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06 janv. 2023

Nombres 6.6 – 8.4

Chapitre 6

Introduction

Dans l’histoire des peuples, les anticonformistes portent souvent des cheveux longs. C’était le cas pour les Irlandais sous la domination anglaise, et de la génération hippie dans les années 1960 pour qui les cheveux longs symbolisaient une vie en marge des normes culturelles de l’époque. Sous le régime de l’ancienne alliance, ceux qui font vœu de naziréat ne se coupent ni les cheveux ni la barbe. Mais au lieu d’être un signe de rébellion, cette initiative est une marque de sa consécration à l’Eternel. Seulement, les règles que les naziréens doivent respecter sont très strictes et dans ce sens, ils vivent en marge de leur société. Il leur est interdit de boire de l’alcool, de manger d’un produit quelconque de la vigne, de se couper les cheveux. Mais ce n’est pas tout car ils ne doivent jamais entrer en contact avec un mort, serait-ce un parent proche, et s’ils se trouvent accidentellement en présence de quelqu’un qui meurt, il doivent réparation à Dieu. Je continue à lire dans le chapitre 6 du livre des Nombres.

Versets 9-10

Si quelqu’un meurt subitement près de lui, sa tête consacrée se trouve rendue impure. Sept jours plus tard, le jour de sa purification, il se rasera les cheveux et la barbe. Le huitième jour, il apportera au prêtre deux tourterelles ou deux pigeonneaux, à l’entrée de la tente de la Rencontre (Nombres 6.9-10).

Par une souillure pourtant involontaire de ce genre, le vœu de naziréat est rompu, et tout est à recommencer. La tête du naziréen avec sa chevelure doit être rasée façon « boule à zéro » en vue d’un renouvellement complet de la consécration. La purification rituelle réclamée de tout Israélite qui entre en contact avec un mort se termine toujours le septième jour. Mais pour un naziréen, le rite à suivre est plus exigeant car il lui faut offrir un sacrifice pour le péché auquel il doit ajouter un holocauste, à cause de la transgression dont il s’est rendu coupable et qui pourtant était involontaire. Qu’à cela ne tienne ! Sa consécration particulière à Dieu augmente la gravité de la faute commise.

Versets 11-12

Je continue.

Le prêtre en offrira l’un (une tourterelle ou un pigeonneau) comme sacrifice pour le péché et l’autre comme holocauste, ainsi il fera le rite d’expiation pour la faute qui a été commise par le contact avec un mort. Ce même jour, il consacrera de nouveau sa tête, et se consacrera lui-même de nouveau à l’Éternel pour le temps de consécration qu’il avait fixé. Il offrira un agneau dans sa première année à titre de sacrifice de réparation. Les jours déjà écoulés ne compteront pas, du fait que sa période de consécration a été profanée (Nombres 6.11-12).

Le mot péché est appliqué ici à une souillure involontaire et purement rituelle. Il faut se rappeler que sous le régime de l’Ancienne Alliance, il existe deux grandes catégories de fautes; elles sont soit morales, soit rituelles. Ces dernières n’existent que dans le cadre de la Loi de Moïse, donc aujourd’hui elles ne nous concernent pas.

Le huitième jour après avoir été en contact avec un mort, le naziréen consacrera à nouveau sa tête et recommencera ainsi son vœu de naziréat, sans que le temps pendant lequel il l’avait déjà observé ne soit pris en compte. Le sacrifice pour le péché ne suffit pas encore; il faut en plus une réparation à cause du retard pris dû à cette interruption de l’accomplissement du vœu. Mais comme la faute est involontaire et de peu de gravité, le bélier ordinairement réclamé par la loi est remplacé par un agneau d’un an, comme pour un lépreux indigent.

Il ressort de toutes ces exigences que faire un vœu est une décision à prendre au sérieux et après mûre réflexion. Dieu ne me demande pas de faire un vœu, mais si je suis résolu à m’engager de la sorte, alors je dois respecter les règles quelles que soient mes circonstances.

Versets 13-14

Je continue le texte.

Voici la loi concernant le consacré pour le jour où il aura achevé le temps de sa consécration. Ce jour-là, on le fera venir à l’entrée de la tente de la Rencontre, et il offrira son sacrifice à l’Éternel : un agneau dans sa première année, sans défaut, comme holocauste ; une brebis dans sa première année, sans défaut, comme sacrifice pour le péché, et un bélier sans défaut comme sacrifice de communion.  Il y joindra une corbeille de pains sans levain faits avec de la fleur de farine pétrie à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile, ainsi que les offrandes et les libations accompagnant ces sacrifices (Nombres 6.13-15).

L’offrande de fin de consécration consiste en trois sacrifices : un holocauste comme acte d’adoration, un sacrifice pour le péché, qui est dû à la culpabilité du naziréen en tant qu’être humain et à cause des transgressions qu’il n’a pas manqué de commettre pendant la durée de son vœu. Le troisième sacrifice est une action de grâces, pour remercier Dieu de ce temps de consécration toute particulière qui lui a été accordé. Le tout est augmenté de plusieurs offrandes végétales.

Il est utile de remarquer en passant que ce n’est pas parce que quelqu’un s’engage corps et âme pour le Seigneur que sa consécration efface les fautes qu’il commet. On est pas dans la logique de la balance avec les bonnes actions d’un côté et les mauvaises de l’autre. Je peux bien m’efforcer d’obéir à des règles de vie strictes et vertueuses et me soumettre périodiquement à tous les sacrements possibles et imaginables, rien ne peut gommer la moindre de mes transgressions. Celles-ci restent écrites en lettres de feu sur mon ardoise céleste. Seul le sang que le Christ a versé sur la croix a le pouvoir d’effacer mes fautes définitivement. Les apôtres Pierre et Paul déclarent :

C’est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés(Actes 4.12). Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu’il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d’entre les morts (Actes 17.31).

Verset 18

Je continue un peu plus loin.

Alors, le consacré rasera sa tête consacrée à l’entrée de la tente de la Rencontre, il prendra les cheveux et les poils de barbe de sa tête consacrée et les jettera sur le feu qui brûle sous le sacrifice de communion (Nombres 6.18).

Quand le temps de consécration du Naziréen arrive à son terme, il commence par offrir trois sacrifices à l’Éternel : un agneau en holocauste, une brebis en sacrifice pour le péché et un bélier en sacrifice de communion. Ces sacrifices sont agrémentés d’offrandes végétales. Ensuite, les signes extérieurs de la consécration du naziréen sont brûlés. La combustion est le moyen de soustraire cette chevelure à toute profanation et de la faire monter vers Dieu après qu’elle ait été pendant un certain temps l’ornement d’une tête consacrée. On peut en effet imaginer plusieurs possibilités d’utilisation de ces cheveux à des fins profanes surtout s’ils proviennent d’un beau jeune homme ou d’une belle jeune fille, ou pire encore, pour des pratiques religieuses superstitieuses ou idolâtres. Étant donné qu’aujourd’hui on vénère des lieux ou des objets ayant appartenu à des soi-disant saints, il me semble qu’à cette lointaine époque, la tentation aurait été grande d’agir pareillement à l’égard de cheveux ayant appartenu à une personne pieuse. Pour éviter tout dérèglement, la meilleure solution est donc de les faire partir en fumée. Ce dernier acte clôt la période de naziréat.

Verset 21

Je finis cette section sur le naziréat.

Telle est la règle relative au consacré qui a fait un vœu, et voilà ce qu’il offrira à l’Éternel pour sa consécration, sans compter les dons volontaires qu’il pourra promettre si ses moyens le lui permettent. Il agira conformément au vœu qu’il aura prononcé, en plus de ce que prévoit la loi relative à sa consécration (Nombres 6.21).

Les prestations qui ont été indiquées jusqu’ici sont le minimum exigé par la Loi. Mais au moment où il a fait son vœu, le naziréen peut avoir promis à Dieu des offrandes plus importantes encore. Dans ce cas, il doit tenir ses promesses. L’histoire de l’Ancien Testament ne mentionne que des naziréens consacrés à Dieu pour leur vie entière. Que la consécration soit limitée dans le temps ou à vie, le naziréen ne sort pas de son milieu. Par contre, il se met entièrement à la disposition de l’Éternel pour accomplir la tâche qui lui est confiée, avec la force ou le talent particulier qui lui est donné par Dieu, que ce soit comme prophète, soldat, ou simple serviteur.

Après le temps des Juges, qui se termine vers l’an 1050 avant notre ère, le naziréat n’est plus pratiqué jusqu’à l’époque inter-testamentaire, quand vers le milieu du second siècle avant Jésus-Christ, les prêtres de la famille des Maccabées, un autre nom pour la dynastie des juifs hasmoniens, remettent cette pratique au goût du jour. Après bien des guerres et des assassinats, ils réussissent à vaincre le dictateur grec (Antiochus IV Epiphane; 215-164) qui oppresse Israël. Environ un siècle avant la naissance de Jésus-Christ, l’histoire fait mention d’une troupe de trois cents naziréens. Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, était consacré à Dieu de cette manière. D’après la tradition, Jacques, le demi-frère de Jésus qui devient chef de l’Église de Jérusalem était naziréen.

Versets 23-27

Je finis le chapitre 6 avec ce qu’on a coutume d’appeler la triple bénédiction d’Aaron.

L’Éternel dit à Moïse : — Parle à Aaron et à ses fils et dis-leur : Voici en quels termes vous bénirez les Israélites. Vous leur direz : Que l’Éternel te bénisse et te protège ! Que l’Éternel te regarde avec bonté ! Et qu’il te fasse grâce ! Que l’Éternel veille sur toi et t’accorde la paix ! C’est ainsi qu’ils m’invoqueront en faveur des Israélites, et moi, je les bénirai (Nombres 6.23-27).

Cette formule de bénédiction est particulièrement riche. Elle est en trois parties et chacune d’elle contient le nom de l’Éternel ainsi que deux domaines de bénédiction. Au fur et à mesure qu’elle est prononcée, la bénédiction devient plus longue et plus précise. En hébreu, la première partie a 3 mots, la deuxième 5 et la troisième 7 mots. Ainsi, au travers de cette triple bénédiction, Dieu manifeste sa bonne volonté, son approbation, sa faveur, son regard miséricordieux, sa bienveillance qui enveloppe comme une lumière qui descend du ciel, sa sollicitude, la prospérité et le bien-être. L’homme reçoit de la part de Dieu, assistance, pardon, et paix. On peut voir dans cette triple bénédiction l’action de la Trinité : le Père me protège, le Fils me fait grâce et pardonne mes fautes, et le Saint-Esprit me donne la paix. Mais comme les ministères des trois personnes divines s’entrecoupent, on peut aussi y voir comme l’écrit l’apôtre Paul : « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit (2 Corinthiens 13.13). »

Nous ne savons pas quand cette bénédiction que nous rapporte le livre des Nombres devait être prononcée, mais il est probable qu’elle le fut, pour la première fois, à la fin de l’investiture d’Aaron. A ce moment là, on lit :

Puis Aaron leva ses mains vers le peuple et le bénit ; il redescendit de l’autel après avoir offert le sacrifice pour le péché, l’holocauste et le sacrifice de communion (Lévitique 9.22).

Cette triple bénédiction que le ministre de l’Éternel est chargé de prononcer sur son peuple et sur chacun de ses membres n’est pas comparable aux bons voeux du président de la République en début d’année. Cette bénédiction ne restera pas lettre morte comme si ce n’était qu’une parole humaine car Celui qui l’a mise dans la bouche des prêtres la rendra efficace.

Ces trois bénédictions rappellent celles de Paul « grâce miséricorde et paix » qu’on trouve dans les épîtres pastorales (1 et 2 Timothée 1.1; Tite 1.1), ou encore « grâce et paix » qu’on trouve au début de plusieurs de ses épîtres.

Aujourd’hui, l’admirable bénédiction d’Aaron est encore récitée dans les synagogues, et c’est tout ce qu’il reste du culte Lévitique chez les Juifs. On retrouve aussi cette triple bénédiction dans toutes les familles d’Églises chrétiennes qui possèdent une liturgie.

Chapitre 7

Versets 1-3

Nous voici arrivés au chapitre 7 du livre des Nombres. A l’exception d’un psaume dont le thème est la Parole de Dieu, c’est le plus long des chapitres des Textes Sacrés. Il énumère tous les dons, un à un et en détail, faits par les 12 Princes d’Israël à l’Éternel. On revient en arrière car ce passage est chronologiquement avant le recensement des premiers chapitres. C’est d’une monotonie maximum. Je ne vais en lire que quelques extraits. Je commence.

Le jour où Moïse acheva de dresser le tabernacle, il versa de l’huile dessus pour le consacrer et fit de même pour ses accessoires ainsi que pour l’autel et tous ses accessoires. Il les oignit d’huile pour les consacrer. Alors les chefs d’Israël, chefs de leurs groupes familiaux qui sont à la tête des tribus et qui avaient été chargés du recensement, apportèrent leur offrande devant l’Éternel : six chariots couverts et douze bœufs, soit un chariot pour deux chefs et un bœuf pour chacun d’eux ; ils les apportèrent devant le tabernacle (Nombres 7.1-3).

A proprement parler, l’énumération des dons offerts par les princes des tribus aurait dû faire partie du jour de fête où le tabernacle fut consacré. Mais cette liste fut omise pour ne pas faire une trop grande interruption dans le récit de la cérémonie. Elle est placée ici juste avant le départ du peuple du mont Sinaï parce qu’il a été question du transport de tous les articles qui constituent le tabernacle. Or, ceux-ci sont placés sur des chariots tirés par des bœufs qui furent donnés aux Lévites par les douze chefs ou princes d’Israël. Cette première offrande fut collective; la seconde sera individuelle.

Versets 4-9

Je continue le texte.

L’Éternel parla à Moïse en ces termes : — Accepte ces présents de leur part ; ils seront destinés au service de la tente de la Rencontre. Tu les remettras aux lévites, à chacun selon les besoins de son service. Moïse prit les chariots et les bœufs et les donna aux lévites. Il donna deux chariots et quatre bœufs aux Guerchonites selon les besoins de leur service. Il donna quatre chariots et huit bœufs aux Merarites, en raison du service qu’ils effectuaient sous la direction d’Itamar, le fils du prêtre Aaron. Il n’en donna pas aux Qehatites, car ils étaient responsables des objets sacrés et devaient les porter sur les épaules (Nombres 7.4-9).

Moïse ne s’attendait pas à ces offrandes et ne les a acceptés qu’après avoir consulté l’Éternel. Mais d’autre part, sans bœufs ni chariots, on se demande bien comment Moïse pensait que les Lévites allaient s’y prendre pour déplacer la structure du tabernacle, les tentures, les planches et les cordages.

Versets 10-12

Je continue le texte.

Les chefs présentèrent leur offrande pour la dédicace de l’autel le jour où l’on en fit l’onction. Ils apportèrent leurs présents devant l’autel. Alors l’Éternel dit à Moïse : — Que les chefs viennent à tour de rôle, un par jour, apporter leur offrande pour la dédicace de l’autel. Le premier jour, Nahchôn, fils d’Amminadab, vint présenter son offrande pour la tribu de Juda (Nombres 7.10-12).

Cette façon de faire rappelle la coutume d’un roi oriental qui, assis sur son trône et à un jour donné, reçoit les grands des diverses provinces du royaume qui viennent lui faire des présents. Ces cadeaux restent étalés publiquement comme hommage du peuple à son souverain. Ce processus dura douze jours hormis le sabbat qui est consacré au repos. Les princes se succèdent selon la place qui leur a été assignée autour du tabernacle en allant de l’est au sud à l’ouest au nord. Le premier Prince s’appelle Nahchôn. Je ne pense pas que vous le connaissiez, et moi non plus. Tout ce que nous savons de lui est qu’il fit des dons à l’Éternel.

Versets 13-88

La description détaillée des dons de chaque prince s’étend sur 77 versets. Nous n’allons pas les passer en revue. Le premier jour le premier chef apporte des métaux précieux et des animaux. Puis le second jour, un autre Prince vient offrir exactement les mêmes présents, puis le troisième jour encore un autre et ainsi de suite jusqu’au 12e. La même liste est reprise 12 fois, pour chacun des représentants des tribus d’Israël. Cette répétition est barbante bien sûr, mais elle a aussi une raison d’être; elle signifie que l’Éternel a remarqué la générosité de ces Princes. Ce passage est là pour me rappeler que Dieu me connaît intimement, en fait bien mieux que moi-même, et qu’il s’intéresse à tous les détails de ma vie et de la vôtre. Il sait tout, suit tous mes mouvements et prend des notes. Qu’on se le dise !

Verset 89

Je termine ce long chapitre 7 avec le dernier verset.

Lorsque Moïse entrait dans la tente de la Rencontre pour parler avec l’Éternel, il entendait la voix qui lui parlait d’au-dessus du propitiatoire placé sur le coffre de l’acte de l’alliance entre les deux chérubins. Et il lui parlait (Nombres 7.89).

Une fois encore, le texte souligne l’intimité exceptionnelle avec Dieu dont jouit Moïse, le prophète d’Israël. Ailleurs, on lit :

L’Eternel s’entretenait avec Moïse directement comme un homme parle avec son ami (Exode 33.11). Au sein du peuple d’Israël, il n’a plus jamais paru de prophète comme Moïse avec qui l’Eternel s’entretenait directement (littéralement : « de bouche à bouche » Deutéronome 34.10).

Il faut bien savoir que Moïse ne l’a jamais vu face à face car l’Éternel lui a dit :  « tu ne pourras pas voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie (Exode 33.20). » Par contre, Moïse entendait sa voix « entre les deux chérubins. », conformément à ce que Dieu lui avait dit (Exode 25.22). Que le Créateur parle n’a rien de surprenant puisque le Psalmiste dit : Celui qui a fait l’oreille,  n’entendrait-il pas ? Celui qui a formé l’œil, ne verrait-il pas (Psaume 94.9) ? Le Psalmiste ne le dit pas mais on pourrait ajouter : « Celui qui a fait la bouche, ne parlerait-il pas ? »

Il serait très difficile de se représenter Dieu car il est esprit; pour nous, il n’a ni visage ni apparence. Dans les Écritures, l’homme voit des manifestations de ses attributs, surtout sa gloire et sa puissance. Avant son incarnation, Jésus était un esprit. Il est né en ce monde, il a grandi et est devenu un homme. Il a été crucifié, mais après avoir triomphé de la mort, il est revenu à la vie avec un corps de résurrection et c’est sous cette apparence, exactement comme les disciples l’ont vu, qu’il siège actuellement à la droite de Dieu.

Chapitre 8

Versets 1-4

Nous arrivons maintenant au chapitre 8 du livre des Nombres dans lequel l’Éternel explique à Moïse où installer le chandelier dans le lieu saint du sanctuaire et comment disposer ses mèches. Plus loin il sera question de la purification des Lévites. Je commence à lire ce chapitre.

L’Éternel parla à Moïse en ces termes : — Dis à Aaron : Lorsque tu mettras les sept lampes en place, tu les disposeras de manière à ce qu’elles projettent leur lumière sur le devant du chandelier. Aaron fit ainsi. Il plaça les lampes sur le devant du chandelier, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. Ce chandelier était fait d’or massif martelé, du pied jusqu’à ses fleurs. On l’avait façonné d’après le modèle que l’Éternel avait montré à Moïse (Nombres 8.1-4).

Ce beau chandelier est en or battu, œuvre d’un artisan qui lui a fait des branches en forme d’amandier avec à leur sommet un calice qui ressemble à une fleur et qui contient l’huile d’olive. Cette ordonnance sur la manière de placer les lampes sur le candélabre a déjà été donnée à Moïse  (Exode 25:37) qui l’a exécutée chaque jour. Ici, c’est répété parce qu’il s’agit de transmettre cet office à Aaron le grand-prêtre et à ses fils. Ce chandelier était le seul éclairage dans le lieu saint. Il est aussi une figure prophétique de Jésus qui, selon l’Évangile, est la lumière du monde (Jean 8.12; 9.5). Les lampes symbolisent le Saint-Esprit, dont la tâche est de révéler la beauté du Christ dans sa personne et dans son sacrifice sur la croix grâce auquel il nous a obtenu le pardon des péchés. Pour nous, c’est vraiment ça qui compte, indépendamment du fait que nous sommes fort éloignés de ce temps où Israël avait un beau chandelier dans son sanctuaire.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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