Les études

21 juin 2022

#01 Introduction – Proclamation de Jean-Baptiste (Marc 1.1-9)

L’évangile selon Marc est le second livre du Nouveau Testament. Rédigé à Rome au début des années 60 du premier siècle, il est le premier des quatre évangiles à voir le jour. Les Pères de l’Église sont unanimes pour dire que son auteur est bien Marc. Il aurait découvert la foi en Jésus-Christ grâce à l’apôtre Pierre et rédigé cet évangile en s’appuyant sur son témoignage. On peut donc dire sans exagération que l’évangile selon Marc est également selon Pierre. Marc est le nom romain de l’auteur et Jean est son nom juif. Dans le livre des Actes (12.12), on lit que, après avoir été libéré de prison, Pierre « se rendit à la maison de Marie, mère de Jean aussi appelé Marc ». C’est là que se réunissaient les premiers croyants. Marc est cousin de Barnabas, compagnon de voyage de l’apôtre Paul. Avant d’écrire l’évangile qui porte son nom, Marc participa avec Barnabas au premier voyage missionnaire de Paul. Mais suite à un incident, Marc les quitte. Plus tard, quand Paul veut refaire le tour des villes évangélisées avec Barnabas, ce dernier veut emmener Marc, ce que Paul refuse absolument, ce qui crée un profond désaccord entre eux deux qui fait qu’ils se séparent (Actes 15.36-39).

Chaque évangile s’adresse à un public différent et Marc met plutôt l’accent sur Jésus comme serviteur, un thème bien résumé par une prophétie d’Ésaïe qui dit : « Voici mon serviteur, que je soutiens, celui que j’ai choisi, qui fait toute ma joie. … Il ne criera pas, il n’élèvera pas la voix, il ne la fera pas entendre dans les rues » (Ésaïe 42.1-2).

L’Évangile de Marc s’adresse aux citoyens de l’empire romain, à des soldats qui ont subjugué le monde méditerranéen et à des bâtisseurs qui ont construit les célèbres voies romaines qui permettent de déplacer des légions rapidement. C’est donc à des gens pragmatiques que Marc s’adresse et rapporte les faits et gestes de Jésus et ce qu’il a accompli pendant son ministère.

Cet évangile contient peu de discours, quelques rares paraboles mais beaucoup de miracles. Pierre, qui raconte la vie de Jésus à Marc, est un homme d’action, ce qui apparaît bien avec l’adverbe « Aussitôt » qui revient une quarantaine de fois dans cet évangile. Jésus est décrit comme constamment en mouvement et donc se succèdent à un rythme soutenu : guérisons, expulsions de démons, controverses et instruction des disciples. La moitié de l’évangile selon Marc porte sur le ministère public de Jésus et le reste sur son enseignement. Jésus commence en Galilée dans le nord d’Israël puis il se rend à Jérusalem, en Judée, pour se présenter comme le Messie et pour être crucifié. Ce trajet et la dernière semaine du Seigneur occupent la moitié de l’évangile selon Marc. Je commence maintenant le premier chapitre.

« C’est ainsi qu’a commencé la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, selon ce qui est écrit dans le livre du prophète Ésaïe : J’enverrai mon messager devant toi. Il te préparera le chemin. On entend la voix de quelqu’un qui crie dans le désert : Préparez le chemin pour le Seigneur, faites-lui des sentiers droits » (Marc 1.1-3).

Littéralement : « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu ». C’est une référence aux faits historiques qui concernent Jésus-Christ : sa vie, sa mort et sa résurrection. Jésus est en effet un personnage en chair et en os qui a fait l’histoire et laissé une immense trace de son passage. Mais comme son enfance, sa généalogie et ses ancêtres n’intéressent pas les Romains, Marc n’en parle pas.

« La Bonne nouvelle » est la signification du mot « évangile » et consiste en la venue du règne de Dieu et de la rédemption de l’homme en la personne de Jésus-Christ.

L’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe est un messager qui précédera et annoncera la venue de Jésus. Il vient pour déblayer le terrain en prêchant la repentance.

« Jean parut. Il appelait les gens à se faire baptiser pour indiquer qu’ils se repentaient afin de recevoir le pardon de leurs péchés » (Marc 1.4).

Seuls les Juifs prêts à reconnaître leurs fautes et résolus à changer de vie ont droit à ce baptême, qui n’est qu’un symbole. Par contre, ceux qui sont sincères deviendront disciples du Christ et recevront le pardon car lui seul détient ce pouvoir d’absoudre le coupable. Aucune autre personne, ni une cérémonie peut effacer ma culpabilité vis-à-vis du Dieu trois fois saint.

« Jean était vêtu d’un vêtement de poils de chameau. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Or, en ce temps-là, Jésus vint de Nazareth, un village de Galilée. Il fut baptisé par Jean dans le Jourdain » (Marc 1.5-6,9).

Jean est un homme du désert et son vêtement, ainsi que sa nourriture, est celui des pauvres. Il prêche la repentance depuis environ six mois quand Jésus se présente à lui et se fait baptiser.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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