Psaumes 2.1-12
Psaume 2
Introduction
La plupart des grands morceaux de musique classique ont été composés pour célébrer un événement extraordinaire de leur époque, pour marquer le coup, en langage familier. C’est aussi l’objectif d’une catégorie de psaumes appelés royaux. Ils sont écrits pour rendre hommage aux rois de la lignée de David à l’occasion d’événements particuliers comme un mariage princier, l’anniversaire d’un accès au trône, ou comme c’est le cas pour le psaume second, une intronisation.
Le Psaume premier a présenté l’homme épanoui parce que fidèle au Créateur dans toute sa conduite, à l’image d’Adam avant sa chute quand il était encore dans le Jardin d’Éden, le paradis terrestre. Le second psaume, n’identifie pas son auteur et à l’origine il ne porte pas de numéro. Il semble qu’il avait été placé en tête du recueil des Psaumes comme une sorte d’introduction. Il se peut aussi que les deux premiers psaumes formaient un tout. Bien que très différents, ils ont aussi des points communs. Le premier présente la méchanceté intrinsèque de l’homme à l’égard de ses semblables, et le second l’homme en rébellion ouverte contre l’Éternel ce qui est l’état actuel de toute l’humanité. Tous deux annoncent la ruine des méchants et le bonheur de ceux qui se soumettent à l’Éternel. Le mot heureux qui ouvre le premier psaume, ferme le second.
Le psaume second comporte 4 mouvements qui alternent entre la terre et le ciel. Il fait penser à une émission de télé qui ferait intervenir deux caméras, l’une étant dans ce monde et l’autre dans l’Au-delà.
Ça me rappelle quand, il y a bien longtemps, j’ai assisté à la retransmission époustouflante du premier homme qui a marché sur la lune. On voyait tour à tour les techniciens de la ville de Houston au Texas et l’astronaute qui faisait ses premiers pas sur notre bon vieux satellite.
Dans ce second psaume, le premier mouvement concerne les peuples de la terre hostiles au roi descendant de David. Ensuite, la caméra sur terre est coupée et celle dans les cieux activée. On entend alors la voix de Dieu gouvernant le monde depuis son trône céleste. Puis le faisceau se dirige sur sa droite et c’est au tour du Fils de Dieu de parler. Ensuite, la caméra s’éteint et celle sur terre s’allume ; c’est le troisième mouvement du psaume. On voit alors le roi régner sur terre par la force. Puis cette caméra s’éteint et le micro est donné au Saint-Esprit. C’est lui qui a le dernier mot par la voix du psalmiste. Il exhorte les peuples à renoncer à leur rébellion et à se soumettre au roi consacré par l’Éternel.
Verset 1
Je commence maintenant à lire le second psaume.
Pourquoi tant d’effervescence parmi les nations ? Et pourquoi donc trament-elles toutes ces complots inutiles ? (Psaumes 2.1).
La caméra sur terre entre en action et on observe ce qui s’y passe. On entend la voix des masses qui s’opposent à Dieu en levant le poing au ciel. Ces êtres insignifiants et corrompus jouent leur rôle minable, tout à fait comme Shakespeare l’a observé, qu’il raconte dans l’opéra Macbeth et qu’il décrit ainsi :
La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui s’agite et se pavane durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien.
« pourquoi donc les nations trament-elles toutes ces complots inutiles ? Le mot traduit par inutile veut dire vide. L’immense brouhaha de protestation contre Dieu qui agite et unit les nations est vain et futile, car il n’aura aucun aboutissement.
Dans l’Ancien Testament, David en tant que roi préfigure Jésus-Christ, son descendant par excellence. La royauté assurée par la lignée de David symbolise l’office royal du Christ. Les psaumes royaux comme celui-ci ont une application immédiate, mais aussi un caractère prophétique. Dans l’ancien Proche-Orient, l’intronisation d’un nouveau roi est une période de transition qui est souvent l’occasion d’une instabilité politique surtout si c’est une nouvelle dynastie qui s’installe au pouvoir. Le temps que le nouveau souverain prenne les choses bien en main peut être l’opportunité pour ses ennemis de déclencher une campagne contre lui. À l’époque de la rédaction du psaume second, l’opposition rencontrée par le roi choisi par Dieu, David ou l’un de sa lignée, ressemble à l’antagonisme qu’a connu Jésus dans son ministère sur terre. Dans les deux cas, Dieu est rejeté et on tente d’éliminer le roi qu’il a désigné.
La première situation annonce la seconde, ce qui explique pourquoi le Nouveau Testament applique le 2e Psaume à Jésus. Mais quand il est écrit, son auteur a présent à l’esprit les nations païennes qui occupent les territoires autour d’Israël.
Cela dit, ce psaume a encore une troisième application qui concerne la période qui précédera immédiatement la venue du Christ pour régner sur terre. Tout ça n’est pas simple, j’en conviens, et c’est bien la raison pour laquelle les Textes Sacrés méritent une étude sérieuse.
Verset 2
Je continue la lecture.
Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés et les princes conspirent-ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction ? (Psaumes 2.2).
L’homme qui a reçu son onction est une traduction du mot hébreu mashiah, d’où nous avons le terme Messie. En français, il a pris un sens précis puisqu’il désigne Jésus-Christ, le descendant spécifique de David annoncé par les prophètes. En hébreu par contre, mashiah désigne toute personne ayant été oint, c’est-à-dire consacrée pour une fonction particulière dans la théocratie israélite. L’onction d’huile symbolise la communication des forces divines aux rois, prêtres et à certains prophètes, afin qu’ils puissent remplir leur mandat au nom de l’Éternel.
Les rois de la terre sont les dirigeants politiques et les princes, les responsables religieux. Les grands de ce monde soutiennent donc les peuples des nations dans leur mouvement de protestation et de révolte contre Dieu et le roi qu’il a choisi.
Dans l’immédiat, il s’agit de David ou de l’un de sa lignée, et dans l’avenir pour le Psalmiste, dans le passé pour nous, c’est Jésus-Christ le Messie. Dans le Nouveau Testament, les apôtres appliquent les paroles des deux premiers versets du psaume second aux despotes de leur époque : le roi Hérode, Ponce Pilate, les Juifs et leurs chefs religieux, ainsi que les païens en général. Et en effet, ils se sont tous soulevés comme un seul homme contre le Christ et ont conspiré contre lui pour le supprimer. Dans le livre des Actes, on lit :
Tous, unanimes, se mirent à prier Dieu, disant : — Maître, c’est toi qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve. C’est toi qui as dit par l’Esprit Saint qui s’est exprimé par la bouche de notre ancêtre David, ton serviteur : Pourquoi cette agitation parmi les nations ? Et pourquoi les peuples ont-ils conspiré pour rien ? Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués contre le Seigneur et son Messie. En effet, c’est bien une ligue qu’Hérode et Ponce Pilate, les nations et les peuples d’Israël ont formée dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as choisi comme Messie (Actes 4.24-27).
D’abord, les apôtres Pierre et Jean sont menacés par les chefs religieux juifs puis une première persécution est déclenchée contre l’Église naissante. C’est le début d’une alliance entre les pouvoirs politiques et religieux contre Dieu et le Christ. Elle culminera durant la Grande Tribulation qui verra l’Antichrist et le faux prophète unis pour décimer tous ceux qui ont foi en Jésus. Très peu de gens croient que les temps de la fin tels qu’ils sont décrits dans l’Évangile selon Matthieu, dans les livres du prophète Daniel et de l’Apocalypse, auront vraiment lieu un jour. Mais l’apôtre Pierre s’adresse à eux en disant :
Sachez tout d’abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant : “ Eh bien, il a promis de venir, mais c’est pour quand ? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n’a changé ! ” Mais il y a un fait que ces gens oublient délibérément : c’est que Dieu, par sa parole, a créé autrefois le ciel et la terre. Dieu a détruit le monde d’alors par les eaux du déluge. Quant à la terre et aux cieux actuels, ils sont réservés par cette même parole pour être livrés au feu : ils sont gardés en vue du jour du jugement où tous ceux qui n’ont aucun respect pour Dieu périront (2Pierre 3.3-7).
En attendant ce jour fatidique, nous vivons une période que Jésus décrit dans une parabole, et dans laquelle il explique que le blé et l’ivraie croissent ensemble (Matthieu 13.24-39). Mais à la fin des temps, c’est le Seigneur lui-même qui séparera le blé de l’ivraie. Aujourd’hui, la Parole de Dieu se répand de plus en plus dans le monde, c’est vrai. Les églises qui sont fidèles à Jésus-Christ se multiplient comme jamais auparavant et davantage de gens ont l’occasion d’entendre le message de la Bonne Nouvelle par satellite, à la radio ou par l’internet. Mais parallèlement, le diable se démène et sème de la mauvaise graine partout. Les gens qui cherchent la vérité sont dans une confusion extrême et il y a de quoi. De plus, le mal sous toutes ses formes gagne de plus en plus de terrain.
C’est au 20e siècle que sont apparus pour la première fois une philosophie de la vie et un système politico-économique athées. Ils existent toujours en Chine, en Corée du Nord et dans quelques autres nations. Rien de semblable n’était arrivé auparavant. Loin d’être athées dans le monde païen antique les gens adorent tout et n’importe quoi dont des quantités de divinités parce qu’ils sont encore relativement proches de la création, du début de l’humanité et de la révélation de Dieu à l’homme. Par exemple, Noé a fréquenté des personnes qui ont connu Adam. Avant le déluge, le monde baigne dans la violence, mais les gens croient en des dieux. Quand l’Éternel a donné les dix commandements, aucun n’est dirigé contre l’athéisme, mais deux s’opposent au polythéisme. Je les cite :
Tu n’auras pas d’autre dieu que moi. Tu ne te feras pas d’idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre (Exode 20.3-4).
Par contre, à l’époque de David, aux alentours de 1000 av. J-C, on commence à rencontrer des gens athées. Le psalmiste les traite de fous. Je lis un passage :
L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! (Psaumes 14.1).
Aujourd’hui, le monde occidental en particulier est rempli à ras bord d’insensés, surtout dans les universités et les centres scientifiques.
Vous me direz peut-être que le Christ fait encore le haut de l’affiche, que beaucoup de gens le considèrent comme un grand homme et un exemple à suivre. C’est vrai, mais le Jésus qui est prisé par la populace et le monde de l’audiovisuel est une superstar qui n’a jamais existé ; elle a été fabriquée de toutes pièces. On a pris le vrai Jésus, celui du Nouveau Testament, mais comme il ne convenait pas, des artistes scientifiques ont arrangé son portrait et en ont fabriqué un autre jésus qui est à leur image, qui leur ressemble avec des caractéristiques purement humaines. Il fait le bien autour de lui et tient les petits enfants dans ses bras, un peu comme les politiciens en campagne qui promettent la lune et font des bisous aux bébés sur leur passage.
Le Jésus des Écritures est né d’une vierge. Déjà ça, c’est inacceptable. Ensuite, il a fait de très nombreux miracles. Comme les scientifiques sont incapables d’expliquer ces phénomènes sur un tableau noir avec des équations, on élimine. Finalement, le Christ est mort pour expier les péchés du monde et il est ressuscité. Alors ça, c’est scandaleux.
Bien que notre civilisation soit décadente et que ça sent la pourriture partout, plus personne ne croit au péché. Quant aux morts, ils restent dans leur tombe, c’est bien connu. Voilà pourquoi ceux qui acceptent le Jésus des Évangiles sont traités de fêlés et d’obscurantistes. Mais le Christ humaniste et acceptable est comme un génie sorti d’une bouteille, il n’existe pas la moindre source historique, pas la plus petite parcelle de preuve qu’il ait jamais existé, rien. Par contre, le Jésus du Nouveau Testament est amplement attesté par d’innombrables documents dignes de foi et pourtant ce sont ceux qui croient en lui qui sont accusés d’obscurantisme.
Verset 3
Je continue le texte du Psaume second.
Ils s’écrient ensemble : “ Faisons sauter tous leurs liens et jetons au loin leurs chaînes ! ” (Psaumes 2.3).
Les nations qui ont été soumises à Israël et qui doivent payer un tribut revendiquent leur indépendance politique et économique. À un autre niveau, et surtout chez nous, les gens demandent à être libres de toutes contraintes morales comme celles des X commandements ou du Sermon sur la Montagne, parce qu’ils trouvent que c’est un joug pesant. Mais Dieu nous les a donnés pour contenir le mal qui infecte toute l’humanité. La corruption est rampante partout, en politique, dans les affaires et dans la vie de chaque personne. Ce qui jadis était tabou est dorénavant banal. On massacre les innocents et on protège les criminels grâce aux vices de forme et au nom d’une nouvelle morale humaniste. Mais un jour, le Dieu Créateur remettra toutes les pendules à l’heure et toutes ces injustices et sombres machinations prendront fin.
Verset 4
Je continue.
Mais il rit, celui qui siège sur son trône dans les cieux. Le Seigneur se moque d’eux (Psaumes 2.4).
Le faisceau de la caméra céleste s’allume. La raillerie de l’Éternel est évoquée plusieurs fois dans l’Ancien Testament. C’est sa réponse face aux prétentions de l’homme rebelle, ce grain de poussière cosmique qui ose lever le poing contre lui et dire : « Viens donc te battre, je vais te montrer ce que je sais faire ». Qu’est-ce que nous sommes risibles et pathétiques !
Versets 5-6
Je continue.
Et, dans sa colère (litt. narines frémissantes), il les frappe d’épouvante en leur tenant ce discours : “ Pour Moi, j’ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte ” (Psaumes 2.5-6).
En hébreu, tous les mots du verset 5 se terminent par le même son grave et menaçant.
« Pour Moi » rappelle tout à coup les droits de l’Éternel à ses ennemis. Par cet acte de présence, il met fin à toute rébellion.
Le psautier mentionne Sion 40 fois. À l’origine, c’est une ville cananéenne qui est conquise par David (2Samuel 5.7). Sion désigne d’abord le site du temple puis Jérusalem.
La simple Parole de Dieu suffit pour arrêter l’effervescence des nations. Sa colère est une expression de sa justice et une réaction face au mal. Rien ni personne ne peut changer le conseil de sa volonté. En temps voulu, l’Éternel accomplit tout ce qu’il a résolu.
Dieu travaille sur deux fronts : établir Jésus-Christ comme roi sur la terre et « conduire beaucoup de fils à participer à sa gloire (Hébreux 2.10) ».
Verset 7
Je continue le texte.
Je publierai le décret qu’a promulgué l’Éternel. Il m’a dit : Tu es mon Fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant (Psaumes 2.7).
Ce décret est l’alliance conclue par l’Éternel avec David. Il déclare qu’il adopte sa dynastie comme héritier et fils. Le royaume d’Israël est considéré comme celui de Dieu. Les Témoins de Jéhovah utilisent cette référence pour dire que le Christ a eu un commencement temporel. Mais si dans le royaume des cieux il y a un Père éternel, c’est bien parce qu’il a un Fils éternel. De plus, l’apôtre Paul applique ce verset à Jésus au sujet de sa résurrection, car c’est à ce moment qu’il a été intronisé roi du peuple de Dieu. Dans le livre des Actes, on lit :
Dieu a ressuscité Jésus, selon ce qui est écrit au Psaume deux : Tu es mon fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant (Actes 13.33).
Par sa résurrection Jésus a été remis en possession des attributs conformes à sa personne divine auxquels il avait renoncé pour accomplir sa mission terrestre. Il a dorénavant tout pouvoir dans le ciel et sur la terre.
Verset 8
Je continue le psaume.
Demande-moi : Que veux-tu ? Je te donne en patrimoine tous les peuples de la terre ; et le monde, jusqu’en ses confins lointains, sera ta propriété (Psaumes 2.8).
L’Éternel a promis le pays de Canaan à Abraham mais c’est David qui en a pris possession. Dieu promet à David une domination universelle, mais c’est son descendant le Messie qui la réalisera pendant son règne universel de 1000 ans sur terre.
Verset 9
Je continue.
Avec un sceptre de fer, tu les soumettras ; comme des vases d’argile, tu les briseras (Psaumes 2.9).
Le Psautier décrit la toute-puissance de Dieu qui réduit à néant l’humanité pathétique quand elle refuse de se soumettre à lui.
Sous les règnes de David et Salomon, tous les peuples environnants leurs sont soumis. Mais à long terme, cette prophétie concerne le millénium, le règne du Christ sur terre. Il viendra soudainement pour juger les nations et établir son royaume. Ce sera un jour terrible, car le monde entier sera surpris. Dans sa second épître, Pierre écrit :
Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle. Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés se dissoudront (2Pierre 3.10, 12).
Ce texte ne correspond pas du tout à l’idée que se font les gens sur le petit Jésus bien mignon dans sa crèche. Mais cette prophétie s’accomplira à la lettre. Supposons qu’il revienne demain bien gentiment et qu’il fasse dire poliment à tous les monarques, despotes, présidents et chanceliers de la planète qu’il vient prendre le pouvoir. Comment sera-t-il reçu ? Au mieux, comme un chien dans un jeu de quilles, au pire, on dressera une autre croix. Voilà pourquoi il imposera son règne par la force afin de mater tous les rebelles.
Versets 10-11
Je continue.
C’est pourquoi, rois de la terre, montrez-vous intelligents, vous qui gouvernez le monde, laissez-vous donc avertir ! Dans la crainte, servez l’Éternel ! Et, tout en tremblant, exultez de joie ! (Psaumes 2.10-11).
Le dernier mot est donné par le Saint-Esprit qui s’exprime au travers du psalmiste. Il exhorte les dirigeants de la planète à se montrer intelligents en mettant fin à leur rébellion inutile. La crainte, le service et la joie sont des actes d’adoration du culte à l’Éternel.
Verset 12
Je finis ce Psaume second.
Au Fils, rendez votre hommage, pour éviter qu’il s’irrite et que vous périssiez tous dans la voie que vous suivez. En un instant, sa colère contre vous peut s’enflammer. Oui, heureux sont tous les hommes qui, en lui, cherchent refuge ! (Psaumes 2.12).
Honorer l’Éternel et honorer le Fils, son Oint sont des actes cultuels équivalents (Jean 5.23).
Dans l’ancien Proche-Orient, on embrassait les mains, les pieds ou le bord du vêtement d’un monarque en signe d’hommage et de soumission. Courber l’échine devant le Fils signifie aussi chercher un refuge en Dieu, une expression très fréquente dans les psaumes. Ce n’est qu’en me soumettant au Fils que je suis à l’abri de la colère du Père. Le psaume 2 peut être comparé au portique grandiose qui ouvre le palais d’un roi. Dès l’entrée du livre des Psaumes nous sommes face à une grande prophétie messianique. Les croyants reconnaissent leur Seigneur et Sauveur en la personne de ce roi que l’Éternel lui-même appelle son Fils.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.