Les émissions

27 août 2025

Tite 1.8-16

Chapitre 1

Verset 8

Certains comportements font l’unanimité dans pratiquement toutes les cultures. Par exemple, on ne dit pas du mal de quelqu’un qui est équitable, maître de lui ou hospitalier. Or, il se trouve que dans les Saintes Écritures, toutes les qualités humaines qui font l’unanimité sont également considérées comme bonnes.

Je continue de lire dans le premier chapitre de la lettre de Paul à Tite.

Qu’il (Que le dirigeant d’une église) soit (au contraire) hospitalier, ami du bien, réfléchi, juste, pieux et maître de lui-même (Tite 1.8 ; Autre).

L’apôtre Paul a commencé par dresser une liste de ce qu’un responsable d’église ne doit pas être ou faire. Maintenant, il passe en revue les caractéristiques positives qu’il doit manifester, et la première : il est « hospitalier ». En grec, ce mot est composé et veut dire « affection pour l’étranger ». Quelqu’un d’hospitalier vient en aide à celui qui est dans le besoin, qu’il soit ami, inconnu, croyant ou pas. Jésus a même enseigné qu’il est préférable d’inviter ceux qui ne sont pas en mesure de retourner la faveur (Luc 14.12-14 ; comparez Galates 6.10 ; Hébreux 13.2 ; 1Pierre 4.9).

Deuxièmement, le dirigeant doit affectionner tout ce qui est « bon, bien et vertueux » (comparez Philippiens 4.8).

En troisième lieu, il doit être « réfléchi », c’est à dire « prudent et avisé » ; il a de la retenue, du discernement, du bon sens et un jugement correct ; ensuite, il est « juste », un mot très fréquent dans le Nouveau Testament et qui ici signifie « équitable ». Chez quelqu’un qui occupe un poste à responsabilités, cette qualité est indispensable s’il veut être crédible.

Cinquièmement, il est « pieux », c’est-à-dire qu’il conforme sa vie à la volonté de Dieu telle qu’il nous la révèle dans les Écritures.

La sixième caractéristique d’un dirigeant est la « maîtrise de soi » et cela, dans tous les domaines, même dans sa vie privée quand il n’est pas sous le feu des projecteurs.

Verset 9

Je continue le texte.

Qu’il soit fidèlement attaché à la parole certaine, qui est conforme à ce qui lui a été enseigné. Ainsi il sera en mesure d’encourager les autres selon l’enseignement authentique et de réfuter les contradicteurs (Tite 1.9).

Jusqu’à présent, toutes les qualifications que Paul a mentionnées (Tite 1.6-8) mettent l’accent sur ce qu’un dirigeant fidèle doit être, son caractère spirituel et son comportement. Maintenant, il décrit son ministère, ce qu’il doit faire, c’est-à-dire prêcher, enseigner, défendre et préserver la vérité de la Parole de Dieu.

Celui qui enseigne s’adresse à l’intelligence des auditeurs ; il explique les Écritures afin qu’elles soient comprises. Le prédicateur, lui, s’adresse à la volonté de ceux qui l’écoutent ; il leur proclame la vérité de Dieu afin de les motiver à la mettre en pratique.

Ces deux formes de communication vont généralement de pair et font partie des dons spirituels que le Saint-Esprit accorde selon sa volonté (Romains 12.7 ; 1Corinthiens 12.28). Cependant, l’exercice de ces dons exige de la maturité spirituelle et de la pratique ; il ne faut donc pas demander à un jeune converti un soir de donner son témoignage, et le lendemain de prêcher. Non seulement ça fait pas sérieux, mais selon l’apôtre Paul, c’est également l’exposer aux attaques du diable (1Timothée 3.6).

Ensuite, le dirigeant doit être « fidèlement attaché à la parole certaine », c’est-à-dire qu’il adhère sans réserve à la véracité des Écritures. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ses qualifications ne dépendent pas de ses talents naturels, de son éducation, de son bon sens ou de sa sagesse, mais de ses dons spirituels et de sa connaissance et compréhension des Écritures. De plus, l’enseignement de la Parole de Dieu doit faire partie intégrante de ses pensées et de sa façon de vivre.

Alors, il sera en mesure « d’encourager les autres ». Le mot pour « encourager » veut également dire « exhorter, défendre ». C’est aussi l’un des titres et l’une des caractéristiques du Saint-Esprit selon l’enseignement de Jésus-Christ (Jean 14.16, 26 ; 15.26 ; 16.7).

Le dirigeant doit savoir comment « réfuter les contradicteurs », c’est à dire parler contre ceux qui, d’une manière ou d’une autre, contredisent les Écritures ; il doit défendre la doctrine apostolique qui est le seul « enseignement authentique ». Ce dernier mot a donné « hygiène » en français. Il s’agit donc d’un enseignement qui est bon, utile et qui contribue à la santé spirituelle des membres de l’église.

Il faut savoir que les contradicteurs sont particulièrement dangereux quand ils sortent des rangs chrétiens et encore davantage s’ils occupent une position d’autorité, car alors, non seulement ils se disent croyants sans l’être, mais en plus, ils exercent une influence néfaste sur ceux qui les écoutent (Romains 16.17-18).

Le dirigeant-pasteur est convaincu que les Écritures sont la seule source de vérités, que leur obéir n’est pas une option mais une obligation ; « il proclame la Parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non, convaincs, réprimande, encourage par son enseignement, avec une patience inlassable » (2Timothée 4.2).

Verset 10

Je continue le texte.

Car nombreux sont ceux qui refusent de se soumettre à la vérité. Ces séducteurs tournent la tête aux gens par leurs discours creux. On en trouve surtout parmi les gens issus du judaïsme (Tite 1.10 ; Autre).

Parce que les détracteurs sont nombreux, il est impératif que des dirigeants de valeur se lèvent et défendent la foi. Ces contradicteurs hérétiques sont rebelles à la vérité, et en campagne contre les préceptes moraux et spirituels de la Parole de Dieu dont ils contestent l’autorité. Ce sont des séducteurs qui trompent le monde par des discours creux ; ils habillent leurs mensonges d’une terminologie religieuse et par leurs paroles doucereuses, ils savent séduire, captiver et persuader, mais ce n’est que du bruit qui ne veut rien dire. Cette sorte de gens a toujours un certain succès parce que nous vivons le temps où comme le dit si bien l’apôtre Paul à Timothée :

Les hommes ne voudront plus rien savoir de l’enseignement authentique. Au gré de leurs propres désirs, ils se choisiront une foule de maîtres à qui ils ne demanderont que de leur caresser agréablement les oreilles. Ils détourneront l’oreille de la vérité pour écouter des récits de pure invention (2Timothée 4.3-4 ; comparez 1Timothée 4.1-2).

Comme la plupart des croyants du premier siècle sont Juifs, les faux prophètes issus du judaïsme tirent à boulets rouges sur les chrétiens. On les appelle « judaïsants » parce qu’ils essaient de forcer les croyants à suivre les rites de la loi de Moïse ou de la tradition rabbinique. Or nous savons, de sources historiques et chrétiennes (Actes 2.11) que beaucoup de Juifs habitent sur l’île de Crète. Il n’est donc pas étonnant que des judaïsants aient noyauté les églises et harcèlent les croyants.

Une quinzaine d’années plus tôt, le concile de Jérusalem auquel Paul avait assisté s’était opposé à certains pharisiens qui soutenaient qu’il fallait absolument circoncire les croyants non-juifs et leur ordonner d’observer les coutumes et traditions du judaïsme et de la Loi de Moïse (Actes 15.5). Malheureusement, l’influence néfaste de ces hérétiques sur les églises continua encore pendant de longues années.

Verset 11

Voilà pourquoi Paul écrit :

Il faut leur fermer la bouche, car ils bouleversent des familles entières en enseignant ce qu’il ne faut pas, pour s’assurer des gains malhonnêtes (Tite 1.11).

Il semble que ces judaïsants sèment surtout leur poison dans les maisons, une famille à la fois, loin des croyants ayant la maturité spirituelle de s’opposer à eux.

Dans sa seconde lettre à Timothée, Paul écrit :

Recommande solennellement devant Dieu d’éviter les disputes de mots : elles ne servent à rien si ce n’est à la ruine de ceux qui les écoutent. Évite les discours creux et contraires à la foi. Ceux qui s’y adonnent s’éloigneront toujours plus de Dieu (2Timothée 2.14, 16).

Et concernant les épîtres de Paul, l’apôtre Pierre dit :

Certes, il s’y trouve des passages difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies déforment le sens, comme elles le font aussi, pour leur propre ruine, des autres textes de l’Écriture (2Pierre 3.16).

Si certains judaïsants enseignent le légalisme pur et dur par conviction ou fanatisme, beaucoup d’entre eux ont un mobile beaucoup plus terre-à-terre en cherchent simplement à se remplir les poches. Parlant de ces hérétiques, dans sa première lettre à Timothée, Paul dit :

Ils ne connaissent plus la vérité, et considèrent la foi en Dieu comme un moyen de s’enrichir (1Timothée 6.5).

Et dans les exhortations qu’il adresse aux responsables d’église, l’apôtre Pierre écrit :

Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement (1Pierre 5.2 ; LSG).

Versets 12-13 a

Je continue le texte.

Un Crétois, qu’ils considèrent comme un prophète, a dit : Les Crétois ont toujours été menteurs ; ce sont des bêtes méchantes, des gloutons et des fainéants. Voilà un jugement qui est bien vrai (Tite 1.12-13 a).

Paul n’est pas tendre avec les Crétois en tant que peuple. Cet homme s’appelle Épiménide ; c’est un philosophe du 6e siècle avant J-C originaire de Crète et considéré comme l’un des sept grands sages de la Grèce antique. Aux dires de Paul, le fond de la pensée d’Épiménide est exact.

Non seulement les habitants de l’île sont connus pour être des menteurs invétérés, mais ils se comportent aussi comme des animaux sauvages ou des rapaces dans le sens qu’ils vivent au niveau de leurs pulsions primaires, de leurs appétits et de leurs passions. Ils n’aiment pas travailler, mais par contre ce sont des fêtards accomplis. Au regard de ces caractéristiques, la perversité des hérétiques qui sévissent dans l’île n’est guère surprenante.

Verset 13 b

Je continue.

C’est pourquoi reprends-les sévèrement pour qu’ils aient une foi saine (Tite 1.13 b).

Le mot pour « sévèrement » signifie « trancher avec force ». Comme ces faux prophètes représentent un réel danger pour les églises, ils doivent être corrigés et contrés sans ménagement afin que si possible, ils reconnaissent leurs erreurs, se repentent et viennent à la foi en Jésus-Christ.

Verset 14

Je continue.

Et qu’ils ne s’attachent pas à des spéculations juives et à des commandements provenant d’hommes qui se sont détournés de la vérité (Tite 1.14 ; Autre).

C’est en termes quasi identiques que Paul dit à Timothée :

Qu’ils cessent de porter leur intérêt à des récits de pure invention et à des généalogies interminables. Des préoccupations comme celles-ci font naître des spéculations au lieu de nous aider dans les responsabilités que Dieu nous confie dans l’œuvre de la foi. – Mais rejette les récits absurdes et contraires à la foi (1Timothée 1.4 ; 4.7).

Paul ne précise pas les spéculations juives que les faux prophètes répandent dans les églises de Crète ; il n’est pas spécifique à dessein afin de ne pas laisser la porte ouverte à une hérésie qu’il n’a pas mentionnée.

On sait cependant que cela fait des siècles que les chefs religieux juifs développent la tradition des anciens qui est consignée dans le Talmud, et que parallèlement, il existe des tas de théories mystiques fumeuses qui par exemple, attribuent une valeur numérique à des mots hébreux. Si on ajoute à ce méli-mélo une poignée de philosophie grecque et une pincée de mythologie, le compte est bon et on arrive très facilement aux spéculations juives dont parle l’apôtre Paul.

Un jour, un groupe de pharisiens et d’interprètes de la loi de Moïse a demandé à Jésus :

Pourquoi tes disciples ne se conforment-ils pas à la tradition de nos ancêtres ? Pourquoi prennent-ils leur repas avec des mains impures ? Il leur a répondu : — Hypocrites, Ésaïe vous a fort bien dépeints dans sa prophétie où il est écrit : Ce peuple m’honore du bout des lèvres, mais, au fond de son cœur, il est bien loin de moi ! Le culte qu’il me rend n’a aucune valeur, car les enseignements qu’il donne ne sont que des règles inventées par les hommes. Vous mettez de côté le commandement de Dieu, pour observer la tradition des hommes ! (Marc 7.5-8 ; comparez Ésaïe 29.13 ; Matthieu 15.9).

Jésus s’oppose fortement aux chefs religieux de son époque parce qu’ils rendent caduque la Parole de Dieu en y ajoutant leurs traditions. Les chefs religieux et les pharisiens en particulier avaient fabriqué un système légaliste constitué de règles très contraignantes auxquelles il fallait obéir afin de, disaient-ils, satisfaire Dieu. De son origine, l’apôtre Paul est pharisien, mais il a délaissé ces croyances fantaisistes au profit de la grâce. Aux Éphésiens, il écrit :

C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies (Éphésiens 2.8-9).

Non seulement on obtient la vie éternelle par grâce, mais le croyant est appelé à vivre à un niveau de moralité et de sainteté bien plus élevé que ce que la loi de Moïse enseigne ; il n’y a qu’à lire le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5.1-7.29) pour s’en convaincre.

Cela dit, et bien que la loi de Moïse a d’abord été donnée à la nation d’Israël, il serait plus que nécessaire et même urgent que la partie morale de ladite loi soit intégrée à une constitution mondiale, car elle concerne tous les hommes et pas seulement les Juifs. En effet, quand Dieu dit : « Honore ton père et ta mère afin de jouir d’une longue vie dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne » (comparez Exode 20.12-17), ces commandements, s’ils étaient appliqués et leur violation immédiatement sanctionnée, que de problèmes nous n’aurions plus. Alors que j’écris ces lignes, je suis scandalisé parce que je pense à toutes les injustices criantes qui sous des prétextes bidon sont allègrement acceptées par nos démocraties corrompues.

La loi morale de Dieu est le message qu’Israël devait communiquer à ses voisins et finalement au monde entier, mais le peuple élu a totalement failli à sa tâche.

Verset 15

Je continue le texte.

“ Pour ceux qui sont purs, tout est pur ”, mais pour des hommes souillés et incrédules, rien n’est pur. Leur pensée et leur conscience sont salies (Tite 1.15).

Le légalisme est dangereux parce que c’est une tromperie qui enseigne que je me rend acceptable en observant des rites et traditions considérés bons, et en évitant certains comportements déclarés mauvais. Selon cette croyance, par mes actions, mes efforts et propres mérites, je peux plaire à Dieu. C’est l’idée de base de toutes les religions fondées sur le sacerdoce, les sacrements et les cérémonies rituelles. C’est aussi l’hérésie que les judaïsants répandent dans les églises et que Paul combat avec acharnement. Aux Romains et en parlant des Juifs, l’apôtre écrit :

En méconnaissant la manière dont Dieu déclare les hommes justes et en cherchant à être déclarés justes par leurs propres moyens, ils ne se sont pas soumis à Dieu en acceptant le moyen par lequel il nous déclare justes (Romains 10.3).

Depuis la nuit des temps, depuis toujours, c’est par la foi que les hommes deviennent justes devant Dieu. Regarder dans une certaine direction, s’agenouiller, allumer des cierges, brûler de l’encens, s’asperger d’eau bénite, recevoir les sacrements, réciter des prières, faire des expériences mystiques, recevoir des visions, et même être baptisé ou participer à la communion du pain et du vin, aucun de ces actes ne peut procurer la vie éternelle. Au contraire, mettre sa confiance en un quelconque rite est un obstacle à une foi personnelle en Jésus-Christ qui seul a le pouvoir de sauver.

« Pour ceux qui sont purs, tout est pur ». Ceux qui ont fait confiance à Jésus pour leur salut sont purifiés de leurs fautes, et alors peu importe s’ils mangent du serpent à sonnettes ou des grenouilles, ça n’a aucune espèce d’importance. Mais pour des hommes souillés et incrédules, rien n’est pur ; pour les non-croyants, quoi qu’ils fassent, ils restent sous la condamnation de Dieu parce qu’ils n’ont pas reçu le pardon de leurs péchés. La souillure provient du cœur de l’homme. Jésus a dit :

Ce qui rend un homme impur, ce n’est pas ce qui entre dans sa bouche, mais ce qui en sort (Matthieu 15.11).

Un régime végétarien fera peut-être de vous un bon bouddhiste, mais cela ne modifiera en rien votre culpabilité devant Dieu. Aux Colossiens, Paul écrit :

Vous êtes morts avec le Christ à tous ces principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde. Pourquoi alors, comme si votre vie appartenait encore à ce monde, vous laissez-vous imposer des règles du genre : “ Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à cela !  ” ? Toutes ces choses ne sont-elles pas destinées à périr après qu’on en a fait usage ? Voilà bien des commandements et des enseignements purement humains ! Certes, les prescriptions de ce genre paraissent empreintes d’une grande sagesse, car elles demandent une dévotion rigoureuse, des gestes d’humiliation et l’assujettissement du corps à une sévère discipline. En fait, elles n’ont aucune valeur, sinon pour satisfaire des aspirations tout humaines (Colossiens 2.20-23).

Verset 16

Je finis de lire le premier chapitre.

Certes, ils prétendent connaître Dieu, mais ils le renient par leurs actes, car ils sont détestables, rebelles et se sont disqualifiés pour toute œuvre bonne (Tite 1.16).

Il s’agit toujours des judaïsants. Paul associe l’erreur théologique à la perversion morale. Les faux prophètes font, semble-t-il de belles professions de foi, mais leurs actions contredisent leurs paroles. Ceux qui sont attachés aux apparences placent leur confiance dans leurs bonnes actions et par là se croient souvent supérieurs aux autres alors qu’en réalité ce sont des coquilles vides. C’est le grand problème des pharisiens et Jésus l’a bien montré du doigt. Mais comme ils refusent de l’écouter, il a proféré contre eux une série de malédictions qui donnent froid dans le dos (Matthieu 23.13-29).

Non seulement les hérétiques sont orgueilleux mais aussi « détestables », un mot particulièrement violent qui peut aussi se traduire par « abominables » et que Jésus a utilisé pour qualifier l’acte abject qu’à la fin des temps l’Antichrist commettra dans le Lieu très saint du temple reconstruit (Matthieu 24.15).

La rébellion est l’état naturel de l’homme non régénéré et comme je ne cesse de le répéter, ce ne sont pas des rites et des cérémonies, ou n’importe quelle pratique humaine aussi noble soit-elle, qui peuvent changer le cœur d’une personne. Seule la Parole de Dieu a le pouvoir de transformer un être humain et d’en faire une nouvelle création. Que ce soient les hérétiques juifs ou le commun des mortels, vous ou moi, nous avons tous besoin de naître d’en haut à la vie nouvelle et éternelle.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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