diable, qu’ils sont forts parce que la parole de Dieu demeure en eux. Enfin, Jean rappelle à tous ses lecteurs qu’ils ont connu l’amour du Père.
N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde (1Jean 2.15-16 ; cp Jacques 4.4 ; 1Jean 5.19 ; Jean 15.18 ; 17.14 ; Éphésiens 2.2 ; 2Timothée 4.10 ; Genèse 3.6 ; 19.17, 26 ; Josué 7.18-26 ; 2Samuel 11. 2 ; Job 31.1 ; Matthieu 4 ; 5.27-38).
Adam et Ève ont commis les péchés cités par Jean. Et dans le désert, Jésus a été tenté dans ces trois domaines mais, bien sûr, sans y succomber. Satan est le prince de ce monde en tant que système, qui envahit tous les aspects de la vie et, bien sûr, il est hostile à Dieu et aux croyants qui doivent sans cesse lutter contre les tentations illicites. Et quand l’homme jouit d’attraits licites, il est tenté d’en faire des idoles, dont il tire une fausse sécurité. Il se désintéresse alors de Dieu, devient prétentieux et s’exalte lui-même.
Or le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accomplit la volonté de Dieu demeure éternellement (1Jean 2.17).