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10 déc. 2024

Philippiens 2.8-11

Chapitre 2

Introduction

Au sujet de John Wesley, le fondateur du mouvement qui a donné naissance aux Églises méthodistes, on raconte une histoire amusante. Un jour, au cours d’une promenade, il est sur le point de passer sur un pont très étroit qui ne peut accommoder qu’une seule personne à la fois. Mais soudainement, il aperçoit de l’autre côté du pont, un prêcheur qui ne partage pas du tout ses convictions et qui éprouve même de la haine pour lui. Or, cet homme qui commence lui aussi à traverser le pont, fixe Wesley du regard et lui dit : « Je ne cède jamais devant un insensé ». Ce dernier le regarde, sourit, fait un pas en arrière et répond : « Moi si, toujours ! » Wesley a su comment mettre en pratique le proverbe paradoxal qui dit :

Ne réponds pas à l’insensé selon sa stupidité, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. Réponds à l’insensé selon sa stupidité, de peur qu’il ne se prenne pour sage à ses propres yeux (Proverbes 26.4-5).

Wesley a su reprendre ce prêcheur arrogant avec des paroles appropriées et judicieuses afin qu’il ne s’imagine pas une minute être le plus fort et le plus malin. Mais en même temps, en s’effaçant devant son adversaire, il ne provoque pas sa colère qui est sur le point d’exploser. À la place de Wesley, j’ai bien peur que mon sang n’aurait fait qu’un tour et que j’aurais fait face à ce goujat prêt à en découdre avec lui. Mais devant ce bouledogue, Wesley a la sagesse d’adopter la position basse et humble qui est tellement contraire à notre impulsion naturelle, toujours prête à défendre ce qu’on pense être ses droits.

Verset 8

Je continue à lire dans le second chapitre de l’épître de l’apôtre Paul aux Philippiens avec la cinquième étape de l’humiliation du Christ.

Jésus s’abaissa lui-même en devenant obéissant jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix (Philippiens 2.8).

Je ne sais pas vous, mais moi je suis parfois humilié par ce que quelqu’un dit de moi ou par un événement particulier de la vie. Je me souviens comme si cela s’était passé hier, d’un incident cocasse pour tous ceux qui étaient présents, mais pas pour moi qui fus le dindon de la farce. J’assistais à une réunion et nous étions tous assis plus ou moins en cercle afin de pouvoir échanger plus facilement nos idées. C’était une séance de remue-méninges en vue de la préparation d’un grand meeting.

Au bout d’une petite heure, je commence à trouver le temps long parce que bien sûr il faut que chacun s’exprime et il y a des gens qui utilisent ce genre de table ronde pour palabrer à n’en plus finir parce qu’ils aiment bien entendre le son de leur voix. Alors que je m’ennuie de plus en plus, je commence à me balancer sur ma chaise comme je fais souvent dans une telle situation. Et tout d’un coup, c’est le drame ; patatras ! Sans prévenir, un pied de la chaise cède et je m’étale de tout mon long devant la sainte assemblée. Je me relève donc sous les regards de cette assistance en émoi. Je constate que je n’ai aucun mal sinon mon amour-propre qui est blessé, mais mon premier réflexe est bien sûr de vouloir blâmer quelqu’un. Je me dis que j’aimerais bien savoir qui est l’andouille qui a eu la fâcheuse idée d’amener cette saleté de chaise branlante. Évidemment, si je ne m’étais pas balancé, l’incident ne serait pas arrivé. En tout cas, je ne brillais pas et je me sentais plutôt penaud devant cette assemblée de gens fort distinguées qui continuaient à me dévisager avec un petit sourire. Heureusement, après m’avoir demandé comment j’allais, l’animateur a tout de suite ramené sur le tapis l’ordre du jour. Vous pensez bien qu’à la fin de la réunion qui s’est quand même terminée, je suis partie sur la pointe des pieds sans demander mon reste.

Ce jour-là j’ai été vexé par ce qui m’est arrivé et si j’avais pu, j’aurais évité cette humiliation. Mais Jésus, lui, a résolument choisi de descendre de son piédestal de gloire et de s’identifier à nous ; il s’est humilié en prenant la nature humaine et en naissant dans une étable de parents très pauvres. De plus, toute sa vie il a été le serviteur d’autrui. Regardez-le donc, ce Jésus ! Il est en train d’aider Joseph son père adoptif, à fabriquer un attelage pour une paire de bœufs dans leur petit atelier de menuiserie de Nazareth. C’est lui le Christ qui avant qu’il ne prenne la forme humaine aurait pu, d’un simple désir, créer un système solaire ou un ensemble de galaxies. Regardez-le à nouveau ! Il est habillé comme un esclave et avec une serviette et une bassine d’eau, il se met à laver les pieds de ses disciples qui, s’ils ne se querellaient pas sans cesse, auraient dû laver les pieds de leur maître.

Jésus s’est abaissé lui-même ; c’est le prix qu’il a dû payer pour nous retirer de la boue du péché, pour nous sauver du mal et nous soustraire aux puissances des ténèbres. Le moment le plus poignant de cette humiliation a lieu quand il est arrêté, jugé et crucifié. Car alors, on l’accuse faussement, on se moque de lui, on lui crache au visage, on lui arrache une partie de la barbe. On l’a battu, fouetté, et pourtant il n’a jamais essayé de se défendre. Il n’a rien dit et n’a pas la moindre animosité envers ses tortionnaires. Il refuse de revendiquer ses droits en tant que Fils de Dieu ou même comme simple être humain.

  • Je continue le texte du second chapitre avec la sixième étape de l’humiliation du Christ.

Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à subir la mort (Philippiens 2.8).

La mort est un événement traumatisant et très humiliant, et tout ce qui y conduit l’est encore davantage : un accident, la maladie, les contorsions d’un corps qui ne fonctionne plus, les infirmités, la faiblesse générale, le visage livide marqué par la souffrance. Contrairement à ce que les scientifiques prétendent, la mort n’est pas un phénomène naturel. Parfois, on entend une personne bien intentionnée dire d’un cadavre dans son cercueil : « Oh, comme il a l’air paisible ; on dirait qu’il dort. ». Il n’y a pas longtemps, dans ma famille une maman a dit de sa fille tout de suite après son dernier soupir : « Qu’est-ce qu’elle était belle. » Non, la mort n’est pas belle, non le mort ne dort pas et pour ce qui est d’être paisible, tout dépend où son âme est allée de l’autre côté. Non ! La mort n’est pas du tout naturelle. Au commencement, Dieu créa l’homme pour qu’il vive éternellement. C’est la faute d’Adam qui a désobéi à son Créateur et ainsi introduit la mort qui s’est propagée à tous les membres de la race humaine.

L’intention de Dieu n’a jamais été de concevoir un être qui mourrait. Vous et moi avons le désir de vivre, mais nous n’avons pas le choix, il nous faut mourir. Par contre, Jésus est différent ; il est né dans le but de mourir. Il est le seul homme qui aurait pu vivre éternellement parce qu’il est sans faute, et aussi le seul homme qui a fait le choix de mourir. Il décida de passer par la mort par amour pour son Père et pour les hommes afin de sauver ceux qui croiraient en lui. Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a dit :

Je connais mes brebis et elles me suivent. Comme le Père me connaît, et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père (Jean 10.14-15, 17-18).

La volonté de Dieu le Père était que son Fils meure, mais il ne l’a pas obligé ; Jésus est allé à la croix parce qu’il désirait avant toute autre chose faire la volonté de son Père. C’est de son plein gré qu’il a choisi de s’humilier jusqu’à mourir crucifié. Dans le Jardin des Oliviers, alors qu’il agonise, il a prié :

Ô Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux mais comme toi tu le veux (Matthieu 26.39).

  • Je continue maintenant le texte avec la septième étape de l’abaissement du Christ.

Il s’est humilié jusqu’à subir la mort sur la croix (Philippiens 2.8).

Jésus aurait pu mourir de différentes manières : décapité comme Jean baptiste, lapidé ou pendu, ou percé de flèches, par exemple. Mais il était destiné à donner sa vie sur une croix. La crucifixion est probablement la plus cruelle, la plus inhumaine et la plus honteuse des méthodes d’exécution inventées par l’homme. Dans l’empire romain, elle est réservée aux esclaves, aux pires des criminels et aux ennemis de l’État, à ceux qui complotent contre César.

Personnellement, je suis convaincu que même les meurtriers les plus endurcis réfléchiraient à deux fois avant de commettre un crime odieux comme le viol et l’assassinat d’une petite fille, s’ils savaient qu’ils risquaient de finir sur une croix en plein centre-ville au lieu d’atterrir dans une cellule dorée avec télé et tout le confort moderne.

Les Israélites considéraient la crucifixion comme une forme de pendaison et les pendus comme maudits de Dieu (Deutéronome 21.23). La croix est pour le Juif le signe que la victime est exclue du peuple de l’alliance de Dieu (Deutéronome 21:23 ; Galates 3:13), Le problème des Juifs incroyants est double. D’une part, ils ne peuvent déjà pas concevoir un Messie mis à mort, mais d’autre part qu’il soit exécuté d’une manière aussi horrible et ignoble, et maudit de Dieu, est pour eux un scandale incommensurable. Mais c’est justement pour cette raison que Jésus fut crucifié, pour subir la malédiction divine à notre place. Je lis un texte :

Le Christ nous a libérés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place. Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au gibet (Galates 3.13).

le philosophe, homme d’État et auteur latin Cicéron (106-43 av. J-C) a dit de la croix : « Éloigne ce nom-même de la croix, non seulement du corps, mais aussi de l’esprit, des yeux et des oreilles des citoyens romains. »

La crucifixion comme moyen d’exécution a davantage d’impact sur notre conscience que la chaise électrique, le gibet ou la guillotine. Jésus est descendu du sommet de la gloire jusqu’aux tréfonds de l’ignominie. Il s’est humilié plus bas que terre jusqu’à subir le châtiment réservé aux criminels de la pire espèce par amour pour vous et pour moi. Jésus est ainsi devenu l’exemple parfait de la déclaration qu’il a faite et que nous rapporte l’évangile selon Jean :

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15.13).

Verset 9

Je continue maintenant de lire dans le second chapitre de Paul aux Philippiens.

C’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (Philippiens 2.9).

D’un mouvement descendant, on passe brusquement au mouvement ascendant de la résurrection de Jésus, son ascension et sa glorification. Ce verset et les deux suivants sont la deuxième partie du petit poème (Philippiens 2.6-11) qui rappelle et célèbre l’incarnation de Jésus, et comme je l’ai dit, qui est probablement un hymne que les premiers chrétiens chantaient. Les déclarations de ce passage sublime servent à juste titre à établir la doctrine de la Personne du Christ, mais il faut aussi garder à l’esprit que ces paroles extraordinaires visent très concrètement à utiliser l’exemple de Jésus pour convaincre les Philippiens de mener une vie sans désunion, discorde et ambition personnelle.

Dieu le Père a répondu à l’obéissance de Dieu le Fils de deux manières : d’une part, en l’élevant au plus haut degré, et d’autre part, en lui donnant le plus grand nom de tout l’univers. Ce nom représente toute la personne de Jésus, sa dignité, ainsi que l’honneur et l’autorité qui sont attachés à sa nouvelle position. L’exaltation du Christ est la réponse à la prière dite « sacerdotale » dans laquelle il a demandé  à Dieu :

Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant les origines du monde (Jean 17.5).

Avant l’incarnation, Jésus est le Seigneur de l’univers par droit, mais dorénavant, depuis sa mort et sa résurrection, il mérite le titre de Seigneur parce qu’en rachetant les hommes par son sacrifice, il a parfaitement accompli la volonté de son Père.

Les scientifiques disent qu’au regard des milliards de galaxies, notre planète n’est qu’un petit point insignifiant, et s’il se produisait un cataclysme cosmique qui efface la terre ou même notre système solaire, ça ne ferait aucune différence pour l’univers. De toute façon, ce genre d’incident arrive sans arrêt ; des planètes apparaissent et disparaissent tout le temps.

Quant à l’homme, quelqu’un a dit qu’il n’est rien d’autre qu’un eczéma planétaire, ce qui n’est pas très flatteur c’est le moins qu’on puisse dire. Hormis toutes ces inepties, notre monde est le plus important de l’univers parce que c’est là que Dieu a placé l’homme et c’est là que Jésus est mort sur une croix afin de nous racheter de nos péchés. Voilà ce qui donne à notre bonne vieille terre toute sa valeur.

L’enseignement central de toutes les Écritures est l’exaltation du Seigneur Jésus-Christ (Psaumes 2.8 ; 89.27 ; Éphésiens 1.21-22 ; 4.10 ; 1Pierre 3.22 ; Jude 25 ; Apocalypse 5.11-12 ; 11.15) et l’objectif suprême du Père est que son Fils soit glorifié dans l’univers qu’il a créé, dans les cieux bien sûr, mais aussi sur la terre où un jour il régnera avec le titre de Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

Or, dans certaines langues comme l’anglais, par exemple, de grossiers personnages utilisent le nom Jésus Christ pour jurer. Ce parler est particulièrement agressif à l’égard de ceux qui considèrent Jésus comme leur Seigneur et leur Sauveur, mais le pire est qu’en bafouant ainsi le nom que Dieu a exalté au-dessus de tout autre, ces gens se rendent coupables d’un crime de lèse-majesté pour lequel ils seront jugés.

Verset 10

Je continue le texte.

Dieu l’a élevé à la plus haute place, pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre (Philippiens 2.10).

« Jésus » signifie « Dieu sauve », mais au premier siècle de notre ère, c’est un nom courant, et ça l’est encore aujourd’hui en Amérique latine. Ce n’est pas le nom en tant que tel qui est important, mais qui il représente. Il est évident que s’appeler Jésus ne veut pas dire être un sauveur, car aucun être humain ne peut racheter son prochain vu que nous sommes tous dans le même bateau qui est en train de sombrer.

Seul quelqu’un qui est extérieur à la race humaine peut nous venir en aide et c’est le Jésus des Écritures, pas celui inventé par les sectes. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit qu’un ange est apparu à Joseph et lui a dit :

Marie donnera naissance à un fils, tu l’appelleras Jésus. C’est lui, en effet, qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva pour que s’accomplisse cette parole du Seigneur transmise par le prophète : Voici, la jeune fille vierge sera enceinte. Et elle enfantera un fils que l’on appellera Emmanuel, ce qui veut dire : Dieu est avec nous (Matthieu 1.21-23).

Le Jésus des Écritures est différent de tous ceux qui portent ce nom en ce qu’il est « Emmanuel », ce qui veut dire que le Dieu souverain et tout-puissant était présent en lui et au milieu des hommes.

L’autorité souveraine de Jésus est totale. Dans tout l’univers, aucun être doté d’intelligence n’y échappe. Que ce soient les anges et les bienheureux dans les cieux, les hommes sur terre ayant foi en Jésus ou les autres, que ce soient Satan, les démons et les âmes perdues sous terre, tous devront fléchir les genoux et courber la nuque devant Jésus-Christ quand il sera proclamé Roi des rois et Maître suprême.

Ce passage de l’épître aux Philippiens qui parle de la Seigneurie de Jésus n’est pas à confondre avec un autre de l’épître aux Philippiens où il est question de l’œuvre rédemptrice du Christ. Je le lis :

C’est par Jésus que Dieu a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier : ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix (Colossiens 1.20).

Il faut remarquer que ce verset ne mentionne pas les êtres « sous la terre » comme dans le passage aux Philippiens, parce qu’ils ne sont pas au bénéfice du sang que le Christ a versé. Cependant, ils devront malgré tout s’agenouiller devant Jésus le Seigneur et Dieu souverain qu’ils n’ont pas accepté.

Quand Paul a écrit que tout genou s’agenouillera au nom de Jésus, il lui applique un passage du prophète Ésaïe où l’Éternel dit :

Tournez-vous donc vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui habitez les confins de la terre ! Car moi seul je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre. J’en ai fait le serment en jurant par moi-même, ma bouche a prononcé une parole juste qui est irrévocable : Devant moi tout genou ploiera et toute langue prêtera serment par mon nom (Ésaïe 45.22-23).

Jésus possède dès à présent toute autorité dans l’univers, mais Dieu ne l’a pas encore manifesté ouvertement. Jésus est actuellement assis sur son trône à la droite de la majesté divine, mais cela non plus n’a pas été révélé au grand jour. En effet, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En soumettant toutes choses à son autorité, Dieu n’a rien laissé qui puisse ne pas lui être soumis. Or actuellement nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis (Hébreux 2.8 ; comparez Romains 14.9, 11).

Verset 11

Je continue le texte.

Pour qu’au nom de Jésus chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.11).

Tous les êtres humains devront un jour déclarer que Jésus est le souverain Maître de l’univers. Le Nouveau Testament compte 747 références au Christ comme Seigneur ; 92 fois dans le livre des Actes, alors qu’il n’y est appelé Sauveur que 4 fois. D’ailleurs, le premier credo de l’Église primitive était : « Jésus est Seigneur ». La seigneurie de Jésus est l’essence même du christianisme ; il est le Sauveur des croyants afin de devenir leur Seigneur. Dans les évangiles, on lit que Jésus a dit :

Pourquoi m’appelez-vous “ Seigneur ! Seigneur ! ” alors que vous n’accomplissez pas ce que je vous commande ? (Luc 6.46). Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire : “ Seigneur ! Seigneur ! ” Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste (Matthieu 7.21).

Jésus était l’ami des pécheurs, mais Jean rapporte qu’il a aussi dit :

Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande (Jean 15.14).

Jésus-Christ est Seigneur parce que l’objectif de son exaltation est la gloire de Dieu le Père. La proclamation de Jésus comme Seigneur n’usurpe pas la place du Père, bien au contraire, c’est même la meilleure façon de lui rendre gloire, parce que ce témoignage accomplit parfaitement sa volonté. Car voyez-vous, les trois personnes de la Trinité ne sont jamais en compétition et sont toujours en parfaite harmonie. Le plaisir suprême du Père et du Fils est de se rendre mutuellement gloire. Dans la prière dite « sacerdotale », Jésus a dit :

Mon Père, l’heure est venue : fais éclater la gloire de ton Fils, pour qu’à son tour, le Fils fasse éclater ta gloire. J’ai fait connaître ta gloire sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence (Jean 17.1, 4-5).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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