#02 Naissance de Samuel, jugement des fils d’Eli (1 Samuel 1.19-3.22)
Anne a fait un vœu à l’Éternel puis elle et la famille rentrent chez eux.
« Dans l’année, Anne devient enceinte et met au monde un fils qu’elle nomme Samuel, qui veut dire : « Dieu a entendu ». L’année suivante et comme de coutume, Elqana, son mari, retourne à Silo avec sa famille et aussi pour accomplir le vœu qu’il avait fait. Mais Anne n’y va pas et dit : J’attends que l’enfant soit sevré, alors je l’emmènerai à Silo pour le donner à l’Éternel et il y restera » (1Samuel 1.19-23).
De toute évidence, Elqana s’était associé au vœu de sa femme, et donc profite de sa visite à Silo pour offrir le sacrifice correspondant à l’accomplissement d’un vœu.
« Une fois l’enfant sevré, elle l’emmène à Silo. Elle offre en sacrifice un taureau de trois ans puis dit à Éli : Pardon, Monseigneur, je suis cette femme qui est venu prier l’Éternel. C’était pour obtenir cet enfant et l’Éternel me l’a accordé. Aussi je le consacre à l’Éternel pour toute sa vie » (1Samuel 1.24-28).
Littéralement, Anne dit : « Je lui donne comme lui-même l’a donné à ma prière ». Elle accomplit son vœu en rendant Samuel à Dieu, qui a entre trois et quatre ans.
Le chapitre 2 commence par le chant d’Anne qui est à la fois guerrier et prophétique, qui loue l’Éternel qui en tant que juste juge a humilié l’orgueilleuse Peninna sa rivale et élevé l’humble Anne.
« Après cela, la famille retourne chez elle et le petit garçon est au service de l’Éternel auprès du prêtre Éli. L’enfant continue à croître et gagne de plus en plus la faveur de Dieu et des hommes » (1Samuel 2.11, 26).
Maman a dû avoir un gros serrement de cœur de repartir sans son petit garçon.
« Les fils d’Éli étaient pervers car ils prenaient la part de sacrifice qui revient à celui qui l’offrait et ils exigeaient leur portion avant que celle de Dieu soit brûlée sur l’autel. Ils commettaient un péché très grave en profanant les offrandes faites à l’Éternel. Samuel faisait le service devant l’Éternel. Chaque année, sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait. Eli bénit Elqana et sa femme : Que l’Eternel te fasse avoir des enfants de cette femme, pour remplacer celui qu’elle a prêté à l’Eternel ! Alors Anne enfanta trois fils et deux filles. Et le jeune Samuel grandissait auprès de l’Éternel » (1Samuel 2.12-21).
L’auteur établit un contraste entre les fils d’Éli qui sont des vauriens et le petit Samuel.
« Éli savait comment ses fils agissaient et même qu’ils couchaient avec les femmes qui servaient à l’entrée du Tabernacle. Il leur dit : Cessez donc, mes fils, car vous détournez de la bonne voie le peuple de l’Éternel. Mais ils refusèrent d’écouter leur père car l’Éternel avait décidé leur mort » (1Samuel 2.22-25).
Ayant dépassé le point de non-retour, le sort de ces deux hommes est arrêté.
« Un homme de Dieu vient trouver Éli et lui dit : Voici ce que déclare l’Éternel : Pourquoi honores-tu tes fils plus que moi en vous engraissant des meilleurs morceaux des sacrifices que mon peuple Israël vient m’offrir ? ” Le temps va venir où je briserai ta vigueur. Tu verras la détresse de ma demeure et nul n’atteindra plus jamais un âge avancé dans ta famille. Tes deux fils mourront le même jour » (1Samuel 2.29-34).
Le jugement tombe et il est sévère parce que les fils d’Éli sont coupables de blasphème et auraient dû être exécutés. La passivité d’Éli est donc très grave.
Je commence le chapitre 3.
« Le jeune Samuel servait l’Éternel. Éli était aveugle et couché. Une nuit, l’Éternel appelle Samuel qui court vers Éli et dit : Tu m’as appelé. Je n’ai pas appelé, retourne te coucher. L’Éternel appelle encore : Samuel ! Il retourne auprès d’Éli. Tu m’as appelé. Non, va te recoucher. Or Samuel ne connaissait pas la voix de l’Éternel qui appelle Samuel pour la troisième fois. Il se rend auprès d’Éli et dit: tu m’as appelé. Alors Éli comprend que c’est l’Éternel et lui dit : couche-toi, et si on t’appelle, tu diras : “ Parle, Éternel, ton serviteur écoute. ” L’Éternel appelle : Samuel ! Samuel ! Il répond : Parle, ton serviteur écoute. L’Éternel lui dit : J’accomplirai contre Éli toutes les menaces que j’ai prononcées parce que, sachant que ses fils blasphèment Dieu, il ne les a pas châtiés. Au matin, Samuel se lève mais craint d’avoir à dire à Éli ce qui vient de lui être révélé. Mais Éli l’appelle et dit : Samuel, mon fils, qu’est-ce qu’il t’a dit ? Ne me cache rien ; que Dieu te punisse si tu me caches un seul mot. Alors Samuel lui rapporte toutes les paroles de l’Éternel. Éli déclara : C’est l’Éternel. Qu’il fasse ce qu’il jugera bon ! » (1Samuel 3.15-18).
La présence de Samuel au Tabernacle n’est pas arrivée par hasard, car étant aveugle, Éli a constamment besoin de lui. L’Éternel, lui, est furieux car il répète à Samuel le jugement qu’il a juré d’exécuter contre Éli qui, malgré sa faiblesse parentale, est dévoué au service de Dieu.