Proverbes 29.1 – 30.14
Chapitre 29
Introduction
Je suppose que nous avons tous connu des gens à qui, sans raison apparente, il arrive soudainement une grosse tuile. La plupart du temps, on pense que c’est un coup du mauvais sort, la faute à « Pas-de-chance ». Peut-être que oui, peut-être que non. On ne sait pas tout ce qui se passe dans le monde spirituel dans lequel nous baignons pourtant comme un poisson dans l’eau, mais sans nous en rendre compte. Certains proverbes jettent une lumière sur ce mystère qui nous entoure.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 29.
Celui qui se raidit contre les reproches sera brisé soudainement et ne s’en remettra pas (Proverbes 29.1; Comparez Proverbes 6.15).
S’il est vrai que beaucoup de gens sont victimes du mal sans qu’on sache pourquoi, il en est d’autres qui méritent ce qui leur arrive parce qu’ils ont rejeté les avertissements qu’ils ont reçus concernant un de leurs comportements qui est une provocation contre Dieu; c’est surtout vrai pour ceux qui trempent dans le monde occulte.
Verset 2
Je continue.
Quand les justes deviennent nombreux, le peuple se réjouit, mais quand les méchants dominent, le peuple gémit (Proverbes 29.2; Comparez Proverbes 11.10 ; 28.12, 28).
Quand le pouvoir est corrompu, les problèmes du peuple ne font qu’empirer parce que ceux qui sont capables d’aider le pays disparaissent de la circulation. Par contre, si un homme intègre est aux commandes de l’état, il peut inverser le cours des choses.
Verset 3
Je continue.
Qui aime la sagesse fait la joie de son père mais qui fréquente les prostituées, dilapide sa fortune (Proverbes 29.3).
Plusieurs proverbes déclarent qu’un enfant sage fait le bonheur de ses parents (Proverbes 10.1 ; 15.20 ; 23.15, 24 ; 27.11). Le problème des liaisons illicites est multiple : moral, spirituel, mais aussi financier, ce que le maître de sagesse a déjà souligné (Proverbes 5.1-11 ; 28.7).
Verset 4
Je continue.
Un roi qui gouverne selon la justice donne de la stabilité à son pays, mais celui qui le ponctionne le ruine (Proverbes 29.4; Comparez Proverbes 29.2, 7, 14 ; 14.34 ; 16.12 ; 20.8, 26 ; 21.15 ; 28.12).
Après la mort de son père, le fils de Salomon accède au pouvoir. Alors, les Israélites des 10 tribus du nord lui disent qu’ils l’acceptent comme souverain à condition qu’il allège les impôts. Mais ce jeune blanc-bec est un insensé qui leur répond :
Mon père vous a chargés d’un joug pesant, mais moi, je le rendrai encore plus pesant. Mon père vous a fait marcher à coups de fouet, moi, je vous ferai marcher avec des lanières cloutées (1Rois 12.11).
Cette attitude arrogante provoque la scission d’Israël en deux royaumes rivaux.
Si la France n’a plus de roi même à titre cérémonial pour amuser la galerie, c’est parce que les dynasties des Louis ont trop tiré sur la corde. Aujourd’hui, la corruption règne partout. Dans la plupart des pays démocratiques, les lobbys, les groupes de pression achètent les élus avec des pots-de-vin afin de faire voter des lois qui les arrangent. Ce n’est que lorsque Jésus-Christ reviendra pour régner comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, que le monde connaîtra une vraie justice.
Verset 5
Je continue.
Celui qui flatte son prochain tend un piège sous ses pas (Proverbes 29.5).
Certains méritent que leurs accomplissements soient reconnus. Par contre, il faut se méfier de ceux qui vous passent une épaisse couche de pommade, ou qui ont trop facilement des paroles mielleuses à la bouche (Proverbes 5.3-4 ; 26.24-25, 28 ; 27.5-6 ; 28.23), parce que ces gens sont des hypocrites ; ils ne disent que ce qu’ils croient fera avancer leurs petites ambitions personnelles. Parallèlement, il faut être bien sot pour aimer qu’on vous chatouille ainsi les oreilles.
Verset 6
Je continue.
Le méchant est pris au piège de son propre péché, alors que les gens droits exultent et se réjouissent (Proverbes 29.6).
La plupart du temps, les malfaiteurs font quelque chose qui se retourne contre eux et ils se font prendre la main dans le sac. Il est d’ailleurs probable que certains le font exprès, même si c’est inconscient, poussés par un sentiment de culpabilité, afin de pouvoir vider l’abcès devant la justice (Proverbes 28.1).
Verset 7
Je continue.
Le juste reconnaît le droit des pauvres, mais le méchant ne s’en préoccupe pas (Proverbes 29.7).
On retrouve ici le souci du pauvre si fréquent dans les Proverbes. Les impies ne comprennent pas et donc ne respectent pas le fait que les êtres humains, y compris les gueux et les plus faibles, ont de la valeur devant Dieu parce qu’ils ont été créés à son image. Alors, ils les exploitent économiquement ou sexuellement.
Verset 8
Je continue.
Les moqueurs jettent des brandons de discorde dans une ville, mais les sages apaisent la colère (Proverbes 29.8; Comparez Proverbes 15.1, 18 ; 22.10).
Ceux qui se moquent des lois morales n’ont pas de respect pour Dieu. Par leurs actions et leurs paroles outrageuses, ils dressent les gens les uns contre les autres. Contrairement aux moqueurs, les sages sont des faiseurs de paix, une vertu que Jésus a élevée au rang de béatitude (Matthieu 5.9).
Verset 9
Je continue.
Si un homme sage entre en procès avec un sot, il aura beau se fâcher ou rire, il n’arrivera à rien (Proverbes 29.9).
Comme l’insensé se laisse guider par ses émotions (Proverbes 29.11), il est impossible de raisonner avec lui (Proverbes 27.3); qu’on soit sévère ou indulgent, rien ne peut le faire changer.
Verset 10
Je continue.
Les criminels haïssent l’homme intègre, mais les gens droits recherchent sa compagnie (Proverbes 29.10).
Nous avons le dicton : « Qui se ressemble s’assemble. » Les personnes qui se fréquentent ont souvent des valeurs similaires. Par contre, les gens bien et les criminels ne font pas bon ménage depuis l’histoire de Caïn et Abel. Dans sa première épître, Jean écrit :
Que personne ne suive donc l’exemple de Caïn, qui appartenait au diable et qui a égorgé son frère. Et pourquoi l’a-t-il tué ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, alors que celles de son frère étaient justes (1Jean 3.12).
Verset 11
Je continue le texte.
Le sot fait sortir tout son souffle, mais le sage le contient (Proverbes 29.11).
L’insensé donne libre cours à ses passions. Vous parlez avec lui et il vous raconte tout sans se douter qu’en se mettant ainsi à découvert, il donne un grand avantage au sage qui lui, étant toujours maître de lui-même, contrôle tout ce qu’il dit (Proverbes 29.20, 22 ; 12.16 ; 17.27-28 ; 19.11).
Versets 12, 14
Je continue.
Quand un souverain prête attention aux mensonges, tous ses ministres se pervertissent. Quand un roi rend justice aux faibles sans partialité, son trône est affermi à jamais (Proverbes 29.12, 14; Comparez Proverbes 16.12 ; 20.28 ; 25.4-5).
Tel maître, tel serviteur ! C’est une tragédie pour un peuple quand les dirigeants ont des vauriens pour conseillers. Mais un chef d’État qui est intègre et juste est une source de bénédictions pour son pays. On peut appliquer ce principe à une famille où les parents doivent être impartiaux envers leurs enfants et leur donner le bon exemple. Les parents doivent se mettre d’accord et choisir avec soin la ligne de conduite qu’ils adopteront dans leur tâche pédagogique.
Verset 13
Je continue le texte.
Le pauvre et le fourbe ont ceci en commun : c’est de l’Éternel que les yeux de l’un et de l’autre reçoivent la lumière (Proverbes 29.13; Comparez Proverbes 22.2).
L’évangile selon Matthieu rapporte que Jésus a dit à peu près la même chose. Je le cite :
Votre Père céleste fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons (Matthieu 5.45).
Versets 15, 17
Je continue.
Les coups de bâton et les réprimandes produisent la sagesse, mais un enfant livré à lui-même fera la honte de sa mère. Corrige ton enfant et tu auras lieu d’être sans inquiétude : il fera les délices de ton cœur (Proverbes 29.15, 17; Comparez Proverbes 13.24 ; 22.15 ; 23.13-14 ; 19.26 ; 28.7 ; 10.1 ; 13.24).
Encore deux proverbes qui prônent la discipline à la maison par la parole et par la trique.
Verset 16
Je continue.
Quand les méchants se multiplient, les crimes abondent, mais les justes seront témoins de leur chute (Proverbes 29.16; Comparez Proverbes 28.12,28).
Quand les rats sont trop nombreux, ils s’entre-tuent. C’est pareil pour les malfrats (Psaumes 37.34 ; 58.10-11). Peu de mafiosi arrivent à la retraite.
Verset 18
Je continue.
Quand il n’y a plus de révélation divine, le peuple se laisse aller. Heureux celui qui obéit à la Loi de Dieu ! (Proverbes 29.18; Comparez 1Samuel 3.1).
Quand l’Éternel ne parle plus par ses prophètes, le peuple suit ses penchants naturels qui sont mauvais (Proverbes 8.4). Lors de la traversée du désert, quand l’Esprit de Dieu a reposé sur 72 hommes, qui se sont alors mis à prophétiser, Moïse a dit :
Que l’Éternel accorde son Esprit à tous les membres de son peuple pour qu’ils deviennent tous des prophètes ! (Nombres 11.25-29).
Versets 19, 21
Je continue le texte.
Ce n’est pas avec des paroles que l’on corrige un serviteur, même quand il comprend il n’obéit pas. Si l’on dorlote un serviteur dès son jeune âge, il deviendra finalement ingrat (Proverbes 29.19, 21).
Le bon exercice de l’autorité exige de la fermeté, mais avant de punir, on doit s’assurer que l’ordre désobéi avait été bien compris. Et l’excès de bénévolence rend indolent.
Verset 20
Je continue.
As-tu déjà vu un homme qui parle sans réfléchir ? Il y a plus à espérer d’un sot que de lui (Proverbes 29.20).
L’insensé qui se croit sage (Proverbes 26.12) parle pour ne rien dire (Proverbes 15.2 ; 18.6-7, 13).
Verset 22
Je continue.
L’homme prompt à la colère provoque des querelles, et celui qui s’emporte facilement commet beaucoup de fautes (Proverbes 29.22).
Celui qui n’est pas maître de lui est souvent condamné parce qu’il est une source de problèmes et surtout de disputes (Proverbes 15.18 ; 22.24 ; 26.21 ; 30.33).
Verset 23
Je continue.
L’élévation de l’homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire (Proverbes 29.23).
Paradoxalement, celui qui essaie de se grandir sera humilié (Proverbes 15.22 ; 16.18 ; 18.12). Jésus a dit :
Celui qui s’élève sera abaissé ; et celui qui s’abaisse lui-même sera élevé (Matthieu 23.12).
Verset 24
Je continue.
Celui qui partage avec un voleur, se hait lui-même ; il entend l’adjuration contre ceux qui tairaient le nom du coupable, mais il ne le dénonce pas (Proverbes 29.24).
Au cours d’un procès et au moment de l’appel à témoins, le juge prononce une adjuration solennelle accompagnée d’une malédiction tout en ordonnant de dénoncer le coupable (Lévitique 5.1). Mais les complices se taisent, ce qui confirme qu’ils sont impliqués dans le délit.
Versets 25-26
Je continue.
La crainte que vous avez des hommes tend un piège sous vos pas, mais l’Éternel protège celui qui se confie en lui. Nombreux sont ceux qui recherchent la faveur du chef, mais c’est l’Éternel qui fait droit à chacun (Proverbes 29.25-26; Comparez Proverbes 18.10; 19.6).
Celui qui a foi en l’Éternel ne se laisse pas facilement intimider par les hommes parce qu’il sait qu’au final, la justice de Dieu triomphera. L’auteur de l’épître aux Hébreux (13.6) écrit :
Nous pouvons dire avec assurance : Le Seigneur vient à mon secours, je n’aurai pas de crainte. Que pourraient me faire les hommes (Hébreux 13.6).
Verset 27
Je finis de lire le chapitre 29.
Les justes détestent l’homme malhonnête, tout comme le méchant déteste l’homme dont la conduite est droite (Proverbes 29.27).
Beaucoup de proverbes contrastent l’impie et le juste. Ici, ils sont mis en opposition violente. Le mot hébreu pour « déteste » est très fort, car il décrit aussi le sentiment de l’Éternel vis-à-vis de l’idolâtrie et de la pratique païenne de sacrifier des enfants aux faux dieux (Deutéronome 12.31).
Chapitre 30
Chapitre 30
Versets 1-3
Nous arrivons au chapitre 30 qui est en majeure partie composé de proverbes à nombres (Proverbes 6.16-19) écrits par Agour, un sage inconnu, humble, curieux et observateur. Je commence à le lire.
Paroles d’Agour (collecteur), fils de Yaqé (homme pieux). La sentence. Voilà ce que doit déclarer tout homme. Je me suis fatigué, ô Dieu ; je me suis fatigué, ô dieu, et je me suis épuisé. Je suis, certes, le plus bête des hommes et je ne possède pas l’intelligence d’un homme. Je n’ai pas appris la sagesse, et je ne connais pas la science des saints (Proverbes 30.1-3; Comparez Proverbes 9.10).
Après des recherches infructueuses, le sage constate que l’on ne peut pas acquérir la sagesse de soi-même et que, pour l’homme, la première chose à faire est d’admettre les limites de ses capacités naturelles. Le philosophe grec Socrate a dit qu’il n’était sage que dans la mesure où il savait ne rien savoir (Diog. Laert. II, 5-7).
Agour est sincèrement préoccupé par le désir de connaître la vérité, mais il déplore ne pas avoir un intellect capable de percer le voile qui dérobe à sa vue les choses cachées en Dieu (Job 11.7-9 ; Romains 11.33).
Verset 4
Je continue.
Qui n’est jamais monté au ciel puis en est redescendu ? Qui donc a recueilli le vent dans ses deux poings ? Qui a enveloppé les eaux dans son manteau ? Qui a fixé les limites de la terre ? Quel est son nom et quel est le nom de son fils ? Dis-le, si tu le sais ! (Proverbes 30.4).
L’homme est limité dans ses capacités d’investigations parce que c’est un être créé. Il ne peut prétendre arriver à la connaissance de son Créateur. La seule réponse possible aux cinq questions rhétoriques que pose Agour est Dieu. Lui seul peut monter aux cieux et de là, descendre pour communiquer avec sa créature (Genèse 11.7). L’évangile selon Jean rapporte que Jésus a dit :
Personne n’est monté au ciel, sauf celui qui en est descendu : le Fils de l’homme (Jean 3.13).
C’est aussi pour cette raison que le Seigneur fait autorité pour ce qui concerne l’origine de l’univers. Personne d’autre que lui ne possède la clé des énigmes. L’évolution n’est qu’une théorie qui essaie d’expliquer la présence des êtres vivants en amputant le Créateur de sa création. Jésus a confirmé le récit de la Genèse (Matthieu 19.4) où il est écrit : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse 1.1-2), mais Dieu ne nous a pas dit comment il a fait. J’aime bien la question qu’il pose à Job :
Où étais-tu quand je posai les fondations du monde ? (Job 38.4).
Comme moi je tiens un objet, Dieu recueille le vent dans ses deux poings. Jésus a dit à Nicodème :
Le vent souffle où il veut, tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va (Jean 3.8).
Dieu seul peut faire souffler et arrêter le vent (Psaumes 104.7), enfermer l’eau dans les nuages (Job 26.8) ou la répandre à son gré (Job 38.37). Et c’est encore lui qui a fixé les limites de cette terre (Job 26.7 ; Proverbes 8.29).
On a vu que la Sagesse a été personnifiée et qu’elle a participé à l’œuvre de la création (Proverbes 8.30). Agour mentionne le Fils de Dieu pour des raisons poétiques, mais il est aussi prophète. Dieu a un Fils, Jésus, qui possède sa nature et ses attributs.
Versets 5-6
Je continue le texte.
Chaque parole de Dieu est entièrement vraie. Il défend comme un bouclier ceux qui se confient en lui. N’ajoute rien à ses paroles, sinon il te le reprocherait, et tu serais regardé comme un menteur (Proverbes 30.5-6; Comparez Psaumes 18.30 ; Proverbes 16.10, 12).
Ici s’arrête « La Sentence », la première déclaration du livre d’Agour. L’homme ne peut acquérir la sagesse mais il peut s’attacher à la révélation divine qui l’instruit au regard de tout ce qu’il a besoin de savoir. La Parole de Dieu est aussi vraie que les théories humaines sont fausses; elle est digne de foie et entièrement pure (Psaumes 12.7). Ce qu’on peut connaître de Dieu se trouve dans les Textes Sacrés et pas ailleurs ; ce qu’on y ajoute est du pur délire.
Agour nous met aussi en garde contre la tradition qui cherche, et réussit parfois, à acquérir une autorité égale ou même supérieure aux Écritures (Deutéronome 4.2 ; Marc 7.13).
Versets 7-9
Je continue le texte.
Éternel, je te demande deux choses, ne me les refuse pas avant que je meure : garde-moi des choses vaines et des paroles mensongères, ne me donne ni pauvreté ni richesse ; accorde-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre, car dans l’abondance, je pourrais te renier et dire : “ Qui est l’Éternel ? ” Ou bien, pressé par la misère, je pourrais me mettre à voler et déshonorer ainsi mon Dieu (Proverbes 30.7-9).
L’expression « deux choses » introduit six proverbes à nombre. Réalisant combien il est faible, Agour prie humblement Dieu de lui accorder deux requêtes : d’abord, la protection contre la vanité ce qui inclut les paroles mauvaises. Il ne veut entendre ni ragots ni flatteries auxquels il pourrait être tenté de prêter l’oreille. Fréquenter de telles personnes, c’est être en compagnie de serpents à sonnettes.
En second lieu, Agour désire sa ration quotidienne de nourriture, ni plus ni moins (Matthieu 6.11), de façon à ce qu’il ne soit pas soumis aux tentations qui accompagnent la richesse (Deutéronome 8.12-17) ou la pauvreté. Cet homme n’est pas très exigeant mais sage.
Verset 10
Je continue.
Ne dénigre pas un serviteur auprès de son maître, de peur qu’il ne te maudisse et que tu ne portes la peine de ta faute (Proverbes 30.10).
La position d’un esclave est déjà assez pénible comme ça sans qu’on l’aggrave par des rapports faux ou exagérés. Ce malheureux lancerait contre toi une malédiction méritée qui ne restera pas sans effet (Proverbes 26.2). Dans le livre égyptien du « Rituel (C, 125) », un individu plaide devant Osiris, le juge des morts, et dit pour sa défense : « Je n’ai pas calomnié un esclave auprès de son maître ».
Versets 11-14
Je continue le texte.
Il y a des gens qui maudissent leur père et qui n’ont pas un mot de reconnaissance pour leur mère, des gens qui se croient purs, bien qu’ils n’aient pas été lavés de leur souillure, des gens très hautains et qui regardent les autres de haut, des gens dont les dents sont des épées, et les crocs des couteaux, pour dévorer les malheureux et les faire disparaître de la terre, pour retrancher les pauvres du milieu des hommes (Proverbes 30.11-14; Comparez Proverbes 20.20).
Ce passage rappelle le proverbe à nombre qui commence par :
Il y a six choses que l’Éternel déteste (Proverbes 6.16-19).
Agour mentionne ici 4 sortes de gens que Dieu a en horreur. D’abord, les enfants dénaturés, ceux qui ne respectent pas leurs parents ; ensuite, ceux qui se croient en règle avec Dieu parce qu’ils se comparent aux autres et font des bonnes œuvres, voulant ignorer que la seule façon d’être juste devant Dieu est par la foi en Christ. Troisièmement, les orgueilleux et finalement les rapaces qui ne reculent devant aucun moyen pour s’emparer des biens d’autrui, et qui par lâcheté s’attaquent aux plus faibles qui n’ont pas les moyens de se défendre. À chacun de s’examiner pour s’assurer qu’il ne fait pas partie d’une racaille pareille.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.