Les études

20 juin 2022

#01 Introduction – La demande d’Anne (1 Samuel 1.1-18)

Le dernier et le plus influent des juges d’Israël fut Samuel, et c’est aussi le nom de deux livres de l’Ancien Testament. Les événements qui y sont relatés vont de la naissance de Samuel (1105 avant Jésus-Christ) aux dernières paroles de David (971 avant Jésus-Christ), soit environ 135 ans au cours desquels les douze tribus israélites, peu solidaires et sous l’autorité de juges, deviennent une nation unie sous un régime monarchique. Le récit s’attarde d’abord sur Samuel (1105-1030), puis sur le roi Saül (1052-1011), et enfin sur le roi David, (1011-971).

Les livres des Juges, des Rois et de Samuel relatent l’histoire du peuple élu. La caractéristique de l’époque des juges est l’infidélité persistante d’Israël envers Dieu, ce qui continue sous Samuel, mais en plus les Israélites sont souvent en guerre avec les Philistins. Cette pression constante pousse les Israélites à demander un roi qui les conduira au combat. Mais cette solution est boiteuse parce que d’une part, la royauté de Saül est instaurée pour de mauvaises raisons qui constituent un rejet de Dieu, et d’autre part, la victoire sur l’ennemi dépend, avant tout, de la fidélité du peuple à l’Éternel. Cependant, l’institution de la royauté n’est pas mauvaise en soi si elle entre dans le cadre de l’alliance d’Israël à l’Éternel, son Suzerain, et si le souverain en place est soumis à Dieu. Par ailleurs, étant donné que pour administrer une humanité rebelle, un roi bienveillant est la forme de gouvernement la plus efficace, c’est l’Éternel qui choisit David, lui donne de son Esprit, et le conduit à la victoire. Et un jour, Jésus-Christ régnera sur le monde entier. En Israël, c’est la Parole de Dieu qui dicte la voie à suivre et le pouvoir est partagé par le roi, le juge Samuel, les prêtres et les prophètes.

Le premier livre de Samuel rapporte deux énormes fiascos : la déchéance du sacerdoce, dévoyé par les fils du grand-prêtre Éli, puis la faillite de la royauté de Saül. Mais l’Éternel remplace Éli par Samuel et Saül par David. Une fois roi, il unifie les 12 tribus puis achève la conquête qui avait été abandonnée, ce qui assure au peuple la paix nécessaire à l’établissement d’un lieu de culte unique. David exprime le désir de construire un Temple à l’Éternel mais c’est Salomon, son fils, qui l’érigera. Malheureusement David se rend coupable d’un adultère doublé d’un meurtre, et bien qu’il se repente et que Dieu lui pardonne, suite à sa faute, la famille royale subit une série de tragédies : viol, meurtre et coup d’état. Cependant, la promesse de Dieu d’une royauté éternelle n’est pas remise en question et elle s’accomplira en la personne de Jésus-Christ de la lignée de David.

Je commence le premier chapitre.

« Elqana, un homme de la tribu d’Éphraïm a deux femmes : Peninna qui a des enfants et Anne qui n’en a pas. Chaque année, Elqana se rend à Silo pour adorer l’Éternel. Les deux fils du grand prêtre Éli, Hophni et Phinéas, y officient comme prêtres » (1Samuel 1.1-3).

C’est dans la ville de Silo, à quarante kilomètres au nord de Jérusalem, que se trouve alors le tabernacle, où tous les hommes israélites doivent se rendre au moins une fois par an pour adorer Dieu.

« Quand Elqana offre son sacrifice, il attribue des parts de viande à Peninna et à ses enfants et une double part à Anne parce qu’il l’aimait. Peninna la tourmentait parce qu’elle était stérile. Alors Anne pleurait et restait sans manger. Elqana lui demandait : Anne, pourquoi es-tu si malheureuse ? Est-ce que je ne vaux pas mieux que dix fils ? » (1Samuel 1.4-8).

Pennina est méchante parce que Anne est la préférée de leur mari. Bonjour l’ambiance !

« Cette fois-ci, Anne se rend au sanctuaire de l’Éternel. Très affligée, Anne prie en pleurant à chaudes larmes et fait le vœu suivant : Éternel, si tu veux regarder ma misère et intervenir en ma faveur et si tu me donnes un fils, je te le consacrerai pour toute sa vie ; ses cheveux et sa barbe ne seront jamais coupés. Comme elle priait longuement, le grand-prêtre croît qu’elle est ivre et lui dit : Va cuver ton vin ailleurs ! Anne lui répond : je ne suis pas ivre. Si j’ai prié aussi longtemps, c’est parce que mon cœur déborde de chagrin et de douleur. Dans ce cas, va en paix et que le Dieu d’Israël exauce ta prière. Anne s’en alla, se restaura et son visage fut différent » (1Samuel 1.9-18).

En allant implorer l’Éternel devant le tabernacle, Anne a eu le bon réflexe, surtout qu’une parole solennelle du grand-prêtre avait alors une autorité considérable et même prophétique.

sept. 13 2024

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