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23 oct. 2023

Romains 2.17 – 3.10

Chapitre 2

Introduction

Si un jour je dois passer sous le bistouri, je ne veux pas que le chirurgien hésite, mais bien plutôt qu’il coupe franchement dans le lard. Après tout, cette opération est censée être le premier pas vers l’amélioration de mon état. Dans le domaine spirituel, c’est la même chose, et c’est bien pour cela que l’apôtre Paul n’y va pas de main morte quand il porte des accusations abondamment arrosées de vitriol contre la race humaine. Après un réquisitoire sans appel contre tous les hommes, autant les Juifs que les païens, il s’en prend maintenant plus particulièrement aux descendants d’Abraham.

Versets 17-20

Je continue à lire dans le chapitre 2 de l’Épître aux Romains.

Eh bien, toi qui te donnes le nom de Juif, tu te reposes sur la Loi, tu te vantes d’appartenir à Dieu, tu connais sa volonté, tu juges de ce qui est le meilleur parce que tu es instruit par la Loi. Tu es certain d’être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui errent dans les ténèbres, l’éducateur des insensés, l’enseignant des enfants, tout cela sous prétexte que tu as dans la Loi l’expression parfaite de la connaissance et de la vérité (Romains 2.17-20).

Paul a déjà eu les Juifs dans le collimateur, même s’il ne les a pas nommés. Maintenant, il enlève les gants et s’adresse directement à ceux qui sont non seulement fiers d’être de la race d’Abraham, mais qui sont aussi imbibés d’un fort sentiment de supériorité envers les païens. Paul énumère les dons que le Juif a reçus : son nom glorieux de Juif ; la loi, signe manifeste de la faveur divine, sur laquelle cependant il croit pouvoir se reposer avec complaisance sans avoir à la mettre en pratique. Le troisième don est l’Éternel lui-même, dont le Juif se glorifie car il sait qu’il invoque le seul vrai Dieu. C’est vrai que les Juifs ont beaucoup de privilèges par rapport aux autres peuples, mais cela implique aussi davantage de responsabilités. Entre l’enseignement qui leur a été donné quand ils étaient enfants et la lecture régulière de la Loi dans les synagogues, les Juifs reçoivent une instruction très complète sur l’Éternel leur Dieu et ses exigences. Il s’en suit qu’ils possèdent véritablement la connaissance de la vérité, et la capacité de distinguer le bien du mal, mais ils se font une fausse idée de leur relation avec Dieu et son devenus de pauvres guides, de faibles lumières et de piètres docteurs pour les païens.

Versets 21-24

Je continue le texte.

Toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même. Tu prêches aux autres de ne pas voler, et tu voles ! Tu dis de ne pas commettre d’adultère, et tu commets l’adultère ! Tu as les idoles en horreur, et tu en fais le trafic ! Tu es fier de posséder la Loi, mais tu déshonores Dieu en y désobéissant ! Et ainsi, comme le dit l’Écriture, à cause de vous, Juifs, le nom de Dieu est outragé parmi les païens (Romains 2.21-24).

Paul reproche aux Juifs de faire le trafic des idoles, littéralement de « piller le temple ». Il fait allusion au brocantage frauduleux par lequel les Juifs accaparent les objets précieux consacrés aux idoles des temples païens. C’est de ce trafic que proviennent une partie des richesses du peuple juif.

Le problème n’est pas que les Juifs se vantent de privilèges illusoires, mais qu’ils pratiquent ce qu’ils reprochent aux païens ; ils sont coupables d’hypocrisie. Le Juif qui se vante de ses privilèges, mais transgresse la Loi ne se trouve pas dans une situation plus favorable que le païen face au jugement de Dieu. Paul cite une parole du prophète Ésaïe (52.5) pour condamner ses compatriotes. A cause de leur conduite, le nom de Dieu est blasphémé parmi les païens, parce que ces derniers croient que Dieu approuve les abominations commises par les Juifs (Ezéchiel 36:20-23). D’un côté, les Juifs se vantent de posséder la faveur de Dieu et de l’autre, il rejettent ses exigences morales. Cette contradiction provoque le mépris du Seigneur par les païens. Telle est la redoutable conséquence des infidélités de ceux qui disent être le peuple de Dieu. Voilà un avertissement pour tous les chrétiens ! Les manoeuvres des ennemis de Dieu nuisent moins à son règne que les fautes de ses serviteurs.

Verset 25

Je continue.

Assurément, être circoncis a un sens, à condition d’observer la Loi. Mais, si tu désobéis à la Loi, être circoncis n’a pas plus de valeur que d’être incirconcis (Romains 2.25).

Littéralement, Paul écrit : « Si tu es transgresseur de la Loi, ta circoncision est devenue un prépuce ». En d’autres mots, un Israélite qui n’observe pas la Loi est semblable à un païen, et le rite juif de la circoncision ne sert à rien. Il faut savoir que dans leur argot, les Juifs appelaient les païens « prépuces » et que ce n’était pas très élogieux. La circoncision était le signe de l’alliance conclue par l’Éternel avec Abraham puis plus tard avec Israël. Ce rite était un gage de bénédictions mais à condition qu’il soit accompagné d’une obéissance venant du cœur.

En fait, déjà dans l’Ancien Testament, les prophètes enseignent que les Juifs circoncis qui enfreignent la Loi se mettent sur la touche ; ils s’excluent eux-mêmes du peuple de Dieu auquel ils appartiennent de naissance, et bien qu’ils portent le signe extérieur de l’alliance, ils deviennent semblables aux païens (Jérémie 9:25,26).

Versets 26-27

Je continue le texte.

Mais si l’incirconcis accomplit ce que la Loi définit comme juste, cet incirconcis ne sera-t-il pas considéré comme un circoncis ? Et cet homme qui accomplit la Loi sans être physiquement circoncis te jugera, toi qui désobéis à la Loi tout en possédant les Écritures et la circoncision (Romains 2.26-27).

Ici, Paul lance un gros pavé dans la marre juive parce qu’il place les païens au même niveau que les Israélites. Il tourne la table disant qu’un non-Juif, donc un incirconcis qui ne fait pas partie du peuple élu, qui ne connaît pas la Loi, mais qui obéit à ses exigences morales, est aux yeux de Dieu bien supérieur à un Juif circoncis qui ne met pas la Loi en pratique. Dans ce cas de figure, c’est le païen qui juge le Juif. Il s’agit d’un jugement logique, c’est à dire l’expression d’une supériorité morale. Cette idée est révolutionnaire et fortement désagréable à entendre pour les descendants d’Abraham qui se considèrent alors au-dessus de tous les autres peuples. Dans le Nouveau Testament, nous avons bien des exemples de non-Juifs qui, sans être circoncis, gardent les ordonnances de la loi, comme Corneille par exemple (Actes 10) et d’autres pieux prosélytes, puis par les païens convertis à l’Évangile (Matthieu 8:11,12).

La circoncision n’est qu’un symbole, un peu comme la bague que porte une femme mariée. Mais si elle commet un adultère, elle déshonore le mariage et alors sa bague perd tout son sens. Le Juif qui enfreint la Loi commet un adultère spirituel et sa circoncision n’a plus aucune valeur. En soi, la circoncision est sans importance car c’est l’obéissance aux commandements de Dieu qui compte (1 Corinthiens 7:19 ; Galates 5:6). L’homme s’attache à ce qui frappe les yeux, aux rites et aux bonnes oeuvres, alors que l’enseignement des Écritures insiste toujours sur l’être plutôt que sur le faire parce que le premier produit le second mais non l’inverse.

Versets 28-29

Je finis le chapitre 2.

Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est apparente dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu (Romains 2.28-29).

Un vrai Juif est quelqu’un qui appartient au peuple de Dieu. Seulement, on n’en fait pas partie à cause de sa naissance ou en faisant quelque chose, en observant des rites, ou en portant certains vêtements. Le vrai croyant vit au-delà des apparences et obéit à Dieu du fond de son âme. La recherche de la louange des hommes ou celle de Dieu établit un contraste entre l’extérieur et le faux-semblant, d’une part, et l’intérieur et la vérité d’autre part. Jésus a dit aux Juifs :

Comment pourriez-vous parvenir à la foi alors que vous voulez être applaudis les uns par les autres et que vous ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul (Jean 5.44) ?

Le concept de circoncision du cœur n’est pas une invention de Paul car il apparaît dans les écrits de Moïse (Deutéronome 10.16 ; 30.6) et des prophètes. Les Israélites qui observaient certaines prescriptions de la Loi pour les apparences, pour étaler leur piété, ou par obligation, étaient légion, mais leur cœur n’était pas droit devant Dieu. Le véritable enfant de Lumière comme Jésus l’appelle (Luc 16.8), est celui qui est consacré à Dieu dans son for intérieur.

Chapitre 3

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 3 de l’Épître aux Romains où Paul commence par répondre aux objections que sa condamnation des Juifs a soulevées. Ces question ont pu provenir de vrais contradicteurs de l’apôtre, ou d’un Juif hypothétique alors que Paul médite sur les graves accusations qu’il portent contre ceux de sa race. Je commence à lire :

Dans ces conditions, quel est l’avantage du Juif ? Quelle est l’utilité de la circoncision ? (Romains 3.1).

Un trait caractéristique du style de l’apôtre Paul est de poser des questions et d’y répondre. Ce lecteur demande donc : « Si Juifs et païens sont égaux devant Dieu, à quoi ça sert de faire partie de la race d’Abraham ? » Dans un contexte chrétien, la question serait : « Mon appartenance à une Église, mon baptême, mon credo, me gagnent-ils des points pour entrer au ciel » ? Eh bien non, pas du tout ! La vie éternelle dépend exclusivement de mon acceptation de Jésus-Christ et de ce qu’il a accompli pour moi sur la croix.

Verset 2

Aux Juifs, qui s’interrogent : « Quel est donc notre privilège », la réponse de Paul est immédiate et directe; il dit :

L’avantage est grand à tous égards. Car c’est aux Juifs tout d’abord qu’ont été confiées les paroles de Dieu (Romains 3.2).

Les avantages du peuple juif sont multiples. Paul ne mentionne ici que le premier et le plus important; il en indiquera d’autres plus loin dans l’Épître. Ce sont aux Juifs que furent confiées les révélations divines, c’est-à-dire les commandements de Dieu et les promesses, surtout les prophéties concernant l’établissement de son règne et le salut du monde. De plus, l’influence religieuse et morale de la Loi de Moïse s’étend à toutes les sphères de la vie courante. Cependant, les premières promesses de l’Éternel qui concernent les Juifs ont déjà été faites à Abraham, puis à ses descendants directs et enfin à tous les Israélites. Ces promesses appartiennent donc au peuple Juif en propre et beaucoup d’entre elles ne se sont pas encore accomplies.

Il est intéressant de remarquer que l’Ancien Testament ne contient pas le moindre trait de plume annonçant l’Église en tant qu’institution ; par contre, il prédit de manière répétée l’établissement d’un royaume dans lequel Israël conservera sa distinction nationale et sera à la tête des nations. Les Évangiles parlent assez peu de l’Église, mais beaucoup du royaume à venir. Israël n’est pas l’ombre de l’Église, mais sa base, et Jésus est sa fondation. Une partie d’Israël en tant que peuple a encore un grand avenir dans le plan de Dieu.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Que faut-il dire alors si certains leur ont été infidèles ? Leur infidélité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Loin de là ! Il faut que Dieu soit reconnu comme disant la vérité et tout homme qui s’oppose à lui comme menteur, car il est écrit : Tu seras toujours reconnu juste dans tes sentences ; et tu seras vainqueur lorsque tu juges (Romains 3.3-4).

Paul répond à l’objection suivante : « Si les Israélites ne sont sauvés que s’ils croient, Dieu ne tient plus compte de ses promesses. » En réalité, la plupart des Juifs n’ont jamais vraiment cru aux promesses de Dieu, se privant ainsi de la grâce de Dieu, mais l’infidélité d’Israël n’annule pas les garanties que l’Éternel a données à Abraham et à ses descendants. La rupture d’une alliance par l’infidélité de l’une des parties ne met pas en question l’honneur de l’autre et Dieu demeure fidèle malgré l’incrédulité des Juifs qui en tant que nation ont rejeté Jésus comme leur Messie. Paul développera ce thème plus loin dans cette Épître. L’échec du peuple élu n’affecte pas les promesses ou le plan de Dieu. Ainsi, Jésus est venu comme promis, il est devenu l’Agneau de Dieu comme cela était prophétisé, il est ressuscité et il reviendra comme il l’a lui-même affirmé. De plus, depuis que la nation d’Israël existe, il y a toujours eu un petit reste d’hommes et de femmes fidèles à l’Éternel, jusqu’à Marie et Joseph, les parents de Jésus. La justice de Dieu sera manifestée par la condamnation des Juifs incrédules et sa fidélité le sera par ceux qui auront part aux bénéfices de l’alliance.

Versets 5-6

Je continue le texte.

Mais si notre injustice contribue à prouver que Dieu est juste, que trouvons-nous à dire ? Dieu n’est-il pas injuste quand il nous fait subir sa colère ? — Bien entendu, je raisonne ici à la manière des hommes. — Dieu injuste ? Loin de là ! Autrement, comment Dieu pourrait-il juger le monde ? (Romains 3.5-6).

Paul continue son argumentation avec de nouvelles questions qui relèvent d’un sophisme subtil. La première est : « Si mon injustice met en valeur la fidélité infinie de Dieu, a-t-il encore le droit de me juger ? » En d’autres mots : « Si l’incrédulité des Israélites sert à démontrer que l’Éternel est juste, sa colère contre eux n’est-elle pas injuste ? Non, c’est impossible, répond Paul. S’il en était ainsi, le Créateur devrait abdiquer son trône céleste car il ne pourrait pas être le juge de toute la terre. Or, il l’est. Voici donc bien la preuve, dit l’apôtre, qu’il est un Dieu juste dans son essence et dans tout ce qu’il fait, ce qui inclut la manifestation de sa colère contre tous ceux qui sont coupables envers lui. De toute façon, jamais pécheur n’a eu l’intention de glorifier Dieu en faisant le mal, et c’est bien malgré lui que ce résultat est atteint ; par conséquent, la responsabilité du pécheur reste entière.

Le genre d’argument spécieux et hypothétique auquel l’apôtre Paul répond, pourrait être utilisé pour défendre la conduite vile d’hommes comme Hitler ou Staline. En effet, on pourrait dire que bien qu’ils aient exterminé les Juifs, ils ne méritent pas le jugement divin parce qu’après tout ils n’étaient jamais que le bâton de Dieu qui châtie son peuple à cause de son infidélité. En réalité, on sait que les empires assyriens et babyloniens que l’Éternel avait choisis pour punir les deux royaumes israélites, ont ensuite été rayés de la carte, justement parce qu’ils s’étaient attaqués au peuple de Dieu.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Ou, dira-t-on encore, si mon mensonge fait d’autant mieux éclater la vérité de Dieu et contribue ainsi à sa gloire, pourquoi serais-je encore condamné comme pécheur ? Et pourquoi ne pas aller jusqu’à dire : Faisons le mal pour qu’en sorte le bien ? Certains, du reste, nous calomnient en prétendant que c’est là ce que nous enseignons. Ces gens-là méritent bien d’être condamnés (Romains 3.7-8).

L’autre objection que les opposants à l’apôtre Paul soulèvent est la suivante : « si le mensonge fait davantage éclater la vérité de Dieu, il ne peut pas en toute justice le condamner ». Autrement dit, puisque Dieu tire profit de la faute humaine, comment peut-il se retourner et juger le coupable ? Ces questions tordues et absurdes font dire à l’apôtre que : « Ces gens-là méritent bien d’être condamnés ». Toute suggestion que le Créateur est injuste en condamnant les fautes des hommes, est un blasphème à l’égard du Dieu trois fois saint.

En résumé on peut dire que selon l’enseignement de l’apôtre Paul, face au jugement divin, les Juifs sont dans la même position que les païens. Cette affirmation soulève trois objections que Paul a souvent dû entendre dans les synagogues où il prêchait. Je les rappelle parce que le raisonnement de l’apôtre n’est pas simple à suivre. La première objection est que les Juifs n’ont aucun avantage par rapport aux païens ; la seconde est que si Dieu les juge, il ne tient pas les promesses qu’il a faites à leurs ancêtres. La troisième est qu’il est injuste de la part de Dieu de condamner les Juifs si leur incrédulité lui est utile et révèle sa justice au monde.

Paul répond à ces objections en proclamant haut et fort que les Juifs ont de véritables privilèges, que Dieu restera fidèle à ses promesses quoi qu’il arrive et quelle que soit l’incrédulité de son peuple, et que sa justice transparaît dans son jugement juste de tout homme, qu’il soit Juif ou païen. Par ailleurs, on apprend ici que certains Juifs blasphémateurs calomniaient l’apôtre Paul en prétendant qu’il enseignait « Faisons le mal pour qu’en sorte le bien ».

Verset 9

Je continue.

Que faut-il donc conclure ? Nous les Juifs, sommes-nous supérieurs aux autres hommes ? Pas du tout. Nous avons, en effet, déjà montré que tous les hommes, Juifs ou non, sont également coupables (Romains 3.9).

Paul précise que la supériorité des Juifs sur les païens ne s’étend qu’à certains domaines et que leurs prérogatives ne leur confèrent aucun mérite ni aucune justice devant Dieu. En ce qui concerne le péché et le salut, les Juifs n’ont pas droit à un traitement de faveur car ils sont sur le même pied d’égalité que les autres hommes. Tous sont pécheurs dignes de condamnation parce que les uns et les autres ont violé la loi divine qu’ils connaissent à des degrés divers.

Verset 10

Je continue le texte.

L’Écriture le dit : Il n’y a pas de juste, pas même un seul (Romains 3.10).

C’est ici la première de 7 expressions condamnatoires par lesquelles Paul va appuyer ses affirmations. Cette première déclaration sera suivie de 6 autres qui sont tirées de l’Ancien Testament selon l’ancienne version grecque, appelée Septante et qui est une traduction des manuscrits hébreux. Ceci pour dire qu’on peut avoir une entière confiance dans nos versions; elles sont tout aussi fiables que les écrits originaux. Les 7 expressions condamnatoires commencent par « Il n’y a pas de juste, pas même un seul ». Cette affirmation est le début de la plus longue chaîne de citations de toutes les lettres de Paul; elle va des versets 10 à 18. Ce réquisitoire prouve que l’homme est atteint par le vice dans toutes les parties de son être et dans tous les domaines de sa vie. Je suis pécheur sous trois aspects :

  • Premièrement, parce que je commets des fautes ;
  • Deuxièmement, parce que c’est dans ma nature ; je suis né révolté contre son Créateur,
  • Troisièmement, et ça c’est déjà plus difficile à digérer, parce que je descends d’Adam; la désobéissance de mon premier ancêtre m’est imputée au niveau légal.

Cette maladie spirituelle que les Textes Sacrés appellent le péché atteint tous les hommes, mais elle ne s’exprime pas avec la même intensité car tout le monde n’a pas le diable au corps. Cependant aux yeux de Dieu, il n’y a pas un seul être humain qui soit absolument juste. Or il faut être parfait, sans l’ombre de la moindre tache, pour entrer dans la présence de l’Éternel et de sa gloire. Comme je ne peux strictement rien faire pour devenir juste, dans sa grâce, Dieu m’offre gratuitement le salut qui consiste à ôter mes fautes et à me revêtir du vêtement blanc de la justice du Christ. Cependant, ce don est à prendre ou à laisser. Dieu ne me force pas à l’accepter et je peux le refuser.

Le point de vue du Créateur est le suivant : « C’est mon univers et tu vis sur ma planète ; tu profites de mon soleil, de mon eau et de mon oxygène. J’ai tout un programme pour ce monde et pour toi. J’ai aussi conçu un plan de salut qui est en accord avec ma nature et mon caractère. Tu es un pécheur, mais je veux te sauver et te donner la vie éternelle parce que je t’aime et à mes yeux tu as de la valeur. À toi de l’accepter ou de la rejeter ; la balle est dans ton camp ».

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 25 2024

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