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19 janv. 2023

Nombres 18.8 – 20.1

Chapitre 18

Introduction

A l’époque de l’Union Soviétique, c’était une grande puissance surtout militaire, gérée par un groupe d’hommes appelé « Politburo » et qui avait à sa tête un secrétaire général. Mais cette position était très instable car lorsqu’il partait en vacances ou en voyage, il ne savait jamais si pendant son absence, ses collègues n’allaient pas le virer comme un malpropre. C’est ce qui est arrivé à Malenkov, le successeur de Staline. Après avoir été le grand patron pendant seulement deux ans, il fut supplanté en 1955 par Nikita Khrouchtchev qui réussit à tenir 9 ans avant de se faire évincer par Leonid Brejnev. Quand on détient le pouvoir, on fait des envieux.

Même, le grand Moïse a été confronté à ce problème. Il subit une série de contestations et deux tentatives de coups d’État, et la seconde fois, avec son frère Aaron, il doit courir se réfugier à l’entrée du tabernacle où l’Éternel le couvre de sa nuée. Puis ont lieu un jugement, et une épreuve qui confirme Moïse comme le seul chef et Aaron dans son rôle de grand-prêtre. Dans l’ancien Israël, le sacerdoce est extrêmement important parce qu’il représente le trait d’union entre le Dieu 3 fois Saint et son peuple. La prêtrise est exclusivement réservée à Aaron et à ses descendants. Presque toutes leurs fonctions ont lieu dans un espace très réduit, à l’intérieur du sanctuaire bien sûr, mais surtout à l’extérieur, autour de l’autel de bronze qui est situé à l’entrée du tabernacle, et dans le parvis qui est la cour intérieure.

Le sacerdoce est présenté comme un don de l’Éternel car tout le peuple en bénéficie. En effet, c’est grâce à tout ce rituel complexe et sanglant que les Israélites peuvent obtenir le pardon des fautes qui ne sont pas « à main levée », c’est-à-dire une rébellion volontaire dirigée contre Dieu.

Sous le régime de la Nouvelle Alliance et selon l’enseignement du Nouveau Testament, le sacerdoce est universel; tous les croyants ont la possibilité, le droit et le devoir de s’approcher librement de Dieu au nom de Jésus-Christ et sans passer par une prêtrise ou accomplir des rites. Je résume le chapitre 18 du livre des Nombres jusqu’à la fin.

L’Éternel dit à Aaron : — Tu ne posséderas pas de patrimoine foncier dans leur pays et il ne te reviendra aucune part au milieu d’eux ; car c’est moi qui suis ta part et ton patrimoine au milieu des Israélites. Aux lévites, je donne comme possession toutes les dîmes qui seront perçues en Israël, pour le service qu’ils assurent, celui qu’ils accomplissent dans la tente de la Rencontre. Dis aux lévites : Lorsque vous recevrez des Israélites les dîmes que je vous donne de leur part en guise de possession, vous en prélèverez le dixième comme offrande pour l’Éternel, ce sera donc la dîme de la dîme et vous la donnerez au prêtre Aaron comme une offrande à l’Éternel. Sur tous les dons que vous recevrez, vous prélèverez une offrande pour l’Éternel, vous prélèverez la meilleure part comme part la plus sainte [..]: – Quand vous en aurez prélevé la meilleure part, le reste équivaudra pour vous, lévites, au produit de l’aire et du pressoir. Vous le mangerez où vous voudrez, avec vos familles ; car c’est là votre salaire pour les services que vous accomplissez dans la tente de la Rencontre. Vous ne vous rendrez coupables d’aucune faute du moment que vous en aurez prélevé la meilleure part. [..](Nombres 18.20-32).

Les Lévites ne recevront pas d’héritage en Palestine, pas de terres en propre, si ce n’est quelques villes et pâturages. La famille d’Aaron n’a droit à rien. Pour compenser, les Lévites reçoivent la dîme de tous les revenus israélites, puis il en versent le dixième aux prêtres; c’est la dîme des dîmes; donc, 1 % de tous les revenus d’Israël va à la famille d’Aaron. Mais celle-ci a aussi droit à une portion des sacrifices offerts par le peuple. De plus, tous les premiers-nés leur appartient, cependant, ils ne prennent possession que des animaux rituellement purs qu’ils doivent offrir en sacrifice. La viande et la peau leur reviennent sauf pour les holocaustes, bien entendu, puisque l’animal entier est brûlé.

Les animaux rituellement impurs ainsi que les garçons premiers-nés ne sont pas sacrifiés, mais doivent être rachetés, ce qui veut dire que le propriétaire ou le père donne aux prêtres une somme d’argent afin de pouvoir conserver son fils ou son animal. C’est pour la famille d’Aaron une source de revenus considérable si l’on songe à l’importance de la population d’Israël et au petit nombre de prêtres qui se partagent le gâteau.

Ce chapitre 18 des Nombres énonce les ordonnances fondamentales qui permettent au culte et au sacerdoce israélites de fonctionner. Chez d’autres peuples de l’antiquité, les prêtres se voient attribuer des propriétés considérables. Chez les Égyptiens, ils possèdent les plus grandes et les meilleures terres. C’étaient, disaient-ils, une donation que leur a faite la déesse Isis pendant son séjour ici-bas. Non seulement ces possessions représentent le tiers des terres cultivables du pays, mais elles sont exemptes de toute espèce d’impôt. La différence est considérable avec l’organisation du culte israélite selon laquelle les prêtres-sacrificateurs et les Lévites ne peuvent pas posséder autre chose que leurs habitations dans un certain nombre de villes et les pâturages nécessaires pour leurs troupeaux dans les banlieues.

Une fois installée dans le pays de Canaan, chaque tribu d’Israël reçoit en héritage un territoire suffisant pour assurer son entretien et son bien-être. Mais cet avantage n’a été accordé ni aux Lévites qui font le travail autour du tabernacle, ni à la famille sacerdotale d’Aaron. Les seuls moyens de subsistance de la tribu de Lévi proviennent de la piété et de la fidélité du peuple, à savoir les dîmes pour les Lévites, et les sacrifices, les offrandes végétales, les premiers-nés, et la dîme des dîmes pour les prêtres. Du point de vue de Dieu, cette situation de dépendance n’a rien d’humiliant, car comme le dit l’Éternel, ce n’est pas le peuple mais lui-même qui dote ainsi ses serviteurs, puisque c’est à lui comme au vrai souverain d’Israël que sont dues ces offrandes et ces dîmes. Mais il est néanmoins certain que du point de vue humain cette position a quelque chose de précaire, mais c’est aussi ce qui tend à prouver qu’à l’origine de l’institution du sacerdoce israélite, il n’y a ni capitalisme sauvage ni même cupidité de la part du peuple. L’Éternel a donné à ses serviteurs lévites un moyen d’existence qui repose sur la fidélité à sa personne et à son culte. Ce trait particulier le distingue de tous les autres systèmes religieux antiques, et tend à prouver que les ordonnances du sacerdoce israélite sont inspirées de Dieu et que c’est lui qui en est le véritable auteur.

Chapitre 19

Versets 1-3

Nous voici maintenant arrivés au chapitre 19 du livre des Nombres, où il est question d’un rite bien étrange. Il s’agit du sacrifice de la vache rousse afin d’élaborer un antidote rituel à la souillure spirituelle que procure un mort. Je commence à le lire.

L’Éternel parla à Moïse et à Aaron, en ces termes : Voici ce que prescrit la Loi de l’Éternel : Demandez aux Israélites de vous amener une vache rousse, sans défaut et sans tache, qui n’ait pas encore porté le joug. Vous la remettrez au prêtre Éléazar. Celui-ci la mènera à l’extérieur du camp et on l’immolera en sa présence (Nombres 19.1-3).

Cette loi est donnée à Moïse en tant que prophète et chef du peuple, et à Aaron en tant que grand-prêtre, responsable des rites de purification. Les événements récents ont amené beaucoup d’Israélites à toucher des cadavres. De plus, il va y avoir des morts en pagaille tous les jours puisque 600 000 hommes de guerre sont condamnés à mourir en l’espace des 38 ans à venir. Cela fait une moyenne de 42 morts par jour rien que pour eux. Il faut sans doute y ajouter les femmes et peut-être aussi des morts d’enfants, bien que le texte n’en parle  pas. A cause des convois funèbres perpétuels, Dieu donne ces directives sur la manière dont les vivants doivent se purifier suite au contact avec un cadavre. Cette vache rousse va être rituellement immolée afin d’obtenir des cendres qui serviront à la préparation de l’eau de purification. C’est un sacrifice pour le péché au sens large du terme car il ne sert pas à couvrir une transgression particulière mais des fautes en général. Celles-ci sont d’ailleurs la raison de la mort et du cortège de souffrances qui l’accompagne et qui affligent notre bas monde. En effet, l’apôtre Paul écrit : « le salaire que procure le péché c’est la mort (Romains 6.23) ».

Il faut aussi savoir que la notion de souillure rituelle attachée à la mort se retrouve chez la plupart des peuples anciens comme les Hindous, les Babyloniens, les Grecs, et les Romains. Cependant, cette idée est totalement absente chez les Égyptiens, qui au contraire, conservaient soigneusement leurs morts embaumés, et vivaient pour ainsi dire au milieu d’eux. Bien que les Israélites aient été esclaves en Égypte pendant environ 400 ans, ils considèrent la souillure causée par un mort comme très grave, ce qui est attesté tout au long des Textes Sacrés. Le rituel de purification suite à un contact avec un cadavre a quelque analogie avec celui qui est prescrit pour le cas de la femme soupçonnée d’adultère (Nombres 5.17) et surtout pour la purification d’un lépreux (Lévitique 14:6).

Par rapport aux rituels sacrificiels habituels, l’immolation de la vache rousse comporte des différences notoires. L’animal, au lieu d’être un mâle, est une vache et elle n’est pas mise à mort sur l’autel de bronze qui sert aux sacrifices, mais à l’extérieur du camp, puis brûlée avec son sang et ses excréments. La vache, plutôt qu’un taureau, représente ici la fécondité ; c’est la richesse de vie opposée à la mort. Elle doit être rousse parce que cette couleur est proche de celle du sang. La victime doit donc avoir l’apparence de la vie dans sa force et sa fraîcheur. La vache doit être sans défaut comme pour tout sacrifice, mais aussi sans tache, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas avoir de poil d’une autre couleur. Il ne faut pas non plus qu’elle ait porté le joug, car il symbolise l’association au travail de l’homme ; or c’est la désobéissance de nos premiers parents Adam et Ève qui est à l’origine du règne de la mort. Comme Aaron doit absolument éviter tout contact avec un cadavre, c’est son fils qui immole la vache.

D’après la tradition des rabbins, dans l’histoire d’Israël il y a eu neuf vaches rousses immolées.  Mais Jérôme (347-420), Père de l’Eglise qui a traduit la Bible en latin, affirme qu’Israël immolait une vache rousse chaque année et la cendre préparée à Jérusalem était ensuite distribuée aux prêtres dans tout le pays, de sorte qu’ils en avaient toujours à leur disposition pour accomplir le rite de purification. L’auteur de l’épître aux Hébreux y fait référence; je lis le passage :

Le sang des boucs et des taureaux et les cendres d’une vache que l’on répand sur des personnes rituellement impures leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s’est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l’Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant (Hébreux 9.13-14).

Versets 4-6

Je continue le texte.

Il (Eléazar) prendra du sang de la vache avec son doigt, et il en fera sept fois l’aspersion en direction de l’entrée de la tente de la Rencontre. Puis on brûlera la vache sous ses yeux : peau, chair, sang et excréments. Ensuite, le prêtre prendra du bois de cèdre, de l’hysope et un fil de laine teint en rouge éclatant, et il les jettera au milieu des flammes où se consume la vache (Nombres 19.4-6).

C’est ici le seul cas où le sang est brûlé au lieu d’être répandu à terre. Il doit ainsi transmettre symboliquement à la cendre sa vertu cérémonielle d’expiation du péché. Le cèdre, l’hysope et la laine écarlate ont eux aussi une vertu rituelle purificatrice. Ces trois éléments sont brûlés et réduits en cendres qui sont alors mélangées à celles de la vache. Le tout est alors employé à fabriquer une eau lustrale, littéralement une eau de souillure qui servira au rite de purification.

D’habitude, quand le prêtre offre un sacrifice pour le péché, il fait sept fois l’aspersion du sang dans le sanctuaire et devant le voile (Lévitique 4:6), mais ici, comme il est à l’extérieur du camp, il fait l’aspersion en l’air en direction du tabernacle.

Versets 7-10

Je continue.

Après cela, Éléazar lavera ses vêtements et se baignera avant de rentrer dans le camp ; néanmoins, il sera rituellement impur jusqu’au soir. Celui qui aura brûlé la vache lavera aussi ses vêtements et se baignera, et il sera impur jusqu’au soir. Un homme rituellement pur recueillera les cendres de la vache et les déposera hors du camp dans un endroit pur où elles seront conservées pour la communauté des Israélites pour la préparation de l’eau de purification. Cela équivaut à un sacrifice pour le péché. Celui qui aura recueilli les cendres de la vache lavera aussi ses vêtements et sera impur jusqu’au soir. Ce sera, pour les Israélites aussi bien que pour l’immigré installé au milieu d’eux, une ordonnance en vigueur à perpétuité (Nombres 19.7-10).

L’expression « eau de purification » est littéralement « eau de souillure », c’est à dire « eau qui enlève la souillure. » Ainsi, l’eau de péché est l’eau qui enlève le péché.

Tous ceux qui ont pris part à ce cérémonial, le sacrificateur Éléazar qui y a présidé, l’homme qui a brûlé la vache et celui qui a recueilli les cendres, ont contracté une impureté rituelle parce qu’ils ont concouru à la préparation du moyen destiné à purifier de la souillure de la mort. Les cendres sont déposées dans un lieu rituellement pur afin qu’elles conservent leur vertu purifiante.

Versets 11-21

Je finis de lire le chapitre 19 en le résumant.

Celui qui touchera le cadavre d’un homme, quel qu’il soit, sera rituellement impur pendant sept jours. S’il se purifie le troisième et le septième jour avec cette eau, il sera pur, sinon il restera impur. Voici la loi qu’il convient de suivre si quelqu’un meurt dans une tente : tous ceux qui entrent dans la tente comme tous ceux qui se trouvent déjà dans la tente seront impurs pendant sept jours. Tout récipient ouvert sur lequel il n’y a pas de couvercle attaché sera impur. Si quelqu’un touche dans les champs le cadavre d’un homme tué par un autre ou mort naturellement, ou bien butte sur des ossements humains ou sur une tombe, il sera impur pendant sept jours. Pour le purifier, on prendra des cendres de la vache consumée en sacrifice pour le péché, on les mettra dans un récipient et l’on versera dessus de l’eau de source. Un homme en état de pureté prendra une branche d’hysope et la trempera dans l’eau, en aspergera la tente où quelqu’un est mort, ainsi que tous les ustensiles et toutes les personnes qui s’y trouvaient. Il fera de même pour celui qui a touché des ossements, le cadavre d’un homme tué par un autre ou mort naturellement, ou une tombe. L’homme pur aspergera celui qui est souillé le troisième et le septième jour. Le septième jour, il le purifiera entièrement de sa faute. L’homme impur lavera ses vêtements et se baignera ; et le soir, il sera pur. Celui qui aura fait l’aspersion de l’eau de purification lavera ses vêtements, et celui qui touchera cette eau sera impur jusqu’au soir. [..].(Nombres 19.11-22).

Ce rite complexe et dont l’application est contraignante enseigne que le contact avec un mort entraîne une impureté rituelle particulièrement grave. En fait, elle l’est tellement qu’il faut accomplir le rite de purification deux fois : le 3e et le 7e jour, ce qui signifie évidement qu’une seule fois est insuffisant aux yeux de Dieu. Le plus surprenant dans tout cela, est que le moyen de purification souille; c’est comme si du savon salissait celui qu’il lave. En effet, même si l’eau de souillure a la vertu de purifier rituellement le péché, elle rend impur celui qui s’en sert ou qui entre à son contact. L’eau de péché destinée à enlever la souillure rituelle que produit la mort, participe à l’impureté de la mort. Quand on réfléchit à ces implications, on constate que l’objectif de ce rite inhabituel avec cette eau symbolique à la composition étrange, est d’inspirer au peuple d’Israël un profond sentiment de la gravité de la mort et donc du péché puisqu’au final, c’est lui qui tue. Il faut en effet rappeler que dans les Textes sacrés, la mort n’est jamais jamais considérée comme normal, comme l’aboutissement naturel de la vie. Au contraire, c’est une anomalie, un châtiment de Dieu sur l’homme.

Les diverses prescriptions énoncées dans les chapitres 18 et 19 sont toutes en rapport avec le service cultuel et ceux qui l’exécutent, c’est-à-dire les prêtres et les Lévites. Ces ordonnances ont pour but de préserver le camp d’Israël de l’impureté qui compromet la relation entre l’Éternel et son peuple. En obéissant, le peuple évitera de commettre des transgressions à l’égard du sanctuaire. De cette façon, les Israélites n’auront pas à subir la colère et le jugement du Dieu saint.

En donnant à Israël une classe sacerdotale légitime et une eau de purification, l’Éternel a fait preuve de bienveillance envers son peuple. Il lui procure ainsi les moyens de vivre la relation à laquelle il a été appelé, c’est-à-dire garder une communion sans nuages avec le Dieu trois fois saint.

Alors que sous le régime de l’Ancienne Alliance, de l’eau boueuse faite avec les cendres d’une vache rousse est destinée à laver la souillure rituelle du péché, dans son évangile, l’apôtre Jean raconte une histoire surprenante où Jésus a utilisé de l’eau pure. Cet incident a eu lieu dans la chambre haute, une grande pièce, où le Seigneur a célébré la dernière fête de Pâque avec ses disciples. Ils sont tous à table, quand soudain :

Jésus se leva de table pendant le dîner, posa son vêtement et prit une serviette de lin qu’il se noua autour de la taille. Ensuite, il versa de l’eau dans une bassine et commença à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec la serviette qu’il s’était nouée autour de la taille. Quand vint le tour de Simon Pierre, celui-ci protesta : — Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ? Jésus lui répondit : — Ce que je fais, tu ne le comprends pas pour l’instant, tu le comprendras plus tard. Mais Pierre lui répliqua : — Non ! Tu ne me laveras pas les pieds ! Sûrement pas ! Jésus lui répondit : — Si je ne te lave pas, il n’y a plus rien de commun entre toi et moi (Jean 13.4-8).

Les disciples de Jésus avaient constamment les pieds poussiéreux. C’est un peu comme quand on vit dans un climat tropical; on peut bien prendre autant de douches qu’on veut, même une tous les quarts d’heure, on n’arrête pas pour autant de transpirer et donc d’avoir besoin de se laver toujours et encore. Ce passage de l’Évangile enseigne que je suis souillé par le simple fait d’exister, de respirer, d’être en vie et de vaquer à mes occupations quotidiennes parce que je suis né avec une nature de péché et que je vis entouré par le mal de toutes parts.

Chapitre 20

Verset 1

Nous arrivons maintenant au chapitre 20 du livre des Nombres, encore un passage triste parce qu’il est question de mort, mais aussi de jugements. Nous apprenons ici pourquoi Moïse, son frère Aaron et sa sœur Miriam n’entreront pas en Terre Promise. Je commence à le lire.

Le premier mois de l’année, toute la communauté des Israélites parvint au désert de Tsîn. Le peuple établit son campement à Qadech. C’est là que mourut Miriam et qu’elle fut enterrée (Nombres 20.1).

En comparant différents textes, nous savons que nous sommes à la 40e année après l’Exode. La plupart, voire tous les Israélites de la première génération, qui étaient sortis d’Égypte et âgés de plus de 20 ans lors de la révolte, sont à présent morts et enterrés. Après toutes ces années d’errance, le peuple se retrouve à nouveau à Qadech, lieu de triste mémoire où leurs pères avaient fait un petit séjour, juste le temps de refuser de conquérir le pays de Canaan.

Le chapitre débute avec la mort de Myriam qui est ensevelie sans tambour ni trompette. Pas d’oraison funèbre, rien ! Mais comme elle avait quand même 130 ans, on pourrait se dire qu’elle a bien profité de la vie. Peut-être, cependant, que ce soit tôt ou tard, nous devons tous mourir, vous et moi parce que le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6.23). Sachant que nous devons tous emprunter ce grand passage d’où nul ne revient, il est sage de s’y préparer.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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