#02 Les dix commandements (Deutéronome 4.1-6.4)
Le livre du Deutéronome est une répétition de la loi de Dieu, destinée à la nouvelle génération d’Israélites qui va conquérir la Terre promise.
Je commence le chapitre 4.
« Israël, écoute les commandements et les lois que je t’enseigne afin de vivre et d’entrer en possession du pays que l’Éternel te donne. Obéissez-y et appliquez-les, c’est là ce qui vous rendra sages et intelligents aux yeux des peuples » (Deutéronome 4.1,5).
Les Israélites prendront des décisions judicieuses et ils seront bénis s’ils obéissent à la Loi. C’est pareil pour nous. Nous devons conformer notre façon de vivre à la Parole de Dieu.
« N’allez pas vous corrompre en vous fabriquant des idoles. Ne levez pas les yeux vers le soleil, la lune, les étoiles et tous les astres du ciel, pour vous prosterner devant eux et leur rendre un culte » (Deutéronome 4.15, 16).
L’idolâtrie consiste à diviniser et rendre un culte à des personnes ou choses terrestres ou célestes. Dans l’Ancien Testament, c’est toujours la première faute à éviter à tout prix.
« L’Éternel votre Dieu est comme un feu qui consume, un Dieu qui ne tolère aucun rival. Si vous fabriquez des idoles, l’Éternel vous dispersera parmi les peuples. Et là, vous servirez des dieux, ouvrage de mains d’homme. Alors vous chercherez l’Éternel votre Dieu, et vous le trouverez, si vous vous tournez vers lui de tout votre cœur. Dans votre détresse, vous reviendrez à l’Éternel votre Dieu et vous lui obéirez. Car l’Éternel votre Dieu est un Dieu compatissant, il ne vous abandonnera pas, il n’oubliera pas l’alliance qu’il a conclue par serment avec vos ancêtres » (Deutéronome 4.23-31).
Exilé à cause de son idolâtrie, qui est ici prophétisée, Israël se souviendra de l’Éternel son Dieu, reviendra à lui et retrouvera sa faveur parce qu’il est un Dieu de miséricorde.
« Il t’a fait voir des signes miraculeux et des prodiges pour que tu saches que l’Éternel seul est Dieu, et qu’il n’y en a pas d’autre. Parce qu’il a aimé tes ancêtres et t’a choisi, il t’a fait sortir d’Égypte en déployant une grande puissance » (Deutéronome 4.33-37).
Les Israélites sont l’objet de l’amour de Dieu et ont eu le privilège de le voir à pied d’œuvre. Ainsi se termine le prologue historique qui est aussi le premier discours de Moïse, dans lequel il a rappelé deux événements importants : le refus de la génération sortie d’Égypte de conquérir la Terre promise, et la conquête des territoires à l’est du Jourdain par la nouvelle génération. Enfin, Moïse exhorte cette dernière à obéir à l’Éternel.
Je commence le chapitre 5.
« Moïse convoqua tout Israël et dit : Écoute, Israël, les ordonnances et les lois que je vous fais entendre aujourd’hui ; apprenez-les et mettez-les en pratique » (Deutéronome 5.1).
La formule « Écoute, Israël » très solennelle souligne l’importance de ce que Moïse va dire.
« Tu n’auras pas d’autre dieu que moi. Tu ne te feras pas d’idole, car moi, l’Éternel, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival. Tu n’utiliseras pas le nom de l’Éternel pour tromper. Observe le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Éternel » (Deutéronome 5.7-11).
Ici, commence la répétition du Décalogue avec tout d’abord les devoirs envers Dieu. Cette liste se trouve déjà dans le chapitre 20 de l’Exode. A bien y regarder, toutes les ordonnances morales de la loi de Moïse sont des applications du Décalogue à des situations concrètes.
« Honore ton père et ta mère, Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ni quoique ce soit qui lui appartienne » (Deutéronome 5.16-20).
Le mot pour « tuer » signifie « commettre un meurtre » ; ce n’est donc pas un passage qui s’oppose à la peine capitale.
« L’Éternel prononça ces paroles d’une voix forte, du milieu du feu, et de l’épaisse nuée, pour toute l’assemblée. Puis il les écrivit sur deux tables de pierre » (Deutéronome 5.22).
Le peuple est effrayé et ses responsables viennent dire à Moïse :
« Tu écouteras tout ce que dira l’Éternel notre Dieu, puis tu nous le répéteras et nous lui obéirons. L’Éternel entendit vos paroles et me dit : « Si seulement ce peuple pouvait garder ces mêmes dispositions à me révérer et à suivre mes commandements, afin qu’eux et leurs descendants soient heureux pour toujours ». Ayez donc soin de faire ce que l’Éternel vous a commandé et vous vivrez heureux et vous jouirez d’une longue vie » (Deutéronome 5.27-33).
Telle est la recette du bonheur : éprouver une crainte respectueuse de Dieu et s’humilier devant lui, ce qui se traduit concrètement en marchant droit. Je lis dans le chapitre 6.
« Écoute, Israël, l’Éternel est notre Dieu, il est le seul Éternel » (Deutéronome 6.4).
Cette phrase est le début du credo juif, la confession de foi d’Israël. Le Dieu d’Israël qui porte le nom de Yaweh, est le seul qui possède l’éternité. Tous les autres êtres sont néants. Nous avons ici l’affirmation la plus catégorique possible du caractère unique de Dieu.