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09 nov. 2023

Romains 8.29-39

Chapitre 8

Introduction

Tout le monde sait que les apparences sont trompeuses et donc que les choses ne sont pas forcément telles qu’elles semblent être au premier abord. Ce qui ressemble à du cristal n’est souvent que du vulgaire verre poli. Mais l’inverse est également vrai, car un banal morceau de lave volcanique peut contenir une pépite de métal précieux. C’est un peu de cette façon qu’on pourrait décrire les épreuves et les souffrances des chrétiens authentiques, et c’est ce que l’apôtre Paul explique dans le chapitre 8 de l’Épître aux Romains que je continue à lire.

Verset 29

Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. En effet, ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit l’aîné de nombreux frères (Romains 8.28-29).

Le Créateur a un plan pour le monde entier et pour chaque être humain, mais il va sans dire que bien peu d’individus s’y conforment. Néanmoins, ce que Dieu a résolu de faire s’accomplira. Sa volonté avance comme un gigantesque rouleau compresseur et personne ni rien ne pourra, ne serait-ce que le ralentir. La meilleure démarche, la décision la plus intelligente que vous et moi pouvons prendre est de monter à bord. Les croyants sont ceux que Dieu a connus d’avance, c’est à dire ceux qu’il a choisis et élus de toute éternité, avant même la création du ciel et de la terre; en effet, l’apôtre Paul écrit aux Éphésiens :

En lui (Jésus-Christ), bien avant de poser les fondations du monde, il (Dieu) nous avait choisis pour que nous soyons saints et sans reproche devant lui (Éphésiens 1.4).

Comme Dieu est en dehors de l’espace-temps, ce qu’il connaît d’avance n’est pas un simple savoir passif. Que ce soient des événements ou des personnes, ils existent déjà. Très loin dans les tréfonds de l’éternité passée et bien avant que l’univers soit créé, tous les croyants étaient déjà présents avec Dieu dans la gloire. Bon d’accord, je sais bien que pour nous il y a un décalage, mais pas pour Dieu. En tout cas, quand on réalise les implications de ce que Paul enseigne, elles créent une onde de choc particulièrement forte qui déchire toutes les idées préconçues qu’on peut avoir sur Dieu, car il est immensément plus grand qu’on se l’imagine. Mais ce texte soulève aussi des questions difficiles. Si le Créateur a choisi d’avance et prédestiné qui deviendrait chrétien et conforme à l’image de son Fils, qu’en est-il des autres ? Selon l’enseignement des Écritures, l’élection ne concerne que ceux qui vont placer leur confiance en Jésus-Christ. Les non-croyants ne sont pas prédestinés à la perdition, rejetés d’office, cependant ils ne font pas partie du plan de Dieu. Cette vision divine du salut et des réalités éternelles nous est donnée afin de rassurer les chrétiens authentiques et non pas pour établir un clivage entre les élus et les autres. Selon la perspective humaine, que certains soient élus et d’autres pas, n’a aucune conséquence pratique car il nous est impossible de savoir qui sont ceux que Dieu a choisis. En effet, le Seigneur ne joue pas un jeu cruel avec nous ; il ne se livre pas à une partie de cache-cache. A son disciple Timothée, Paul affirme que :

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Timothée 2.4).

Cela étant bien établi, le choix éternel de Dieu de ceux qui obtiendront la vie éternelle entre à l’intérieur d’un projet précis qui concerne son Fils, image parfaite du Père et point de mire de l’élection divine. Dieu a déterminé d’avance la destinée finale des croyants, à savoir qu’ils deviendraient semblables à Jésus-Christ, au niveau moral bien sûr, mais également en statut. Or, depuis toujours, Jésus occupe dans l’univers la position la plus élevée qui soit. Je cite un passage du Nouveau Testament qui décrit sa gloire :

C’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. Ce Fils est le commencement, le Premier-né de tous ceux qui sont morts, afin qu’en toutes choses il ait le premier rang (Colossiens 1.16-18).

Les croyants sont destinés à revêtir la forme sainte et glorieuse que Christ a revêtue en entrant dans la gloire du ciel, et à reproduire l’image de Christ, comme Christ reproduit l’image de son Père. Ainsi donc, la prédestination vise des hommes et des femmes qui feront partie de la nouvelle humanité dont Jésus-Christ est le chef.

Quant aux croyants, le but de leur prédestination est de devenir conforme à l’image du Fils, afin qu’ils glorifient le Père sur la terre et dans l’éternité. Le plus difficile pour eux est bien sûr de représenter fidèlement leur Maître ici-bas. Alors, pour que j’atteigne ce but, Dieu a pour projet de me transformer intérieurement afin que je devienne conforme à son Fils selon l’image que nous avons de lui dans le Nouveau Testament. Quand dans le royaume des cieux, tous les croyants seront métamorphosés et semblables au Christ, alors, leur sanctification sera complète et le Seigneur sera exalté comme le premier de tous les frères. Jésus ressuscité et glorifié est en train de devenir le chef d’une nouvelle race humaine purifiée de tout péché et préparée à vivre éternellement avec lui.

Verset 30

Je continue le texte.

Ceux que Dieu a ainsi destinés, il les a aussi appelés à lui ; ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes, et ceux qu’il a déclarés justes, il les a aussi conduits à la gloire (Romains 8.30).

La gloire est la fin du plan de Dieu qui est actuellement en cours; c’est aussi le dernier anneau de cette chaîne de la grâce qui, partant des profondeurs du dessein éternel de Dieu, aboutit à la glorification des rachetés. Curieusement, le verbe grec traduit par « il les a conduits à la gloire » n’est pas au temps futur, mais au passé, bien que cette gloire ne se réalisera que dans l’éternité. Paul fait volontairement une erreur de conjugaison pour exprimer avec certitude et sans le moindre doute possible, que le but que Dieu s’est fixé, il l’atteindra. L’Esprit Saint a commencé une œuvre dans le cœur de chaque être humain que Dieu a connu d’avance et prédestiné à devenir conforme à Jésus-Christ, et ce projet qui a une portée éternelle, il le conduira à son terme. Comme je l’ai déjà dit, rien ni personne ne peut s’y opposer; c’est tout autant une réalité que les X commandements qui furent écrits en lettres de feu sur des tablettes de pierre. Si le Seigneur appelle 100 brebis à le suivre, il s’assure qu’à la fin des temps il a un troupeau de 100 brebis. Aucune ne manquera à l’appel. L’étape finale qui est la gloire des croyants est si certaine, qu’aux yeux de Dieu c’est comme si elle était déjà franchie. Être glorifié est une autre façon de dire que les élus sont rendus semblables au Fils, ce qui est le dessein ultime de Dieu.

Cela dit, on peut schématiser le plan de Dieu pour un croyant en trois étapes.

  • Tout d’abord, quelqu’un est intrigué par l’annonce de l’Évangile parce qu’il est sollicité par le Saint-Esprit qui le pousse à s’y intéresser. Jésus a décrit cet appel (Jean 6:44) comme l’action que le Père exerce sur les hommes pour les attirer  à lui.
  • Ensuite vient la deuxième étape. Cette personne comprend qu’elle a besoin de Jésus-Christ comme sauveur et l’accepte. Elle est alors déclarée juste devant Dieu et ses péchés sont pardonnés. Alors commence pour elle le processus de la sanctification.
  • En troisième lieu, et dans un futur plus ou moins lointain, ce croyant entre dans la gloire céleste.

Comme je l’ai déjà dit, quand Dieu commence une oeuvre avec 100 brebis, il l’achève et termine avec 100. Aucune ne s’égare ou se perd en route pour une raison ou pour une autre. Le Créateur ne commet pas la moindre erreur, autrement il ne serait pas Dieu.

Versets 31-32

Je continue.

Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? Lui qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui ? (Romains 8.31-32).

Il est stupéfiant de se rendre compte que le plan du salut pour l’humanité est constitué d’un programme qui va de l’éternité passée à l’éternité future ; et bien sûr, Dieu le réalisera à la perfection. Reconnaissant cette vérité grandiose, l’apôtre va maintenant poser 7 questions de rhétorique qui ne demandent en fait aucune réponse, tellement celles-ci sont évidentes. Cependant, Paul va quand même faire un petit commentaire sur la plupart d’entre elles afin de bien souligner le fait que le salut éternel du croyant repose entièrement et uniquement entre les mains de Dieu.

Sa première interrogation est d’ordre général : « Que dire de plus ? » Rien ! La réponse est de demeurer bouche bée d’admiration. Ensuite vient une série de 6 questions : la première est : « Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? » Il est bien vrai que Satan et tous les démons de l’enfer sont fortement mobilisés contre les croyants comme l’enseignent les Écritures. Je cite deux passages :

Car nous avons à lutter non contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste. Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, qui cherche quelqu’un à dévorer (Éphésiens 6.12 ; 1Pierre 5.8).

Certes, les puissances des ténèbres peuvent faire pas mal de dégâts, mais elles n’ont pas le pouvoir d’endiguer le plan de Dieu pour les élus. Le créateur est indépendant de toute autre cause que lui-même et puisqu’il est dans le camp de ses enfants, nul ne peut s’opposer à eux indéfiniment avec succès. Les Écritures comparent les croyants à des brebis. Or, cet animal est sans aucune intelligence et sans défense ; il n’a ni crocs ni griffes pour se battre ; et en plus, les brebis ne savent pas courir pour échapper à leurs prédateurs. En conséquence, leur sécurité dépend exclusivement du savoir-faire de leur berger. Il est vrai que par leur faute, les croyants perdront des batailles, mai l’issue finale du combat ne fait pas le moindre doute, car leur berger est le Tout-Puissant. Dans l’Évangile, Jésus a dit :

Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père (Jean 10.27-29).

Il ressort de ce texte que la victoire est déjà acquise grâce à la croix. Alors qu’Abraham est sur le point d’immoler son fils Isaac en sacrifice à l’Éternel, il est arrêté au dernier instant et peut offrir un bélier à la place de son fils, comme substitut. Dieu, par contre, est allé jusqu’au bout et a bel et bien sacrifié son propre Fils sur le calvaire à cause du péché de l’humanité.

Ayant en vue cet acte suprême de la grâce et de l’amour divins, Paul demande : « comment Dieu ne nous donnera-t-il pas aussi tout ce dont nous avons besoin avec lui ? » En d’autres mots, qui peut le plus peut le moins. Puisque le Père a déjà fait le plus grand sacrifice possible en la personne de son propre Fils, il est impensable qu’il puisse hésiter à donner aux croyants tout ce dont ils ont besoin en vue de leur vie sur terre et de leur sanctification jusqu’à leur glorification. Le premier don de Dieu implique tous les autres. Quoi qu’il arrive en cours de route au croyant, son arrivée est assurée ; tous les chrétiens authentiques partageront la gloire du Christ. Bien sûr, cela ne veut pas du tout dire que les croyants obtiendront tout ce qu’ils demandent pour leur satisfaction personnelle. Dieu ne s’intéresse pas tellement à mon petit confort, mais bien plutôt à ce que je devienne semblable à son Fils.

Versets 33-34

Je continue avec les autres questions de l’apôtre.

Qui accusera encore les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera ? Le Christ est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous (Romains 8.33-34).

Ces deux questions sont de nature juridique. « Qui portera une accusation formelle en cour de justice contre les élus de Dieu ? » L’apôtre envisage ici les doutes et les craintes qui peuvent encore assaillir le croyant. Ainsi, les péchés qu’il a commis et dont il ne peut effacer le souvenir, ne vont-ils pas entraîner sa condamnation au jugement dernier ? Ne faut-il pas craindre le diable, l’accusateur du peuple de Dieu? Je lis un passage du livre de l’Apocalypse :

Il fut précipité, le grand dragon, le Serpent ancien, qu’on appelle le diable et Satan, celui qui égare le monde entier. [..]. Maintenant, son Messie a pris l’autorité en mains. Car l’Accusateur de nos frères, celui qui, jour et nuit, les a accusés devant Dieu, a été jeté hors du ciel (Apocalypse 12.9-10).

Il est vrai que les accusations de Satan sont véridiques; il ne ment pas quand il pointe mes péchés car je suis effectivement coupable devant Dieu. Cependant, dit Paul, ces charges sont rejetées en bloc parce que le juge lui-même déclare l’accusé juste sur la base de sa foi en Jésus-Christ. Par conséquent, aucun réquisitoire contre moi ne sera recevable à la cour céleste. La question suivante connexe est : « Qui condamnera les élus de Dieu ? » Paul a commencé ce chapitre 8 de l’Épître aux Romains en disant :

Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ (Romains 8.1).

Or, c’est lui qui est le juge de toute la terre (Actes 17.31). Bien que juge, Jésus-Christ est également le sauveur des croyants. Il est donc hors de question qu’il condamnera ceux pour qui il est mort et ressuscité. De plus, il intercède pour eux et il est leur avocat qui plaide pour leur défense. Je lis un passage :

Mes chers enfants, je vous écris ceci afin que vous ne péchiez pas. Si, toutefois, il arrivait à quelqu’un de commettre un péché, nous avons un Défenseur auprès du Père : Jésus-Christ le juste (1Jean 2.1).

De toute façon, il n’existe aucune créature supérieure à Jésus-Christ. En prenant place à la droite de Dieu, il a assumé le gouvernement de l’univers que Dieu lui a remis (Psaume 110:1 ; Matthieu 28:18 ; 1Corinthiens 15:25 ; Philipiens 2:9-11).

Versets 35-37

Je continue le texte avec la dernière question de Paul.

Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour du Christ ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée ? Car il nous arrive ce que dit l’Écriture : À cause de toi, Seigneur, nous sommes exposés à la mort à longueur de jour. On nous considère comme des moutons destinés à l’abattoir. Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Romains 8.35-37).

Confiant en Dieu et pénétré de l’amour du Christ qui a donné sa vie et intercède pour nous, Paul se demande s’il reste un ennemi qui pourrait nous séparer de l’amour dont Christ nous a aimés. Il pense à toutes les épreuves que le fidèle doit subir, et spécialement aux persécutions violentes que les premiers chrétiens ont dû endurer. Il mentionne l’épée, littéralement : « le glaive » qui évoque une exécution capitale. En écrivant ce mot dans sa lettre aux Romains, sans le savoir, Paul mentionne d’avance l’instrument du supplice qu’il subirait dans leur ville. Paul cite une parole d’un Psaume (44.23) où le Psalmiste se plaint des persécutions que les Israélites fidèles doivent endurer. Depuis toujours, les souffrances ont fait partie du lot des croyants. Jésus a dit à ses disciples :

Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde (Jean 16.33).

L’apôtre suggère 7 souffrances qu’un authentique chrétien peut connaître; il les présente en crescendo, avec une intensité croissante. Paul parle par expérience puisqu’il les a toutes expérimentées et même plusieurs fois. Il s’interroge : « est-ce que la détresse, l’oppression, la persécution, la faim, l’absence de vêtements ou de logis, la peur, ou les menaces armées peuvent s’immiscer entre le croyant et l’amour de Jésus pour lui ? » En guise de réponse, l’apôtre cite un extrait d’un psaume de l’Ancien Testament qui rappelle à ses lecteurs que dans cette vie, le peuple de Dieu doit affronter beaucoup d’afflictions, y compris parfois le martyr.

Pour les persécuteurs des chrétiens, leur vie n’avait pas plus de valeur que celle des animaux qu’on mène à la boucherie. Cette image redoutable fait froid dans le dos. Mais malgré toutes ces souffrances, l’amour de Jésus-Christ pour les croyants leur permet de triompher d’eux-mêmes, de dépasser leur angoisse et de glorifier Dieu par leur sacrifice.

Le point de vue de l’apôtre est quelque peu paradoxal; je me demande quelle était l’optique de ceux qui, à cause de leur foi, étaient amenés au cirque de Rome pour y être déchirés par les lions afin d’amuser l’empereur, ses dames de compagnie et le peuple en manque de sensations fortes. Paul se place évidemment selon la perspective de l’éternité, mais quand même, ce passage donne des sueurs froides.

Versets 38-39

Je finis le chapitre 8.

Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39).

Tout au long de ce chapitre, Paul a montré que les chrétiens authentiques sont en toute sécurité pour l’éternité, et que leur séjour sur terre culminera dans leur participation à la gloire de Jésus aux siècles des siècles. Pour terminer il fait une déclaration fracassante, disant littéralement au temps parfait : « j’ai été persuadé et je le suis encore que rien ne peut séparer le croyant de l’amour que Dieu a pour lui et qu’il a prouvé en Jésus-Christ. » Paul énumère dix états ou éléments susceptibles de se mettre en travers de l’amour de Dieu pour son peuple. Il commence par la mort qui en toute logique fait suite au glaive, la dernière mention de la liste précédente. La mort est le roi des épouvantements qui soumet notre foi à la suprême épreuve, mais Jésus l’a vaincue et il traversera avec nous ce sombre passage. Ce nouvel inventaire comprend les extrêmes de l’existence. Dans la mort ou la vie, les croyants sont dans la présence de Dieu. Dans le monde spirituel, les anges ne s’interposent évidemment pas, et les démons sont soumis à Dieu. Dans le domaine temporel, aucune circonstance, aucune souffrance présente ou future, même la plus terrible propre à effrayer le plus brave, ne saurait s’immiscer entre l’amour de Dieu et ses enfants. Toutes les puissances de l’univers, qu’elles soient terrestres ou spirituelles, peuvent certes tuer le corps, mais elles n’ont aucun pouvoir réel. C’est d’ailleurs ce que Jésus a dit aux foules qui le suivaient. Je le cite :

Mes chers amis, je vous le dis : ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, mais qui n’ont pas le pouvoir de faire davantage (Luc 12.4).

Il n’y a rien qui soit au-dessus dans le ciel, ou au-dessous, dans la terre ou aux enfers, qui puisse soudainement fondre sur les croyants et les arracher à Dieu. Finalement, parmi tout ce qui existe dans le monde et qui a été créé par le Dieu créateur, rien ni quiconque, ne peut contrecarrer ses desseins et s’opposer à la réalisation de son plan merveilleux en faveur des élus. Quelle superbe façon pour l’apôtre d’affirmer la sécurité absolue du croyant ! Non seulement il n’y a plus de condamnation pour celui qui a mis sa confiance en Jésus-Christ, mais il n’y a pas non plus de séparation possible d’avec Dieu. Paul termine ici l’exposé, commencé au premier chapitre (Romains 1:16) de la doctrine du salut gratuit offert à tout croyant. Le salut est une merveilleuse histoire d’amour, et rien ni quiconque ne peut nous faire perdre l’amour que Dieu a pour vous et pour moi.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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