Romains 15.8 – 15.22
Chapitre 15
Introduction
L’Empire romain était composé d’une multitude de groupes ethniques différents qui n’avaient pas grand-chose en commun les uns avec les autres, et qui cohabitaient bon an mal an avec difficulté. Mais le clivage le plus marqué était entre les Juifs et tous les autres peuples car un antagonisme viscéral les sépare. C’est grâce au Christ que dans l’Église, cette profonde inimitié naturelle s’est transformée en une coexistence paisible et même en fraternité. Cependant, Jésus est d’abord venu sur terre pour accomplir les promesses que l’Éternel avait faites à Abraham et à ses descendants; c’est d’ailleurs ce qu’il dit lui-même; je le cite :
Jésus appela ses douze disciples et leur dit : — N’allez pas dans les contrées païennes et n’entrez pas dans les villes de la Samarie. Rendez-vous plutôt auprès des brebis perdues du peuple d’Israël. — Ma mission se limite aux brebis perdues du peuple d’Israël (Matthieu 10.1, 5-6 ; 15.24).
Ainsi, son ministère terrestre a presque exclusivement été limité aux Juifs et eux seuls avaient le droit et le privilège de l’invoquer comme Fils de David. Les païens sont restés sur la touche mais pouvaient quand même implorer sa miséricorde en tant que Fils de Dieu. Plusieurs exemples nous sont rapportés dans les Évangiles comme l’histoire de la guérison de la fille de la femme Syro-phénicienne (Matthieu 15.21-28). Si Jésus est d’abord venu pour offrir le royaume de Dieu aux Israélites, en second lieu, il est descendu du ciel pour mourir pour toute l’humanité. En effet, dès le tout début de sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Je suis fier de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d’abord et aussi les non-Juifs (Romains 1.16).
Comme l’annonçait l’Ancien Testament, depuis la Pentecôte, Dieu se constitue un seul peuple qui réunit aussi bien les Juifs que les païens, et c’est d’ailleurs un thème que l’apôtre Paul développe.
Versets 8-9
Je continue à lire dans le chapitre 15 de l’Épître aux Romains.
Voici, en effet, ce que j’affirme : c’est, d’abord, que le Christ est venu se mettre au service des Juifs pour montrer que Dieu est fidèle en accomplissant les promesses faites à leurs ancêtres ; c’est, ensuite, qu’il est venu pour que les non-Juifs, de leur côté, louent Dieu à cause de sa bonté (Romains 15.8-9).
L’affirmation de Paul est très solennelle. Après avoir établi que pour les chrétiens, le Seigneur Jésus est le modèle à suivre, l’apôtre parle maintenant du ministère terrestre du Christ. En tant que Messie d’Israël, Jésus est né Juif et par sa venue, Dieu a atteint deux objectifs.
En premier lieu, il a prouvé sa fidélité aux promesses qu’il a faites aux patriarches de la nation, c’est-à-dire Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et David. Comme Israël en tant que peuple élu était sous le régime de la Loi, il fallait que le Messie naisse sous la Loi et qu’il l’accomplisse parfaitement. Dans l’épître aux Galates, Paul écrit :
Lorsque le moment fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi, pour libérer ceux qui étaient soumis à ce régime (Galates 4.4-5).
Paul veut rehausser les chrétiens d’origine juive, qui sont aussi les faibles dans la foi, aux yeux de leurs frères issus du paganisme, qui se considèrent comme les forts. Il rappelle à ces derniers les privilèges des Juifs, et que c’est à eux, qu’ils sont redevables du salut.
Le deuxième objectif atteint par Dieu est qu’il a été glorifié par les non-Juifs pour la grâce qu’ils ont reçue en Jésus-Christ. Comme l’Éternel avait conclu une alliance seulement avec Israël, il n’avait pas de promesses à confirmer aux païens. Pour ma part, je ne sais pas qui sont mes ancêtres loin dans le passé, mais ce que je sais, c’est que Dieu n’a conclu aucune alliance avec eux comme il l’a fait avec les fondateurs d’Israël. Il s’en suit que le don de la vie éternelle et toutes les bénédictions dont les croyants d’origine païenne profitent en Jésus-Christ, sont uniquement dues à la miséricorde et à la grâce de Dieu. Cela dit, l’offre de salut aux non-Juifs n’est pas un plan de rechange, une seconde idée de l’Éternel, car de toute éternité, il avait déjà décidé de faire grâce à tous les hommes en leur donnant le Seigneur Jésus comme Sauveur. Tandis qu’Israël a été mis de côté en tant que peuple élu, l’Église est en train de se constituer à la fois de Juifs et de païens. Dans la suite du texte, l’apôtre Paul cite 4 passages tirés des trois grandes parties de l’Ancien Testament : la Loi, les Psaumes et les livres poétiques, et les écrits des prophètes, pour bien montrer l’universalité du salut en Jésus-Christ. Fait intéressant, après la résurrection, Jésus a fait le même découpage des Écritures. A ses disciples, il a dit :
Voici ce que je vous ai dit quand j’étais encore avec vous : “ Il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les Psaumes ” (Luc 24.44).
Verset 10
Je continue le texte :
Comme le dit l’Écriture : Je veux te célébrer parmi les nations et je chanterai ta gloire. Et ailleurs : Nations, réjouissez-vous avec son peuple (Romains 15.9-10).
La première citation vient du chant de délivrance de David (Psaume 18.50,51), tandis que la deuxième est tirée du chant d’adieu de Moïse au peuple d’Israël, (Deutéronome 32.43), juste avant sa mort. C’est dans l’Église que s’accomplissent les prières des héros de l’Ancien Testament qui prévoyaient la louange de Dieu par toutes les nations.
Verset 11
Je continue.
Ou encore : Louez le Seigneur, vous toutes les nations, que tous les peuples l’acclament (Romains 15.11).
Cette brève citation, qui provient du psaume le plus court de la Bible (Psaume 117.1), concerne vraiment toute l’humanité ; personne n’est oubliée. C’est une invitation à toutes les nations et tous les peuples à louer l’Éternel.
Verset 12
Je continue.
Ésaïe dit de son côté : Un rejeton naîtra d’Isaï. On le verra se lever pour mener les nations et les peuples païens mettront en lui leur espérance (Romains 15.12).
Isaï, Jessé en grec, était le père du roi David, à ne pas confondre avec le prophète Ésaïe d’où est tiré ce passage (11.10). Bien que le Messie soit de la lignée de David et descendant d’Abraham, il est appelé à régner sur tous les peuples. Il est évident que dans le plan divin, les païens sont eux aussi invités à venir à Jésus-Christ.
Verset 13
Je continue.
Que Dieu, qui est l’auteur de l’espérance, vous comble de toute joie et de sa paix par votre confiance en lui. Ainsi votre cœur débordera d’espérance par la puissance du Saint-Esprit (Romains 15.13).
Ce passage est la bénédiction qui conclut l’enseignement de l’Épître de Paul aux Romains et en particulier sa discussion portant sur la vie chrétienne pratique. Le Dieu de l’espérance est une définition rassurante du Créateur et juge de toute la terre. Elle signifie qu’en lui faisant confiance, il y a toujours une lumière au fond du tunnel, et donc une raison de demeurer en paix malgré les tourmentes de la vie. Mieux encore, on peut même se réjouir d’avance sachant, comme Paul l’a affirmé précédemment :
Que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin (Romains 8.28).
À partir d’ici dans le texte, commencent les remarques finales comme Paul a l’habitude de faire dans toutes ses épîtres. Cependant aux Romains, il y consacre davantage de place que dans n’importe quelle autre lettre. Cela est dû en partie au fait que n’ayant encore jamais rendu visite à ses lecteurs, il cherche à établir une relation personnelle avec eux. L’autre raison pour la longue conclusion de Paul, est de rappeler aux Romains son désir de se rendre à Rome dans un proche avenir, ce qu’il a déjà dit au tout début de la lettre. Je rappelle ce souhait :
J’ai le vif désir d’aller vous voir pour vous apporter quelque bienfait spirituel en vue d’affermir votre foi (Romains 1.10).
Jusqu’à présent, Paul n’a pas dit grand chose aux Romains de lui-même, à peine un peu ici et un peu là. Mais maintenant qu’il termine cette lettre, il se sent poussé à parler de ses circonstances, de ses projets pour l’avenir et de la philosophie de son ministère; il envoie aussi des salutations à beaucoup de chrétiens de Rome, nommément désignés. Ses paroles sont non seulement d’une grande importance historique mais elles nous montrent aussi que Paul est chaleureux et qu’il sait établir et entretenir d’excellentes relations avec les frères.
Versets 14-15
Je continue le texte.
Frères, j’ai personnellement la conviction que vous êtes pleins de bonté, remplis de toute la connaissance, et tout à fait capables, par conséquent, de vous conseiller les uns les autres. Cependant, je vous ai écrit avec une certaine audace sur quelques points ; car je désirais raviver vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a accordée (Romains 15.14-15).
Paul invoque sa mission d’apôtre des non-Juifs pour expliquer pourquoi il adresse cette lettre à l’église de Rome, qu’il n’a ni fondée ni même encore visitée. Dans toutes ses épîtres, il montre qu’il peut être très direct, énergique, voire même brutal dans ses propos. Néanmoins, l’apôtre se soucie quand même des sentiments de ses lecteurs et autant qu’il le peut, il évite de les offenser, de plus, il est toujours sincère et ne fait jamais preuve de la moindre hypocrisie. Il déclare ici qu’il a une bonne opinion des chrétiens de Rome car ils possèdent d’éminentes qualités : ils sont bien informés et spirituellement mûrs, et parce que ces croyants ont déjà un bon fondement dans leur compréhension du christianisme, l’apôtre a pu bâtir sur cette base, exposant les profondes vérités que Dieu lui avait révélées.
Verset 16
Je continue.
En effet, il a fait de moi le serviteur de Jésus-Christ pour les non-Juifs. J’accomplis ainsi la tâche d’un prêtre en annonçant la Bonne Nouvelle de Dieu aux non-Juifs pour que ceux-ci deviennent une offrande agréable à Dieu, consacrée par l’Esprit Saint (Romains 15.16).
Littéralement, Paul se dit « ministre de Jésus-Christ parmi les païens », c’est à dire chargé d’une fonction religieuse. Il décrit son ministère en utilisant un vocabulaire tiré du rituel sacerdotal lévitique tel qu’il est décrit dans la Loi de Moïse. Sous le régime de l’Ancien Testament, le prêtre qui officiait apprêtait l’agneau qui allait être sacrifié à l’Éternel. Pareillement, Paul s’acquitte de son office de prédicateur de l’Évangile en ayant les mêmes sentiments que le prêtre chargé de présenter le sacrifice; il fait une offrande symbolique à Dieu des païens qui se sont convertis grâce à son œuvre d’évangéliste. Tout comme les animaux immolés étaient d’une agréable odeur à l’Éternel, les non-Juifs devenus chrétiens lui sont agréables parce qu’ils manifestent sa gloire en révélant son amour pour tous les hommes, sa grâce et sa miséricorde.
Versets 17-18
Je continue.
Voilà pourquoi, grâce à Jésus-Christ, je suis fier de mon travail pour Dieu. Car si j’ose parler, c’est seulement de ce que le Christ a accompli par mon moyen pour amener les non-Juifs à obéir à Dieu (Romains 15.17-18).
Quand Paul écrit cette épître, cela fait une vingtaine d’années qu’il exerce un ministère auprès des païens. Il a parcouru l’Orient, maintenant il se tourne vers l’Occident et d’abord Rome. En retraçant son chemin, il se dit satisfait de ce que le Seigneur a réalisé par lui. Mais il ne s’agit pas du tout d’une vantardise dans de simples exploits humains, car l’apôtre a déjà dit que ses accomplissements étaient dus à la grâce de Dieu. Ici, il reconnaît humblement que tout l’honneur revient à Jésus-Christ. L’apôtre se considère comme un simple instrument au service du Maître. Ça m’interpelle parce que je me dis qu’au soir de ma vie ce serait une grande bénédiction, si regardant en arrière, je pouvais éprouver les mêmes sentiments que Paul.
Verset 19
Je continue.
Dieu a agi par mes paroles et mes actes, par sa puissance qui s’est manifestée dans les miracles et les prodiges, c’est-à-dire par la puissance de l’Esprit de Dieu. Ainsi, à partir de Jérusalem jusqu’en Illyrie, en rayonnant en tous sens, j’ai fait partout retentir le message du Christ (Romains 15.19).
Illyrie était un royaume qui enveloppait les côtes orientale et septentrionale de l’Adriatique. C’est la seule référence que nous possédons d’un voyage de l’apôtre dans cette région. La stratégie de Paul consistait à annoncer l’Évangile dans les villes principales des provinces romaines qu’il traversait ; ensuite, ses disciples se chargeaient de continuer le travail dans les campagnes environnantes.
Ici, Paul mentionne des prodiges et des miracles. Il faut bien s’entendre, il ne s’agit pas de tours de passe-passe, d’effets spéciaux son et lumière, mais d’une modification radicale des lois naturelles à volonté. C’est par la puissance du Saint-Esprit que les apôtres, tout comme Jésus-Christ, établissaient l’authenticité de leur message. Parce que les apôtres ont posé les fondements de la doctrine chrétienne, il fallait qu’ils prouvent qu’ils agissaient revêtus de l’autorité de Dieu. Je lis deux passages :
Les marques qui caractérisent un apôtre ont été produites parmi vous : une persévérance sans faille, des miracles, des prodiges, des actes extraordinaires. Paul et Barnabas [..] parlaient avec assurance, car ils étaient confiants dans le Seigneur et celui-ci confirmait la vérité du message de sa grâce, en leur donnant d’accomplir des signes miraculeux et des prodiges (2Corinthiens 12.12; Actes 14.3).
Aujourd’hui, les miracles sont rares, mais de temps en temps Dieu choisit d’intervenir directement et avec éclat en réponse à la prière. Par contre, de nos jours, personne n’accomplit de miracles à volonté comme le faisaient Jésus-Christ et les apôtres au premier siècle de notre ère. Cela tient au fait que la foi authentique en Jésus-Christ ne naît pas dans le cœur d’une personne parce qu’elle aura assisté à un spectacle fantastique. Même une guérison miraculeuse incontestable sera expliquée en termes cartésiens par les hommes en blouse blanche, ou alors, elle sera confondue avec la sorcellerie ce qui attirera des foules certes, mais le Seigneur sera mis de côté. D’ailleurs, dans l’une de ses paraboles, Jésus lui-même a déclaré que même une résurrection des morts n’engendrerait pas la foi chez un sceptique. Je lis le passage :
Je t’en conjure, père, envoie au moins Lazare dans la maison de mon père, car j’ai cinq frères ; qu’il les avertisse pour qu’ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourments. Tes frères ont les écrits de Moïse et des prophètes, lui répondit Abraham ; qu’ils les écoutent ! Non, père Abraham, reprit l’autre. Mais si quelqu’un revient du séjour des morts et va les trouver, ils changeront. Mais Abraham répliqua : “ S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! ” (Luc 16.27-31).
Pendant son séjour de 3 ans sur terre, Jésus a fait beaucoup de miracles, et pourtant au moment de sa condamnation, aucun de ces miraculés n’est venu témoigner en sa faveur. Ils ont bénéficié d’un acte de miséricorde divine et puis ont continué leur bonhomme de chemin comme si rien ne s’était passé. Il y a quelques exceptions, et on les compte parmi les disciples du Christ, comme Marie de Magdala par exemple. Mais à la fin de sa vie, le Seigneur avait en tout et pour tout 70 disciples, ce qui représente une misère après 3 ans de ministère et de nombreux miracles. D’un point de vue humain, au soir de sa vie, le ministère du Fils de Dieu sur terre était un échec cuisant.
Puisque tout l’enseignement dont nous avons besoin concernant le christianisme se trouve dans l’Ancien et surtout le Nouveau Testament, Dieu estime que les signes miraculeux fracassants ne sont plus nécessaires. Déjà vers la fin de l’ère apostolique, le critère d’authenticité d’un prédicateur de la foi chrétienne n’est plus les prodiges qu’il peut faire, mais la conformité de son enseignement à celui des apôtres. L’apôtre Jean écrit :
Si quelqu’un vient vous trouver et ne vous apporte pas cet enseignement, ne l’accueillez pas dans votre maison, et ne lui adressez pas la salutation fraternelle (2Jean 10).
Versets 20-22
Je continue maintenant le texte.
Je me suis fait un point d’honneur de ne proclamer la Bonne Nouvelle que là où le nom du Christ n’était pas encore connu. Je ne voulais en aucun cas bâtir sur des fondations posées par d’autres. J’ai agi selon cette parole de l’Écriture : Ceux à qui l’on n’avait rien dit de lui le verront, et ceux qui n’avaient pas entendu parler de lui comprendront. C’est aussi cette raison qui m’a empêché bien des fois d’aller chez vous (Romains 15.20-22).
En mentionnant la contrée de l’Illyrie, Paul a fait allusion à l’étendue géographique de son ministère; maintenant il nous fait part de sa philosophie en tant que serviteur de Dieu. Vu que l’Église de Rome est bien établie et qu’il est un pionnier, l’apôtre n’avait pas jusqu’à présent trop insisté pour aller dans la capitale de l’Empire. Il cite une parole du prophète Ésaïe qui définit sa stratégie, la bannière sous laquelle il opère en quelque sorte. Par son appel, l’apôtre est un missionnaire dans le vrai sens du terme, c’est-à-dire un pionnier qui ouvre de nouveaux territoires à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. En conséquence, il évite de marcher sur les plates-bandes d’un autre serviteur de Dieu. Rome ne fait pas exception à cette règle, et cette Épître n’empiète pas non plus sur le travail de quelqu’un d’autre, parce que Paul revendique indirectement la paternité de l’église qui s’est développée à Rome. En effet, il est quasiment certain qu’elle a été établie par des personnes que l’apôtre a rencontrées au cours de ses voyages missionnaires et qu’il a personnellement amenées à Jésus-Christ. Au gré des circonstances dirigées par Dieu, ces chrétiens se sont retrouvés à Rome et en toute logique y ont fondé l’église. Non seulement Paul est un pionnier, mais son appel l’a consacré l’apôtre des païens. Son programme est bien huilé et suit souvent le même cycle en boucle. Quand il arrive dans une nouvelle ville, il n’y a pas de grandes affiches qui lui souhaitent la bienvenue et le maire ne l’accueille pas à bras ouverts. Par respect pour la race d’Israël, il se rend d’abord dans la synagogue pour y prêcher. Son message étant rejeté, il se tourne vers les païens. Sa prédication suscite alors l’opposition des Juifs qui sèment la zizanie dans la ville. Alors bien sûr, ça chauffe, l’apôtre est dans le collimateur des autorités locales et parfois il atterrit en prison avant d’être jeté de la ville comme un malpropre. Paul sait très bien ce qui l’attend mais il n’a peur de rien et de toute façon il n’a pas de choix comme il le dit lui-même. Je le cite :
Je n’ai pas à m’enorgueillir de ce que j’annonce la Bonne Nouvelle : c’est une obligation qui m’est imposée. Malheur à moi si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle ! (1Corinthiens 9.16).
Paul devait et désirait annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. C’est à lui qu’on doit la venue du christianisme dans tout le bassin méditerranéen et donc en France. C’est donc grâce à ce grand apôtre que vous entendez cette émission.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.