Les études

21 juin 2022

#01 Introduction (Deutéronome 1.1-3.29)

Le Deutéronome, un mot qui signifie « deuxième loi », est le dernier des cinq livres écrits par Moïse. Son nom hébreu « Paroles » est le premier mot du texte, un titre qui convient bien parce que ce livre est une récapitulation de la Loi, une reprise des ordonnances de l’Éternel. La première génération d’Hébreux sortie d’Égypte avait reçu la Loi et fut témoin de prodiges répétitifs de la part de Dieu, mais s’étant rebellés contre lui, ils furent jugés et leurs os blanchirent sous le soleil du désert.

Le Deutéronome rassemble les discours d’adieu que Moïse, âgé de 120 ans, a adressés à Israël, pendant un mois, la 40e année après la sortie d’Égypte. Ces discours s’adressent à la génération âgée de 40 à 60 ans. Le peuple campe alors aux portes de la Terre promise, à l’est du Jourdain, au nord de la rivière Arnon et face à Jéricho.

La structure du livre suit la forme des traités de suzeraineté de la fin du 2e millénaire avant notre ère. L’Éternel est le suzerain qui règne par l’intermédiaire des chefs du peuple.

Le Deutéronome comprend 5 discours de Moïse :

·         le rappel d’événements passés                                                     1.5-4.43

·         la récapitulation de la Loi                                                           4.44-26.19

·         le renouvellement de l’alliance                                                    27.1-31.8

·         le cantique de louange de Moïse                                                 32.1-43

·         les bénédictions prophétiques de Moïse sur les 12 tribus           32.44-33.29

Le thème principal du Deutéronome est l’obéissance de l’homme comme réponse à l’amour de Dieu, d’ailleurs le mot « aimer » y apparaît 22 fois. Quand Jésus dit à ses disciples : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements (Jean 14.15) », il confirme l’esprit de la Loi.

Outre aimer et obéir, le Deutéronome affirme très fortement le monothéisme, fer de lance de la foi israélite, et condamne en termes très sévères toute forme d’idolâtrie. Un troisième thème récurrent de ce livre est l’élection d’Israël comme peuple de Dieu ainsi que sa rébellion incessante, ce qui entraîne des jugements à répétition. Le Deutéronome met en garde les jeunes loups de la nouvelle génération en leur rappelant les rébellions de leurs aînés afin qu’ils ne les répètent pas. Ce livre exerça une très forte influence sur tous les écrits de l’Ancien Testament car il est l’étalon mesure qui juge les actions des rois d’Israël et qui sert de base aux réformes morales entreprises par plusieurs rois. Finalement, le Pentateuque est le livre le plus souvent mentionné dans le Nouveau Testament. Je commence maintenant le premier chapitre.

« Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël à l’est du Jourdain. Il y a onze journées de marche depuis Horeb jusqu’à Qadech-Barnéa » (Deutéronome 1.1-2).

Il ne faut que onze journées de marche pour aller de Horeb, c’est à dire du mont Sinaï, jusqu’à Qadesh à l’entrée de la Terre promise, mais les Hébreux ont mis 40 ans, avec les haltes, pour faire ce voyage.

« Le premier jour du onzième mois de la quarantième année après la sortie d’Égypte, Moïse communiqua aux Israélites tout ce que l’Éternel lui ordonna pour eux » (Deutéronome 1.3).

Nous sommes en janvier ou février 1405 avant Jésus-Christ. Moïse va récapituler des événements passés, et en particulier le refus du peuple de conquérir la Terre promise, qui est l’acte de rébellion qui a valu au peuple de tourner en rond pendant 40 ans dans le désert. Finalement, Dieu lève la malédiction qui pèse sur le peuple et dit :

« Vous avez fait assez longtemps le tour de ces montagnes, prenez la direction du nord » (Deutéronome 2.3).

Direction la Terre promise. Les Hébreux vont longer le territoire des Édomites, des Moabites et des Ammonites, mais ils ne doivent pas les attaquer car ils sont de leur parenté, et l’Éternel leur a donné leur pays. D’ailleurs, selon les Écritures, c’est Dieu qui fixe les limites aux nations.

Le texte précise aussi que ces territoires étaient auparavant occupés par plusieurs races de géants et qu’il a fallu que l’Éternel lui-même les détruise devant ces trois peuples.

« Levez-vous et passez le torrent de l’Arnon. Je livre entre tes mains Sihôn et son pays. Aujourd’hui je vais commencer à faire de vous la terreur de tous les peuples » (Deutéronome 2.24-25).

L’Arnon est la frontière nord de Moab. En le franchissant, Israël pénètre chez Sihôn, un roi cananéen qui avait récemment conquis cette partie est du Jourdain qui appartenait auparavant aux Moabites. Sihôn attaque les Hébreux mais est décimé par eux. Je commence le chapitre 3.

« Og, roi du Basan, a marché contre nous mais l’Éternel notre Dieu nous le livra avec toute son armée. Puis nous nous sommes emparés de toutes ses villes » (Deutéronome 3.1-5).

Après Sihôn, c’est le tour de Og, un roi géant de presque 4 mètres. Le Basan se trouve au nord-est du lac de Galilée et va jusqu’aux confins de la Syrie. Les deux royaumes de Sihôn et de Og, conquis à l’est du Jourdain, furent donnés aux tribus de Ruben, Gad et Manassé.

L’Éternel autorise alors Moïse à voir la Terre Promise de loin, mais pas d’y pénétrer. Sachant sa mort imminente, mais très soucieux de sa responsabilité envers le peuple, Moïse l’exhorte une dernière fois.

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