Romains 9.1-5
Chapitre 9
Introduction
Il est relativement fréquent de feuilleter son journal du matin et d’y trouver quelque part le compte-rendu d’un quelconque malheur qui a frappé des Juifs quelque part dans le monde. La raison de cette mauvaise fortune tient au fait qu’Israël a été choisi par l’Éternel pour être son peuple, mais comme il a misérablement failli à son appel, il s’est mis dans une situation inextricable et se trouve dorénavant placé au même rang que les païens, c’est à dire sous le jugement divin. Mais Dieu veut faire miséricorde aux uns et aux autres.
Dans les 8 premiers chapitres de son épître à l’Église de Rome, l’apôtre Paul répond à la question : « comment l’homme entaché de fautes peut-il parvenir à être accepté par le Dieu trois fois saint ? » Il a commencé sa lettre en démontrant que tout être humain sans aucune exception est coupable et sous le coup du jugement de Dieu. Après avoir prononcé une condamnation unilatérale sur l’ensemble de l’humanité, l’apôtre a développé le concept de la grâce et il a résumé son argument en disant :
Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ (Romains 3.23-24).
Ensuite, Paul a décrit la sanctification, c’est-à-dire le processus de changement intérieur qui s’opère dans le croyant et qui l’amène petit à petit à ressembler à son Maître Jésus-Christ. Ces huit chapitres qui constituent la première grande section de l’Épître aux Romains se termine en apothéose avec l’affirmation de l’apôtre que je veux rappeler, tellement ses paroles sont majestueuses.
Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39).
Paul quitte maintenant le sujet du salut pour se tourner vers ses concitoyens, les Israélites, afin de parler du choix souverain que Dieu a fait d’élire les descendants d’Abraham, Isaac et Jacob comme ancêtres de son peuple. Il va répondre à une question d’ordre pratique. Depuis toujours, les Juifs se glorifient du fait qu’ils ont été choisi par l’Éternel, et par conséquent supérieurs aux autres peuples. Cette croyance a du vrai mais sans être tout à fait exacte. De toute façon, sous le régime de la Nouvelle Alliance, tout a changé. En effet, dorénavant, le programme de salut de l’humanité vise tous les hommes quels qu’ils soient et non plus un groupe ethnique particulier. De plus, au fil du temps, les églises chrétiennes comprenaient de moins en moins de Juifs et de plus en plus de païens. Face à la situation nouvelle engendrée par la venue de Jésus-Christ et son sacrifice sur la croix, Paul va répondre aux interrogations des croyants en Jésus-Christ, surtout ceux d’origine juive, et qui sont les suivantes : « Maintenant qu’Israël a rejeté Jésus-Christ son Messie, qu’en est-il des promesses faites par l’Éternel aux patriarches, de son alliance avec David et de son plan en général avec le peuple élu, Dieu a-t-il abandonné le peuple juif ? » Afin de répondre à ces questions, Paul va faire intervenir le choix souverain de Dieu car depuis la création du ciel et de la terre, l’Éternel prend des décisions qui reposent exclusivement sur lui-même et qui donc, ne sont pas affectées par les échecs des hommes.
Le principe selon lequel Dieu décide d’agir selon le seul conseil de sa volonté est immuable. Dans un acte de souveraineté, l’Éternel a choisi Abraham plutôt que quelqu’un d’autre, et parmi le peuple élu, au fil des siècles, il a appelé certaines personnes pour être sauvées et à le servir, et les autres n’ont pas été appelées. Ce principe d’élection et de sélection est toujours à l’œuvre dans les plans de Dieu et dans sa façon d’administrer l’humanité, que ce soit dans l’Église, au sein du peuple d’Israël ou dans les nations païennes. Voilà donc le sujet délicat que Paul va aborder dans les trois chapitres suivants. Alors qu’il termine la section concernant le salut par grâce par un cri de triomphe, il fait un volte-face et change brusquement de ton dès qu’il aborde la place d’Israël dans le plan souverain de Dieu. C’est ainsi que le lecteur passe sans transition de la victoire au désespoir. De toute évidence, c’est le sujet que l’apôtre Paul va maintenant traiter qui le rend profondément triste. S’il vivait à notre époque, il serait tout autant peiné de constater que non seulement l’Église est fractionnée, mais que dans son ensemble elle est infidèle à Jésus-Christ, et en grande partie rejette Israël et prend même sa place en tant que peuple élu. Cette prétention s’explique par le fait que la plupart des chrétiens sont d’origine païenne et que la composante juive y est très minoritaire. En conséquence, depuis le 1er siècle de notre ère, la majorité des théologiens, qu’ils soient catholiques ou protestants, croient que Dieu a tourné le dos aux descendants d’Abraham à tout jamais. Ils ne tiennent pas compte des promesses et des prophéties pourtant bien spécifiques de l’Ancien Testament que l’Éternel a faites à son peuple. Pire encore, tout comme des pirates de l’air détournent un avion, et comme je l’ai dit, la chrétienté s’est appropriée les bénédictions réservées au peuple juif de façon tout à fait arbitraire. Cette vision de l’histoire sainte qui envoie Israël aux oubliettes passe sous silence le fait que l’Église originelle de Jérusalem était d’abord composée d’Israélites et de prosélytes juifs; elle ne comprenait aucun membre païen. Ces premiers chrétiens étaient métissés en quelque sorte parce qu’ils avaient non seulement accepté Jésus comme leur Messie, mais ils étaient également très zélés pour la Loi de Moïse et la tradition des anciens. Je lis un passage tiré du livre historique des Actes des Apôtres :
Paul exposa en détail tout ce que Dieu avait accompli par son ministère parmi les païens. En l’écoutant, tous les responsables de l’Église de Jérusalem louaient Dieu, puis ils dirent à Paul : — Vois-tu, frère, combien de milliers de Juifs sont devenus croyants, et tous sont très attachés à la Loi de Moïse (Actes 21.19-20).
Ces Juifs étaient bien devenus chrétiens, mais ils n’avaient pas abandonné pour autant leurs coutumes et leur espérance qui étaient fondées sur les promesses contenues dans l’Ancien Testament. Quiconque pense que l’Éternel en a fini avec le peuple d’Israël à cause de son incrédulité en tant que nation est dans l’erreur car il fait preuve d’étroitesse d’esprit à l’égard de Dieu et de sa Parole. L’étude des quatre Évangiles nous révèle que lorsque Jésus est venu dans le monde, c’était en premier lieu pour offrir aux Juifs le royaume de Dieu sur terre, avec lui le Christ, comme roi et successeur de David. Ce n’est pas parce que les Juifs ont rejeté leur Messie et sont incrédules que le projet de Dieu est passé aux oubliettes car s’il en était ainsi, Dieu se placerait dans une situation de dépendance à l’égard du comportement des hommes. Parce que rien ni personne ne peut entraver le plan de Dieu, dans le chapitre 11 de l’Épître, Paul montre que les promesses que l’Éternel a faites à la nation d’Israël s’accompliront toutes en temps voulu. De toute façon et quelqu’en soit la raison, il serait contraire au caractère de Dieu de changer d’avis et de revenir en arrière sur l’engagement très solennel qu’il a pris vis-à-vis de son peuple. Dieu n’est pas une girouette comme l’homme, mais il est le Seigneur du ciel et de la terre. Il faut en effet garder à l’esprit que l’Éternel n’a pas été pris de cours par l’antagonisme des religieux juifs qui a conduit Jésus-Christ au calvaire. Au contraire, Dieu fait toujours comme il l’a résolu et ne dépend pas de la bonne volonté des hommes pour accomplir les prophéties, tenir ses promesses et mener à bien son programme. Israël en tant que nation peut très bien avoir un avenir spirituel au côté de l’Église de Jésus-Christ et c’est bien ce qui arrivera car ces deux peuples de Dieu cohabiteront pendant le Millénium, le royaume du Messie. Lors du concile de Jérusalem qui nous est rapporté dans le livre des Actes des Apôtres, Jacques a pris la parole pour montrer comment s’articulent les desseins de Dieu pour l’Église et pour Israël. Je lis le passage :
Dieu lui-même est intervenu pour se choisir parmi les non-Juifs un peuple qui lui appartienne (Actes 15.14).
Il s’agit bien sûr de l’Église. Je continue le texte du livre des Actes.
Cela concorde avec les paroles des prophètes puisqu’il est écrit : Après cela, dit le Seigneur, je reviendrai, et je rebâtirai la maison de David qui s’était effondrée, et j’en relèverai les ruines, je la redresserai. Alors, le reste de l’humanité se tournera vers le Seigneur, oui, toutes les nations qui sont appelées à m’appartenir (Actes 15.15-17).
Jacques explique le plan de Dieu pour l’humanité. Le Seigneur va se constituer un peuple qui lui appartienne du milieu des païens, ce qui avait déjà été prophétisé dans l’Ancien Testament. Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean voit que devant le trône du Seigneur du ciel et de la terre, il se trouve des hommes de toutes les tribus et de toutes les nations. Cela sous-entend bien sûr que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aura fait le tour de la terre et aura été proclamée partout. Cependant, Jacques souligne aussi qu’Israël a un avenir quand il dit :
Après cela, dit le Seigneur, je reviendrai, et je rebâtirai la maison de David qui s’était effondrée, et j’en relèverai les ruines, je la redresserai (Actes 15.16).
« Après cela » signifie : une fois que Dieu se sera constitué un peuple qui porte son nom, du milieu des tribus et des nations de la terre, donc après avoir constitué l’Église. Dès que le dernier élu sera devenu enfant de Dieu, alors en un clin d’œil, tous les croyants seront enlevés de la terre, puis viendront ce que les Écritures appellent « les temps de la fin ». Alors, les pages du calendrier divin s’effeuilleront rapidement sous les yeux ébahis d’une humanité incrédule. L’Éternel se tournera alors vers Israël, le peuple élu, et reprendra avec lui le programme qu’il avait interrompu pour se constituer l’Église. Le monde entier sera sévèrement jugé ; c’est ce que les Écritures appellent la tribulation et qui est décrite dans le livre de l’Apocalypse. Ensuite, Jésus-Christ relèvera la royauté de David en établissant son royaume messianique de 1 000 ans sur terre. Dans son discours, l’apôtre Jacques a aussi dit :
Alors, le reste de l’humanité se tournera vers le Seigneur, oui, toutes les nations qui sont appelées à m’appartenir (Actes 15.17).
Une fois le millénium établi sur terre, tous les hommes de toutes les nations sans exception auront la possibilité de décider librement de servir le Seigneur. Ce discours de Jacques du livre des Actes montre bien que l’Éternel n’a pas rejeté à tout jamais les descendants d’Abraham en tant que peuple, et que les promesses et les prophéties qui lui ont été faites, s’accompliront en leur temps.
Comme je l’ai déjà dit, à partir du chapitre 9 de l’épître de Paul aux Romains, il n’est plus question du salut mais de la place d’Israël en tant que peuple et nation dans le plan éternel du Créateur, et l’apôtre va parler du choix souverain de Dieu aussi appelé : doctrine de l’élection. Ce concept est très facile à saisir, mais quand on en comprend les ramifications, ça fait un choc; c’était d’ailleurs exactement le point de vue de Luther et pour preuve, voici ce qu’il a écrit à ce sujet :
Celui qui ne s’est pas identifié à Jésus mort sur la croix, qui n’a pas compris le sens de la passion du Christ, ne peut aborder le sujet de l’élection de la grâce sans en être offensé et éprouver de l’inimitié envers Dieu. Par conséquent, faites bien attention à ne pas boire du vin alors que vous en êtes au lait maternel.
Non seulement Dieu fait comme bon lui semble, mais il choisit aussi d’accorder le salut à qui il veut, ce qui n’est pas politiquement correct et froisse peut-être ma sensibilité. Mais à y regarder de plus près, puisque Dieu est l’Être suprême indépendant de tout autre cause et de surplus le Créateur de tout ce qui existe en dehors de lui, il est souverain au sens le plus absolu du terme. Il peut donc se servir de sa création et en disposer comme il le désire ; après tout c’est logique. Les chapitres 9 à 11 ne sont pas particulièrement difficiles à comprendre, mais par contre, ils sont coriaces à digérer.
Verset 1
Je commence maintenant à lire le chapitre 9 de l’Épître de Paul aux Romains.
Ce que je vais dire est la vérité ; j’en appelle au Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage (Romains 9.1).
L’apôtre Paul est saisi d’une vive émotion à la pensée de ce qu’il va coucher sur le parchemin.
Littéralement, il écrit qu’il « dit la vérité en Christ », c’est à dire qu’il parle en étant conscient de sa présence et donc qu’il se garde de tout mensonge, d’exagérer et de l’hypocrisie. Cette introduction très solennelle souligne l’importance de ce qu’il va dire, mais elle lui sert aussi à se défendre car on l’accusait d’avoir trahi son propre peuple. En fait, des Juifs, bien décidés à lui faire la peau, avaient un contrat de mort sur sa tête et entre eux. Je cite le passage :
Les Juifs formèrent un complot. Ils firent le serment de ne rien manger ni boire avant d’avoir tué Paul. Plus de quarante hommes participaient à cette conjuration (Actes 23.12-13).
Paul se sait menacé et à sa place je me serais senti très mal dans mes sandales, et j’aurais été stressé et furieux, mais pas lui, au contraire, il est plein d’amour pour ses compatriotes.
Verset 2
Je continue le texte.
J’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur (Romains 9.2).
Paul éprouve une profonde douleur à cause de l’endurcissement d’Israël qui, après avoir fait crucifier Jésus-Christ, s’obstine à le rejeter en tant que Messie. Les religieux juifs haïssaient Paul parce qu’ils s’étaient enfermés dans le raisonnement suivant : « Soit l’Éternel est infidèle au promesses qu’il a faites à leurs ancêtres, soit, Jésus que Paul prêche n’est pas le Messie ». L’apôtre souffre mais n’en veut pas à ses compatriotes parce qu’il les comprend tout à fait. Lui-même, avant de rencontrer le Christ ressuscité, pensait comme eux et en tant que chef religieux fanatique de la secte des Pharisiens il persécutait les chrétiens avec acharnement.
Verset 3
Je continue.
Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé du Christ pour le bien de mes frères, nés du même peuple que moi (Romains 9.3).
Paul désire tellement le salut de ceux de son peuple, que son langage devient extrême; il est prêt à être maudit et proscrit, littéralement : « anathème » si ce jugement peut amener les Juifs à croire que Jésus-Christ est le Messie. Il sait bien que ce souhait est impossible puisqu’au chapitre précédent il a démontré que rien ne peut séparer le croyant de Dieu. Mais de telles paroles passionnées montrent la profondeur de l’amour de l’apôtre pour sa nation. Cette attitude sacrificielle rappelle celle de Moïse dans le désert. Je lis le passage :
Moïse retourna auprès de l’Éternel et dit : — Hélas ! ce peuple s’est rendu coupable d’un très grand péché, il s’est fait un dieu d’or. Mais maintenant, veuille pardonner ce péché. Sinon, efface-moi du livre que tu as écrit (Exode 32.31-32).
Ce livre de vie contient les noms de tous les rachetés, les bienheureux comme on les appelle parfois. Tout comme Paul, Moïse était prêt à tout et même à être banni du royaume des cieux afin d’obtenir le pardon pour Israël qui s’était rebellé contre l’Éternel en se fabriquant une idole.
Verset 4
Je continue le texte.
C’est aux Israélites qu’appartiennent la condition de fils adoptifs de Dieu, la manifestation glorieuse de la présence divine, les alliances, le don de la Loi, le culte et les promesses ; à eux les patriarches ! (Romains 9.4).
Paul dresse maintenant une liste des privilèges que l’Éternel accorda aux Juifs parce qu’ils sont le peuple de Dieu. Quel contraste entre Israël qui est mis de côté à cause de son incrédulité, et toutes les faveurs que Dieu lui accorda ! Qu’on le veuille ou non, Israël est la seule nation au monde que l’Éternel a adoptée comme son peuple, et qu’il appelle même « son fils ». Je lis trois passages :
L’Éternel dit à Moïse : — Tu diras au pharaon : Voici ce que dit l’Éternel : Israël est mon fils aîné. Laisse aller mon fils pour qu’il me rende un culte. Quand Israël était enfant, je l’ai aimé, alors j’ai appelé mon fils à sortir de l’Égypte. Tu es, en effet, un peuple saint pour l’Éternel ton Dieu, il t’a choisi parmi tous les peuples qui se trouvent sur la surface de la terre pour que tu sois son peuple précieux (Exode 4.22-23 ; Osée 11.1 ; Deutéronome 7.6).
Le deuxième privilège dont jouissait Israël était la présence de la gloire de Dieu. Là encore, je cite deux passages :
L’Éternel marchait à leur tête, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils puissent marcher de jour et de nuit. La nuée enveloppa la tente de la Rencontre et la gloire de l’Éternel remplit le tabernacle (Exode 13.21 ; 40.34).
Le troisième avantage des Juifs concerne les alliances que l’Éternel a conclues avec Israël, à commencer avec Abraham, puis Moïse et David, et enfin la Nouvelle Alliance qui inclut à la fois Israël et toutes les autres nations. Même si cette dernière est universelle, le Messie, lui, descend d’Abraham et de David, ce qui revient à dire que le salut des païens a son origine dans la race juive. Paul cite en quatrième lieu la Loi de Moïse qui fut donnée exclusivement aux Hébreux. Je lis un passage :
Maintenant, si vous m’obéissez et si vous restez fidèles à mon alliance, vous serez pour moi un peuple précieux parmi tous les peuples… Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte (Exode 19.5-6).
Le 5e privilège mentionné par Paul est le culte, l’adoration de Dieu, d’abord dans le Tabernacle, puis dans le Temple au moyen d’un ensemble de cérémonies, sacrifices, fêtes et de rites. C’est ce service sacré qui fait que, par l’intermédiaire de Moïse, l’Éternel a dit aux enfants d’Israël : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte ». Les sixième et septième privilèges des Juifs concernent les promesses de bénédiction faites aux patriarches. Le premier et le plus important est Abraham, le père de la nation juive. C’est à lui que l’Éternel promit toute une série de bénédictions qui furent répétées à son fils Isaac puis à son petit-fils Jacob. Cela dit, depuis le jardin d’Éden et tout au long de l’Ancien Testament, l’Éternel promet la venue du Messie qui serait le sauveur de tous les hommes. Mais parallèlement, le Christ doit aussi s’asseoir sur le trône de David et régner éternellement : d’abord mille ans sur cette terre, puis ensuite dans les cieux.
Verset 5
Même si Jésus est le Sauveur du monde, il fait également partie des promesses faites aux Juifs, ce que confirme le verset suivant que je lis.
Et c’est des Israélites qu’est issu le Christ dans son humanité ; il est aussi au-dessus de tout, (il est) Dieu béni pour toujours. Amen ! (Romains 9.5).
Il s’agit ici du huitième privilège ; Jésus-Christ est de la race d’Israël. A énoncer tous ces privilèges, l’apôtre en a le souffle coupé ce qui le pousse à intercaler une doxologie en faveur de Jésus-Christ. Il était homme à 100 %, mais aussi le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité, c’est à dire Dieu à 100%. Je lis deux passages :
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. La Parole est devenue homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père. Lorsque le moment fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme (Jean 1.1, 14 ; Galates 4.4).
Dans sa lettre à Tite, l’apôtre Paul appelle Jésus : « notre grand Dieu et Sauveur (Tite 2.13) » et aux Colossiens (2.9), il écrit que « c’est en lui, c’est dans son corps, qu’habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu ». Devant la majesté du Fils de Dieu qui devint un simple homme, il n’y a qu’une attitude qui s’impose : l’adoration.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.