Les émissions

20 oct. 2023

Romains 2.2-16

Chapitre 2

Introduction

Il vous est probablement arrivé de vous promener en rase campagne juste après que les paysans aient arrosé leurs terres avec du purin. Les sensations sont subjectives, dit-on ; pourtant, cette odeur très caractéristique ne vous a pas échappé. À un autre niveau, tant que je m’évalue en fonction de mes propres références et de mes méchants voisins, je vais trouver que je sens la rose. Par contre, si c’est Dieu qui me juge avec ses instruments de mesure, alors là il y a de très fortes chances que je vais sentir le jus de fumier. C’est un peu ce que Paul écrit aux Romains quand il passe en revue les critères divins avec lesquelles Dieu nous évalue.

Verset 2

Je continue à lire dans le chapitre 2 de l’épître de Paul aux Romains.

Or, nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent mal est conforme à la vérité (Romains 2.2).

La première norme divine de jugement est la vérité qui est aussi l’un des principaux attributs de Dieu. En fait, dans les Textes Sacrés, il est appelé plusieurs fois : « le Dieu de vérité ». Devant ce Dieu impartial qui ne fait aucun favoritisme ni aucun cas de la profession des lèvres, nul ne pourra faire valoir le moindre privilège. Si Dieu juge un homme selon la vérité absolue et infinie, il ne lui est pas possible d’échapper à une sentence de culpabilité. Parfois, je vais ramasser des fruits chez un paysan, souvent des fraises, puis je les lui amène et il les pèse sur une balance. Il ne s’intéresse pas à mon expérience, comment j’ai fait pour ramasser tant de fraises, dans quels rangs je suis allé, si j’ai eu chaud ou froid ou si j’ai eu soif; il pèse les fruits un point c’est tout. Ensuite je paie en fonction du poids et je ne peux pas argumenter contre la balance car elle est inflexible. C’est pareil pour le jugement de Dieu; je ne peux pas discuter avec son étalon de mesure. Dans l’Ancien Testament, le prophète Daniel rapporte qu’une main invisible a écrit au roi Balthasar:

Tu as été « pesé » dans la balance et l’on a trouvé que tu ne fais pas le poids (Daniel 5.27).

Ces paroles me donnent la chair de poule. Nous espérons qu’un jour Dieu va nous dire :

« Très bien, lui dit son maître, tu es un bon serviteur, en qui l’on peut avoir confiance. Tu t’es montré fidèle en peu de choses. C’est pourquoi je t’en confierai de plus importantes. Viens partager la joie de ton maître (Matthieu 25.21)! »

Oui, et je dois tout mettre en oeuvre dans ma vie afin qu’il n’ait pas à me dire : « Tu as été pesé dans la balance et l’on a trouvé que tu ne fais pas le poids ! La fausse croyance des moralistes est que Dieu va condamner ceux qui sont dépravés et récompenser les bonnes gens. Mais le jour où ces personnes bien pensantes seront appelées à la barre du Grand Tribunal, elles recevront le choc de leur vie car elles seront en proie à une désillusion infinie. Mentalement, dans leur majorité, les êtres humains enterrent leur tête dans le sable afin de ne pas voir le jugement à venir bien que, intuitivement, ils savent qu’ils auront des comptes à rendre à  une puissance supérieure qui est aussi leur Créateur. Paul l’a clairement annoncé aux Athéniens quand il leur a dit :

Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd’hui, il leur annonce à tous, et partout, qu’ils doivent se repentir. Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu’il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d’entre les morts (Actes 17.30-31).

Cet événement futur est redoutable. Lorsque Paul a comparu devant Félix, le gouverneur de la Judée, il a donné à cet homme des sueurs froides. Je lis le passage :

Le gouverneur fit appeler Paul et il l’écouta parler de la foi en Jésus-Christ. Mais lorsque Paul en vint à ce qu’est la juste manière de vivre, à la maîtrise de soi et au jugement à venir, Félix prit peur et lui dit : — Pour aujourd’hui, cela suffit : tu peux te retirer (Actes 24.24-25).

Les trois thèmes que Paul aborde réveillent la conscience endormie de Félix et sont comme trois doigts accusateurs. Convaincu de la noirceur de son âme, il se sent fortement mal à l’aise et il a raison, car le jugement de Dieu n’est pas comme celui de l’homme, partial et injuste. Quelqu’un a expliqué comment une personne coupable d’un crime peut se soustraire à la justice humaine : premièrement, son délit ou son identité peut ne jamais être dévoilé. Deuxièmement, découvert, il peut s’enfuir à l’étranger par exemple. Troisièmement, arrêté et mis en examen, il peut encore échapper à la condamnation grâce à un vice de forme ou un avocat véreux. Quatrièmement, condamné, il peut encore s’échapper de prison et demeurer caché. Aucun de ces moyens n’est possible pour celui qui, n’ayant pas accepté la médiation de Jésus-Christ, comparaît devant la justice du Créateur du ciel et de la terre. Quand Dieu juge, il se base sur des faits, car il connaît toutes mes actions et même tout ce qui me passe dans la tête, y compris mes pensées les plus intimes, aïe ! aïe ! aïe ! Condamné, je n’ai aucun endroit dans l’univers où je peux aller me réfugier loin de Dieu ; il n’y aura ni avocat, ni vice de forme, seulement celui devant qui je dois rendre des comptes. Un des auteurs du Nouveau Testament compare le système juridique de l’Ancien Testament à la foi en Jésus-Christ. Il écrit :

Chaque infraction, chaque désobéissance, a reçu la sanction qu’elle méritait. Alors, comment pourrons-nous échapper nous-mêmes au châtiment si nous négligeons un si grand salut en Jésus-Christ ? (Hébreux 2.2-3).

Verset 3

Dans les 3 verset suivants, Paul adopte une méthode littéraire (diatribe) typique du 1 er siècle, qui met en jeu un adversaire imaginaire avec lequel il poursuit un débat. Cette manière d’écrire explique le style « questions-réponses » des versets, dans lesquels Paul s’adresse alternativement à un Juif religieux et un païen moralisant, ces personnes ayant toutes deux adopté une position d’auto-satisfaction et de jugement envers les autres pécheurs qu’elles considèrent comme des êtres inférieurs parce qu’ils ne respectent pas leur code moral. L’apôtre renverse ces prétentions orgueilleuses en exposant leurs erreurs sous-jacentes. Je continue à lire le texte du chapitre 2 du livre des Romains.

T’imaginerais-tu, toi qui juges ceux qui commettent de tels actes, et qui te comportes comme eux, que tu vas échapper à la condamnation divine ? (Romains 2.3).

L’apôtre sape à la base cette illusion des Juifs selon laquelle ils sont exempts du jugement universel parce qu’ils sont le peuple élu et ont une meilleure conduite que les païens. En ce qui vous concerne, peut-être, me direz-vous, que vous n’avez jamais tué qui que ce soit ou commis un adultère. Je vous crois, mais selon les paroles que Jésus a prononcées sur le mont des Oliviers, il n’en faut pas tant pour être coupable. Comme le Seigneur, Paul sonde les profondeurs cachées du cœur humain et scrute les pensées secrètes qui contiennent en germe les actions viles des hommes. Je lis le passage qui rapporte les paroles de Jésus.

Vous avez appris qu’il a été dit à nos ancêtres : “ Tu ne commettras pas de meurtre. Si quelqu’un a commis un meurtre, il en répondra devant le tribunal. ” Eh bien, moi, je vous dis : Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit “ imbécile ” passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l’enfer. — Vous avez appris qu’il a été dit : “ Tu ne commettras pas d’adultère. ” Eh bien, moi je vous dis : Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur (Matthieu 5.21-22, 27-28).

Le Seigneur balaie large et ses paroles se passent de commentaires. Si vous n’êtes pas pris dans son filet, tant mieux pour vous.

Verset 4

Je continue le texte.

Ou alors, méprises-tu les trésors de bonté, de patience et de générosité déployés par Dieu, sans te rendre compte que sa bonté veut t’amener à te repentir et à changer de comportement ? (Romains 2.4).

Si le jugement n’est pas encore tombé sur le Juif qui pratique les mêmes péchés que le païen, c’est uniquement dû à la patience du Seigneur. En n’exécutant pas immédiatement son châtiment sur Israël et sur l’humanité pécheresse, Dieu manifeste des trésors de bonté. Son but est d’amener tous les hommes à la repentance, c’est à dire à venir à lui, qu’ils soient juifs ou païens. Mais en choisissant d’ignorer la bienveillance de Dieu, les hommes méprisent sa miséricorde.

Versets 5-6

Je continue.

Par ton entêtement, ton refus de changer, et ton cœur impénitent, tu te prépares un châtiment d’autant plus grand pour le jour où se manifesteront la colère et le juste jugement de Dieu. Ce jour-là, il donnera à chacun ce que lui auront valu ses actes (Romains 2.5-6).

Le mot grec traduit par « entêtement » a donné « sclérose » en français, c’est tout dire. Chaque être humain est enfermé dans la rébellion. En attendant que se déverse le juste jugement de Dieu, sa colère contre les péchés des hommes s’accumule comme les nuages avant la tempête. En ce jour-là le tonnerre divin va éclater et Dieu rendra à chacun selon ses œuvres. Paul a particulièrement à l’esprit les mauvaises actions des hommes. Au final, la destinée éternelle de tout homme dépend de sa valeur morale. Voilà une vérité effrayante car redoutable. Elle ne contredit pas la justification par la foi seule que Paul va expliquer plus loin, car le croyant a reçu une nouvelle nature grâce à laquelle, il peut agir conformément à la volonté de Dieu.

Versets 7-10

Je continue.

Ceux qui, en pratiquant le bien avec persévérance, cherchent continuellement l’approbation de Dieu, l’honneur et l’immortalité, recevront de lui la vie éternelle. Mais, à ceux qui, par ambition personnelle, repoussent la vérité et cèdent à l’injustice, Dieu réserve sa colère et sa fureur. Oui, la souffrance et l’angoisse attendent tout homme qui pratique le mal, d’abord le Juif et aussi le non-Juif. Mais l’approbation de Dieu, l’honneur et la paix seront accordés à celui qui pratique le bien, quel qu’il soit, d’abord le Juif et aussi le non-Juif (Romains 2.7-10).

C’est un passage difficile. Si Paul veut dire qu’il y a des hommes qui peuvent, à force de bonnes oeuvres, parvenir à la vie éternelle, il contredit tout son enseignement sur la justification par la foi. En effet, un peu plus loin, il écrit :

Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. Or, puisque c’est par grâce, cela ne peut pas venir des œuvres, ou alors la grâce n’est plus la grâce (Romains 6.23 ; 11.6)

En réalité, dans le passage difficile, l’apôtre énonce le principe universel de la justice de Dieu et de la responsabilité de l’homme. Il déclare qu’au jour du jugement, la sentence prononcée sur tout être humain dépendra de son état moral, mais il ne parle pas du moyen par lequel l’homme peut arriver à l’état de juste.

Au premier siècle, les Juifs étaient devenus particulièrement arrogants car ils se croyaient assurés du salut tout en désobéissant à la vérité. Voilà pourquoi à leur esprit de dispute, à leur savoir théologique stérile, à leur désir d’avoir toujours raison, à leur orgueilleuse propre justice, Paul oppose la persévérance dans ce qui est bien, comme la condition indispensable pour obtenir la vie éternelle (1Corinthiens 6:9,10). C’est aussi ce que fait Jacques dans son épître (1:22-27; 2:14-26), et Jésus lui-même (Matthieu 19:16; Luc 10.25). Ceux qui se croient « bons » seront évalués selon les œuvres qu’ils ont faites durant le cours de leur vie, mais ils seront condamnés parce que nul ne peut atteindre le niveau de sainteté requis pour entrer dans le royaume des cieux. En effet, dans la vie de tous les jours, nul ne peut pratiquer continuellement ce qui est bien selon Dieu jusqu’à être digne de recevoir la vie éternelle. Et puis comme je le dis de temps en temps, les bonnes actions d’aujourd’hui n’effacent pas les mauvaises des jours précédents ; c’est d’ailleurs pour cette raison que le salut est un don de la grâce de Dieu. Supposons que je doive comparaître devant le tribunal parce que j’ai volé une voiture. Même si je dis au juge qu’à partir de maintenant je ne recommencerai plus, selon la loi je suis coupable et je serais puni. Les moralistes grecs menaient une vie relativement droite mais sans la foi qui sauve, ce qui fait qu’ils ne pouvaient qu’être condamnés par Dieu.

A la Pentecôte, les Juifs pieux qui ont entendu le discours de Pierre ont tous accepté Jésus comme leur Messie, mais ceux qui l’ont rejeté ont peut-être eu leurs noms effacés du registre céleste. Il existe en effet un tel livre selon un passage de l’Exode et d’un Psaume (Exode 32.32-33; Psaume 69.68 ou 29). Et dans le livre de l’Apocalypse on lit :

Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu. Cet étang de feu, c’est la seconde mort. On y jeta aussi tous ceux dont le nom n’était pas inscrit dans le Livre de vie (Apocalypse 20.14-15).

Ce Livre est aussi appelé « le Livre de l’Agneau », une référence au sacrifice du Christ sur la croix. Aujourd’hui, sous le régime de la Nouvelle Alliance, il se peut que tous ceux qui naissent dans le monde soient automatiquement inscrits dans le Livre de vie, mais effacés s’ils n’acceptent pas Jésus comme leur Sauveur ; l’autre possibilité est que mon nom est écrit dans le registre céleste le jour où je fais confiance au Seigneur.

Verset 11

Je continue le second chapitre de l’épître aux Romains.

Car Dieu ne fait pas de favoritisme (Romains 2.11).

Cette affirmation a son origine dans le livre du Deutéronome (10.17) et est souvent répétée autant dans le Nouveau que dans l’Ancien Testament. Je lis deux passages, l’un de la bouche de Moïse et l’autre de celle de l’apôtre Pierre :

Car l’Éternel votre Dieu [..] ne fait pas de favoritisme et ne se laisse pas corrompre par des présents. Alors Pierre prit la parole et dit : — Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes (Deutéronome 10.17 ; Actes 10.34).

Les Juifs prétendaient que l’alliance de l’Éternel avec leurs ancêtres leur garantissait sa clémence et la position de « nation la plus favorisée ». Paul réfute cette opinion comme bien des prophètes l’avaient fait avant lui. Comme Dieu est impartial, les Juifs et les païens sont dans une situation identique devant lui. D’ailleurs la Justice est généralement représentée avec un bandeau sur les yeux car elle ne doit pas tenir compte de la condition ethnique et sociale de ceux qu’elle juge. Qu’ils soient vêtus de haillons ou de soie, les hommes ont droit aux mêmes égards et à la même impartialité. Être de bonne famille ou fréquenter une église ne me gagne pas des points avec Dieu.

Verset 12

Je continue le texte.

C’est pourquoi ceux qui ont péché sans avoir eu connaissance de la Loi de Moïse périront sans qu’elle intervienne dans leur jugement. Mais ceux qui ont péché en connaissant cette Loi seront jugés conformément à la Loi (Romains 2.12).

Le jugement de Dieu sera juste pour un groupe ou pour l’autre, et chacun sera évalué selon la lumière qu’il aura reçue. Les païens seront jugés en fonction des lois morales universelles qui régissent le bien et le mal et qui sont inscrites dans leurs cœurs et dans leurs consciences, car nous naissons tous avec une certaine connaissance innée de Dieu et de ses exigences. L’endurcissement dans le péché sera le motif de leur condamnation. Mais celui qui « pratique le bien avec persévérance, et cherche continuellement l’approbation de Dieu, l’honneur et l’immortalité », pour reprendre les paroles de l’apôtre Paul, recevra la vie éternelle, parce qu’il acceptera aussi la solution divine à son problème de fond; il placera sa confiance en Jésus-Christ.

Les Juifs de l’Ancienne Alliance seront jugés par la Loi de Moïse. Ceux qui lui ont obéi de cœur en plaçant leur espérance en l’Éternel seront sauvés. Quant aux Juifs qui s’imaginent qu’il suffit d’être Juifs, de posséder et de connaître la Loi pour être juste devant Dieu, ils seront jugés comme tous les être humains, selon qu’ils ont, ou pas, la foi en Jésus-Christ.

Verset 13

Je continue.

Car ce ne sont pas ceux qui se contentent d’écouter la lecture de la Loi qui seront justes aux yeux de Dieu. Non, seuls ceux qui accomplissent les prescriptions de la Loi sont considérés comme justes (Romains 2.13).

La lecture de la Loi fait partie des réunions de la synagogue, de sorte que par définition, le Juif est celui qui écoute la Loi. Toutefois, ce sont ceux qui mettent la Loi en pratique qui sont justes. On peut dire que le Juif qui aurait observé dans sa totalité la Loi qui condamne jusqu’aux pensées du coeur, serait juste devant Dieu. Mais ce Juif, où est-il ? Plus loin l’apôtre répond qu’il n’existe pas (Romains 3.9,10). En vérité, le Juif doit lui aussi accepter le Christ comme son sauveur surtout que toute la Loi de Moïse pointe vers lui, ce que Jésus confirme quand il dit :

N’allez surtout pas croire que je serai moi votre accusateur auprès de mon Père ; c’est Moïse qui vous accusera, oui, ce Moïse même en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous l’aviez réellement cru, vous m’auriez aussi cru, car il a parlé de moi dans ses livres (Jean 5.45-46).

Versets 14-16

Je continue le texte de l’épître aux Romains.

En effet, à supposer que des païens qui n’ont pas la Loi de Moïse accomplissent naturellement des choses de cette Loi (Auteur), ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, alors qu’ils n’ont pas la Loi. Ils démontrent par leur comportement que les œuvres demandées par la Loi sont inscrites dans leur cœur. Leur conscience en témoigne également, ainsi que les raisonnements par lesquels ils s’accusent ou s’excusent les uns les autres. En ce jour, conformément à l’Évangile que j’annonce, Dieu jugera par Jésus-Christ tout ce que les hommes ont caché (Romains 2.14-16).

Les païens, sans le savoir, connaissent intuitivement les préceptes moraux de la Loi, car ils sont inscrits dans leur conscience, le code génétique de leur âme. Toute société a un système de valeurs et de règles qui reflète la Loi de Dieu et montre que tous en ont une certaine connaissance. Mais en même temps, ces systèmes déforment, tordent, corrompent, étouffent la Loi divine et manifestent la rébellion humaine contre le Créateur. En conséquence, ayant le sens du bien et du mal, les païens sont coupables de ne pas obéir à ce qu’ils savent être bien, bon, vrai et juste selon Dieu; ils sont donc sous le jugement de leur Créateur.

Ainsi se terminent les chefs d’accusation dirigés contre tout homme Juif et non-Juif. Tous sont responsables devant Dieu, les Juifs, parce qu’ils possèdent la loi de Moïse, et les païens, à cause de la loi « naturelle » écrite dans leur conscience. Il y a pour tous un critère valable justifiant l’accusation, car ce n’est pas celui qui possède la loi qui est reconnu juste, mais celui qui la pratique. Tout être humain sera un jour soumis à un jugement impartial qui se fera sur la base de ses actes. Pour reprendre les paroles de l’apôtre Paul : Ai-je « pratiqué le bien avec persévérance, cherchant continuellement l’approbation de Dieu, l’honneur et l’immortalité » ? Si oui, je recevrai de lui la vie éternelle. Sinon, si par ambition personnelle, j’ai repoussé la vérité et cédé à l’injustice, alors Dieu me réserve sa colère et sa fureur.

Moi je plaide coupable d’entrée, et c’est pour cela que j’accepte le don de la vie éternelle que Dieu me fait dans sa grâce. Tout ce qu’il me demande est de reconnaître que je suis tout à fait incapable de « pratiquer le bien avec persévérance, de chercher continuellement l’approbation de Dieu, l’honneur et l’immortalité », et d’accepter Jésus comme mon Sauveur.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

févr. 17 2025

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