Les études

16 juin 2022

#02 La désobéissance de l’impératrice Vasthi et sa disgrâce (Esther 1.13-2.15)

Éméché par l’alcool, l’empereur perse Xerxès veut faire parader sa reine devant ses convives mais elle l’insulte par son refus d’obtempérer.

Il consulte alors les sept ministres du conseil impérial, tous experts en matière de droit, afin de savoir que faire à l’égard de la reine. L’un d’entre eux dit : L’impératrice s’est rendue coupable envers tous les gens du peuple de l’empire car toutes les femmes apprendront sa désobéissance et elles feront de même envers leurs maris (Esther 1.13-18).

Cette crise provoque une réunion d’urgence du conseil des sages. Le roi ayant subi un affront public, il doit prendre des mesures immédiates pour sauver son honneur, restaurer son autorité ainsi que la suprématie masculine.

Que l’empereur promulgue une ordonnance irrévocable, interdisant pour toujours à Vasthi de se présenter devant lui et qu’il donne le titre de reine à une autre plus digne. Suite à ce décret, toutes les femmes respecteront leurs maris. Cette déclaration est approuvée par tous et le roi suit ce conseil (Esther 1.19-21).

Les conseillers font destituer Vasthi à tout jamais car ils savent que le roi est instable et que s’il venait à changer d’avis, ils subiraient la vengeance de la reine.

L’empereur expédia des lettres rédigées dans la langue de toutes les provinces et ordonnant que tout homme soit maître en sa maison et impose sa langue maternelle (Esther 1.22).

Les Perses étaient super machos et ça n’a pas changé. Vasthi a été renvoyée en l’an 482, puis a lieu une expédition militaire de 3 ans contre la Grèce. Après quelques victoires sans gloire, l’immense flotte perse est défaite par les Grecs et le roi Xerxès doit s’enfuir en toute hâte. De retour à Suze, il veut une reine pour se consoler.

Je commence le chapitre 2.

La colère de l’empereur s’étant calmée, il repense à Vasthi. Alors les courtisans lui disent : que l’on recherche dans toutes les provinces des jeunes filles vierges et belles. On leur donnera tous les produits de beauté nécessaires et celle qui aura la préférence de l’empereur succédera à Vasthi. Cette proposition plaît à l’empereur (Esther 2.1-4).

De nouvelles jeunes filles sont constamment introduites dans le harem mais maintenant il faut une reine qui rivalise en grâces avec « Vasthi la très belle ».

Or, dans la citadelle de Suse, vivait un Juif nommé Mardochée. Sa famille avait été déportée par Nabuchodonosor, roi de Babylone (Esther 2.5-6).

L’auteur ayant planté le décor, nous entrons dans le cœur du récit. Mardochée signifie : « dévoué à Mardouk », qui est la principale divinité babylonienne.  Il croit que l’Éternel est le seul vrai Dieu mais c’est l’étendue de sa religion.

À la mort des parents de sa cousine Esther, Mardochée l’avait adoptée comme sa fille. Elle était d’une grande beauté. Après la proclamation de l’empereur, de nombreuses jeunes filles sont rassemblées dans Suse. Esther aussi est emmenée au palais impérial et confiée aux soins de l’eunuque responsable du harem. La jeune fille gagne sa faveur et il s’empresse de lui fournir tout ce qu’il faut en produits de beauté et pour son régime. Il met à sa disposition sept servantes et les transfère dans le meilleur appartement du harem. Mardochée lui avait interdit de révéler ses origines mais chaque jour il allait prendre de ses nouvelles (Esther 2.7-11).

Esther fait partie de la rafle et du concours de beauté et atterrit dans le harem qui est une prison, mais d’un très grand luxe. En tant que Juive, Esther ne devrait pas être dans ce harem ni manger les aliments qu’on lui sert mais elle n’a pas le choix et puis elle ne connaît pas la loi de Moïse. Elle ne révèle pas son identité afin de ne pas compromettre ses chances de devenir reine ce qui est mille fois mieux que simple concubine reléguée dans un coin.

Après un traitement de beauté de six mois à l’huile de myrrhe et six mois aux baumes aromatiques, les jeunes filles se rendent chacune à son tour chez l’empereur en emportant tout ce qu’elles désirent, et le lendemain matin elles sont conduites dans le harem des femmes de second rang (Esther 2.12-14).

Pour ce concours de beauté, les jeunes filles nagent dans l’huile, les crèmes et le parfum afin de se rendre la plus séduisante possible. Après une nuit avec Xerxès, la femme est mise au placard, mais un placard de luxe, en attendant que le despote la désire à nouveau, ce qui est rare, car elles sont nombreuses et le tyran préfère le neuf à l’occasion.

Esther gagnait la faveur de tous. Quand vient son tour, elle ne prend que ce que lui suggère l’eunuque gardien des femmes (Esther 2.15).

Les jeunes filles profitaient de cette circonstance pour se faire donner vêtements somptueux et ornements précieux, mais Esther s’en remet au jugement de l’eunuque qui connaît les goûts de l’empereur.

sept. 17 2024

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