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05 déc. 2024

Philippiens 1.15-30

Chapitre 1

Introduction

En son temps, Ninive, capitale de l’Empire assyrien est un ennemi farouche du royaume d’Israël Nord. Jonas est alors prophète de l’Éternel mais aussi un patriote pur et dur. Un jour, Dieu lui demande de se rendre à Ninive pour informer ses habitants qu’ils vont être exterminés s’ils ne se repentent pas de leurs mauvaises actions. Cependant, cette mission ne convient pas du tout à Jonas qui fait tout en son pouvoir pour ne pas obéir au commandement de Dieu. Mais finalement et à contrecœur, Jonas est bien obligé de courber l’échine. Il se rend donc à Ninive pour annoncer le jugement imminent de la ville. Sa prédication fait sensation et déclenche un mouvement national de repentance et un jeûne de tous, roi et animaux compris. Malgré son attitude pourrie, Jonas a réussi sa mission mais il est furieux et d’une humeur massacrante.

Versets 15-17

Je continue maintenant de lire dans le premier chapitre de l’épître aux Philippiens.

Certaines personnes annoncent le Christ par jalousie et par un esprit de rivalité ; mais d’autres dans un bon esprit. Ces derniers agissent par amour. Ils savent que si je suis ici, c’est pour défendre l’Évangile. Quant aux premiers, ils annoncent le Christ dans un esprit de rivalité, avec des motifs qui ne sont pas purs : ils veulent rendre ma captivité encore plus pénible (Philippiens 1.15-17).

L’annonce de la Bonne Nouvelle progresse partout, mais parfois les circonstances qui l’entourent sont étonnantes. L’emprisonnement de l’apôtre Paul encourage deux catégories de gens à annoncer la Bonne Nouvelle quels que soient leurs motifs. Certains le font avec un cœur pur, mais d’autres, parce qu’ils sont envieux du succès de Paul. Ce ne sont pas des faux frères juifs, des gens particulièrement dangereux parce qu’ils annoncent un autre évangile (Philippiens 3.2 ; Galates 1.6 ; 2Corinthiens 11.4, 13) en ajoutant à la foi en Jésus-Christ certaines ordonnances de la loi de Moïse comme la circoncision par exemple.

Ceux dont l’apôtre parle sont des chrétiens qui prêchent un message juste avec une motivation infecte. Ils ne cherchent pas tellement la conversion des païens, mais bien plutôt l’exaltation de leurs petites personnes aux dépens de l’apôtre qu’ils descendent en flammes. Ils le médisent, disant par exemple que son emprisonnement est un châtiment divin, qu’il est vieux jeu, difficile à comprendre etc..

Or, comme Paul est enchaîné à un soldat romain de jour et peut-être même de nuit, il ne lui est pas possible de faire grand chose pour se défendre ; il ne peut que subir. Ces sales bougres sont envieux et même jaloux parce qu’ils n’obtiennent pas d’aussi bons résultats que l’apôtre et ne jouissent pas de sa réputation extraordinaire. Il faut dire que, comme je n’arrête pas de le souligner, Paul est un être tout à fait exceptionnel tant par ses talents naturels, que par sa consécration à Dieu et ses aptitudes spirituelles. Ainsi, au début de son ministère, il peut faire des miracles, chasser les démons et guérir les malades.

Tous les croyants ont reçu un ou plusieurs dons, mais qui varient d’une personne à l’autre. C’est ce qui permet aux églises indépendantes de fonctionner et d’accomplir leur mission spirituelle là où elles se trouvent. Chaque croyant doit utiliser ses capacités naturelles et spirituelles sans envier celles des autres. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul dit que l’exercice des dons doit se faire avec amour, puis il précise ce qu’il veut dire par là. Il écrit que : « l’amour est patient, plein de bonté. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil » (1Corinthiens 13.4). Ceux qui agissent de la sorte n’ont évidemment pas l’attitude pourrie qui dit : « Tu ne mérites pas ce que tu as parce que tu ne vaux pas grand-chose et : Regarde-moi, je suis meilleur que toi ». Les Écritures nous mettent sévèrement en garde contre l’envie, la jalousie et l’orgueil. Ailleurs, Paul écrit :

Qui t’a donné une supériorité sur les autres ? Que possèdes-tu qui ne t’aies pas été donné ? Mais si tu as tout reçu gratuitement, pourquoi t’en vanter comme si tu l’avais acquis par tes propres efforts ? (1Corinthiens 4.7).

Ces personnes mal intentionnées qui envient Paul sont engagées dans une compétition malsaine qui entraîne une rivalité hostile.  Ils cherchent à attirer les disciples à eux tout en affaiblissant l’influence de l’apôtre. Tous ceux qui ont un ministère pour le Seigneur doivent un jour ou l’autre s’attendre à être accusés à tort par pure jalousie, ou encore subir le paternalisme condescendant de vaniteux. J’ai été victime des deux. Depuis toujours, l’Église et surtout la chrétienté, est infectée par des vermines motivées par une ambition égoïste, un esprit de parti et le besoin de s’élever au-dessus des autres.

Verset 18

Je continue le texte.

Qu’importe, après tout ! De toute façon, que ce soit avec des arrière-pensées ou en toute sincérité, le Christ est annoncé, et je m’en réjouis. Mieux encore : je continuerai à m’en réjouir (Philippiens 1.18).

Ces deux groupes qui proclament l’Évangile sont aux antipodes l’un de l’autre, ce qui est souligné par le vocabulaire. En parlant de ces deux catégories de prédicateurs, l’apôtre oppose « esprit de rivalité et bon esprit ; jalousie et amour ; rendre ma captivité plus pénible et je suis ici pour défendre l’Évangile ; arrière-pensées et en toute sincérité ». Paul est bien sûr attristé par la conduite de ceux dont la motivation est vicieuse, cependant, le mal qu’ils cherchent à lui faire ne le préoccupe pas outre mesure ; il s’intéresse au fait que même ces mauvais coucheurs annoncent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Quel magnanimité, quel amour exclusif pour son Maître, quelle démonstration d’amour pour ses ennemis ! Pour l’apôtre, sa personne, son intimité et sa liberté sont des détails parce qu’il ne recherche pas les applaudissements du public; pour lui, seule l’annonce de l’Évangile est importante. Or, Dieu bénit sa Parole, même si elle est prêchée par une personne inique ou non qualifiée, dans la mesure où elle est conforme aux Écritures. Le prophète Ésaïe écrit :

L’Éternel déclare : la parole que j’ai prononcée ne reviendra jamais vers moi à vide, sans avoir accompli ce que je désirais et sans avoir atteint le but que je lui ai fixé (Ésaïe 55.11).

Verset 19

Je continue le texte.

Car je suis certain que toutes ces épreuves aboutiront à mon salut, grâce à vos prières pour moi et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ (Philippiens 1.19).

En dernière analyse, Paul ne se soucie pas d’être emprisonné, assailli par des sales bougres ou même exécuté, tant que la Bonne Nouvelle continuer à se répandre. Quand l’apôtre écrit cette épître, le sort qui l’attend n’a pas encore été fixé et il ne sait pas encore s’il sera ou pas libéré. Mais en tant qu’homme de conviction et de foi, il sait que sa comparution devant le tribunal impérial est la volonté de Dieu et il est confiant que ses juges lui accorderont un non-lieu et qu’ainsi justice sera faite.

Quand Paul dit : « Je suis certain que toutes ces épreuves aboutiront à mon salut », il cite textuellement une parole de Job (Job 13.16) tirée de la Septante, l’ancienne version grecque de l’Ancien Testament. Comme Job, l’apôtre comprend très bien que ses souffrances et les fausses accusations qui sont portées contre lui ne viennent pas de Dieu et qu’un jour il sera délivré. Quelques années auparavant, il a écrit une lettre aux chrétiens de Rome dans laquelle il dit :

Nous savons que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin (Romains 8.28).

Paul applique maintenant cette vérité à sa propre situation ; il est convaincu de l’absolue souveraineté de Dieu dans toutes les circonstances humaines. Cependant, il croit aussi à la valeur de la prière comme le dit si bien l’apôtre Jacques qui écrit :

Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. Quand un juste prie, sa prière a une grande efficacité (Jacques 5.16).

Comment nous pouvons influencer Dieu alors qu’il a déjà tout décidé d’avance est un mystère, mais nous savons que tel est bien l’enseignement des Écritures.

Verset 20

Je continue le texte.

Car ce que j’attends et que j’espère de toutes mes forces, c’est de n’avoir honte de rien mais, au contraire, maintenant comme toujours, de manifester en ma personne, avec une pleine assurance, la grandeur du Christ, soit par ma vie, soit par ma mort (Philippiens 1.20).

Bien que convaincu que justice lui sera faite et qu’il sera sans doute libéré, il sait aussi que de toute façon son départ de cette terre n’est que partie remise et sa captivité lui donne l’occasion de parler des grands thèmes de la vie et de la mort. Sa préoccupation unique, le leitmotiv de sa vie, est qu’en toutes choses Jésus soit glorifié en lui. Il ne s’inquiète pas de ce qui va lui arriver, mais plutôt de son témoignage pour son Seigneur durant sa vie et au moment de sa mort.

Dans sa première épître, l’apôtre Jean dit que quand le Seigneur reviendra sur terre pour chercher les membres de son Église, certains éprouveront de la honte à cause de la façon dont ils ont vécu. Il écrit :

Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin qu’au moment où il sera manifesté, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement, nous n’ayons pas honte devant lui (1Jean 2.28).

Je peux penser à pas mal de personnes qui devraient mettre de l’ordre dans leur vie, mais à y réfléchir, suis-je vraiment plus au clair avec Dieu qu’ils ne le sont eux-mêmes ? Avant de juger son frère, il faut méditer les paroles de Jésus quand il a dit :

Pourquoi vois-tu les grains de sciure dans l’œil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans le tien ? (Matthieu 7.3).

Verset 21

Je continue le texte.

Pour moi, en effet, vivre, c’est le Christ, et mourir est un gain (Philippiens 1.21).

Littéralement, Paul dit : « Pour moi, vivre, Christ, et mourir, gain ». En grec, cette phrase n’a aucun verbe conjugué, mais deux infinitifs apposés à un nom. L’apôtre exprime ici en termes succincts, sa philosophie de la vie chrétienne. Il tient compte du fait que le succès, le statut social, les possessions, la santé, et les relations humaines sont des valeurs transitoires, donc relativement peu importantes comparées aux valeurs éternelles. Dans son épître aux Romains, il écrit :

Aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne meurt pour lui-même. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, que nous vivions ou que nous mourions, nous appartenons au Seigneur (Romains 14.7-8).

À l’exemple de Paul, tout croyant devrait être entièrement consacré à Jésus-Christ, marcher dans une relation étroite avec lui et manifester la réalité du Seigneur dans sa vie de tous les jours. Et quand il part dans l’au-delà, il entre dans la gloire de son Maître pour être en sa compagnie à tout jamais. Paul n’est pas indifférent, mais imperturbable face à l’adversité, aux fausses accusations et à l’emprisonnement, parce que pour lui, « vivre c’est le Christ, et mourir est un gain ». Qu’est ce qui peut troubler un homme qui vit à un tel niveau de spiritualité ? Sa seule raison de vivre est le Christ. Il voyage pour Jésus, prêche pour Jésus, il est persécuté pour Jésus et emprisonné pour Jésus. Finalement, il est mort pour Jésus, mais par la grâce de Dieu sa mort fut sa plus grande victoire.

Versets 22-24

Je continue le texte.

Mais si je continue à vivre dans ce monde, alors je pourrai encore porter du fruit par mon activité. Je ne sais donc pas que choisir. Je suis tiraillé de deux côtés : j’ai le désir de quitter cette vie pour être avec le Christ, car c’est, de loin, le meilleur. Mais il est plus nécessaire que je demeure dans ce monde à cause de vous (Philippiens 1.22-24).

Le verbe : « quitter cette vie » fait référence à un navire qui lève l’ancre ou à une armée qui lève le camp. Paul est partagé. D’un côté, il désire quitter ce monde et être avec Jésus-Christ, ce qui pour lui est de loin la solution la plus avantageuse. En grec, il dit : « c’est le plus meilleur ». On le comprend, car il serait alors délivré des persécutions et des soucis que lui donnent les croyants (2Corinthiens 11.28), et qui constituent son pain quotidien. Mais il sait également que les croyants des églises qu’il a implantées comme celle de Philippes ont besoin de lui. Paul est face à un dilemme parce qu’il veut à la fois rejoindre son Seigneur dans les cieux et continuer son ministère sur terre, ce qui n’est évidemment pas possible. De toute façon, il n’a pas à faire ce choix puisque c’est Dieu qui décidera pour lui. Seulement en débattant cette question de manière très candide, Paul donne l’exemple de quelqu’un qui fait passer les intérêts des autres avant les siens : un message que certains Philippiens ont besoin d’entendre (Philippiens 2.3-4 ; 4.2-3).

Peut-être, y a-t-il des gens très spirituels qui comme Paul attendent avec quelque impatience de mourir afin d’aller rejoindre leur Seigneur, mais à moins d’être dans une souffrance continuelle, notre instinct de conservation dicte que l’attitude normale est de vouloir rester sur terre aussi longtemps que Dieu nous prête vie.

Au siècle dernier, dans une église noire du sud des États-Unis, un dimanche au culte, le prédicateur demande à ses paroissiens : « Qui veut aller au ciel ? »  Tout le monde lève la main sauf un petit garçon. Alors, le pasteur l’interroge : « Ne veux-tu pas aller au ciel ? » Il répond: « Bien sûr que si, mais je croyais que vous organisiez un départ pour ce soir. »

Versets 25-26

Je continue le texte.

Cela, j’en suis convaincu. Je sais donc que je resterai et que je demeurerai parmi vous tous, pour contribuer à votre progrès et à votre joie dans la foi. Ainsi, lorsque je serai de retour chez vous, vous aurez encore plus de raisons, à cause de moi, de placer votre fierté en Jésus-Christ (Philippiens 1.25-26).

Après avoir évoqué la possibilité d’un procès et d’une exécution puis pesé le pour et le contre de sa mort, Paul est convaincu qu’il doit rester encore quelque temps sur terre pour parachever l’œuvre que Dieu lui a confiée. Il faut bien voir que l’apôtre a l’esprit pratique. Il se dit que c’est mieux de rester ici-bas, car c’est le seul endroit où il est possible de jouer un rôle significatif en travaillant pour le Seigneur, et d’en être récompensé. Une fois qu’on est de l’autre côté dans l’au-delà, toutes les œuvres humaines s’arrêtent pour toujours. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu se repose des siennes (Hébreux 4.10).

Verset 27

Je continue le texte.

Quoi qu’il en soit, comportez vous dignement de l’Évangile du Christ, en vrais citoyens de son royaume. Ainsi, que je vienne vous voir ou que je reste loin de vous, je pourrai apprendre que vous tenez ferme, unis par un même esprit, luttant ensemble d’un même cœur pour la foi fondée sur la Bonne Nouvelle (Philippiens 1.27).

Depuis l’installation de légionnaires retraités à Philippes, la ville jouit du statut de colonie romaine. Or dans les sociétés antiques, ceux qui jouissent du privilège d’être citoyens sont très fiers de leur statut. Ils ont en outre un très grand esprit communautaire, vouent une totale allégeance à l’État et veillent à ne rien faire qui puisse lui nuire ou à les faire rayer de la liste des citoyens.

Paul adapte cet arrière-plan social et politique au royaume de Dieu. Puisque les croyants sont d’abord des citoyens célestes, ils doivent se comporter comme tels (Éphésiens 4.1 ; Colossiens 1.10 ; 1Thessaloniciens 2.12 ; 4.1). Comme ils embrassent tous la même foi et font partie du même corps, celui de Christ, l’Église, Paul les exhorte à être unis (1Corinthiens 12.13 ; Éphésiens 2.18, 4.3-6), et à tenir ferme (Philippiens 4.1 ; Actes 11.23 ; 14.22 ; Romains 14.4 ; 1Corinthiens 15.58 ; 16.13 ; Galates 5.1 ; Éphésiens 6.11-14 ; Colossiens 2.5 ; 1Thessaloniciens 3.8 ; 2Thessaloniciens 2.15). Il fait allusion à la façon légendaire de combattre des légionnaires qui forment une seule masse appelée « tortue ». Comme elle n’a aucun point d’entrée, les ennemis viennent s’y échouer tel un navire sur un récif.

Paul encourage aussi les Philippiens à « lutter ensemble ». Pour cela, il utilise un terme qui signifie « fournir un effort concerté comme dans une rencontre athlétique ».

Verset 28

Je continue le texte.

Sans vous laisser intimider en rien par les adversaires. C’est pour eux le signe qu’ils courent à leur perte, et pour vous celui que vous êtes sauvés. Et cela vient de Dieu (Philippiens 1.28).

La persécution que subissent les Philippiens est la preuve, d’une part, qu’ils appartiennent à Dieu, et d’autre part, que leurs ennemis courent à leur perte (2Thessaloniciens 1.4-8).

Verset 29

Je continue.

Car en ce qui concerne le Christ, Dieu vous a accordé la grâce, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui (Philippiens 1.29).

La persécution n’est pas une anomalie de la vie chrétienne, mais une éventualité à laquelle il faut s’attendre (Matthieu 10.24-25 ; Jean 16.2-3 ; 1Thessaloniciens 3.3 ; 1Pierre 1.6-8 ; 5.10). Contrairement aux apparences, c’est une faveur et un privilège que d’être opprimé à cause de sa foi en Jésus-Christ (Actes 5.41 ; Romains 8.17 ; 4.12-16).

Dès sa conversion, Paul sait que Dieu l’a choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, mais aussi afin de souffrir pour lui (Actes 9.15-16). D’ailleurs à plusieurs reprises, il se dit honoré d’être persécuté en tant que croyant et apôtre (Philippiens 3.10 ; Galates 6.17 ; Colossiens 1.24). La foi en Jésus et la souffrance en son nom sont toutes deux des grâces de Dieu.

Verset 30

Je finis de lire le chapitre premier de l’épître de Paul aux Philippiens.

Vous êtes en effet engagés dans le même combat que moi, ce combat que vous m’avez vu soutenir et que je soutiens encore maintenant, comme vous le savez (Philippiens 1.30).

Paul fait ici allusion aux persécutions que lui et les Philippiens ont endurées main dans la main lors de la fondation de l’église (Actes 16.19-24 ; 2Corinthiens 7.5 ; 1Thessaloniciens 2.2), et il ajoute que sa présente captivité est un prolongement de la lutte qu’ils ont menée ensemble.

Tous les croyants en Jésus-Christ sont engagés dans un conflit qui les oppose au royaume des ténèbres et au monde païen ambiant. Quelquefois, ces conflits sont subtils sous forme de petits sourires en coin et de moqueries plus ou moins dédaigneuses. D’autres fois, surtout dans les pays à caractère dictatorial, que ce soit au nom d’une croyance politique ou religieuse, la persécution est cinglante et sanglante.

Ce premier chapitre aux Philippiens expose donc la philosophie de la vie chrétienne selon Paul, qui peut être résumée par la parole de l’apôtre qui dit :

 

Pour moi vivre c’est le Christ, et mourir est un gain (Philippiens 1.21).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

févr. 17 2025

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