Proverbes 2.1-22
Chapitre 2
Introduction
Plusieurs auteurs célèbres ont choisi de communiquer en utilisant divers procédés littéraires comme le récit allégorique qui met en jeu des personnages et des situations imaginaires ou encore des animaux qui parlent, ce qu’a fait La Fontaine avec les fables. La première partie du livre des Proverbes met en scène Dame Sagesse et Dame Folie, qui toutes deux sollicitent l’adolescent qui, ayant atteint la stature légale d’adulte responsable, commence dans la vie.
Ce jeune homme a d’abord reçu une éducation traditionnelle juive de la part de ses parents qui lui ont inculqué les préceptes divins contenus dans la loi de Moïse. C’est ainsi qu’il a dû d’abord et avant toute autre chose apprendre à révérer l’Éternel, à lui vouer une crainte respectueuse, ce qui est le fondement de la vraie sagesse et de la véritable connaissance.
Il faut dire qu’on ne peut découvrir Dieu autrement que par une étude approfondie de sa Parole, car c’est le moyen qu’il a choisi pour se révéler aux hommes qui le cherchent. Il faut aussi ajouter qu’il n’est pas nécessaire d’être spécialement intelligent ou surdoué, mais seulement appliqué et discipliné dans la lecture et la méditation des Écritures.
Dans le second chapitre du livre des Proverbes, Dame Sagesse interpelle le jeune homme qui a quitté le giron familial pour lui indiquer le droit chemin, celui qu’il doit suivre. Elle lui explique que s’il se plie à son enseignement, il jouira de quatre grands avantages. Le premier (Proverbes 2.1-11) est la possession de la science, c’est-à-dire la vraie connaissance dans tous les domaines importants de la vie, surtout ceux qui ont des conséquences éternelles. En second lieu, l’homme sage se tient à l’écart des hommes pervers (Proverbes 2.12-15). Troisièmement, il se préserve et sera préservé de la femme adultère séductrice (Proverbes 2.16-19), et finalement, il est béni de l’Éternel et connaît le bonheur durable (Proverbes 2.20-22).
Versets 1-2
Je commence à lire ce second chapitre du livre des Proverbes.
Mon fils, si tu acceptes mes paroles, si tu conserves mes préceptes au fond de toi-même, si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse, en inclinant ton cœur vers l’intelligence (Proverbes 2.1-2).
En hébreu, le cœur englobe les facultés intellectuelles ainsi que la valeur morale de l’individu.
L’auteur qui s’exprime au nom de l’Esprit de Dieu va utiliser une succession de verbes entassés les uns sur les autres un peu comme des coups de marteau qui enfoncent un clou dans une planche. Leur but est de bien faire pénétrer les commandements de la loi de Moïse dans l’âme du jeune homme, dont le rôle est loin d’être passif car il doit participer à l’enseignement qu’il reçoit.
Quand j’étais au Collège, la plupart de ceux qui allait s’asseoir près des radiateurs au fond de la classe, était des cancres qui attendaient passivement que le temps passe. Mais ce n’est pas ainsi qu’on apprend quoique ce soit; on acquiert pas une connaissance par osmose en faisant seulement acte de présence. Dame Sagesse ordonne donc à ses élèves d’être attentif à son enseignement, à bien le mâcher, à le mastiquer, à le digérer et à le conserver précieusement au fond des entrailles afin qu’il devienne partie intégrante de leur être. Toute instruction pénètre d’abord par les oreilles ou les yeux, mais sa destination finale est le tréfonds de l’être ; c’est là qu’elle doit élire un domicile permanent.
Dans les bandes dessinées de Mickey, on voit souvent l’oncle Picsou compter son immense fortune ; il ne s’en lasse jamais. Beaucoup de gens riches font pareil, ils aiment contempler leurs comptes en banque bien cossus et pour les dames, admirer leurs bijoux et les rivières de diamants qu’elles possèdent. C’est également ainsi que se comporte l’homme sage, mais avec la Parole de Dieu. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre exprime cette idée de la façon suivante :
Comme des enfants nouveau-nés, désirez ardemment le lait pur de la Parole, afin qu’il vous fasse grandir en vue du salut (1Pierre 2.2).
Lorsqu’une maman prépare le biberon de son bébé, il la regarde faire avec intérêt et même intensité. Il la dévore des yeux et s’agite dans tous les sens ; il remue ses mains, ses pieds, et ses lèvres anticipent déjà le lait qu’on va lui donner. Ceux qui se sont exercés à découvrir et savourer les vérités contenues dans la Parole de Dieu la considèrent comme l’enfant nouveau-né voit son lait.
Verset 3
Je continue le texte.
Oui, si tu fais appel au discernement, si tu recherches l’intelligence (Proverbes 2.3).
L’accumulation des verbes continue. Ils exhortent le jeune homme à épouser la bonne disposition d’esprit afin de désirer et d’assimiler tout le savoir intellectuel et surtout moral que Dame Sagesse veut lui enseigner. Le bon élève doit désirer apprendre ce qui sous-entend une certaine dose d’humilité qui lui fait reconnaître son ignorance. Il faut en outre qu’il soit attentif et prêt à fournir un gros effort.
Verset 4
Je continue le texte.
Si tu recherches l’intelligence comme de l’argent, si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors (Proverbes 2.4).
Les livres de Sagesse, dont fait partie le livre des Proverbes, utilisent souvent les métaux précieux comme éléments de comparaison avec les différentes facettes de la véritable connaissance, celle qui est importante selon Dieu. Loin d’être abstraite, elle permet à l’homme d’entrer dans le royaume des cieux. Mais pour trouver la connaissance qui conduit au ciel, il faut y mettre tout son cœur, être persévérant et creuser profondément. C’est aussi ce que Jésus a affirmé dans l’une de ses paraboles. Je le cite :
Le royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre. Il s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ. Un marchand cherche de belles perles. Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse (Matthieu 13.44-46).
Lire de temps en temps un petit passage des Écritures ne mène pas bien loin. Beaucoup de gens possèdent une bible dans leur bibliothèque et ils en sont même fiers surtout quand l’ouvrage est tout neuf avec une belle reliure en cuir ou parce que c’est un joyau de famille. Ils traitent cet ouvrage avec beaucoup d’égards, mais ignorent ce qu’il dit. D’autres personnes accrochent un tableau avec un verset pieux qui sert de porte-bonheur et à protéger la maison. Certains placent même une bible sous leur oreiller comme si par un phénomène d’osmose, son contenu pouvait traverser le duvet de canard pour aller se loger dans leur cerveau pendant qu’ils dorment. Mais ce n’est pas ainsi qu’on apprend à connaître Dieu et sa Parole. Une bible est faite pour être ouverte, lue, méditer et mise en pratique. Sa couverture devrait être écornée et rayée, ses pages usées et ternies à force d’être tournées.
Dans l’ouest des États-Unis, à l’époque héroïque des chercheurs d’or et d’argent, des hommes hirsutes viennent de toutes parts espérant faire fortune, mais la majorité d’entre eux ne trouvent rien et beaucoup meurent de maladies si ce n’est pas assassinés. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une cuvette géologique du sud de la Californie s’appelle « la Vallée de la mort ». Quant à ceux qui par chance tombent sur un filon, avant qu’ils ne puissent vendre les pépites, fruit de leur labeur, ils doivent faire face à toutes sortes de crapules qui essaient de les escroquer, des gangsters et des bandits de grand chemin qui veulent s’en emparer. Pourtant, les chercheurs d’or sont prêts à tous les sacrifices. Eh bien, c’est avec cette même attitude que le jeune homme doit sonder les Écritures et chercher à acquérir la vraie connaissance, celle qui ouvre la porte du royaume de Dieu. Mais pour trouver les pépites de la Parole de Dieu, il faut imiter la ténacité et la consécration du chercheur d’or.
Verset 5
Je continue.
Alors tu comprendras ce qu’est révérer l’Éternel, et tu apprendras à connaître Dieu (Proverbes 2.5).
« Alors » est la réponse à tous les « si » qui précèdent. On aurait pu s’attendre à ce que l’auteur dise : « alors tu comprendras ce qu’est la sagesse », puisque c’est elle qui fait l’objet des recherches. Cependant, il faut se rappeler que « révérer l’Éternel » est justement le commencement de la sagesse.
Le but ultime de l’homme n’est pas d’amasser des richesses ni d’être heureux, d’avoir du bon temps ou de passer une vieillesse dorée. Il n’a pas été créé dans ce but. l’objectif essentiel et primordial de l’homme sur terre est de découvrir Dieu, d’apprendre à le connaître, de comprendre qui il est, ce qu’il attend de ses créatures, de faire l’expérience d’une relation personnelle avec lui et de l’aimer. Dans la longue prière que Jésus adressa à son Père, il a dit :
La vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ (Jean 17.3).
Verset 6
Je continue de lire dans le second chapitre du livre des Proverbes.
Car l’Éternel donne la sagesse, et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l’intelligence (Proverbes 2.6).
L’auteur ouvre une parenthèse pour dire que l’Éternel donne la sagesse à ceux qui la cherchent dans ses Paroles. C’était vrai sous l’Ancienne Alliance, mais ça l’est tout autant sous la Nouvelle. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Nous exposons la sagesse de Dieu, secrète jusqu’à présent, et qui demeure cachée au monde. Dieu l’avait préparée avant le commencement du monde en vue de notre gloire… il s’agit de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment (1Corinthiens 2.7, 9).
Dieu se révèle aux hommes par le Saint-Esprit, ce qui explique pourquoi certains théologiens pourtant fort érudits ne saisissent absolument pas l’enseignement des Écritures, alors que d’autres personnes qui ont peu ou pas d’instruction, sont capables de les interpréter et de les expliquer d’une manière intelligible, et surtout de les appliquer d’une façon très pratique à n’importe quelle situation de vie, que ce soit la leur ou celle d’autrui.
Versets 7-9
Je continue le texte.
Il réserve le succès aux hommes droits. Comme un bouclier, il protège ceux qui mènent une vie irréprochable. Il préserve ceux qui vivent selon la droiture et font ce qui est juste. Il veille sur le cheminement de ceux qui lui sont fidèles. Alors tu apprendras à discerner ce qui est juste, droit et équitable, et à reconnaître tous les sentiers du bien (Proverbes 2.7-9).
Ce passage me fait penser à la fameuse allégorie de la cave de Platon dans laquelle il explique qu’il est impossible à l’homme d’acquérir la véritable connaissance à moins de déjà la posséder; il faut donc qu’elle soit innée en quelque sorte. C’est peut-être aussi ce qui a conduit ce même philosophe à croire en la réincarnation. Le problème que Pose Platon est réel. En effet, comment l’homme peut-il être sûr que l’enseignement qu’il reçoit de ses maîtres durant sa tendre enfance est bon et digne de foi, étant donne que les opinions humaines divergent grandement dans tous les domaines ? Eh bien, selon les Écritures, c’est la sagesse qui dicte ce qui est vrai, bien et juste parce qu’elle vient de Dieu qui la donne aux hommes droits. Et cette connaissance leur évite de s’engager sur les mauvaises voies des hommes iniques et de la femme séductrice. Le sage qui révère l’Éternel se reconnaît à sa conduite personnelle qui est, d’une part, moralement conforme aux enseignements des Écritures et, d’autre part, juste et équitable dans ses rapports avec autrui. Il possède donc dans cette vie un grand avantage sur les insensés et les impies.
Quel dommage ou plutôt quelle catastrophe pour les nations d’être dirigées par des hommes qui n’ont aucun égard pour Dieu et pour sa Parole ! Ces gens sortent des grandes écoles nationales de ceci ou cela, mais ne soupçonnent pas l’importance des réalités spirituelles et morales, ce qui fait qu’ils mènent la barques dans laquelle nous sommes des passagers, droit sur les écueils.
Versets 10-12
Je continue le texte.
Alors la sagesse pénétrera dans ton cœur et la connaissance fera tes délices. La réflexion sera ta sauvegarde et l’intelligence veillera sur toi pour te préserver de la mauvaise voie et des hommes qui tiennent des propos fourbes (Proverbes 2.10-12).
La sagesse, la connaissance, et la réflexion sont des caractéristiques que l’Éternel accorde à ceux qui lui font confiance afin qu’ils ne se laissent pas tromper par les gens retors. Dans le chapitre précédent, on a lu que c’est l’Éternel qui protège, préserve et veille dans le sens de « protéger et guider » (Proverbes 2.7-9), mais ici, ces caractéristiques sont personnalisées ce qui revient au même.
Le mot traduit par « fourbe » veut dire « celui qui se détourne de la voie droite ». Il est utilisé 8 fois dans le livre des Proverbes et une seule fois ailleurs, dans le livre du Deutéronome (32.20) où l’Éternel qualifie son peuple de fourbe qu’on peut aussi traduire par « pervers ».
Versets 13-15
Je continue.
L’intelligence veillera sur toi pour te préserver de ceux qui abandonnent le droit chemin pour s’engager dans les voies des ténèbres, qui prennent plaisir à faire le mal, qui sont tout contents de s’enfoncer dans la perversité, dont le comportement est dépravé et les chemins tortueux (Proverbes 2.13-15).
L’auteur va présenter deux ennemis : la femme séductrice et l’homme mauvais. Celui qui s’associe avec l’une ou l’autre de ces deux catégories de personnes est immanquablement tiré vers le bas et loin de la sagesse. Je me souviens que ma mère voulait toujours savoir où j’allais et qui je fréquentais. J’étais en liberté, mais surveillée. J’ai agi de la même manière avec mes gosses car c’est le rôle des parents de les protéger contre les personnes corrompues, et elles abondent comme les mouches à viande en été.
Une éducation morale dispensée à la maison est évidemment un gros atout pour les enfants, mais pas une garantie 100 % contre les mauvaises fréquentations.
L’expression « les voies des ténèbres » me fait penser à Nicolas Boileau qui a dit : « Le vice toujours sombre aime l’obscurité », mais aussi à deux passages, l’un du prophète Ésaïe, et l’autre de l’Évangile selon Jean; je les cite :
Malheur à ceux qui s’ingénient à cacher leurs desseins à l’Éternel et dont les entreprises se font dans les ténèbres, à ceux qui disent : “ Qui peut nous voir ? Qui nous remarque ? ” (Ésaïe 29.15). Celui qui fait le mal déteste la lumière, et il se garde bien de venir à la lumière de peur que ses mauvaises actions ne soient révélées (Jean 3.20).
Versets 16-17
Je continue le texte.
Alors tu seras aussi préservé de la femme d’autrui, de l’inconnue aux paroles enjôleuses, qui a quitté l’époux de sa jeunesse et qui a oublié l’alliance conclue au nom de son Dieu (Proverbes 2.16-17).
Le sage est préservé et se tient à distance de la femme adultère séductrice. Ce thème revient plusieurs fois dans les Proverbes pour la bonne raison qu’aucun homme normalement constitué, surtout s’il est jeune, n’est à l’abri d’un tel danger. Dans les Écritures, le mariage est considéré comme une alliance par laquelle chaque conjoint s’engage envers l’autre, mais aussi devant Dieu, et pour la vie. Trahir la personne qu’on a épousée, c’est rompre cette alliance (Matthieu 2.14-16) et enfreindre l’un des 10 commandements de Moïse (Exode 20.14). Le prophète Malachie écrit :
L’Éternel a été le témoin entre chacun de vous et la femme que vous avez épousée lorsque vous étiez jeune et que vous avez trahie. Elle était ta compagne, et tu avais conclu une alliance avec elle (Malachie 2.14).
Versets 18-19
Je continue le texte.
Car sa maison penche vers la mort et sa conduite mène au séjour des morts ; aucun de ceux qui vont chez elle n’en revient, aucun ne retrouve les chemins de la vie (Proverbes 2.18-19).
La femme fatale vous offre de goûter la vie mais elle vous vend la mort. Les personnes qui ont de multiples partenaires sexuels finissent tôt ou tard par attraper une maladie plus ou moins grave. Aujourd’hui, c’est le SIDA qui est la plus redoutée parce que dans beaucoup de pays sous-développés c’est une sentence de mort. Chez nous, on la contient grâce aux médicaments, mais elle reste un fléau considérable tant aux niveaux médical, social ou économique.
Dans certaines tranches de population ou en certains points du globe, les maladies vénériennes sont de véritables épidémies. Ce sont des affections sérieuses même en France, car sur elles peuvent se greffer d’autres maladies opportunistes et le patient se voit alors entraîné dans une spirale infernale qui est comme une descente aux enfers. Malheureusement, les Français ont une tradition de grande tolérance et même de complaisance envers les maladies vénériennes. Ainsi, Guy de Maupassant écrit :
J’ai la vérole, enfin, la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l’ecclésiastique cristalline, pas les bourgeoises crêtes de coq, les légumineux choux-fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort François 1er. Et j’en suis fier. Alléluia, j’ai la vérole (Correspondances).
Un commentaire semblable de Baudelaire est encore pire. Il va sans dire que de tels discours en faveur d’une sexualité débridée encouragent les jeunes au dévergondage. On distribue très librement les capotes dans les lycées et même au collège, mais il serait beaucoup plus sage de dire la vérité : on ne joue pas avec le feu sans se brûler et ça fait très mal, et parfois ça tue. Je continue le texte.
Si tu écoutes mes conseils, tu marcheras dans la voie des hommes de bien et tu suivras les sentiers des justes (Proverbes 2.20).
Après une longue digression, l’auteur reprend le fil de sa pensée sur la réflexion et l’intelligence (verset 11). Celui qui recherche la sagesse se garde des mauvaises compagnies, mais éviter le mal ne suffit pas. Le jeune homme doit aussi poursuivre de tout son cœur ce qui est droit devant Dieu et s’associer avec ceux qui ont une moralité conforme à l’enseignement des Écritures.
Je finis de lire le second chapitre du livre des Proverbes.
Car les hommes droits habiteront le pays, et ceux qui sont intègres s’y maintiendront, mais les méchants en seront extirpés, et les traîtres en seront arrachés (Proverbes 2.21-22).
Dans le contexte juif, il s’agit du pays promis de Canaan. L’obéissance à la Loi de Dieu était l’une des conditions nécessaires au maintien du peuple hébreu en Palestine, et y demeurer était un signe de la bénédiction divine. À travers leur tumultueuse histoire, les Hébreux ont été plusieurs fois massacrés ou chassés de leur patrie, ce qui est une application stricte des malédictions liées au non-respect de la Loi de Moïse. Même si cela est difficile à concevoir dans le contexte actuel, il n’est pas impossible qu’une telle tragédie se reproduise, parce qu’en tant que nation, les Israélites sont tout aussi sécularisés que les Français. Dans le psaume premier, David écrit :
L’Éternel veille sur la voie des justes ; mais le sentier des méchants les mène à la ruine (Psaumes 1.6).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.