Les émissions

23 déc. 2024

Philippiens 4.9-12

Chapitre 4

Introduction

Je me souviens d’avoir enseigné à mes enfants et à des amis comment nager et donc à ne pas couler comme une pierre. Je leur expliquais les bases, je leur faisais une démonstration, puis je leur disais de faire comme moi. Mais mis à part un domaine technique comme le sport, le vélo, la conduite automobile, je ne crois pas avoir jamais dit à quelqu’un de suivre mon exemple, et surtout pas ma façon de vivre ; je m’en garderais bien. Par contre, quand l’apôtre Paul écrit aux croyants de différentes églises, il n’hésite pas à les encourager à l’imiter. Il peut se permettre de faire une telle demande sans éprouver la moindre gêne parce qu’il mène une vie impeccable digne d’être reproduite par tout croyant.

Verset 9

Je continue de lire dans le chapitre 4 de l’épître aux Philippiens.

Ce que vous avez appris et reçu de moi, ce que vous m’avez entendu dire et vu faire, mettez-le en pratique. Alors le Dieu de paix sera avec vous (Philippiens 4.9 ; comparez Philippiens 3.17).

Le mot grec « appris » a donné « disciple » en français et signifie « instruction personnalisée ».

« Mettez-le en pratique » n’est pas une suggestion pieuse de l’apôtre, mais un ordre donné au mode impératif. Le mot traduit par « pratique » signifie « action continuelle », une routine, une habitude. Mais cette obéissance n’est possible que si au préalable, le croyant a obéi à l’exhortation précédente que Paul a donnée et qui est : « que toutes les choses qui sont vraies, nobles, justes, pures, aimables, qui méritent l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, fassent l’objet de votre considération. »

Selon la loi cause-effet, une attitude droite engendre un mode de vie noble. Comme les Philippiens connaissent bien leur apôtre bien-aimé, qu’ils ont été à son école et vu comment il se comporte à leurs yeux, Paul a mérité et gagné le droit de leur demander de suivre son exemple. L’apôtre était un livre ouvert. À Timothée, son ami et disciple, il écrit :

Tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes résolutions, ma foi, ma patience, mon amour, ma persévérance (2Timothée 3.10).

Paul fait une juste évaluation de lui-même. Dans ses lettres, il dit toujours ce qu’il est sans fausse modestie et sans en rajouter ; par exemple, dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit :

Pour ma part, peu m’importe le jugement que vous, ou une instance humaine, pouvez porter sur moi. D’ailleurs, je ne me juge pas non plus moi-même. Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas ça qui fait de moi un juste. Celui qui me juge c’est le Seigneur (1Corinthiens 4.3-4).

Avant que l’ensemble du Nouveau Testament soit rédigé, les apôtres sont la seule source de la vérité divine (Éphésiens 4.11-13), et aussi le seul modèle de la vie chrétienne. De plus, et comme je l’ai déjà dit, puisque Paul a vraiment fait de Jésus le centre de toute sa vie, il n’est pas prétentieux le moins du monde quand il dit aux Philippiens de l’imiter. Dans sa première épître aux Thessaloniciens, il écrit :

Vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire pour plaire à Dieu, et vous vous conduisez déjà ainsi. Mais, nous vous le demandons, et nous vous y invitons à cause de votre union avec le Seigneur Jésus : faites toujours davantage de progrès dans ce domaine (1Thessaloniciens 4.1 ; comparez 1Corinthiens 4.16 ; 11.1 ; 2Timothée 2.2).

Apprendre comment plaire à Dieu ici et maintenant sur cette terre est une préparation à la vie à venir dans le royaume des cieux. Sachant cela, et au vu du fait que toutes les épîtres de Paul sont inspirées de Dieu, les croyants ont aujourd’hui encore plus de raisons que les Philippiens de suivre l’exemple de l’apôtre. Ceux qui l’imitent seront gardés par le « Dieu de paix » dans le sens qu’ils connaîtront la paix du cœur. « Dieu de paix » est l’une des expressions favorites de Paul pour décrire Dieu. Il l’utilise souvent pour rappeler que la présence du Seigneur est indispensable à l’être humain afin qu’il puisse jouir de la tranquillité de l’âme et du contentement de l’esprit.

Verset 10

Je continue le texte.

Je me suis réjoui comme d’une grâce venant du Seigneur en voyant que votre intérêt pour moi a pu finalement porter de nouveaux fruits. Car cette sollicitude à mon égard, vous l’éprouviez toujours, mais vous n’aviez pas eu l’occasion de la manifester (Philippiens 4.10).

Nous arrivons finalement, non pas au cœur du sujet, mais à la raison première qui a motivé Paul de rédiger cette lettre. Il tient absolument à remercier les Philippiens pour leurs dons généreux et répétés. À la pensée de leur largesse, il est rempli de joie parce qu’ils prouvent ainsi qu’ils continuent à s’intéresser à lui, alors qu’il les a quittés depuis bien longtemps puisque cela fait maintenant bien dix ans que l’apôtre a fondé l’église de Philippes.

Ces braves chrétiens ont continué à pourvoir financièrement aux besoins de l’apôtre quand il s’est rendu dans les villes de Thessalonique et de Bérée (Actes 17.1-13), dans la province grecque de Macédoine, puis une fois encore quand il est allé exercer son ministère à Athènes et à Corinthe (Actes 17.14-18 ; 18). Mais ensuite et sans qu’on en connaisse la raison, le contact fut rompu entre les Philippiens et Paul.

Après plusieurs années en tant qu’évangéliste itinérant, l’apôtre est finalement arrêté à Jérusalem puis emprisonné à Césarée (aujourd’hui Horbat Qesari), une ville au bord de la Méditerranée dans le nord de la Palestine. Comme après deux ans, il n’a toujours pas été jugé et que son incarcération traîne en longueur, il fait appel au tribunal de César et il est donc transféré à Rome où il arrive après une traversée en bateau plus que mouvementée et qui est racontée en détail dans le livre des Actes (27-28).

C’est à ce moment-là que les Philippiens apprennent, on ne sait pas comment, que Paul est dans les chaînes. L’occasion est parfaite pour reprendre contact avec l’apôtre surtout que ces braves chrétiens veulent absolument faire quelque chose pour lui venir en aide et désirent peut-être aussi s’excuser d’être restés silencieux toutes ces années. Alors, et bien qu’ils aient été très pauvres (2Corinthiens 8.1-2), ils se sont cotisés pour lui envoyer une somme rondelette par les bons soins d’Épaphrodite, un de leurs pasteurs, un homme de confiance et un serviteur modèle. Pour l’apôtre emprisonné, c’est un don du ciel. En effet, au vu de sa situation, cet argent est un immense bol d’air frais. Par l’intermédiaire de ces braves croyants, Dieu pourvoit aux besoins de son serviteur emprisonné. Mais au-delà des espèces sonnantes et trébuchantes, ce qui a surtout réjoui l’apôtre et lui a fait chaud au cœur, c’est le geste, l’expression d’amour des Philippiens.

Quand Paul écrit : « votre intérêt pour moi a pu finalement porter de nouveaux fruits », il utilise un terme d’horticulture qui décrit une plante qui refleurit. L’affection des Philippiens qui pendant des années est en veilleuse, se réveille pour s’épanouir à nouveau. Quant à Paul il est bienveillant dans ses paroles car il affirme qu’il n’a jamais douté de leur amour. En effet, en gros il leur dit : « Vous m’avez toujours porté dans votre cœur, mais vous n’aviez pas eu jusqu’ici l’occasion de le montrer. »

Cette lettre est un beau témoignage de la collaboration matérielle et spirituelle des Philippiens au ministère de l’apôtre dans plusieurs domaines. Il y a bien sûr leur soutien financier et aussi moral puisqu’ils ont envoyé Épaphrodite, un des leurs, pour être son aide de camp.

Deuxièmement, au début de cette épître, Paul est très personnel, candide même, car il consacre beaucoup de temps à parler de lui en expliquant tout ce qui concerne sa situation de prisonnier ainsi que les conséquences sur son ministère (Philippiens 1.12-26).

Troisièmement, l’apôtre ne tarit pas d’éloges sur Épaphrodite et son service auprès de lui. Tous ces éléments montrent à quel point le partenariat entre l’église de Philippes et Paul est important et solide.

Verset 11

Je continue le texte.

Ce n’est pas le besoin qui me fait parler ainsi, car j’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai (Philippiens 4.11).

Paul a déjà parlé des besoins et quelle attitude le croyant doit adopter à leur égard quand il a dit :

Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance (Philippiens 4.6).

Il reprend cette même idée, mais l’applique à son cas personnel. La première chose que l’apôtre fait est de dire aux Philippiens qu’il est sincèrement reconnaissant pour leur générosité. Cependant Paul tient à préciser qu’il ne dépend pas de leur secours et qu’il ne cherche pas à en recevoir davantage. Il a appris à être satisfait des circonstances extérieures, qu’il ait peu ou beaucoup. Il exprime une certaine prudence, une réserve même face à la question brûlante de l’argent, mais sans pour autant proclamer sa totale indépendance financière comme il le fait dans sa première épître aux Corinthiens (9.14-15).

Paul ne demande l’aumône à personne car il ne veut surtout pas être assimilé à ces philosophes itinérants et charlatans en tous genres motivés par le gain, qui font des discours sur les places publiques afin de récolter quelques sous. Il ne veut pas non plus qu’on puisse le comparer à l’un de ces ignobles personnages de l’Ancien Testament, qui pour acquérir des richesses terrestres vendirent leur âme. Le plus célèbre est Balaam (Nombres 22), un devin mi-sorcier, mi-prophète, un être énigmatique qui a des côtés occultes tout en se déclarant serviteur de l’Éternel. Opportuniste, il accepte pour une forte somme d’argent de prononcer une malédiction sur Israël alors que Dieu lui a expressément ordonné de n’en rien faire. Comme ça n’a pas marché, ce triste personnage trouve un autre moyen de se remplir les poches. Il se rend exécrable en indiquant à ses pourvoyeurs de fonds, deux tribus qui désirent la destruction d’Israël, comment attirer la malédiction de l’Éternel sur Israël. Il leur explique comment utiliser leurs belles femmes bien charnues pour introduire dans les rangs israélites le culte de débauche à une divinité locale. Ce conseil pervers fut suivi et fonctionna comme sur des roulettes. Le Nouveau Testament nous met en garde contre la conduite infâme de Balaam, le type même du faux prophète, ami de l’argent et avide des hommages humains (2Pierre 2.15 ; Jude 11).

Dans notre société moderne, le fric est un mal nécessaire. Quand on n’en a pas c’est la dèche et si on en a un peu, ça complique drôlement la vie. Pour les nantis, c’est différent parce qu’ils ont les moyens de se payer le personnel pour tout faire dans tous les domaines, leur jardin, éplucher les patates et laver le pont du yacht. Mais paradoxalement, ils ne sont pas plus heureux que ceux qui ont peu de moyens, car le plus souvent, leur vie part en déconfiture et leurs excès les conduit au tombeau.

À l’opposé des friqués on a l’apôtre Paul qui est un homme d’une intégrité exemplaire. Même s’il fait parfois connaître ses besoins aux chrétiens qui le connaissent, sa confiance absolue repose en Dieu. Son attitude détachée vis-à-vis des biens de ce monde montre bien qu’il dépend totalement du Seigneur. Il est certain qu’au moment opportun, Dieu arrangera les circonstances afin de pourvoir à ses besoins et le fortifiera pour qu’il puisse faire face à n’importe quelle situation. Jamais Paul ne panique, manipule ou prend les choses entre ses propres mains. Malgré ses circonstances souvent éprouvantes, il est satisfait de son état et content de son sort. Il est en paix parce qu’il sait que les temps, les époques, les difficultés et les opportunités de la vie sont contrôlés « suivant la résolution du Dieu souverain qui opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté » (Éphésiens 1.11 ; LSG). Paul a entièrement confiance en « Dieu qui fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin » (Romains 8.28).

Paul n’est donc pas troublé outre mesure par sa situation, de vivre en résidence surveillée, enchaîné de jour et peut-être aussi de nuit à un et peut-être même à deux soldats romains, et de se nourrir de rations militaires. Quand il dit : « j’ai appris en toutes circonstances à être content », c’est la vérité. Le mot grec traduit par « content » n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Il signifie « avoir assez, se suffire à soi-même et ne pas dépendre des autres ».

Les stoïciens utilisaient ce mot « content » pour désigner « l’autosuffisance et la force d’âme » qui se traduit par une attitude tranquille face aux pressions et passions de la vie. Ce concept est également très important dans le Bouddhisme. Mais le comportement de Paul est différent, il n’est pas du tout stoïque et indifférent aux problèmes, car il les ressent et en souffre, mais il est quand même satisfait et content parce qu’il dépend de la suffisance divine.

Un tel contentement au milieu d’une fournaise ne peut venir que du Dieu qui donne une « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir. » (Philippiens 4.7). L’attitude de l’apôtre est tout à fait incompréhensible dans notre société où la mode est d’être constamment insatisfait. Notre culture athée pose comme prémisse que Dieu n’existe pas et ramène donc tout à l’homme. En conséquence, le but de la vie et la première valeur est d’obtenir ce qu’on désire de n’importe quelle manière et le plus vite possible.

Les Français sont d’éternels mécontents et pleurnichards. Ce qui ajoute à leur insatisfaction est leur incapacité de distinguer entre besoins réels et désirs égoïstes. Ainsi, la plupart des gens trouvent normal de partir à la retraite à 50 ans et de vivre aux crochets de ceux qui bossent. Cette attitude est répandue dans le monde occidental. Un jour que nous voyagions à l’étranger, nous avons été invités dans une famille qui se disait chrétienne et qui devait être très aisée au regard de tout le luxe dont ils s’étaient entourés. Ils ont alors fait une requête tout à fait surprenante qui m’a fait tomber des nues ; ils nous ont demandé le plus sérieusement du monde de prier pour eux afin que Dieu leur donne l’argent dont ils avaient besoin pour construire une grande piscine chauffée sous abri. Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd je suppose.

La perspective qu’a Paul de la vie est aux antipodes de cet hédonisme primaire qui telle une pieuvre a étendu ses tentacules dans tous les domaines de notre culture dégénérée. Il sait et enseigne que le but de l’homme n’est pas de satisfaire ses caprices, mais de glorifier Dieu. Parce que c’est là le seul objectif de sa vie, l’apôtre se contente de peu et même de rien au point où il est toujours satisfait quelle que soit sa situation. Dans sa première épître à Timothée, il écrit :

Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffit (1Timothée 6.8).

Comparé à Paul, je suis un minable parce que je dépends beaucoup trop des circonstances. Je suis content quand l’avenir me sourit, et chagriné quand les choses ne vont pas comme je veux.

Verset 12

Je continue le texte.

Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. J’ai appris à m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin (Philippiens 4.12).

En d’autres mots, Paul dit à ses amis Philippiens : « J’apprécie beaucoup votre sympathie et votre empathie à mon égard, mais ne vous faites pas de soucis pour moi, car j’ai appris à vivre au sommet de la gloire, mais surtout tout en bas de l’échelle. »

Le mot grec traduit par « appris » est un terme très technique qui n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Dans les religions à mystères qui prolifèrent dans l’Empire gréco-romain, ce mot signifie « initier ». L’apôtre dit donc qu’il a fait un apprentissage à l’école de la vie et au service du Christ qui lui a enseigné la totale confiance en Dieu.

Par expérience, Paul a « appris » à vivre au-dessus de ses circonstances et hors de leur atteinte. Comme celles-ci n’ont aucune prise sur ses états d’âme, il est content quand il croule sous les bénédictions divines et elles sont nombreuses, ou lorsqu’il doit faire face presque quotidiennement à des problèmes insurmontables : des divisions dans les églises, des faux frères qui sèment la zizanie, les trahisons de certains amis ou plutôt de faux-amis, le mépris, la haine des Juifs et leurs menaces incessantes qui vont jusqu’à des tentatives d’assassinat, la faim, la soif, les nuits blanches, les naufrages, les emprisonnements répétés, les brutalités romaines, et j’en passe (Actes 9.22-25 ; 14.19 ; 16.22-24 ; 17.5-10, 13 ; 18.12 ; 20.3 ; 21.26-35 ; 27 ; 2Corinthiens 11.24-33).

Paul jouit d’un contentement qui transcende ses circonstances parce qu’il garde constamment les yeux rivetés sur les réalités célestes, sur la ligne d’arrivée, sur le prix qu’il remportera à la fin de sa course terrestre, ce qu’il a déjà expliqué plus tôt dans cette épître (comparez Colossiens 3.1-2 ; 2Corinthiens 4.17). L’apôtre est un géant de la foi chrétienne. Il y en a eu bien d’autres, mais Paul est le plus grand, le King Kong, si je peux me permettre cette analogie.

Ceux d’entre nous qui sont au bas du panier n’ont aucune difficulté à vivre quand tout baigne, quand c’est le ciel sur la terre. Je me souviens d’avoir une fois connu l’abondance pendant quelques heures. Des amis nous ont invités au plus prestigieux restaurant de Lyon, à Baucuse où nous avons été traités comme des rois. Tout fut parfait : du service impeccable aux plats succulents qui se succédaient, au choix fabuleux de fromages jusqu’aux desserts à vous couper le souffle. S’habituer à un tel régime ne demande pas le moindre effort, il n’y a qu’à se laisser aller.

Par contre, quand on vous a volé votre voiture ou que la cheminée est en feu ou que votre enfant est bien malade ou qu’un ami se retourne contre vous, ou que vous devez faire face à une situation tragique, c’est une tout autre paire de manches, et pour la plupart d’entre nous il est bien difficile de garder la tête froide et une foi à toute épreuve. Quand ça va mal, le royaume des cieux est au pays de Cocagne et le prix de la vie chrétienne se trouve à des années-lumière.

C’est pourtant dans les moments difficiles que les paroles et l’exemple de l’apôtre Paul revêtent toute leur signification et doivent être mis en pratique. Mais je dois avouer que je ne suis pas très bon. En fait, je dois dire pas bon du tout. Paul peut toujours voir la lumière au bout de son tunnel et il sait discerner le soleil qui brille à travers le brouillard de ses problèmes. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit :

Nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent. Et nous ne portons pas notre attention sur les choses visibles, mais sur les réalités encore invisibles. Car les réalités visibles ne durent qu’un temps, mais les invisibles demeureront éternell

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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