Les études

21 juin 2022

#02 Jésus est baptisé ; il commence son ministère (Marc 1.10-3.5)

Jésus demande à être baptisé par Jean-Baptiste, non par signe de repentance mais pour s’identifier à son peuple et à l’humanité.

« Lorsque Jean eut été arrêté, Jésus se rendit en Galilée et y prêcha la Bonne Nouvelle disant :  Le temps est accompli. Le règne de Dieu est proche. Repentez-vous » (Marc 1.14-15).

Dès que Jean-Baptiste est emprisonné, Jésus prend le relais. « Le temps est accompli » signifie que l’espérance d’Israël, le royaume messianique est sur le point d’être instauré.

« Les disciples se rendirent à Capernaüm. Le jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. Ses auditeurs furent impressionnés par son enseignement, car il parlait avec une autorité que n’avaient pas les spécialistes de la Loi » (Marc 1.21-22).

Capernaüm est le quartier général de Jésus pendant son ministère en Galilée. Il se rend au culte du sabbat et il enseigne parce qu’il y est invité par le chef de la synagogue. Les auditeurs sont habitués à entendre les scribes qui ne font que rabâcher les règles de la tradition juive, mais quand Jésus prend la parole, ils sont fascinés par son autorité.

« Or, dans la synagogue, un homme possédé par un esprit mauvais se mit à crier : Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je sais qui tu es ! Tu es le Saint envoyé par Dieu ! » (Marc 1.23-24).

À cette époque, les démons sont beaucoup plus voyants qu’ils ne le sont aujourd’hui sous nos tropiques. Comme notre société est athée, Satan s’adapte ; il ne veut pas trop se manifester et risquer de changer l’optique religieuse de nos concitoyens. En tout cas, l’esprit mauvais est terrorisé parce qu’il reconnaît tout de suite Jésus qui est son juge.

« Mais d’un ton sévère, Jésus lui ordonna : Tais-toi et sors de cet homme ! Alors l’esprit mauvais secoua l’homme et sortit en poussant un grand cri. Tous furent saisis de stupeur ; Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent ! » (Marc 1.25-27).

« Tais-toi » est littéralement : « muselle-toi ». Jésus ne veut pas du témoignage d’un démon car il est venu pour les vaincre. Les assistants sont surpris parce que le Seigneur chasse le démon par sa parole, une autorité jusqu’alors inconnue.

Puis, sans transition le récit passe de l’expulsion d’un démon à la guérison de la belle-mère de Pierre, à de nombreux miracles qui ne sont pas racontés en détail dans les évangiles.

« Jésus guérit tous ceux qui étaient atteints de diverses maladies. Il chassa aussi beaucoup de démons. En pleine nuit, Jésus alla dans un lieu désert pour prier. Simon et les autres l’ayant trouvé, il leur dit : Allons dans les villages voisins afin que j’y annonce la Bonne Nouvelle car c’est pour cela que je suis venu » (Marc 1.34-38).

Les évangiles mentionnent plusieurs fois que Jésus se retirait à l’écart pour prier.

« Un lépreux tomba à genoux devant lui et lui dit : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, pris de pitié, tendit la main et lui dit : Oui, je le veux, sois pur. À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut pur.  Jésus le renvoya et lui dit : Garde-toi de ne rien dire à personne … Mais il se mit à publier hautement la chose et à la divulguer, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville » (Marc 1.40-42).

Marc est le seul à noter la profonde empathie de Jésus pour ce lépreux ainsi que sa désobéissance et les conséquences fâcheuses pour le ministère du Seigneur. Je lis dans le chapitre 2.

« Comme Jésus était reçu pour un repas dans la maison de Lévi, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs notoires prirent place à table avec ses disciples et avec lui. Car ils étaient nombreux à le suivre » (Marc 2.15).

Marc est le seul à souligner que de nombreuses personnes peu recommandables suivaient Jésus. D’ailleurs ce tandem « pécheurs notoires et collecteurs d’impôts » apparaît souvent. De toute évidence, il n’y a personne de BCBG sur la liste des invités, pas de beau linge, rien que des torchons, de la racaille et du chiendent.

Je commence le chapitre 3.

« Jésus entra dans la synagogue. Il s’y trouvait un homme qui avait la main sèche… Jésus dit à l’homme : Lève-toi, là au milieu. Puis il dit aux Pharisiens : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ? Mais ils gardèrent le silence. Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Etends ta main, et sa main fut guérie. Alors, les pharisiens sortirent, et se consultèrent avec les hérodiens sur les moyens de le faire périr » (Marc 3.1-5).

Marc seul décrit dans sa totalité cette scène dramatique. Un profond silence règne dans la salle. Sans rien dire encore, Jésus promène tout autour de lui, sur ses adversaires, un regard qui les pénètre jusqu’aux tréfonds de leur âme. Il est profondément attristé par le manque total de miséricorde des pharisiens face à la misère humaine. En fait, ces vipères meurtrières n’ont que mépris pour ceux qui ne sont pas rituellement ascètes comme eux.

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