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07 nov. 2023

Romains 8.9-18

Chapitre 8

Introduction

Il est malheureusement courant d’entendre quelqu’un jurer comme un charretier en prenant le nom de Dieu en vain. En anglais, beaucoup de grossiers personnages utilisent également le nom du Christ, ce qui à mon sens est encore pire. Quelques fois en français on se moque aussi du Saint-Esprit, alors là ça me fait froid dans le dos à cause des paroles que Jésus a dites aux religieux de son époque, et que je cite :

Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné, mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. Celui qui blasphème contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel (Matthieu 12.32 ; Marc 3.29).

Je reconnais que dans son contexte il n’est pas facile de savoir ce que Jésus veut exactement dire par cet avertissement, mais dans le doute, il vaut mieux avoir le plus grand respect pour Dieu. Cela dit, il est relativement évident que la personne la plus mystérieuse de la Trinité est le Saint-Esprit, parce qu’il agit presque toujours en arrière-plan, dans les coulisses, tandis que le Père ou le Fils est mis en avant. Dans le chapitre 8 du livre des Romains, qui traite de la nouvelle vie du croyant, l’apôtre Paul mentionne le Saint-Esprit 19 fois, ce qui montre bien toute son importance.

Verset 9

Je continue à lire dans le chapitre 8.

Vous, au contraire, vous n’êtes pas livrés à vous-mêmes, mais vous dépendez de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu a fait sa résidence en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartient pas (Romains 8.9).

Soit dit en passant que l’interchangeabilité des titres « l’Esprit de Dieu » et “l’Esprit du Christ » est une preuve de plus de la divinité de Jésus.

Après avoir parlé objectivement des deux sortes de personnes qui sont sur terre, d’une part, celle qui marche selon la chair ou qui est livrée à elle-même, et d’autre part, celle qui s’affectionne à Dieu et aux réalités spirituelles, Paul s’adresse maintenant directement à ses lecteurs qui, dit-il, sont habités par le Saint-Esprit. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre parle de cette vérité surprenante en ces termes :

Ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps (1Corinthiens 6.19-20).

Le sceau divin du chrétien authentique est le Saint-Esprit qui a établi sa résidence en lui.   Quand Paul était en mission dans la ville d’Éphèse, il rencontra des disciples de Jean-Baptiste et a eu la conversation suivante avec eux :

Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous êtes devenus croyants ? Ils lui répondirent : — Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. — Quel baptême avez-vous donc reçu ? poursuivit Paul. — Celui de Jean-Baptiste, lui répondirent-ils. — Oui, reprit Paul, Jean baptisait les Israélites du baptême de repentance, pour indiquer qu’ils changeaient de vie, mais il leur disait aussi de croire en celui qui viendrait après lui, c’est-à-dire en Jésus. Après avoir entendu cela, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Paul leur imposa les mains et le Saint-Esprit descendit sur eux (Actes 19.2-6).

Le baptême de repentance de Jean n’étant pas le témoignage d’une foi personnelle en Jésus-Christ, ces braves disciples n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit, et au sens strict du terme, n’étaient pas chrétiens. Et pourtant, ces personnes pieuses avaient une foi réelle en l’Éternel. En fait, elles étaient encore sous le régime de l’Ancienne Alliance, celle de la loi de Moïse qui est restée en place jusqu’à la mort et résurrection de Jésus-Christ. Sous le régime de la Nouvelle Alliance, c’est le Saint-Esprit en personne qui produit l’étincelle de la vie éternelle.

Il s’en suit que personne ne peut pas appartenir à Jésus, être enfant de Dieu, sans être habitée par le Saint Esprit. Cette présence divine dans l’âme du chrétien authentique lui donne la possibilité de pouvoir mener une vie pieuse, agréable à Dieu et donc entièrement différente de ce qu’elle était auparavant, avant qu’il ne mette sa foi en Jésus-Christ. Ailleurs, Paul écrit :

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2Corinthiens 5.17).

L’affranchissement de la chair, dont l’apôtre a beaucoup parlé, ne peut se produire que par le Saint-Esprit car c’est lui qui est la puissance motrice de la vie spirituelle du croyant.

Verset 10

Je continue le texte.

Or, puisque le Christ est en vous, votre corps reste mortel à cause du péché, mais votre esprit est en vie, parce que vous avez été déclarés justes (Romains 8.10).

Le croyant a été revêtu de la justice de Jésus-Christ ce qui permet à l’Esprit de Dieu de s’unir à l’esprit du croyant pour lui communiquer la vie éternelle. Jésus qui vit en chaque croyant par son Esprit, est la source de la vie spirituelle actuelle du croyant, et au dernier jour, il sera l’agent de la résurrection de son corps tombé en poussière. Quant à mon corps présent, celui que je traîne actuellement, d’une certaine façon, il est déjà mort parce qu’il porte en lui la sentence et le germe de sa destruction; c’est comme s’il avait été adjugé et voué à la mort. Tous les êtres humains meurent, certains plus vite que d’autres, mais le dénominateur commun à tout ce qui vit sur terre, c’est la mort, à cause du péché d’Adam. Le croyant ne fait pas exception à cette règle; son corps se dégrade peu à peu et un jour il finira dans la tombe. Pourtant, son esprit ne mourra jamais et déjà maintenant, il peut jouir de la communion avec Dieu, et sa relation avec son Père céleste continuera indéfiniment pendant toute l’éternité. Cette nouvelle vie a été rendue possible parce que le chrétien authentique a été déclaré juste par son Créateur sur la base de sa foi en Jésus-Christ et grâce bien sûr au sacrifice de la croix. Précédemment, Paul a bien souligné que le Saint-Esprit habite chaque croyant. Or, ici, il dit comme en passant : « puisque le Christ est en vous ». Par cette affirmation, il met sur le même plan d’égalité la présence du Christ et de l’Esprit Saint dans le croyant. Alors que sous le régime de l’Ancienne Alliance, Dieu résidait dans le temple, aujourd’hui, sous le régime de la grâce, il a établi sa demeure dans chaque chrétien authentique. Je sais que je me répète mais c’est tellement extraordinaire et mystérieux qu’il vaut la peine de bien souligner ces vérités. Cette présence de Dieu est un sceau identificateur, la preuve que cette personne appartient à Jésus parce qu’elle a placé sa confiance en lui. Cela dit, Paul ne confond pas les différentes personnes de la Trinité comme si elles étaient des manifestations interchangeables de Dieu. Mais comme je l’ai déjà dit, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont extrêmement liés dans leur engagement vis-à-vis de la création et de l’humanité. Il en ressort que du point de vue de notre compréhension du monde spirituel, oh combien limitée, leur action peut souvent être attribuée à l’une ou à l’autre des trois personnes de la Trinité. De toute façon, leur relation et leur union restent pour nous un mystère parce que les Écritures nous donnent très peu d’information.

Verset 11

Je continue le texte.

Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous (Romains 8.11).

Les trois personnes de la Trinité sont mentionnées dans ce verset. Ici, celui qui a ressuscité Jésus est bien sûr Dieu le Père. Cependant, selon l’enseignement des Écritures, le Fils et le Saint-Esprit y ont également participé, ce qui est logique puisqu’il y a un seul Dieu. Chaque personne de la Trinité agit en permanence en communion avec les deux autres. Cela dit, dans ce chapitre 8 de l’Épître aux Romains, c’est surtout le ministère de l’Esprit Saint que Paul décrit. C’est lui qui opère la transformation intérieure du croyant, mais il fera dans l’avenir un prodige plus grand encore, puisqu’il donnera une nouvelle vie de résurrection à la fois physique et spirituelle à mon corps mortel. Paul nous donne les détails de cette métamorphose dans sa première épître aux Corinthiens (chapitre 15). La doctrine de la résurrection est en rapport étroit avec le renouveau spirituel qui a déjà été opéré ici-bas dans le croyant.

Verset 12

Je continue.

Ainsi donc, frères, si nous avons des obligations, ce n’est pas envers l’homme livré à lui-même pour vivre à sa manière (Romains 8.12).

De la discussion précédente, Paul tire une conclusion et fait une application. Il encourage les chrétiens de Rome et tous ceux qui liront cette Épître à vivre conformément à ce qu’ils sont, c’est-à-dire des enfants de Dieu. Les croyants sont exhortés à repousser les tentations et à refuser de suivre les penchants et les désirs de leur nature pécheresse. Ils n’ont de dette qu’envers l’Esprit, la source de leur nouvelle vie; ils n’ont donc pas à satisfaire les passions de leur vieille nature vile et corrompue, juridiquement condamnée et crucifiée avec le Christ. La vie de l’Esprit ne peut se développer que chez le croyant qui, par une obéissance constante à la direction de cet Esprit, se soustrait à l’action de la chair. La marche par l’Esprit se fait moment par moment pour ne pas dire instant par instant. C’est un acte de volonté permanent qui consiste à choisir l’Esprit et à rejeter les sollicitations de la chair.

Verset 13

Je continue.

Car, si vous vivez à la manière de l’homme livré à lui-même, vous allez mourir, mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les actes mauvais que vous accomplissez dans votre corps, vous vivrez (Romains 8.13).

Le chrétien authentique qui vit en se livrant à ses mauvais penchants fonctionne selon le principe du péché qui donne la mort. Il existe séparé de Dieu, sans communion avec lui et sans vie spirituelle. Il risque même d’être sévèrement puni. Je lis un passage :

Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime : il châtie tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez vos souffrances : elles servent à vous corriger. C’est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas ? Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c’est pour notre bien qu’il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté (Hébreux 12.5-7, 10).

Il arrive même que le châtiment du Seigneur aille jusqu’à la mort physique. Cette possibilité est bien réelle ; je lis un passage :

C’est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d’une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur. C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un certain nombre sont morts. Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés (1Corinthiens 11.27, 30-31).

Cela dit, Paul explique que c’est par la puissance du Saint-Esprit qui a établi sa résidence en lui que le croyant peut rendre caduque les mauvais penchants qui surgissent sans arrêt de sa nature dégénérée. Pour cela, il doit obéir à l’exhortation que l’apôtre a donnée dans un chapitre précédent quand il a dit :

Ainsi, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ (Romains 6.11).

Verset 14

Je continue le texte.

Car ceux qui sont en train d’être dirigés par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (Romains 8.14).

Cette affirmation est logique. Dieu ne pousse pas ses brebis devant lui, il les conduit. Jésus lui-même a dit :

Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent (Jean 10.27).

C’est le Seigneur qui ouvre la marche et le Saint-Esprit qui prend la direction des opérations si on ne lui résiste pas et qu’on le laisse faire. Son contrôle et sa direction font partie des avantages accordés aux croyants, lesquels sont considérés comme des adultes responsables. Cela veut dire qu’ils ont à la fois la jouissance des privilèges et le devoir d’assumer les responsabilités, liées à leur position d’enfant dans la famille de Dieu.

Verset 15

Je continue.

En effet, vous n’avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la crainte : non, vous avez reçu l’Esprit qui fait de vous des fils adoptifs de Dieu. Car c’est par cet Esprit que nous crions : Abba, c’est-à-dire Père ! (Romains 8.15).

Contrairement au péché qui tel un maître esclavagiste contrôle et fait trembler ses sujets, l’Esprit d’adoption qu’ont reçu les croyants, fait d’eux des fils et filles légitimes du Seigneur. C’est donc sans crainte qu’ils peuvent s’approcher de Dieu comme le fait un enfant de son père. La crainte était le sentiment dominant des rapports des païens avec leurs dieux (Actes 17:22), et à certains égards de la relation des Israélites avec l’Éternel (Exode 20:18, Esaïe 6:5).

Le Père céleste a envoyé sur terre son propre Fils afin qu’il se constitue un peuple composé de fils et de filles. Le statut d’adoptés introduit les croyants dans une relation filiale avec le Père céleste. Or, tout ce qui est au Fils de Dieu leur appartient aussi. Les chrétiens authentiques sont cohéritiers avec le Christ et hériteront de Dieu. Dans le futur éternel, ils partageront avec le Seigneur Jésus toutes les richesses du royaume de Dieu. La présence du Saint-Esprit dans le croyant est le gage que cette adoption est bien effective. Cette conviction, cette confiance sereine que je suis un enfant de Dieu, vient de l’intérieur. L’adoption était une pratique courante chez les Grecs et les Romains et les enfants adoptés avaient les mêmes droits que les enfants naturels, y compris leur part d’héritage familial.

Mais parallèlement à l’adoption, les chrétiens authentiques sont aussi des enfants surnaturels de Dieu puisqu’ils sont nés dans sa famille, c’est ce que le Nouveau Testament appelle la nouvelle naissance ou naissance d’en haut. Il en ressort que celui qui a placé sa foi en Jésus-Christ est à la fois un enfant adopté et un enfant surnaturel ; il a les deux statuts à la fois. C’est un fait curieux, je l’avoue, mais c’est là l’enseignement des Écritures. Paul précise que dans l’élan de leur cœur, les croyants s’adressent à leur Père céleste en l’appelant Abba, un mot araméen qui signifie « cher père ». Jésus l’utilisait lui aussi dans ses prières. Les mots « Amen, Hosanna et Alléluia » ont également une origine araméenne.

Verset 16

Abba est à la fois un terme d’affection de respect et de confiance qui souligne particulièrement bien le privilège du croyant d’être un enfant de Dieu comme le précise encore le verset suivant que je lis.

L’Esprit Saint lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8.16).

L’Esprit saint est le don de Dieu mais il reste distinct de l’esprit de l’homme; la personnalité du croyant ne disparaît pas en Dieu. Cela dit, c’est l’œuvre du Saint-Esprit qui produit chez le croyant l’humble assurance qu’il est un enfant de Dieu. Cet avantage est sans prix, en particulier dans les coups durs qui arrivent aussi bien aux chrétiens authentiques qu’aux non-croyants. Quand tout s’écroule autour de vous, où vous tournez-vous ? Celui qui a fait confiance à Jésus-Christ sait tout de suite où aller afin de trouver du soutien. Personnellement, j’aime beaucoup le passage suivant tiré du Nouveau Testament. Je le lis :

Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment (Hébreux 4.16).

Verset 17

Je continue le texte.

Et puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire (Romains 8.17).

Comme il le fait souvent, Paul répète d’une autre manière ce qu’il a dit précédemment, mais en ajoutant quelques précisions. Il va sans dire que l’héritage dont il est ici question n’est pas constitué d’or ou d’argent. Parce que le croyant est cohéritier du Christ qui veut bien partager avec lui tous ses privilèges (Luc 22:28,29), il est aussi héritier de Dieu, c’est-à-dire qu’il a part à sa vie. Les croyants vont partager la gloire du Christ et participer au royaume éternel à venir. Oui, mais Paul mentionne également des souffrances et là ça me fait réfléchir parce que moi je ne fais pas de complexe de martyr ; je ne cherche pas le bâton pour me faire battre. Pourtant et selon les Écritures, les croyants sont appelés à tout partager avec leur Maître, y compris la persécution. Tout comme Jésus a été maltraité, au fil des siècles, des chrétiens ont dû accepter le martyr et d’autres des privations de tous ordres à cause de leur foi. D’ailleurs quand il était encore sur terre, le Seigneur n’a pas caché à ses disciples que d’énormes difficultés les attendaient (Jean 15.20). Et à la veille de son exécution, Paul écrit à Timothée :

Tu as pu voir quelles persécutions et quelles souffrances j’ai endurées [..]. Quelles persécutions, en effet, n’ai-je pas subies ! [..]. En fait, tous ceux qui sont décidés à suivre Jésus-Christ connaîtront la persécution (2Timothée 3.11-12).

Tout le monde n’est pas appelé à subir le martyr, mais ceux qui marchent sur les traces du Christ ont droit à des brimades, des moqueries, des sourires en coin ou sont parfois couverts de ridicule. Le degré de persécutions est très variable selon les pays et les époques. Ce peut être le refus d’une promotion, la perte de son travail, voire le goulag. L’apôtre Pierre qui a été crucifié à cause de sa foi a écrit :

Mes chers amis, vous avez été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’en soyez pas surpris, au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin d’être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire. Si l’on vous insulte parce que vous appartenez au Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit glorieux, l’Esprit de Dieu, repose sur vous (1Pierre 4.12-14).

Verset 18

Je continue le texte.

J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous (Romains 8.18).

Après avoir rappelé à ses lecteurs que des persécutions les attendent, Paul estime que le prix à payer sera largement compensé par la félicité éternelle. Comparées à la gloire incommensurable qui attend le croyant, les afflictions temporaires actuelles sont dérisoires. Bien sûr, si un jour je dois monter sur l’échafaud à cause de ma foi, j’aurai probablement de grosses sueurs froides.

Dans sa seconde épître aux Corinthiens (4.17,18), l’apôtre établit une comparaison entre d’une part, « nos détresses présentes passagères et légères » et d’autre part, « le poids insurpassable de gloire éternelle ». Les premières qui ne sont que pour un temps, nous préparent les secondes qui sont éternelles. Et juste avant d’être décapité, Paul écrit :

C’est pour cet Évangile que j’endure ces souffrances, mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, [..]. Le moment de mon départ est arrivé. J’ai combattu le bon combat. J’ai achevé ma course. J’ai gardé la foi. Désormais le prix de la victoire, la couronne de justice, m’est réservé ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera (2Timothée 1.11-12 ; 4.6-8).

Quel contraste entre Paul et les multitudes d’aujourd’hui qui n’ont pas la moindre idée du pourquoi de leur présence sur terre ! Au soir de sa vie, l’apôtre savait qu’il partagerait la gloire et le règne de Jésus-Christ pour toute l’éternité.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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