Philippiens 4.1-4
Chapitre 4
Introduction
Beaucoup de gens bien intentionnés se rendent au chevet d’une personne bien malade et essaient de lui remonter le moral en lui disant quelque chose comme : « Tu vas voir, ça ira mieux demain ou bien : Tu devrais prendre ces pilules et tu seras sur pieds en moins de deux ». Par contre, il serait de très mauvais goût de lui dire : « Allez debout, te laisse pas aller, sors donc de ton lit, ne reste pas couché ! ». Jésus seul avait le pouvoir d’ordonner : « Lève-toi et marche ». Il a bien transmis cette capacité de guérir et de faire des miracles aux apôtres, mais ce don tout à fait extraordinaire n’a pas duré et ce n’est pas la seule façon dont le Dieu créateur révèle sa toute-puissance.
Dans le 4e chapitre de l’épître aux Philippiens, Paul parle de la joie comme source d’énergie et dynamique de la marche du croyant. Dans le premier chapitre, l’apôtre nous a fait part de la philosophie de la vie chrétienne quand il a dit :
Pour moi vivre c’est Christ et la mort est un gain (Philippiens 1.21).
Dans le second, il a donné le modèle de la vie chrétienne quand il a dit :
Ayez-en vous la pensée qui était en Christ-Jésus (Philippiens 2.5).
Trois hommes, Paul, Timothée et Épaphrodite, illustrent ce principe. Dans le troisième chapitre, l’apôtre explique que son objectif est de remporter le prix attaché à une vie productive pour Dieu. Il dit :
Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je poursuis ma course afin de le saisir… je fais une seule chose : oubliant ce qui est derrière moi, et tendant toute mon énergie vers ce qui est devant moi, je cours vers le but (Philippiens 3.12-14).
Nous arrivons donc maintenant au 4e chapitre dans lequel Paul enseigne que c’est en se confiant en Dieu que le croyant expérimente la joie qui est une source d’énergie de la vie chrétienne.
Dans l’Ancien Testament un prêtre au nom d’Esdras a dit au peuple d’Israël : « La joie de l’Éternel est votre force » (Néhémie 8.10), à un moment crucial de leur histoire mouvementée. Après le retour de la captivité babylonienne et après bien des difficultés, les Hébreux ont réussi à reconstruire les murs d’enceinte de Jérusalem. Puis à l’une des entrées de la ville, Esdras se met à lire les livres de Moïse depuis le matin jusqu’au soir. Les Israélites sont massés devant Esdras et l’écoutent attentivement parce que ce qu’ils entendent est nouveau pour eux. En effet, comme ils ont été captifs pendant 70 ans, la plupart n’ont jamais ni lu, ni entendu la loi de Moïse. Ils n’en connaissent que les quelques portions, quelques bribes que leur ont enseignées leurs parents et qui ont forgé leur culture. Mais en entendant les préceptes de Moïse, les promesses et surtout les avertissements sévères de la Loi, ils se sont mis à pleurer à chaudes larmes. Je lis la suite :
Alors Néhémie le gouverneur, Esdras le prêtre et spécialiste de la Loi, et les lévites qui donnaient les explications au peuple dirent à tous : — Ce jour est un jour de fête consacré à l’Éternel votre Dieu. Ce n’est pas le moment de pleurer et de prendre le deuil ! Puis Esdras ajouta : — Ne vous affligez donc pas, car la joie que donne l’Éternel est votre force (Néhémie 8.9-10).
La joie est l’une des sources d’énergie du croyant qui lui donne la force de vivre par la foi pour Jésus-Christ, de manifester les fruits de l’Esprit et de remporter la course et le prix à gagner.
Quand Paul a débuté le chapitre trois en disant :
Finalement, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur (Philippiens 3.1).
On est en droit de penser qu’il va terminer cette lettre sur une note de remerciement pour le soutien financier et moral que les Philippiens lui ont apporté. Mais dans la souveraineté de Dieu, l’apôtre continue à écrire, une pensée suit une autre et c’est dans le chapitre 4 qu’il dit :
Je peux tout grâce à celui qui me fortifie (Philippiens 4.13).
Paul veut montrer que la joie du Christ est l’énergie, la force du croyant et que le moyen de l’obtenir est la compagnie de Jésus dans la prière.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 4 de l’épître aux Philippiens.
Ainsi donc, mes frères bien-aimés, vous que je désire tant revoir, vous qui êtes ma joie et ma couronne, tenez ferme en restant attachés au Seigneur, mes chers amis (Philippiens 4.1).
« Ainsi donc » est une transition qui bâtit sur le sujet dont l’apôtre vient de parler (Philippiens 3.12-21), c’est-à-dire devenir semblable à Jésus-Christ. Cet idéal vers lequel Paul tend de toutes ses forces est à la fois le but de sa vie et le prix qu’il remportera une fois arrivé dans le royaume des cieux.
Comme je l’ai déjà bien souligné, Paul nourrit une affection toute particulière pour les Philippiens, et cet attachement qu’il a pour eux se remarque encore davantage au début de ce chapitre.
« Bien-aimé » est la traduction du mot grec le plus fort qui soit pour exprimer l’amour. Paul ne trouve pas sa joie dans ses circonstances qui la plupart du temps sont une accumulation de misère noire ; il se réjouit dans le Seigneur et dans les personnes qu’il aime. Au tout début de cette épître, il a dit :
Je remercie mon Dieu toutes les fois que je pense à vous (Philippiens 1.3).
Et dans sa première épître aux Thessaloniciens, il écrit :
N’êtes-vous pas, en effet, vous aussi, notre espérance, notre joie et le prix de notre victoire, dont nous serons fiers en présence de notre Seigneur Jésus au jour de sa venue ? Oui, c’est vous qui êtes notre fierté et notre joie ! (1Thessaloniciens 2.19-20).
Paul aime passionnément tous les croyants, surtout ceux qu’il a personnellement amenés à Jésus-Christ et il désire leur bien absolu, c’est-à-dire qu’ils manifestent dans leur vie les fruits de l’Esprit : l’amour, la joie et la paix en particulier (Galates 5.22-23).
L’apôtre appelle les Philippiens : « ma joie et ma couronne », une expression similaire à « titre de gloire » qu’il a utilisée quand il leur a dit :
Vous serez mon titre de gloire, la preuve que je n’aurai pas couru pour rien et que ma peine n’aura pas été inutile (Philippiens 2.16).
Le mot grec traduit par « couronne » ne désigne pas l’emblème royal fait d’or pur, mais la couronne de laurier qui lors d’un banquet est remise au vainqueur d’une compétition sportive, pour l’honorer et le récompenser. Aujourd’hui, on donne des médailles ou des coupes avec des motifs décoratifs aux gagnants d’un concours. Mon père était bouliste et dans la maison familiale, il y a toute une flopée de coupes qui ont élu domicile au sommet de plusieurs meubles et qui constituent sa couronne pour ainsi dire. Jadis, ces coupes étaient en métal, mais de nos jours c’est souvent du vulgaire plastique.
Un jour, la présence des Philippiens dans le royaume des cieux sera la preuve vivante que le ministère de l’apôtre a porté des fruits. En contrepartie, il compte bien être récompensé pour sa fidélité et ses efforts, pour avoir contribué à ce que ces hommes et ces femmes placent leur foi en Jésus-Christ. Cette espérance de Paul n’est pas de la présomption parce que tous ses accomplissements sur terre font en fait partie de ces bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour lui afin qu’il les fasse (Éphésiens 2.9). En attendant ce jour glorieux, l’apôtre encourage les Philippiens à « tenir ferme en restant attachés au Seigneur ». Il a déjà utilisé le verbe « tenir ferme » au premier chapitre quand il écrit :
Conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile du Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile (Philippiens 1.27).
Au premier verset du chapitre 4, Paul dit : « tenez ferme en restant attachés au Seigneur, « tenez ferme » est le verbe principal de tout un paragraphe (Philippiens 4.1-9), et il est à la forme impérative. C’est donc un commandement que l’apôtre donne presque sur un ton militaire.
Tout comme des soldats reçoivent l’ordre de garder leurs positions sous le feu ennemi, Paul exhorte ses chers amis fermement, mais quand même sur un ton paternel, à rester debout quoi qu’il arrive et à ne pas s’effondrer devant la persécution ou céder face aux compromis foireux et aux tentations multiples.
Verset 2
Je continue le chapitre 4.
Je recommande à Évodie et à Syntyche de vivre en parfaite harmonie, l’une avec l’autre, selon le Seigneur ; je les y invite instamment (Philippiens 4.2).
Les membres de l’Église de Jésus-Christ sont confrontés à bien des épreuves. La pire est l’attirance que les choses désirables de ce monde exercent autant sur les croyants que sur les païens. Beaucoup de gens qu’ils soient chrétiens ou pas, reconnaissent dans leur tête que la soif de voir et de posséder, ainsi que l’orgueil qui provient des richesses et du pouvoir (1Jean 2.16) trompent et fascinent comme un miroir aux alouettes. Mais cela n’empêche pas ces tentations d’être bien réelles et incessantes et il est facile de se laisser captiver parce que notre chair est tellement faible, surtout qu’en plus et comme le dit l’apôtre Pierre dans sa première épître (5.8), Satan, tel un lion rugissant, va et vient, cherchant comment faire tomber les croyants authentiques.
Au niveau doctrinal, les Philippiens sont solides; Paul n’a pas à les corriger comme il le fait pour les Galates. Les Philippiens ne tolèrent pas non plus de fautes grossières comme les Corinthiens ; mais cela ne veut pas dire que dans leur église tout va bien comme dans le meilleur des mondes. En effet, en lisant cette épître, on se rend compte que ces braves croyants sont persécutés (Philippiens 1.28-30), et que leur foi en Christ est confronté à des enseignements erronés et pernicieux.
Il y a d’une part les judaïsants qui envoûtent quelques-uns d’entre eux, et d’autre part certains faux frères d’origine païenne ceux-là, qui commencent à répandre les principes avant-coureurs du gnosticisme, une philosophie qui s’est épanouie au second siècle. Mais dans l’immédiat le danger le plus sérieux qui les guette semble être un manque d’unité dans leurs rangs. C’est d’ailleurs pourquoi, au début de cette lettre, Paul écrit :
Rendez donc ma joie complète : tendez à vivre en accord les uns avec les autres. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but. Faites tout sans vous plaindre et sans discuter (Philippiens 2.2, 14).
Ce n’est pas que l’apôtre désire que les membres de l’église soient des copies carbone les uns des autres, car chacun a le droit d’avoir ses propres convictions dans presque n’importe quel domaine et surtout en matière politique. Cependant, même les croyants qui ont des opinions diamétralement opposées sur un sujet séculier sont unis en Jésus-Christ. S’ils sont en communion avec le Seigneur, ils n’ont pas besoin de faux-semblants ou de jouer les hypocrites pour montrer leur harmonie, car elle se réalise spontanément par la présence du Saint-Esprit. Cela dit, il peut quand même arriver que pour une raison ou pour une autre, des croyants soient à couteaux tirés. Ce genre de situation tragique qui nous ramène à ces deux personnes que Paul cite : Évodie et à Syntyche, et qui portent bien mal leurs noms puisqu’ils signifient respectivement : voyage prospère et connaissance agréable ». Le danger le plus sérieux qui guette les Philippiens est peut-être bien une querelle de femmes : Évodie et Syntyche, deux anciennes collaboratrices de Paul, s’entendent maintenant comme chien et chat pour des motifs d’ordre purement personnel. Et apparemment, les responsables de l’église ne veulent pas se mêler de cette querelle puisqu’ils laissaient faire les choses. Cependant, ce différend est suffisamment important pour qu’il arrive aux oreilles de l’apôtre qui décide d’intervenir parce qu’il sait qu’un conflit entre des personnes influentes est comme une plaie qui suppure. Il pose un danger pour la stabilité de l’église et il peut arriver à la longue que de telles disputes divisent une église jusqu’à la fissurer. Sachant que l’épître serait lue à toute l’assemblée, Paul nomme expressément ces deux dames en les suppliant de régler leur contentieux au plus vite. Si les Philippiens veulent résister aux persécutions et à l’enseignement erroné des judaïsants et des autres, il est indispensable qu’ils restent unis.
Verset 3
Je continue de lire dans le chapitre 4 de l’épître aux Philippiens.
Toi, mon fidèle collègue, je te le demande : viens-leur en aide, car elles ont combattu à mes côtés pour la cause de l’Évangile, tout comme Clément et mes autres collaborateurs dont les noms sont inscrits dans le livre de vie (Philippiens 4.3).
À cette époque dans l’Empire gréco-romain, le rang social de la femme est très inférieur à celui de l’homme ; c’est pratiquement une esclave. Or, tout porte à croire que d’une part, Évodie et Syntyche occupent une place importante dans l’église, et d’autre part qu’elles ont travaillé ensemble avec Paul dans l’œuvre du Seigneur. Elles combattaient, c’est-à-dire, prenaient des risques afin d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à leurs concitoyens au moment de la fondation de l’église. On peut donc être certain que l’apôtre les porte toutes deux dans son cœur et qu’il est très affligé de les savoir à couteaux tirés l’une envers l’autre. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Nous n’en avons pas la moindre idée, mais il est probable que comme toute dispute, celle-ci a commencé de façon banale par un petit désagrément, puis chaque campant sur ses positions, le différend qui les oppose s’est prolongé et aggravé. Salomon a écrit plusieurs proverbes qui adressent les conflits entre les hommes ; j’en cite deux :
Un frère que l’on a offensé est plus inaccessible qu’une ville fortifiée, et des dissensions sont plus tenaces que les verrous d’un château. Toutes les querelles proviennent de l’orgueil, mais ceux qui sont sages acceptent les conseils (Proverbes 18.19 ; 13.10).
Évodie et Syntyche ne sont pas les seules femmes qui ont exercé un rôle important au sein de l’équipe missionnaire de l’apôtre, car l’église des Philippiens s’est initialement constituée autour de Lydie, la marchande d’étoffes de pourpre (Actes 16.13-15). Soit dit en passant que le Nouveau Testament accorde une place importante à la femme dans l’Église où elle est appelée à exercer ses dons spirituels et même le rôle de diacre tout comme les hommes.
Ce qui importe à Paul est que ces deux femmes se réconcilient. Il s’adresse donc très certainement à l’un des responsables de l’assemblée, espérant évidemment que l’intervention d’une tierce personne pourra permettre de régler le désaccord, quel qu’il soit entre ces deux femmes (comparez 1Corinthiens 6.5).
Le mot traduit par « fidèle collègue » veut dire « celui qui partage le fardeau ». Il désigne l’un des deux bœufs attelés ensemble qui tirent une charrette lourdement chargée. Cependant, en grec, ce mot pourrait aussi être un nom propre. Quoiqu’il en soit, ce « fidèle collègue » est quelqu’un sur qui Paul sait qu’il peut vraiment compter parce qu’il n’a peur ni de se salir les mains ni de souffrir.
L’apôtre mentionne aussi Clément qui est pour nous quelqu’un de totalement inconnu, ainsi que d’autres personnes qu’il ne nomme pas. Mais il importe peu qu’ils ne soient pas cités dans cette épître, car ce qui est vraiment important est que leurs noms soient inscrits dans les cieux, dans le livre céleste, un livre qui est mystérieux pour nous. Cependant, selon plusieurs passages des Écritures, nous savons que d’une part, il contient les noms des rachetés du Seigneur (Exode 32.32 ; Psaumes 69.28 ; Daniel 12.1 ; Luc 10.20 ; Apocalypse 3.5 ; 13.8 ; 20.12, 15 ; 21.27), et d’autre part, conformément à la souveraineté absolue de Dieu, il a été écrit dans l’éternité passée et donc avant la création du monde (Matthieu 25.34 ; Éphésiens 14 ; 2Timothée 1.9).
Verset 4
Je continue le chapitre 4.
Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie (Philippiens 4.4).
Au début du chapitre précédent, Paul a déjà dit :
Enfin, mes frères, réjouissez-vous de tout ce que le Seigneur est pour vous (Philippiens 3.1 ; comparez 1Thessaloniciens 5.16).
Ici encore résonne cet appel à se réjouir dans le Seigneur, uni à lui. Il n’est pas rare, que dis-je, il est fréquent que les soucis de la vie, qu’ils soient grands ou petits, nous rendent mélancoliques, tristes ou déprimés. Cependant, Paul ne demande pas aux Philippiens d’être heureux ni de se promener avec un grand sourire béat, mais de se réjouir « dans le Seigneur, grâce à lui et à cause de lui ». Le verbe est à l’impératif, ce qui veut dire que « se réjouir » n’est pas une option, mais un commandement ; et Paul se répète pour bien insister et au cas où le lecteur aurait été distrait précédemment.
La joie du croyant doit être indépendante du jour, du temps, de ses circonstances et des difficultés inhérentes à la vie. Paul est lui-même un parfait exemple de la mise en pratique de ce commandement, car il se réjouit sans cesse en Dieu même quand il est persécuté, en captivité ou qu’une menace de mort plane sur lui.
Après la Pentecôte, dès que les apôtres commencent à annoncer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu Jésus-Christ, ils sont emprisonnés et battus. Cependant, dans le livre des Actes, on lit qu’ils « se retirèrent… tout joyeux de ce que Dieu les avait jugés dignes de souffrir des outrages pour Jésus » (Actes 5.41).
Maintenant, je me pose la question : « Est-ce que mon Dieu a suffisamment de valeur pour que je me réjouisse en lui ? » Eh bien dans les Écritures, on voit que les fidèles du Seigneur se réjouissent de la bonté de Dieu (Exode 18.9 ; Deutéronome 26.11), ou du salut qui leur a été accordé (Psaumes 21.2 ; 35.9 ; 40.17 ; 71.23 ; Ésaïe 61.10 ; Habaquq 3.18). Une autre raison pour le croyant de se réjouir est que Dieu a promis de pourvoir à tous ses besoins, ce que Paul affirme un peu plus loin dans ce chapitre (Philippiens 4.19 ; comparez Psaumes 84.12), et c’est aussi ce que Jésus a dit aux foules lors du Sermon sur la Montagne (Matthieu 6.28-33). L’apôtre Paul se réjouit, d’une part, du privilège qu’il a de servir Dieu (1Timothée 1.12), et d’autre part, comme nous l’avons vu au début de cette épître, du fait que la Bonne Nouvelle est annoncée, peu importe par qui ou dans quelles conditions (Philippiens 1.18).
La déclaration extraordinaire que l’apôtre a faite : “Pour moi, la vie c’est le Christ, et la mort est un gain » (Philippiens 1.21) montre que même la possibilité d’être exécuté n’assombrit pas sa joie. Et dans son épître aux Romains, il exprime sa conviction de croyant quand il écrit :
Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.