Nombres 19.2 – 21.4
Chapitre 19
Introduction
Quand j’étais soldat, on nous imposait de marcher en rangs serrés tout en chantant tambour battant. C’est supposé vous donner du courage au combat. Le peuple d’Israël est en route pour conquérir le pays de Canaan que Dieu lui a donné. Cependant, en guise de chant de victoire, c’est plutôt un gémissement. Les Hébreux entonnent presque constamment la complainte du désert; ils n’arrêtent pas de geindre, de se lamenter et même de se rebeller ouvertement contre l’Éternel dont les châtiments sont spectaculaires ; mais rien n’y fait ! Tous ceux de 20 ans et plus qui sont sortis d’Égypte ont déjà péri dans le désert suite à un périple de 38 ans à tourner en rond. À la veille d’entrer dans le Pays promis, le peuple, alors constitué d’une nouvelle génération, suit le mauvais exemple de ses aînés.
Versets 2-3
Je continue à lire dans le chapitre 20 du livre des Nombres.
L’eau vint à manquer. Alors le peuple s’attroupa pour s’en prendre à Moïse et Aaron. Ils s’en prirent à Moïse et lui dirent : — Ah ! Si seulement nous étions morts quand nos compatriotes ont péri devant l’Éternel ! (Nombres 20.2-3).
Ça sent le déjà vu ou plutôt : « Est-ce que j’ai déjà entendu ça quelque part ? » Ce ne sont pas les mêmes gens, mais le même refrain. Ce doit être décourageant pour Moïse et même pour Dieu. La nouvelle génération est presque aussi défiante et rebelle que leurs ancêtres morts et enterrés. Décidément : tel père, tel fils !
Versets 4-6
Je continue.
Pourquoi avez-vous mené la communauté de l’Éternel dans ce désert ? Pour nous y faire mourir, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Égypte et venir dans ce lieu de misère ? Ici on ne peut rien semer ! Il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier. Il n’y a même pas d’eau à boire ! Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour se diriger vers l’entrée de la tente de la Rencontre où ils se jetèrent face contre terre. Alors la gloire de l’Éternel leur apparut (Nombres 20.4-6).
Ça sent le roussi; la situation devient menaçante. Moïse et Aaron se réfugient auprès de l’Éternel, à l’entrée du sanctuaire. Ils avaient déjà dû fuir face à la génération précédente qui les menaçait.
Versets 7-9
Je continue.
L’Éternel parla à Moïse et lui dit : — Prends ton bâton et, avec ton frère Aaron, rassemblez la communauté. Devant eux, vous parlerez à ce rocher pour qu’il donne son eau. Ainsi tu feras jaillir pour eux de l’eau du rocher, et tu donneras à boire à la communauté et au bétail. Moïse prit le bâton qui se trouvait devant l’Éternel, comme celui-ci le lui avait ordonné (Nombres 20.7-9).
Moïse reprend du service avec son bâton, celui avec lequel il a fait tous ses miracles en Égypte et avait aussi frappé, il y a très longtemps, le rocher qui se trouve au pied du mont Sinaï, pour y faire sortir de l’eau. Ce bâton symbolise son autorité. Déposé dans le sanctuaire, il est resté inactif pendant toutes ces années de pérégrinations. D’après Godet dans la « Bible annotée (Nombres 20.8)», le voyageur Rowlands qui a parcouru toute cette partie du monde en long en large et en travers, décrit ainsi la localité de Qadech. Je le cite : « Il y a là un rocher massif, complètement isolé formant l’avant-mont de la montagne qui s’élève au nord ; ce rocher, absolument nu, est le seul visible dans toute la contrée. J’admirai le torrent qui en sort et qui, au bout de quatre cents pas, se perd dans le sable. Dans tout le désert, je n’ai rien trouvé d’aussi charmant que ce courant d’eau par ailleurs excellente ». En voyant tarir cette source qui l’avait abreuvée auparavant, le peuple d’Israël devient menaçant et la fronde gronde.
Versets 10-11
Je continue le texte.
Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée devant le rocher désigné ; et Moïse leur dit : — Écoutez donc, rebelles que vous êtes ! Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher ? Moïse leva la main et, par deux fois, frappa le rocher avec son bâton. L’eau jaillit en abondance. Hommes et bêtes purent se désaltérer (Nombres 20.10-11).
Devant l’explosion soudaine de mécontentement et de révolte de la part de la nouvelle génération, Moïse semble pris au dépourvu; il s’adresse alors au peuple en donnant libre cours à l’exaspération, la colère et la frustration engendrées par leur attitude, et il perd son sang-froid. C’est exactement ce que dit un psalmiste que je cite :
Ils ont irrité Dieu à Mériba et ils ont fait le malheur de Moïse. Ils l’ont si vivement exaspéré qu’il s’est mis à parler sans réfléchir (Psaumes 106.32-33).
Dans cet incident, Moïse a désobéi à l’Éternel, d’abord en s’adressant au peuple, et ensuite en frappant le rocher alors que Dieu lui avait dit de lui parler. Moïse aurait dû remplir son rôle de médiateur et servir d’intermédiaire entre la volonté de Dieu et ce gros caillou, et en faire sortir une source d’eau bienfaisante. Au lieu de cela, il se plante devant le peuple et usurpe le rôle de Dieu. Certes ces reproches sont méritées, mais ce n’est pas ce que l’Eternel lui a dit de faire. De plus, en disant : « Écoutez donc, rebelles que vous êtes ! Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher », d’une part, Moïse laisse apparaître le sentiment amer de la blessure personnelle dont il est l’objet avec Aaron, et d’autre part, il dit : « Croyez-vous que nous pourrons faire jaillir.. ». Cette question ambigüe laisse planer le doute sur la situation. On ne sait pas trop ce que Moïse veut dire par là, et peut-être aussi qu’il se place en thaumaturge, en faiseur de miracle et donc il usurpe le rôle de Dieu.
Précédemment, en pareilles circonstances, lorsque le peuple s’en prenait à ses chefs, Moïse les reprenait à cause de leur conduite pourrie envers l’Éternel. Il a dit par exemple : « Qui est Aaron, c’est-à-dire : il n’est rien et moi non plus, alors pourquoi vous en prendre à nous ? » Moïse et son frère s’effaçaient ainsi derrière l’Éternel au nom duquel ils agissaient. Mais ici, il se met en avant lui et son frère et ils se projettent devant le peuple comme s’ils étaient Dieu.
Finalement, il frappe le rocher à deux reprises, ce qui trahit son extrême irritation et son impatience, et il semble vouloir ajouter un déploiement de force tout humaine à l’action de Dieu. On dirait aussi que Moïse s’attribue une partie de la gloire de ce miracle; après tout, c’est lui qui frappe le rocher avec son bâton de berger. Malgré les faux pas de son serviteur, dans sa miséricorde, l’Éternel fait quand même jaillir l’eau pour étancher la soif du peuple.
Versets 12-13
Je continue avec le jugement divin.
Mais l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : — Vous ne m’avez pas été fidèles et vous n’avez pas honoré ma sainteté aux yeux des Israélites. À cause de cela, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je leur destine. Ce sont là les eaux de Mériba (ce qui veut dire : de la Querelle), où les Israélites avaient cherché querelle à l’Éternel, et où il manifesta sa sainteté devant eux (Nombres 20.12-13).
Non seulement Moïse n’a pas honoré l’Éternel devant le peuple, mais il lui a également manqué de respect. Si c’est le lampiste qui essaie de se faire mousser, personne n’y prête attention, mais comme c’est le prophète, chef spirituel, militaire et politique d’Israël, ça ne passe pas inaperçu. C’est pour cela que le châtiment de Dieu est lourd et sans appel. L’Éternel manifeste sa sainteté bafouée par ses deux serviteurs, en leur infligeant une punition qui peut nous paraître bien sévère. Cependant, il faut se rappeler que plus un fidèle est entré dans l’intimité de son Souverain, plus une faute même légère en apparence, qu’il commet à son égard, acquiert de gravité. Jésus a dit :
Si quelqu’un a beaucoup reçu, on exigera beaucoup de lui ; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous (Luc 12.48).
Les deux chefs de la théocratie, le législateur et le grand-prêtre se voient donc exclus de la Terre Promise. Dur, dur !
Ce récit respire l’authenticité car il est difficile d’imaginer Moïse en train de s’interdire d’entrer dans le Pays promis à cause de fautes apparemment anodines : des paroles ambigües et un emportement justifié.
Versets 14-17
Je continue le texte.
De Qadech, Moïse envoya des messagers au roi d’Édom pour lui faire dire : — Ainsi parle ton frère Israël : Tu connais toutes les difficultés que nous avons rencontrées. Jadis, nos ancêtres se sont rendus en Égypte, où nous avons séjourné de nombreuses années. Mais les Égyptiens nous ont maltraités, après avoir maltraité nos ancêtres. Alors nous avons crié à l’Éternel, et il nous a entendus. Il a envoyé un ange et nous a fait sortir d’Égypte. À présent, nous sommes à Qadech, une ville située aux confins de ton territoire. Permets-nous de traverser ton pays ! Nous ne passerons ni dans les champs ni dans les vignes, et nous ne boirons pas d’eau de vos puits ; nous suivrons la route royale sans nous en écarter ni à droite ni à gauche, jusqu’à ce que nous ayons traversé ton territoire (Nombres 20.14-17).
Israël et Édom sont descendants des deux frères jumeaux, Jacob et Ésaü. Ce sont donc des cousins germains. A la suite de 38 années de pérégrinations dans le désert, le peuple d’Israël se trouve à nouveau réuni à Qadech Nous sommes au début de la quarantième année depuis la sortie d’Egypte, et le moment est venu pour Moïse de prendre les mesures qui s’imposent afin de préparer la conquête de la Terre promise. Les Israélites se trouvent au sud-ouest du pays de Canaan et voudraient donc monter en direction du nord. Mais pour des raisons qui ne nous sont pas données, Moïse décide de traverser le pays des Édomites dans toute sa largeur, en ligne droite, de l’ouest à l’est, afin de contourner la Mer Morte, de traverser le Jourdain et pénétrer en Canaan d’est en ouest. 4 siècles auparavant, le cortège funèbre égyptien qui avait ramené le corps de Jacob en Palestine avait suivi ce même chemin (Genèse 50.7-11). Donc, Moïse envoie des messagers au roi d’Édom pour lui demander le libre passage des Israélites. L’eau étant rare et précieuse dans ce pays aride, il lui propose même de le dédommager en espèces sonnantes et trébuchantes, s’ils utilisent leurs puits.
Moïse veut emprunter la route royale; c’est une voie militaire, très large. On l’appelle encore aujourd’hui « route du sultan. » Les Israélites s’engagent à la suivre sans fourrager à droite et à gauche. On se demande quand même où est Dieu dans ce projet ? Le peuple ne doit-il pas se déplacer avec la nuée ? Est-ce que Moïse est impatient et a-t-il pris une initiative inutile, ou est-ce sur l’ordre de Dieu qu’il demande ce droit de passage ? Aucun texte ne répond à ces questions.
Versets 18-20
Je continue. Le roi d’Édom lui répondit : — Vous ne traverserez pas mon pays, sinon je vous attaquerai avec mon armée. Les émissaires d’Israël lui dirent : — Nous ne ferons que suivre la grande route ; et si nous buvons de ton eau, nous et nos troupeaux, nous t’en payerons le prix, nous ne demandons rien d’autre que le droit de passer à pied. Mais le roi répondit : — Vous ne passerez pas ! Et les Édomites marchèrent à la rencontre des Israélites avec des forces considérables et une armée puissante (Nombres 20.18-20).
La haine d’Ésaü envers Jacob s’est transmise à ses descendants. Les Édomites en veulent encore à Israël; ils n’ont toujours pas enterré la hache de guerre. Il faut dire que d’après le livre de la Genèse, Jacob était sournois, un véritable loubard qui en a fait voir des vertes et des pas mûres à son frère Esaü. Ce dernier n’ayant pas un brin de subtilité en lui, il ne comprenait que la force brutale. Alors bien sûr quand on met ces deux tempéraments ensemble, ça fait un mélange détonnant, qui a continué pendant deux millénaires avec leurs descendants, jusqu’à ce que les Edomites disparaissent en tant que peuple. Cependant ils étaient encore présents en tant qu’individus au premier siècle, puisque Hérode qui chercha à tuer Jésus était issu d’Esaü.
Nous savons par un autre texte que suite à ce refus, Moïse a formulé la même demande au roi de Moab. Je lis ce passage :
Ils ont envoyé des messagers au roi d’Édom pour lui demander l’autorisation de traverser son pays. Mais celui-ci refusa. Après cela, ils ont fait la même demande au roi de Moab, qui refusa également. Et Israël est resté à Qadech. Par la suite, ils ont repris leur marche à travers le désert en contournant le pays d’Édom et celui de Moab (Juges 11.17-18).
On pourrait penser que tout cela est de bien mauvaise augure.
Versets 21-25
Je continue le texte.
Devant le refus d’Édom de donner le droit de passage aux Israélites sur son territoire, ces derniers prirent une autre direction. Toute la communauté des Israélites quitta Qadech. Ils arrivèrent à la montagne de Hor. Là, à la montagne de Hor, sur les confins d’Édom, l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : — Aaron va bientôt rejoindre ses ancêtres décédés. Il n’entrera pas dans le pays que je vais donner aux Israélites car vous avez désobéi à mes ordres au sujet des eaux de Mériba. Prends donc Aaron et son fils Éléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor (Nombres 20.21-25).
On ne connaît pas l’emplacement de cette montagne, sinon qu’elle se trouve quelque part à la frontière du pays d’Édom. L’expression « rejoindre ses ancêtres décédés » n’a pas la même signification qu’être enseveli. Elle veut dire entrer dans la partie paradisiaque du schéol, le mot hébreu pour le séjour des morts. Cette expression sous-entend l’idée de l’immortalité de l’âme. C’est sur le sommet de la montagne d’Hor que va avoir lieu la transmission du sacerdoce du grand-prêtre Aaron à son fils Éléazar.
Versets 26-29
Je continue jusqu’à la fin du chapitre 20.
Tu enlèveras à Aaron ses vêtements de prêtre et tu en revêtiras son fils Éléazar. Alors Aaron ira rejoindre les siens : il mourra là. Moïse fit ce que l’Éternel avait ordonné. Les trois hommes gravirent la montagne de Hor sous les yeux de toute la communauté. Moïse ôta les vêtements d’Aaron et en revêtit son fils Éléazar. Aaron mourut là au sommet de la montagne. Moïse et Éléazar redescendirent de la montagne. Toute la communauté comprit qu’Aaron était mort. Alors tout le peuple d’Israël célébra son deuil pendant trente jours (Nombres 20.26-29).
Il y a une quarantaine d’années, Moïse avait revêtu Aaron de ses vêtements sacerdotaux pour l’investir de la fonction de grand-prêtre. Il doit maintenant faire de même avec Éléazar, avant la mort de son père, afin de lui transmettre cette charge des plus éminente. Ainsi, il n’y aura aucun doute sur l’identité du successeur d’Aaron. Ce dernier doit ôter ses vêtements sacrés avant de mourir, afin de ne pas les rendre impurs par leur contact avec son cadavre. C’est Moïse qui enterre son frère Aaron parce qu’en tant que nouveau grand-prêtre, Eléazar n’a pas le droit de toucher un mort (Lévitique 21.11). Dieu soustrait au regard du peuple l’exécution du châtiment douloureux dont il frappe son serviteur, fidèle dans l’ensemble mais également faible et lâche. Cependant, les Israélites devaient lui être attachés, car il jouait un rôle paternel pour eux, étant donné que leurs propres pères et oncles avaient tous disparu dans le désert. Aaron mort est donc une perte douloureuse pour ces Israélites qui se retrouvent orphelins en quelque sorte. Éléazar est de la même génération, il ne peut donc pas remplir le rôle patriarcal d’Aaron. Cette transmission de père en fils est nécessaire à cause de la mort qui tôt ou tard frappe tous les grands-prêtres en exercice. Cette évidence est soulignée par l’auteur de l’épître aux Hébreux qui établit la supériorité du sacerdoce de Jésus-Christ. Il écrit :
De nombreux prêtres se succèdent parce que la mort les empêche d’exercer leurs fonctions à perpétuité. Mais Jésus, lui, parce qu’il demeure éternellement, possède le sacerdoce perpétuel (Hébreux 7.23-24).
Aujourd’hui tous ceux qui ont mis leur confiance en Jésus-Christ, possèdent un grand-prêtre qui non seulement ne mourra jamais, mais qui de plus me connaît personnellement. Pour lui, je ne suis pas un illustre inconnu perdu dans la masse, mais un fils de Dieu précieux à ses yeux parce qu’il a donné sa vie en rançon pour moi.
Chapitre 21
Versets 1-2
Nous arrivons maintenant au chapitre 21 du livre des Nombres. La nuit est finie et le jour se lève; les pérégrinations d’Israël dans le désert sont terminés. L’heure est venue de la conquête, de la marche véritable vers le pays de Canaan. Je commence à lire.
Le roi cananéen d’Arad qui habitait le Néguev apprit que les Israélites arrivaient par la route d’Atarim, (le chemin des caravanes). Il les attaqua et fit des prisonniers parmi eux. Alors les Israélites firent un vœu à l’Éternel en disant : — Si tu livres ce peuple entre nos mains, nous vouerons leurs villes à l’Éternel en les détruisant. L’Éternel exauça les Israélites et leur donna la victoire sur les Cananéens. Ils les lui vouèrent en détruisant leurs villes avec leurs habitants, et l’on donna à ce lieu le nom de Horma (Destruction).(Nombres 21.1-3).
Arad est une ville du sud de la Palestine à 50 km au sud de Jérusalem et à 100 km au nord-nord-est de Qadech, où le peuple se trouve rassemblé en attendant le retour des émissaires partis demander aux Édomites, puis aux Moablites, la permission de traverser leur pays. Mais ça commence mal. Alors que le peuple bivouaque tranquillement, il est attaqué par surprise et il y a déjà des prisonniers. C’est la consternation, d’où ce vœu fait à l’Éternel. Vouer par interdit signifie détruire tout ce qui respire et qui peut l’être (Lévitique 27.28,29); c’est littéralement la politique de la terre brûlée. Par contre, les métaux précieux sont engrangés dans le trésor du temple. On a donc ici la première campagne et la première victoire du peuple d’Israël. Cependant, beaucoup de Cananéens ont dû s’échapper parce qu’un peu plus tard, on lit que sous la direction de Josué a lieu une autre campagne contre le roi Arad (Josué 12.14). Puis, encore plus tard, à l’époque des Juges on en a une troisième contre les Cananéens de cette même région. Je lis ce passage :
Les hommes de Juda se joignirent à ceux de Siméon, frère de Juda, pour battre les Cananéens qui habitaient Tsephath, ils en exterminèrent la population et détruisirent entièrement la ville, pour la vouer à l’Eternel, et on lui donna le nom de Horma (Juges 1.17).
Tout au long de son histoire tumultueuse, Israël a souvent été en guerre, mais chaque défaite était un châtiment de l’Éternel contre son peuple rebelle. Voilà une leçon à méditer.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.