Les émissions

30 mai 2023

Ruth 3.10 – 4.8

Chapitre 3

Introduction

Tous ceux qui connaissent le français savent ce que veut dire « veuve », mais le mot lui-même n’explique pas sa signification. Par contre, le dictionnaire étymologique nous apprend que « veuve » provient d’un mot latin (vidua) qui signifie « privé de » ce qui est déjà plus parlant. Mais en hébreu, ça l’est encore bien davantage puisque le mot veut dire : « celle qui est muette », ce qui est bien conforme au statut de la veuve dans l’antiquité où la femme existe au travers d’un homme de sa famille : d’abord son père, puis son mari. Mais une fois celui-ci décédé, son épouse perd sa voix et donc devient muette. Si elle a des fils, ils prendront soin de leur mère, mais Noémi, l’héroïne du livre de Ruth a enterré son mari et ses deux fils ce qui fait que sa situation est catastrophique. Celle de sa belle-fille n’est pas mirobolante non plus car elle aussi est veuve. Certes, elle est jeune et jolie, mais elle porte une grosse tache car elle est du pays de Moab. Cependant, le tableau n’est pas aussi noir que je l’ai peint parce que la loi de Moïse exige la protection des faibles et des démunis comme la veuve et l’orphelin. Après avoir dressé le tableau des deux veuves, l’auteur a introduit Booz, parent de Noémi et un propriétaire terrien au grand cœur. Après avoir gaiement fêté la fin d’une moisson abondante, Booz est allé se coucher « à l’extrémité d’un tas de gerbes ». Arrive alors Ruth qui, sur les conseils de sa belle-mère Noémi, vient se coucher à ses pieds afin de réclamer l’application de la loi du lévirat, un mécanisme qui permet à un homme parent d’une veuve de la sortir de l’ornière dans laquelle la mort de son mari l’a placée en rachetant ses biens et en l’épousant. Il fait nuit noire et l’air s’est rafraîchi. Booz a un frisson; il sursaute. Le texte dit : « il se pencha en avant et s’aperçut qu’une femme était couchée à ses pieds. – Qui es-tu ? – Je suis Ruth, ta servante. Veuille me prendre sous ta protection car, en tant que proche parent, tu es responsable de moi (Ruth 3.8-9) ». Je lis la suite dans le chapitre 3 du livre de Ruth.

Verset 10

Que l’Éternel te bénisse, ma fille, lui dit-il. Ce que tu viens de faire est une preuve d’amour envers ta belle-mère encore plus grande que ce que tu as déjà fait. En effet, tu aurais pu courir après les jeunes hommes, qu’ils soient pauvres ou riches (Ruth 3.10).

Le souci de Ruth d’obtenir la protection de Booz par le mariage, ainsi qu’une descendance, est directement en rapport avec son affection pour sa belle-mère Noémi car elle aussi sera au bénéfice de la nouvelle situation. Une fois encore, Booz prononce une bénédiction sur Ruth à cause de sa bonté. En effet, la jeune femme aurait pu s’intéresser à un jeune moissonneur et au fil du temps, sa belle silhouette aurait compensé son statut d’étrangère. Mais dans les champs où on rigole et se lie facilement, Ruth a gardé une attitude humble et réservée, ce qui n’a pas échappé à l’attention de Booz. Par loyauté envers sa belle-mère, son premier mari et la famille d’Élimelek, Ruth choisit un homme bien plus âgé qu’elle.

Versets 11-12

Je continue le texte.

Maintenant, ma fille, ne t’inquiète pas : je ferai pour toi tout ce que tu demandes, car tous les gens de l’endroit savent que tu es une femme de valeur. Il est vrai que j’ai envers toi la responsabilité d’un proche parent, mais il existe un parent plus direct que moi (Ruth 3.11-12).

Ruth est probablement intimidée par cet homme important. Alors Booz la rassure par des paroles apaisantes et en promettant qu’il va s’occuper de cette affaire sans plus tarder. On dirait qu’il a anticipé cette requête de Ruth et en a déjà examiné les ramifications.  Légalement Boaz est tenu d’exposer le cas à cet homme « parent plus direct que lui » avant d’agir pour son propre compte. On peut être sûr que Noémi connaît cet autre parent mais pour de raisons qu’on ignore, elle a décidé qu’il est préférable pour Ruth d’épouser Booz.

L’auteur met ici en parallèle Ruth, une femme de valeur, et Booz de qui il a déjà dit :

Noémi avait un parent du côté de son mari, un homme riche et de valeur (Ruth 2.1).

Le même mot hébreu, traduit par « valeur », est utilisé pour décrire ces deux personnages. En outre, cette remarque admirative de Booz montre qu’il n’a pas l’intention d’épouser Ruth uniquement par devoir, mais qu’il l’apprécie en tant que personne, car à ses yeux, elle est de caractère noble et jouit par ailleurs d’une excellente réputation dans Bethléem. Cependant, il y a une complication car quelqu’un du village a priorité sur lui. Néanmoins, il promet qu’il va faire le nécessaire pour que Ruth puisse se marier à l’intérieur du clan de son premier mari car il est bien décidé à assurer son avenir et celui de Noémi. Cela veut dire que si le parent proche refuse d’épouser Ruth, Booz le fera.

Verset 13

Je continue.

Passe ici la fin de la nuit, et demain matin nous verrons si cet homme veut s’acquitter envers toi de sa responsabilité de proche parent. Si oui, qu’il le fasse. S’il refuse, je te promets, aussi vrai que l’Éternel est vivant, que je m’en acquitterai envers toi. En attendant, reste couchée jusqu’au matin ! (Ruth 3.13).

Décidément, ce Booz est vraiment sympathique. Déjà, il respecte la priorité du parent proche encore qu’il n’a probablement pas d’autre choix. D’autre part, il ne veut renvoyer Ruth chez elle en pleine nuit parce qu’elle courait le risque de se trouver nez à nez avec un prédateur, homme ou bête. Il y a en particulier à cette époque beaucoup de bêtes sauvages en Palestine. Booz permet donc à Ruth de rester sur place et sous sa protection jusqu’au petit matin. Troisièmement, il s’engage par serment à se mettre à l’œuvre sans tarder et régler cette affaire au plus vite, c’est à dire qu’il va faire en sorte que ces veuves soient préservées de la pauvreté et qu’elles aient une descendance ce qui est de la plus haute importance en Israël.

Versets 14-15

Je continue.

Elle (Ruth) resta couchée à ses pieds jusqu’au matin, puis elle se leva au petit jour avant que l’on puisse se reconnaître, car Booz avait dit : Il ne faut pas que l’on sache qu’une femme est venue sur l’aire. Avant qu’elle parte, il lui dit : — Donne la cape que tu portes, tiens-la bien ! Elle la tint ainsi, et il y versa vingt-cinq litres d’orge et l’aida à les charger sur elle, puis elle rentra à la ville (Ruth 3.14-15).

Avant que les routes et les champs ne grouillent de monde, Ruth rentre chez elle en douce dé, sans se faire remarquer. En effet, et bien que rien d’immoral ne se soit passé, ce n’est pas la peine de provoquer des commérages nuisibles dans Bethlehem. Mais avant de partir, Booz lui donne encore presque 20 kg d’orge. Ce don est une façon de remercier Ruth d’être venue pour le demander en mariage en quelque sorte. Ça fait un peu bizarre à dire, mais c’est ça. Il verse les céréales dans sa cape qui est un grand morceau d’étoffe qui enveloppe toute la personne. Elle est faite en tissu grossier mais très solide et sert d’habit, de couverture, de porte-tout et à d’autres usages encore. Ruth a probablement placé ce coin de cape sur sa tête et s’est mise en route au point du jour. La lumière naissante suffisait pour la guider tout en la dérobant aux regards indiscrets. On peu s’imaginer sans difficulté qu’elle doit être gaie et rayonnante alors qu’elle rentre d’un pas vif, impatiente de tout raconter à Noémi.

Versets 16-18

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 3.

Quand elle arriva chez sa belle-mère, celle-ci lui demanda : — Comment les choses se sont-elles passées, ma fille ? Alors Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle ajouta : — Il m’a même donné ces vingt-cinq litres d’orge, car il m’a dit : “ Tu ne retourneras pas les mains vides auprès de ta belle-mère. ” Noémi lui dit : — Maintenant, ma fille, reste là jusqu’à ce que tu saches comment les choses tourneront, car cet homme ne se donnera aucun répit avant d’avoir réglé cette affaire aujourd’hui (Ruth 3.16-18).

Noémi semble suffisamment connaître Booz pour savoir qu’il va s’occuper activement de cette affaire et garantir l’avenir de Ruth d’une manière ou d’une autre. Mais elle n’est pas oubliée non plus, puisque c’est à elle qu’il a donné cet orge. Ce don est une façon d’aider sa parente mais aussi de lui exprimer sa reconnaissance pour l’avoir choisi lui, plutôt que l’autre parent, pour qu’il exerce le droit de rachat sur Ruth.

Le dénouement est attendu comme pour un drame en suspens, mais à partir de maintenant, Noémi peut dormir sur ses deux oreilles. Cet homme puissant et riche va assurer l’avenir et subvenir aux besoins des deux veuves et même aller au-delà puisqu’il est prêt à leur assurer une descendance en se mariant avec Ruth. De cette façon, que ce soit par lui ou par le parent le plus proche, les deux veuves sont tirées d’affaire. D’une part, elles vont sortir de la misère, et d’autre part, la possibilité de donner une descendance à Noémi et à Élimélek est bien réelle et ainsi son nom ne s’éteindra pas. Selon la loi, le premier fils de Ruth, issu de cette nouvelle union, sera considéré comme le fils de Mahlôn, son premier mari défunt, pour perpétuer son nom et hériter son patrimoine. Cette histoire a certes une composante romantique, mais il est étonnant de voir combien les gens de cette époque sont terre-à-terre. Cet empressement à vouloir assurer une lignée me fait un peu penser au temps où les paysans amenaient le taureau aux vaches en chaleur afin d’obtenir des veaux, mais ça c’est quand même moins romantique.

Chapitre 4

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 4 du livre de Ruth où a lieu le dénouement de cette charmante histoire. L’auteur dépeint de manière très vivante la façon dont s’effectuaient les transactions juridiques en Israël. Je commence à lire.

Booz se rendit à la porte de la ville, et il y prit place. Quand le plus proche parent, dont il avait parlé et qui avait le devoir de s’occuper de Ruth vint à passer, Booz lui dit : — Un tel ! Viens donc t’asseoir ici ! L’homme s’approcha et s’assit (Ruth 4.1).

Booz ne perd pas de temps à tenir sa promesse. Il se rend à la porte qui donne sur la place principale du village. C’est là qu’il a le plus de chances de trouver son parent à cette heure matinale, car c’est le lieu habituel où l’on règle les affaires civiles de la cité, les différends entre individus, les tractations commerciales, et où on prononce des jugements qui font loi.  C’est alors qu’arrive le plus proche parent de Noémi, celui qui a la priorité pour le rachat de ses propriétés et de Ruth. On ne sait pas si c’est le hasard de Dieu qui le conduit à cet endroi ou s’il fait partie des responsables de la ville. Dans ce dernier cas, il vient pour assumer sa fonction de juge. L’auteur ne nous donne pas son nom, afin d’éviter que par la suite, de mauvaises langues le découpent en lanières.

Verset 2

Je continue.

Booz fit approcher dix hommes parmi les responsables de la ville et leur demanda de s’asseoir avec eux (Ruth 4.2).

Booz convoque un tribunal d’audience. De toute évidence, il est lui-même l’un des notables de la cité car il prend illico presto l’affaire en main et les autres anciens qui font office de juges se tiennent à sa disposition comme témoins pour la transaction qui va suivre entre Booz et le proche parent. Il fallait un quota, qu’un certain nombre de responsables soit présent pour que les décisions prises deviennent loi. Après avoir constaté que l’Éternel voulait la secourir, Noémi a oeuvré pour que leur cause soit présentée, entendue et décidée devant cette cour locale. L’heure est sérieuse et une décision publique doit être prise concernant l’avenir de Noémi et de Ruth la Moabite.

Verset 3

Je continue.

Lorsqu’ils se furent installés, il s’adressa ainsi au plus proche parent : — Noémi, qui est revenue du pays de Moab, met en vente le champ d’Élimélek, notre parent (Ruth 4.3).

Booz a soigneusement préparé sa stratégie. Il présente pas à pas la situation aux anciens du village. La plupart des terres appartenant au mari de Noémi ont déjà été vendues avant leur départ pour le pays de Moab. Le plus proche parent a non seulement le droit, mais la priorité pour acheter le champ que Noémi vient de mettre en vente au nom de ses fils. Comme je l’ai déjà dit, c’est le devoir du plus proche parent de l’acheter afin que le patrimoine familial d’Élimélek reste dans la famille.

Verset 4

Je continue.

J’ai pensé t’en informer et te proposer de le racheter par-devant les habitants de la ville et les responsables de mon peuple ici présent. Si tu veux exercer ton droit de rachat, fais-le. Sinon, déclare-le-moi, que je le sache, car tu viens en premier lieu pour disposer du droit de rachat, et je viens directement après toi. L’homme lui répondit : — Oui, je veux le racheter (Ruth 4.4).

Ce proche parent est fin prêt à racheter ce beau champ. Il trouve certainement que cette terre constitue une bonne affaire car, d’une part, elle va lui permettre d’augmenter son influence dans le village, et d’autre part, c’est un ajout non négligeable à son propre patrimoine familial, du moins jusqu’au prochain Jubilé quand tous les compteurs sont remis à zéro, c’est à dire quand chaque famille retrouve ses propriétés ancestrales.

Verset 5

Je continue.

Booz poursuivit : — Si tu acquiers le champ de la main de Noémi, tu prendras pour femme Ruth la Moabite, la veuve du défunt, pour donner au défunt une descendance qui héritera de son patrimoine (Ruth 4.5).

Le parent proche sort son carnet de chèques quand Booz reprend la parole : « Ah oui, dit il, j’avais presque oublié un petit détail : Noémi ne vend cette terre qu’à la condition expresse que tu prennes Ruth comme épouse ». C’est que ça change tout parce que si un fils naît de cette union, le champ lui reviendra et donc les propres fils du parent proche n’en hériteront pas. De plus, il aura une autre famille à entretenir et les enfants de Ruth dont il sera le père auront eux aussi droit à une partie de son patrimoine. Tous les regards des notables pointent en direction du proche parent qui vient de prendre un grand coup de massue derrière les oreilles. Il ne s’attendait vraiment pas à ça.

Verset 6

Je continue.

Dans ces conditions, dit le plus proche parent, je ne peux pas racheter pour mon compte, car je ferais tort à mon propre patrimoine. Reprends donc à ton compte mon droit de rachat, car je ne puis en profiter moi-même (Ruth 4.6).

Adieu, veaux, vaches et cochons, se dit le parent proche. Je viens de perdre cette belle propriété mais son prix est vraiment trop élevé. Il semble que l’objectif de cet homme est d’abord de faire du fric et d’augmenter ainsi son patrimoine; faire du social, c’est pas son truc. Alors, il ne trouve pas son compte dans cette offre de Noémi. Prendre Ruth une Moabite pour femme va corrompre son sang, dégrader sa postérité, écorner l’héritage de ses actuels descendants, car il est évident qu’il est déjà marié et qu’il a des fils. Le proche parent n’est pas prêt à ouvrir ni son cœur ni son porte-monnaie.

Ce refus raisonné souligne encore davantage la générosité de Booz et sa loyauté envers elle, car il est prêt à faire son devoir en assumant le rôle de rédempteur, en venant au secours des deux veuves et en assurant une lignée à Élimélek son parent décédé. Ce personnage sympathique préfigure Jésus-Christ parce qu’il se présente comme le sauveur de ces femmes complètement démunies. Il est prêt à tous les sacrifices pour garantir leur bien-être et s’est occupé tambour battant de toutes les démarches administratives de l’époque afin d’assurer leur rachat. Les deux veuves peuvent pleinement se reposer sur Booz car il est digne de confiance. C’est d’ailleurs ce que Noémi avait fait remarquer à sa belle-fille quand elle lui a dit :

Sois tranquille, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu’il n’ait terminé cette affaire aujourd’hui (Ruth 3.18).

Versets 7-8

Je continue le texte.

Autrefois, en Israël, lorsqu’on procédait à un rachat ou à un échange de biens, la coutume voulait que l’un des contractants ôte sa sandale et la donne à l’autre pour valider la transaction. Ainsi, l’homme qui avait le droit de rachat dit à Booz : “ Acquiers le champ ”, et il retira sa sandale (Ruth 4.7-8).

Les anciens ont entendu le plus proche parent céder à Booz sont droit de rachat, mais la cérémonie de la sandale doit valider la transaction. Celle-ci était confirmée, non pas en signant un morceau de papier comme aujourd’hui, mais par un geste symbolique saisissant dont les autres témoins se souviendront. Ainsi, conférer un droit ou une propriété à quelqu’un était conclu par le vendeur en donnant sa sandale à l’acheteur parce que dans les pays orientaux, elle représente la propriété. La Loi de Moïse donne d’ailleurs le protocole à suivre quand un frère refuse d’épouser sa belle-sœur dans le cadre du devoir du lévirat. Je lis le passage.

Si cet homme n’a pas envie d’épouser sa belle-sœur, elle se rendra à la porte de la ville vers les responsables et leur dira : Mon beau-frère refuse de perpétuer le nom de son frère en Israël, il ne veut pas remplir son devoir de beau-frère. Alors les responsables de la ville le convoqueront et lui parleront. S’il persiste dans son refus d’épouser sa belle-sœur, celle-ci s’approchera de lui en présence des responsables, elle lui ôtera sa sandale et lui crachera au visage ; puis elle déclarera à haute voix : Voilà comment doit être traité l’homme qui ne veut pas constituer une famille pour son frère ! Dès lors, on surnommera la famille de cet homme en Israël “ la famille du Déchaussé ” (Deutéronome 25.7-10).

Si Noémi avait encore été en âge d’avoir des enfants, elle se serait elle-même rendue à la porte où siègent les notables et aurait suivi le protocole que prescrit la loi du lévirat. Comme celui-ci est particulièrement déshonorant, l’auteur du livre de Ruth ne nous donne pas le nom de ce déchaussé ni son degré de parenté. Cependant, tout laisse supposer qu’il est le beau-frère de Noémi et donc l’oncle de Ruth. La discrétion du texte épargne à cet homme et à ses descendants de porter une tare à perpétuité.

Pour la petite histoire, il faut savoir que des découvertes archéologiques qui s’appellent : « les tablettes de Nouzi », et qui sont des documents akkadiens du milieu du 2e millénaire av. J-C, font état de coutumes semblables au lévirat. Ici donc, après avoir donné sa sandale à Booz, ce parent proche, sans nom est maintenant déchaussé. Il tombe dans les oubliettes de l’histoire et on n’entend plus jamais parler de lui dans les Textes Sacrés. Il en serait tout autre s’il avait accepté d’assumer sa responsabilité de proche parent de Noémi puisque Ruth fait partie des ancêtres de Jésus-Christ, mais comme il a choisi son propre intérêt, il disparaît à tout jamais.

Les Écritures reconnaissent et proclament haut et fort la fidélité de ceux qui placent leur confiance en l’Éternel et qui désirent la gloire de son nom avant l’avancement de leur petite personne et la multiplication de leurs avantages matériels.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 12 2024

Émission du jour | Proverbes 18.1-24

La vie en société (suite)

Nos partenaires