Les émissions

25 déc. 2025

Osée 7.8 – 8.14

Chapitre 7

Verset 8

Dans l’antiquité, les fours électriques n’existant pas, les gens font un grand feu avec du bois puis mettent des grosses pierres à l’intérieur du foyer. Une fois devenues brûlantes, on les pousse sur les bords du feu et on place sur elles les aliments à cuire. Cette façon de faire est mentionnée dans l’Ancien Testament (1Rois 19.6). Je continue de lire dans le chapitre sept du livre d’Osée.

Éphraïm se confond avec les autres peuples, Éphraïm est pareil à la galette qu’on n’a pas retournée (Osée 7.8).

Le prophète compare Israël Nord à une « galette » qu’on a laissé brûler d’un côté tandis que de l’autre la pâte est encore crue. Cette image signifie que le royaume des X tribus n’est ni entièrement le peuple de Dieu ni une nation purement païenne puisqu’il reste quand même des vestiges de la Loi de Moïse en son sein et même quelques Israélites qui au lieu d’adorer les idoles, invoquent encore le nom de l’Éternel.

Précédemment, Osée a évoqué l’anarchie qui règne au niveau politique et religieux dans le royaume des X tribus. Maintenant, il lui reproche son alliance avec des nations étrangères. On sait que, ayant dû faire face à une révolte, le roi Ménahem (752-742) demande l’aide du roi assyrien (Tiglath-Pilézer III ; aussi appelé Poul) qui arrive et envahit le territoire israélite à l’est du Jourdain. L’Assyrie soutient Ménahem, mais en échange de 34 tonnes d’argent (2Rois 15.19). Plus tard, Pékah, roi d’Israël Nord, forme une coalition avec Retsîn roi de Syrie (comparez 2Rois 16) pour résister aux Assyriens. Ensemble, ils attaquent même Juda sans toutefois pouvoir conquérir Jérusalem.

Verset 9

Je continue le texte.

Des gens venus d’ailleurs ont épuisé sa force sans qu’il s’en aperçoive. Déjà, les cheveux blancs lui garnissent la tête sans qu’il s’en aperçoive (Osée 7.9).

Israël Nord est comme un homme qui vieillit avant l’âge, mais ne s’en aperçoit pas. Pour commencer, l’adoration des idoles détruit la fibre spirituelle et morale de la nation. Ensuite, le royaume israélite des X tribus du Nord est obligé de verser de grosses sommes d’argent à des puissances étrangères, à l’Égypte, mais surtout aux Assyriens (2Rois 15.19 ; 17.3) en échange de leur soutien ou pour avoir la paix, mais cette stratégie draine ses ressources et sape son dynamisme économique. Cependant, le roi et ses grands ne se rendent pas compte qu’ils suivent une politique désastreuse qui entraîne le déclin de la nation.

Verset 10

Je continue.

Mais l’orgueil d’Israël témoigne contre lui : malgré tous ces malheurs, eux, ils ne sont pas revenus à l’Éternel leur Dieu, et ils ne se sont pas tournés vers lui (Osée 7.10).

C’est par « orgueil » que les dirigeants du pays refusent de s’humilier devant l’Éternel et de revenir à lui. Ils auraient pu demander son aide au lieu de payer des tributs. Mais non, par pure arrogance, ils s’obstinent à poursuivre une voie sans issue.

Verset 11

Je continue.

Éphraïm est semblable à un pigeon naïf qui n’a pas de cervelle : il appelle l’Égypte à l’aide, il va en Assyrie (Osée 7.11).

« Un homme irrésolu est inconstant dans toutes ses voies », écrit Jacques (1.8) ; même chose pour une nation. Israël Nord roucoule en Égypte tout en se trémoussant vers l’Assyrie (2Rois 17:3,4). Osée décrit la politique étrangère d’Israël qui oscille entre l’Égypte et l’Assyrie, tantôt l’un, tantôt l’autre. Cette dépendance des puissances étrangères est un signe de panique parce que la nation a abandonné son Dieu. Comme je l’ai déjà dit, sous le règne du roi Ménahem, Israël Nord devient vassal de l’Assyrie. Plus tard, le roi Pékah se joint aux Syriens contre les Assyriens (2Rois 15.29) ce qui n’empêche pas qu’une partie d’Israël Nord soit envahie et une charrette d’Israélites déportée en Assyrie. Osée, le dernier roi d’Israël Nord, s’empare du pouvoir aidé par l’Assyrie, mais une fois roi il fait marche arrière, arrête de verser le tribut aux Assyriens et tente de s’allier avec l’Égypte, ce qui entraîne la destruction d’Israël Nord (2Rois 17.3-6).

Verset 12

Je continue.

Mais pendant qu’il y va, je lance mon filet sur lui et je le fais tomber comme un oiseau. Je les châtierai, comme ils en ont été avertis dans leur assemblée (Osée 7.12 ; Autre).

Israël est à la recherche d’alliances à droite ou à gauche, mais il sera châtié par Dieu et finira comme un pigeon pris dans le filet de l’oiseleur. Après trois années de siège, Samarie, la capitale du royaume des X tribus, tombe aux mains des Assyriens (en 722 av. J-C), une fin conforme aux menaces que les prophètes ont proférées, mais dont les Israélites n’ont tenu aucun compte.

Verset 13

Je continue.

Malheur à eux, car ils m’ont fui ! Ruine sur eux car ils se sont rebellés contre moi ! Moi, je les délivrerais bien, mais eux ils tiennent à mon sujet des propos mensongers (Osée 7.13).

Le prophète Osée a déjà fustigé Israël Nord parce qu’il y règne l’anarchie politique et religieuse, et à cause de ses jeux d’alliance désastreuse avec des nations étrangères. Maintenant, il accuse les Israélites d’avoir abandonné l’Éternel. C’est en fait la pire des fautes et pour cette raison ce paragraphe commence sur une note sinistre qui annonce un malheur imminent. Non seulement les Israélites ont déserté l’Éternel, mais ce sont aussi des traîtres qui sont passés à l’ennemi dans le sens qu’ils offrent un culte aux idoles. Pourtant, Dieu voudrait délivrer son peuple de la menace assyrienne comme il l’a déjà préservé d’invasions étrangères dans le passé. Mais il ne peut intervenir à cause de leur incrédulité et des propos outrageux qu’ils tiennent à son égard, quand ils disent que l’Éternel n’a pas la capacité de les sauver et qu’il vaut donc mieux chercher de l’aide auprès de l’Égypte.

Verset 14

Je continue.

Quand ils gémissent sur leur couche, ils ne crient pas vers moi du fond du cœur. Quand ils se font des incisions pour du blé et du vin, de moi, ils se détournent (Osée 7.14).

La préoccupation essentielle des Israélites est de rechercher l’abondance matérielle. On serait tenté de leur jeter la pierre, mais il faut savoir que leur situation est précaire ; ils vivent sur le fil du rasoir en quelque sorte, parce que sans pluie il n’y a pas de récolte et donc pas de pain. L’Éternel a promis à son peuple que s’il l’invoque et lui obéit, il aura de la nourriture à satiété. Mais quand le ciel est d’airain, au lieu d’invoquer Dieu et de se soumettre à lui, les Israélites se lamentent et courent consulter leurs fausses divinités, Baal en particulier le dieu de l’orage et de la fécondité. Les prêtres à son service se font des incisions pour réveiller l’idole afin qu’elle se bouge et fasse pleuvoir car c’est justement pour ça qu’on la vénère.

Se taillader ainsi est une extravagance rituelle qui est également un signe de deuil ou de profonde détresse. Ces pratiques sont évidemment interdites par la Loi de Moïse.

Verset 15

Je continue.

Moi, je les instruisais, je fortifiais leurs bras, mais ils méditent le mal contre moi (Osée 7.15 ; Autre).

« Je fortifiais leurs bras », fait référence à Dieu qui donne la victoire militaire (comparez Ézéchiel 30.24-25). Or le roi Jéroboam II, bien qu’idolâtre jusqu’au bout des ongles, s’est lancé dans plusieurs guerres contre ses voisins et a triomphé. Mais au lieu de reconnaître la main de l’Éternel, les Israélites l’ont abandonné, et en plus ils lui sont fortement hostiles, ce qui est le comble de l’ingratitude.

L’expression « ils méditent le mal contre moi », est très violente. Elle est utilisée dans le livre de la Genèse quand Joseph dit à ses frères :

Vous aviez formé le projet de me faire du mal, Dieu l’a transformé en bien (Genèse 50.20 ; SER).

Verset 16

Je finis de lire le chapitre sept.

Ils se tournent, mais non pas en-haut ; ils sont comme un arc faussé. Aussi leurs chefs tomberont par l’épée à cause de leurs propos arrogants. Et l’on rira d’eux en Égypte (Osée 7.16 ; Autre).

« Un arc faussé » ne permet évidemment pas de viser juste. Cette image décrit la démarche du royaume des X tribus qui fait fausse route. Au lieu d’invoquer l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, les Israélites se tournent partout ailleurs : d’une part, vers les idoles, et d’autre part, ils essaient de forger des alliances à droite et à gauche, mais rien ne leur réussit, car la délivrance ne vient pas des hommes mais de l’Éternel.

Précédemment, le prophète a dit que « l’orgueil d’Israël témoigne contre lui » (Osée 7.10). Maintenant, il qualifie ses chefs de « arrogants » sans doute parce qu’ils rejettent sur Dieu la responsabilité de leurs malheurs. Cette insolence leur vaudra d’être tués lorsque les Assyriens feront le siège de Samarie.

Pendant ce temps, dans les coulisses du palais du pharaon, on se moque d’Israël, mais « rira bien qui rira le dernier ». En effet, le prophète Ézéchiel prononce sept oracles de jugement contre l’Égypte parce qu’elle n’a pas été un allié sur lequel Juda a pu s’appuyer (Ézéchiel 29 ss ; comparez Ésaïe 19, 20 ; Jérémie 46).

Chapitre 8

Introduction

Nous arrivons au chapitre huit qui fait encore partie du premier cycle d’oracles de condamnations formelles du royaume d’Israël Nord. Ce chapitre contient plusieurs illustrations de la rébellion du peuple de Dieu et annonce spécifiquement la venue du jugement.

Alors qu’il contemple la vision que Dieu lui donne, Osée est profondément ébranlé, ce qui se ressent dans son style qui en hébreu est très saccadé, et dans ses phrases qui ne sont pas toujours complètement formées. On le comprend car il parle sous le coup de l’émotion. Je commence de lire le chapitre huit.

Verset 1

Embouche donc le cor ! C’est comme un aigle sur le pays de l’Éternel, car ils ont violé mon alliance, et ils ont transgressé ma Loi (Osée 8.1).

Comme l’aigle qui plane avant de fondre sur sa proie, Osée voit le jugement prêt à fondre sur le territoire d’Israël Nord. Il demande à une sentinelle virtuelle de sonner l’alarme car il aperçoit déjà l’ennemi ; les armées assyriennes sont en route. Cette invasion correspond à l’une des malédictions prévues par la Loi de Moïse en cas de rébellion du peuple de Dieu (Deutéronome 28.49).

Le vocabulaire de ce passage montre que l’Éternel traite Israël comme son vassal, car après lui avoir intenté un procès, il lui annonce le châtiment. Dieu ne prend pas son peuple par surprise, car il l’a averti plusieurs fois que s’il transgressait le traité d’alliance, il serait chassé de son pays. Moïse a bien dit à Israël que s’il obéissait à la Loi, il serait béni, mais s’il se révoltait, il serait sévèrement jugé. Cependant, et contrairement à l’alliance de la Loi, les promesses que l’Éternel a faites à David et Abraham tiennent toujours, car aucune condition ne leur est attachée. Il s’en suit qu’un jour, Israël reviendra définitivement dans son pays et n’en sera jamais plus chassé. Mais entre-temps, Israël est sous le régime de la Loi qui est une alliance conditionnelle. L’ayant violée, le royaume du Nord puis Juda subiront les sanctions prévues, dont l’exil.

Versets 2-3

Je continue.

Ils crient vers moi : “Ô toi, notre Dieu, nous te connaissons !” Mais Israël a rejeté le bien, c’est pourquoi l’ennemi le poursuivra (Osée 8.2-3).

Une fois encore, le peuple se fait de douces illusions (comparez Osée 6.3). Il prétend connaître l’Éternel (comparez Luc 13.26-27), mais c’est un faux-semblant destiné à gagner ses faveurs face à la menace assyrienne. En réalité, par son comportement coupable, Israël a rejeté ce qui est bien, c’est-à-dire les exigences morales et spirituelles de la loi de Moïse.

Verset 4

Je continue.

Il a choisi des rois, mais sans me consulter, il a nommé des chefs sans mon approbation. Il a utilisé son or et son argent pour se fabriquer des idoles qui leur seront ôtées (Osée 8.4 ; Autre).

Plusieurs fautes spécifiques sont mentionnées. D’abord, Israël Nord s’est séparé de Juda et de la lignée de David qui est la seule légitime. Ensuite, les rois qu’Israël Nord se donne, prennent le pouvoir au moyen de conspirations et d’assassinats. C’est la loi de la jungle qui prévaut et les changements de dynastie se font à coups de flingue dans un bain de sang. Troisièmement, avec l’or et l’argent que Dieu leur a donnés, les Israélites se sont fabriqué des idoles et surtout les veaux d’or. Non seulement ils font une grosse entorse à la loi de Moïse, mais il est stupide d’exposer du métal précieux à la vue de tout le monde, car il va forcément faire des envieux, et c’est ce qui est arrivé puisque les Assyriens sont venus piller les richesses d’Israël Nord.

Verset 5

Je continue.

Ton veau, ô Samarie, je le rejette. Oui, contre toi, ma colère s’est enflammée. Combien de temps encore seras-tu incapable de pureté ? (Osée 8.5).

Jéroboam I avait installé deux veaux d’or en Israël Nord ; l’un tout au nord dans la ville de Dan et l’autre tout au sud à Béthel, à la frontière de Juda (1Rois 12.28-30 ; Osée 10.5 ; Exode 32.1-4). « Samarie » représente Ici Israël Nord, et le veau dont parle Osée est celui de Béthel, car c’est lui qui attire le plus de monde.

Verset 6

Je continue.

Car ton veau, il vient d’Israël, un artisan l’a fait, il n’est pas Dieu. Il sera mis en pièces, le veau de Samarie (Osée 8.6).

Ce veau d’or fabriqué main est un vulgaire morceau de bois plaqué or. Il n’a rien de divin et pourtant le roi Jéroboam Ier a dit au peuple : « Voici votre Dieu, Israël, celui qui vous a fait sortir d’Égypte ! » (1Rois 12.28). Il me semble qu’en entendant une telle stupidité, les Israélites auraient dû se rouler par terre de rire, mais non ils ont avalé le bobard tout rond. La crédulité des Israélites est époustouflante. En tout cas, les archéologues n’ont jamais retrouvé la moindre trace de la bête parce qu’il est quasi certain que les Assyriens l’ont emporté et fondu pour récupérer l’or.

Verset 7

Je continue.

Ils ont semé le vent, ils moissonneront la tempête : “Blé sans épi ne produira pas de farine.” Et même s’il en produisait, ce sont des étrangers qui la dévoreraient (Osée 8.7).

« Ils ont semé le vent » correspond à la futilité des idoles ainsi que des alliances avec des nations étrangères. La conséquence de ces choix catastrophiques est « la tempête », c’est-à-dire la venue des armées assyriennes qui ravageront Israël Nord.

Le « blé sans épi » décrit le rendement quasi nul des cultures agricoles, et même le peu qu’elles produiront sera pillé par les Assyriens.

Verset 8

Je continue.

Oui, Israël a été dévoré. Le voici, désormais, au milieu des nations, comme un objet indésirable (Osée 8.8).

Le prophète parle au passé parce que le processus de jugement est enclenché et plus rien ne peut l’empêcher d’aboutir. Le tribut qu’Israël Nord doit verser aux Assyriens consume ses ressources et ce n’est qu’un début, car bientôt la nation entière sera détruite et ses habitants dispersés parmi les païens où ils seront considérés comme un objet indésirable, littéralement comme « un pot dont personne ne veut » ; c’est pas très flatteur.

Verset 9

Je continue.

Car lui (Israël), il est allé s’adresser à Assur. Comme un âne sauvage qui se tient à l’écart, Éphraïm a fait des présents pour avoir des amants (Osée 8.9 ; Autre).

Le prophète assimile le royaume des X tribus à une variété d’ânes sauvages (un onagre ; Job 39.5-8) qui est solitaire et qu’on trouve dans les endroits inhabités. La comparaison est intéressante parce qu’il y a effectivement un désert qui sépare Israël aussi bien de l’Égypte que de l’Assyrie.

« Têtu comme une mule et fier comme un coq sur son fumier », Israël, épouse de l’Éternel, refuse de se soumettre à lui, mais par contre, le peuple s’est abaissée à chercher des amants qui sont tantôt les Assyriens, tantôt les Égyptiens, et qu’il doit payer au prix fort, et finalement pour sa propre perte. Comme je l’ai déjà dit, les Écritures rapportent que Ménahem, roi d’Israël Nord, acheta l’appui des Assyriens avec 34 tonnes d’argent (2Rois 15.19-20), mais en plus, cette action inique leur ouvrit toute grande la porte de la Palestine.

Verset 10

Je continue.

Mais ils auront beau faire des présents aux nations, je vais les rassembler, et ils dépériront très bientôt sous le joug du roi des princes (Osée 8.10).

Le prophète annonce la fin du royaume des X tribus. « Le roi des princes » est l’empereur assyrien Tiglath-Piléser III (745-727 ; Poul ; 2Rois 15.19 ; 1Chroniques 5.26). Ménahem n’est pas le seul qui a dû verser un tribut aux Assyriens ; Osée, le dernier roi d’Israël Nord est lui aussi tributaire de l’empereur d’Assyrie (Salmanassar V ; 2Rois 17.3).

Verset 11

Je continue.

Le peuple d’Éphraïm multiplie les autels pour y offrir des sacrifices pour le péché. Ils ne lui ont servi qu’à pécher davantage (Osée 8.11).

« L’autel » est l’endroit où l’homme offre un culte au Dieu unique et vrai. Même aujourd’hui, les croyants ont un autel, mais il est dans les cieux et assimilé au trône de Dieu qui est aussi la source de la grâce (Hébreux 4.16).

Israël possède un seul autel légitime et il se trouve dans le parvis du temple de Jérusalem. Tous les autels qui parsèment Israël Nord sont donc une expression de la rébellion du peuple, surtout qu’ils servent aussi bien à adorer l’Éternel que les idoles, car pour les Israélites c’est du pareil au même. Et quand ils offrent un sacrifice pour leur péché, comme ils n’obéissent pas à la Loi (Osée 6.6 ; Ésaïe 1.11), ils agissent en hypocrites parce que leur cœur n’est pas droit. En fait, ils accomplissent un rite religieux, un peu comme quand on s’adonne à des pratiques religieuses ou occultes afin d’obtenir les faveurs d’un dieu ou d’un démon, peu importe. La multiplication des autels ne fait donc que perpétuer les offenses à l’Éternel.

Verset 12

Je continue.

Et si j’écris pour Éphraïm mille exemplaires de ma loi, il la considérera pour une chose étrangère (Osée 8.12 ; Autre).

Il est inutile de mettre la Loi dans chaque foyer, car de toute façon les Israélites n’en font qu’à leur tête.

Verset 13

Je continue.

Les victimes qu’on m’offre, eux, ils les sacrifient pour en manger la viande ; l’Éternel ne les agrée pas. Désormais, il fera le compte de leurs fautes et il les châtiera pour leurs iniquités, ils retourneront en Égypte (Osée 8.13).

« Ils retourneront en Égypte » décrit un état de servitude, des conditions d’avilissement et d’oppression.

Selon la Loi de Moïse, une partie de la viande des sacrifices revient aux prêtres et parfois même aux adorateurs (Lévitique 7.11-18 ; Deutéronome 12.7 ; Jérémie 7.21). Même si ces offrandes ont une apparence religieuse, leur vrai but est de créer une occasion de faire la fête, probablement en compagnie des prostituées sacrées. De tels sacrifices insultent Dieu qui va punir Israël en le déportant en Assyrie (Osée 11.5).

Verset 14

Je finis de lire le chapitre huit.

Oui, Israël a oublié celui qui l’a créé, et il s’est construit des palais, Juda a fortifié des quantités de villes, mais j’y mettrai le feu qui consumera leurs palais (Osée 8.14).

« Je mettrai le feu », est un refrain qui revient souvent chez le prophète Amos (ch. 1, 2).

Israël Nord, mais également Juda, a rejeté l’Éternel, et les deux royaumes sont devenus matérialistes. Ils ont construit des palais et ont fortifié leurs villes, mais en vain. On sait que le roi assyrien Sennachérib détruisit bon nombre de villes fortifiées en Juda, 46, selon le prisme de Taylor (en 701 av. J-C ; comparez 2Rois 18.13 ; Deutéronome 28.52). On peut se moquer de Dieu tant qu’on veut, mais le temps travaille toujours pour lui, et il a déjà pris rendez-vous avec chacun d’entre nous.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

Edit en faveur des Juifs

Nos partenaires