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26 déc. 2025

Osée 9.1-9

Chapitre 9

Introduction

En France, nous avons le procureur de la République qui est l’officier d’état civil qui plaide au tribunal en faveur d’un plaignant. Mais avant lui, sous Napoléon 1 er, on avait le procureur impérial, et sous la royauté, un procureur du roi. Eh bien, le prophète Osée est le procureur du royaume de Dieu et il plaide au nom de l’Éternel contre Israël son peuple, et sa plaidoirie dure et dure encore.

Le chapitre neuf est au milieu de la section du livre constituée de deux cycles d’oracles (Osée 6.4-8 ; 9.1-11.7) de condamnation du peuple de Dieu, une section qui couvre l’équivalent d’environ cinq chapitres. Osée y fait une lecture détaillée de l’acte d’accusation qui expose les faits délictueux imputés au peuple d’Israël Nord. Dans le chapitre huit, le précédent, le prophète rappelle une fois encore, les fautes religieuses et politiques des Israélites du Nord qui s’imaginent connaître Dieu alors que par leurs actions ils le méprisent, lui et sa Loi. Au lieu de placer leur foi en l’Éternel, qu’ils croient pouvoir satisfaire par quelques rites religieux, ils se confient en des idoles et alliances humaines pour obtenir sécurité et prospérité. Mais Osée leur annonce que le châtiment qui les guette s’approche à grands pas. Bientôt, le roi assyrien dont les Israélites sont tributaires va se retourner contre eux et ils seront exilés dans un pays étranger où ils deviendront esclaves, tout comme leurs ancêtres en Égypte.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre neuf de la prophétie d’Osée.

Ne te réjouis pas, Israël, n’exulte pas de joie comme les autres peuples, car tu as délaissé ton Dieu pour te prostituer, et, sur toutes les aires où l’on procède au battage du blé, tu as aimé le salaire de la débauche (Osée 9.1).

Chaque cycle d’oracles de condamnation du royaume des X tribus du Nord, débute par l’Éternel qui interpelle son peuple. Avec cette nouvelle apostrophe commence donc le second cycle d’oracles de condamnation. Une fois encore, le prophète annonce et décrit le châtiment qui va fondre sur les Israélites, puis il récapitule leurs péchés depuis que la nation a été fondée. Cette longue liste explique pourquoi ils seront expulsés de leur pays.

Quand le prophète Osée écrit ces paroles, le royaume des X tribus est prospère et vit tranquille. Les Israélites attribuent alors leurs bénédictions aux idoles et croient que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’est l’époque de la moisson qui a été bonne et ils font la fête. Mais l’Éternel les avertit que le temps n’est pas propice à se réjouir comme le font les autres peuples parce qu’ils vont au-devant du jugement à cause de leur idolâtrie, qui est assimilée à de la prostitution spirituelle parce qu’ayant abandonné l’Éternel, les Israélites rendent un culte aux faux dieux. Sur toutes les aires de battage où s’amassent des récoltes abondantes, ils adorent Baal le dieu de la fertilité (comparez Osée 2.7). En vénérant cette idole, Israël commet un adultère religieux envers l’Éternel et touche un salaire tout comme une prostituée. Ce salaire n’est pas en espèces mais en nature car il est constitué de produits du sol, le blé de l’aire de battage, les raisins, les figues, l’huile, tous les aliments, la laine et le fin lin. Israël, épouse adultère de l’Éternel, croit qu’en se prostituant aux idoles, en adorant Baal, ce faux dieu bénira ses récoltes en retour et lui donnera toutes les autres nécessités pour bien vivre.

Je suis persuadé que vous n’adorez pas Baal, mais n’a-t-il pas été remplacé par un compte en banque cossu ou des actions bien placées en Bourse ? Quand l’économie du pays pète la santé et qu’on vit plutôt bien, on a la joie de vivre parce qu’on veut croire que l’avenir nous sourit. Concernant les Saintes Écritures, les Français n’ont rien à dire ou alors surtout du mal. Par contre, ils n’ont que des louanges pour le dieu de l’argent qui curieusement a un nom dans les Évangiles : il s’appelle Mammon (Matthieu 6.24). La question qui se pose est donc : « Avez-vous ou ai-je remplacé Baal par Mammon aux dépens de Dieu ? » Si c’est le cas, que vais-je devenir quand le marché s’effondrera ? En 2008, suite aux débâcles financières que l’on sait, plusieurs personnes qui ont perdu gros se sont suicidées, comme pour accompagner dans la mort leur idole qui venait de périr.

Verset 2

Je continue le texte.

Mais l’aire et le pressoir ne les nourriront pas, la récolte de vin la trompera (Osée 9.2 ; Autre).

À cette époque, on appelle « pressoir » une forme de cuve taillée dans le roc et dans laquelle on presse les olives et foule le raisin.

Israël la prostituée sera trompée par une vendange qui n’aura pas lieu et au moment de couper les blés et de ramasser les olives, ce sera la disette. Parce qu’Israël est coupable d’adultère avec les idoles, les aliments et même la nourriture de base vont manquer avant de disparaître complètement quand les Israélites seront envahis par les Assyriens puis déportés en terre d’exil. À cause de ce malheur, il n’y aura plus de récoltes (comparez Osée 2.11-14) puisque ceux qui cultivent le sol auront disparu.

Verset 3

Je continue le texte.

Ils n’habiteront plus dans le pays de l’Éternel. Éphraïm reprendra le chemin de l’Égypte et ils devront manger des aliments impurs en Assyrie (Osée 9.3).

Cette fois, la prophétie est très précise parce que sur le point de se réaliser. Osée décrit le châtiment comme un retour à la case départ en quelque sorte, puisque l’Assyrie (comparez 2Rois 17.6) sera comme un nouvel esclavage égyptien pour Israël Nord (comparez Osée 7.16 ; 8.13 ; 11.5).

Dans les livres de Moïse, il est dit que la Terre promise appartient à l’Éternel (Exode 15.17 ; Lévitique 25.23) et que c’est lui qui a la charge de la fertiliser (Deutéronome 11.10-12). Mais à partir du moment où les Israélites attribuent les bonnes récoltes du pays à l’idole Baal, ils perdent le privilège d’habiter dans leur pays en paix et prospères (Deutéronome 11.8-21) et de plus, ils vont en être expulsés.

En Assyrie que le prophète Amos appelle « une terre impure » (Amos 7.17 ; comparez Ézéchiel 4.13), les Israélites devront se nourrir de tout et de n’importe quoi s’ils veulent survivre. Ils se sont souillés en se prostituant aux idoles et en offrant les prémices de leurs récoltes à Baal au lieu de l’Éternel. La conséquence de ce choix désastreux est un châtiment sévère car il vont devoir manger en terre d’exil les aliments souillés des peuples impurs parmi lesquels ils seront déportés.

Verset 4

Je continue le texte.

Ils ne verseront plus de vin en libation pour l’Éternel, et ils n’offriront plus de sacrifices qui lui soient agréables, leur nourriture sera comme un repas de deuil. Ceux qui en mangeront se rendront tous impurs. Leur pain ne servira que pour leur subsistance mais il n’entrera pas dans le Temple de l’Éternel (Osée 9.4).

Selon la Loi, le vin doit accompagner les sacrifices d’animaux offerts en actions de grâce ou en holocauste (Nombres 15.5-10).

Les Israélites exilés étant sous le jugement de Dieu, il ne leur est plus possible de participer aux cérémonies qui font partie du culte de l’Éternel dans le Temple de Jérusalem. Ils ne peuvent pas non plus lui offrir de sacrifices ni verser de libations de vin, les rites au moyen desquels la nation d’Israël établit une communion avec son Dieu. Le peuple offre un culte à l’Éternel et en retour il est béni par lui. Cette relation privilégiée est terminée et les Israélites du Nord exilés en Assyrie sont mis sur le même pied d’égalité que les païens religieusement impurs. Pour cette raison, tous leurs repas en terre d’exil sont considérés comme s’ils ont été pris aux côtés d’un mort, car selon la Loi, la présence d’un cadavre rend tous les aliments rituellement impurs (comparez Nombres 19.14 ; Deutéronome 26.14).

On pourrait penser que toutes les privations que mentionne le prophète ne gêneront guère les Israélites du Nord puisque de toute façon ils ont rejeté l’Éternel depuis fort longtemps. Mais justement, une fois en exil, ils vont se rendre compte que leurs idoles sont vaines et qu’ils subissent la colère de Dieu. Alors, ils vont désirer et vouloir retourner à l’Éternel et l’adorer au moyen du rituel de la Loi. Mais ce sera impossible et c’est bien là que réside le pire des châtiments. Le texte ne dit pas qu’ils « se lamenteront, verseront des pleurs et grinceront des dents » (Matthieu 8.12 ; 13.42, 50, etc.), mais ce n’est pas exclu.

Verset 5

Je continue de lire le texte du chapitre 9.

Que ferez-vous alors aux jours d’assemblées cultuelles et pour les fêtes de l’Éternel ? (Osée 9.5).

Cette question de rhétorique met l’accent sur la situation dramatique des Israélites. En effet, la loi de Moïse ordonne à tout adulte du sexe masculin n’ayant pas d’infirmité et capable de marcher, de se rendre au Sanctuaire de l’Éternel et de se présenter devant lui trois fois par an lors des fêtes solennelles ou rassemblements (Exode 23.17 ; Deutéronome 16.16).

Il y a d’abord la Pâque qui est célébrée le soir du 14e jour du 1er mois. Elle est accompagnée de la fête des pains sans levain qui commence le 15e jour et dure 7 jours (Lévitique 23.5-8).

Ensuite on a la fête des Semaines, aussi appelée fête de la moisson ou jour des prémices ou encore jour des premiers fruits (Exode 23.16 ; 34.22 ; Nombres 28.26) et que l’on nomma plus tard Pentecôte parce qu’elle se célèbre le 50e jour après la Pâque (Actes 2.1).

En troisième lieu, on a la fête des Cabanes ou Tabernacles ou encore fête des récoltes, qui débute le 15e jour du 7e mois et dure 8 jours (Lévitique 23.34-44). Jésus ayant accompli tout ce qui est juste (Matthieu 3.15), il est certain qu’il assistait à ces trois fêtes annuelles.

Les Israélites du Nord, qui maintenant désirent célébrer les fêtes en l’honneur de l’Éternel, en sont privés parce qu’ils sont prisonniers en terre étrangère. Ils continuent donc à transgresser la Loi, ce qui perpétue leur culpabilité et aussi leurs malheurs. L’exil est le pire des châtiments qui pouvait leur arriver.

Verset 6

Je continue le texte.

Car, les voilà qui partent à cause de la destruction : l’Égypte les recueillera, Memphis les ensevelira. Les orties prendront possession de leurs trésors précieux et les ronces croîtront dans leurs habitations (Osée 9.6).

Ceux qui « partent à cause de la destruction » sont les Israélites qui ont échappé à l’épée de l’armée assyrienne qui a envahi leur pays et semé la désolation. Ils sont déportés.

Dans ce passage, l’Égypte est à nouveau présentée comme une analogie, le type même de la servitude. Non seulement les Israélites du Nord sont déportés, mais ils mourront en terre d’exil.

L’expression « l’Égypte les recueillera, Memphis les ensevelira », est une répétition de la même pensée sous forme poétique. Les deux verbes « recueillir et ensevelir » font assonance ce qui accentue le parallélisme.

Située à une trentaine de kilomètres au sud du Caire, « Memphis » ou Noph est la capitale de la Basse-Égypte. Cette ville est célèbre pour ses pyramides qui en réalité sont une sorte de mausolée, d’immenses monuments funéraires construits à la gloire du défunt royal. En mentionnant « Memphis », haut lieu de la nécrologie égyptienne, le prophète parle d’un ton ironique et moqueur, car il dit en substance que les Israélites auront droit à un enterrement de première classe alors qu’en fait, beaucoup finiront dans une fosse commune loin du pays que l’Éternel a donné à leurs ancêtres.

Pendant ce temps, en Terre promise, leurs héritages sont détruits ; les ronces et les orties gagnent leurs champs, et les moisissures leurs maisons.

Verset 7

Je continue le texte.

Le voilà arrivé, le temps du châtiment. Ils sont venus, les jours du règlement des comptes. Sache-le, Israël, il est fou, le prophète ! L’homme qui a l’Esprit divague ! Tes fautes abondantes en sont la cause ainsi que cette hostilité qui vous anime (Osée 9.7).

Pour comprendre la deuxième partie de ce verset, il faut l’examiner très soigneusement et tenir compte du fait que parlant sous le coup de l’émotion, Osée passe subitement du coq à l’âne sans transition.

Mais tout d’abord, dans la vision prophétique qu’il reçoit, Osée a devant ses yeux le jour du châtiment, c’est-à-dire l’invasion du territoire des X tribus par les armées assyriennes et il est fortement ébranlé.

« L’homme qui a l’Esprit » est Osée en personne. Tous les prophètes de l’Éternel sont animés ou saisis par l’Esprit de Dieu quand ils prophétisent, sinon ils ne parleraient pas de la part de l’Éternel.

Tout comme précédemment : « l’Égypte les recueillera, Memphis les ensevelira », « Il est fou, le prophète ! L’homme qui a l’Esprit divague », est un parallélisme poétique où la même pensée est répétée deux fois.

En hébreu, le vocabulaire de ces affirmations est acerbe et on le retrouve dans la bouche d’hommes impies qui tournent en dérision les prophètes de l’Éternel (2Rois 9.11 ; Jérémie 29.26-27). Ces propos sont d’abord dits par certains auditeurs d’Osée qui réagissent avec des paroles injurieuses à son encontre parce que le prophète leur annonce un exil imminent. Puis Osée reprend ces insultes à son compte, mais sans les écrire à nouveau. En d’autres mots, il dit : « Oui je suis fou, oui je divague », puis il explique pourquoi et ajoute que c’est à cause, d’une part, de la longue liste de péchés du peuple d’Israël Nord, et d’autre part, de leur profonde hostilité à son égard.

Verset 8

Je continue le texte.

Mais moi, la sentinelle d’Éphraïm, moi, le prophète, je suis avec mon Dieu. Vous me tendez des pièges partout sur mon chemin, et vous m’êtes hostiles dans le pays de mon Dieu même (Osée 9.8).

A cette époque, les villes fortifiées postent des sentinelles sur les remparts afin qu’elles scrutent l’horizon et avertissent les habitants en cas d’attaque ennemie (Ézéchiel 33.6). Les prophètes que l’Éternel place parmi son peuple jouent le même rôle (Ézéchiel 3.17 ; 33.7-9) ; ils doivent avertir la population de la venue du jugement divin à cause de leurs péchés afin qu’ils s’en détournent, se repentent et reprennent le droit chemin en obéissant à la Loi de Moïse. Mais dans son ensemble, le peuple élu, que ce soit Israël Nord ou Juda, est plutôt hostile envers les prophètes de l’Éternel, justement parce qu’ils dénoncent leurs fautes, et sont des empêcheurs de tourner en rond qui leur annoncent que Dieu va les juger. Les faux prophètes par contre, sont à la solde du royaume et récupèrent également la viande des animaux sacrifiés, ce qui fait que leur rôle est de plaire, au même titre que les mignons et les courtisanes du roi.

Comme tous ceux qui ont régné sur les X tribus du Nord sont idolâtres, ils n’apprécient pas du tout d’être repris par les prophètes de l’Éternel. Par exemple, en parlant du prophète Michée, le roi Achab dit :

Il y a encore un homme par qui l’on pourrait consulter l’Éternel ; mais je le hais (1Rois 22.8).

L’attitude générale des Israélites de Juda envers les prophètes que l’Éternel leur envoie est résumée par Jérémie en une toute petite phrase qui est : « Nous n’écouterons pas » (Jérémie 6.17).

Dans la mesure où les vrais prophètes disent la vérité et ne caressent pas les oreilles du roi ou du peuple, aucun ne risque d’être élu l’homme de l’année, mais tous risquent leur peau. Bien que soucieux du bien-être le plus élevé de son peuple, le prophète authentique est méprisé et rejeté (Esaïe 53:3 ; Jérémie 38:4).

Osée ne fait pas exception et il est pris à parti par ses contemporains qui ne veulent pas l’entendre dire qu’il voit arriver les armées assyriennes qui envahissent le pays et emmènent ses habitants captifs.

Verset 9

Je continue le texte du chapitre 9.

Ils sont profondément enfoncés dans la corruption comme ils l’étaient jadis aux jours de Guibea. Mais Dieu leur demandera compte de leur péché, il châtiera leurs fautes (Osée 9.9).

Si vous pensez avoir lu dans les journaux ou vu à la télé des choses horribles, sachez que : « il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ecclésiaste 1.9).

Il était une fois le temps des Juges dans le territoire d’Israël. Un lévite en voyage s’arrête dans la ville de Guibea qui appartient à la tribu de Benjamin. Dans la nuit, il est agressé par une bande de vauriens qui toute la nuit violent sa concubine qui en meurt. Alors, son mari la découpe en 12 morceaux qu’il envoie aux chefs des douze tribus. C’est le choc. Les onze se rassemblent et disent :

Jamais rien de pareil n’est arrivé et ne s’est vu depuis que les Israélites sont montés du pays d’Égypte jusqu’à aujourd’hui (Juges 19.30).

Comme les Benjaminites, les membres de la tribu de Benjamin, refusent de punir les coupables, il y a guerre civile qui est une immense boucherie. Du côté des onze tribus, 40 000 morts et du côté de Benjamin, 25 100 morts. Les femmes, enfants, vieillards, et animaux de la tribu de Benjamin sont tous massacrés et toutes leurs villes brûlées (Juges 19-21). Au final, il ne reste que 600 hommes benjaminites. Alors, les Israélites décident de leur trouver des femmes pour que la tribu ne disparaisse pas. Le problème est qu’ils ont tous juré devant l’Éternel de ne pas donner leurs filles en mariage à un Benjaminite (Juges 21.1). Mais ils se rendent compte qu’une ville de l’autre côté du Jourdain (Yabéch en Galaad, Juges 21.9) qui appartient à Israël n’a pas envoyé de combattants et donc ses habitants ne sont pas liés par le serment. Alors, ils massacrent tous les hommes de cette ville ainsi que les femmes mariées et tous les enfants, et ils récupèrent 400 jeunes filles vierges qu’ils donnent aux Benjaminites. Mais comme le compte n’y est pas, ils profitent d’une fête en l’honneur de l’Éternel pour dire aux deux cents hommes de Benjamin qui sont en manque de femmes, de se mettre en embuscade et d’enlever chacun une jeune fille parmi les danseuses. Affaire conclue, et c’est ainsi que la tribu de Benjamin se refait une santé (Juges 21.19-22).

Le prophète Osée compare la condition morale des Israélites du Nord dont il est la sentinelle, à la gangrène morale de la ville de Guibea, et par extension de la tribu de Benjamin puisque ses dirigeants n’ont pas estimé nécessaire de punir les coupables du crime odieux qu’ils avaient commis. La profondeur de la déchéance et de la turpitude humaines est semble-t-il, un gouffre qui est sans fond.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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