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18 janv. 2023

Nombres 16.28 – 18.7

Chapitre 16

Versets 28-30

Dans la bande dessinée Iznogood, le seul et unique objectif du grand vizir est de devenir calife à la place du calife. Dans ce but, il tente coup d’état sur coup d’état et bien sûr ça ne réussit jamais. Dans le camp d’Israël, trois hauts personnages se sont ligués pour fomenter un coup d’état et prendre la place de Moïse et de son frère Aaron, le grand-prêtre. Une tension à couper au couteau règne parmi le peuple, mais l’Éternel a dit à Moïse qu’il va intervenir d’une manière spectaculaire. Je continue à lire dans le chapitre 16 du livre des Nombres.

Moïse déclara : — Voici comment vous reconnaîtrez que l’Éternel m’a confié la mission d’accomplir tout ce que je fais et que je n’agis pas de mon propre chef : Si ces gens-là meurent de mort naturelle, et s’ils subissent seulement le sort commun à tous les hommes, alors ce n’est pas l’Éternel qui m’a confié ma mission. Mais si l’Éternel accomplit quelque chose d’extraordinaire, si la terre s’ouvre pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, alors vous reconnaîtrez que ces gens ont outragé l’Éternel (Nombres 16.28-30).

Voici venir l’ordalie, l’épreuve qui doit légitimer la mission de Moïse aux yeux du peuple. Au même moment, autour du tabernacle, Dieu agit de même pour affirmer le sacerdoce d’Aaron.

Versets 31-34

Je continue.

À peine eut-il achevé de prononcer ces paroles, que le sol se fendit sous les pieds de Datan et d’Abirâm. La terre s’ouvrit et les engloutit, eux et les leurs, ainsi que tous les partisans de Qoré et tous leurs biens, avec tous les leurs, et la terre se referma sur eux. C’est ainsi qu’ils disparurent du milieu de l’assemblée. À leurs cris, tous les Israélites, qui se tenaient autour, s’enfuirent en criant : — Fuyons, de peur que la terre ne nous engloutisse, nous aussi ! (Nombres 16.31-34).

Je ne sais pas vous, mais moi, l’expression « Ces hommes descendirent vivants dans le séjour des morts » me fait froid dans le dos. Un passage de l’épître aux Hébreux dit : « Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! (Hébreux 10.31). »

Ce qui est arrivé dans le camp d’Israël est saisissant; c’est pire que l’enfer de Dante. Cette catastrophe épouvantable est restée profondément gravée dans le souvenir d’Israël. Moïse est le premier à la rappeler à la nouvelle génération, puis ce sera le Psalmiste (Deutéronome 11.6; Psaume 106.16-18). Quelques siècles plus tard, un des plus grands prophètes d’Israël, prédisant le jugement du royaume de Juda, décrit une scène semblable. Je la lis :

C’est pourquoi le séjour des morts fera gonfler sa gorge et, démesurément, élargira sa bouche. Les dignitaires de la ville et sa foule bruyante y descendront ensemble et leur joyeux tumulte s’en ira avec eux (Ésaïe 5.14).

Verset 35

Je finis le chapitre 16.

Un feu jaillit d’auprès de l’Éternel et consuma les deux cent cinquante hommes qui présentaient l’encens (Nombres 16.35).

Le jugement tombe aussi sur Qoré et ses partisans. Pour fumer l’encens devant l’Éternel, ils se sont rassemblés à l’extérieur du tabernacle, mais à l’intérieur du parvis autour de l’autel de bronze. Ces hommes étaient des chefs dans leur clan respectif, mais leur statut social leur a monté à la tête et ils ont perdu la tête; ils ont fait preuve d’orgueil et de jalousie, des vices habituels. En Israël, n’est pas prêtre qui veut. Ces chefs politiques qui prétendaient avoir le droit de présenter l’encens devant l’Éternel ont usurpé une fonction sacerdotale que seuls les prêtres ont le droit d’accomplir. Ils on péché par le feu et ils ont péri par le feu, tout comme Nadab et Abihou, les deux fils aînés d’Aaron (Lévitique 10).

Cependant, on sait que toute la famille de Qoré n’a pas suivi le père dans sa rébellion contre Dieu. Au moins deux de ses fils ne font pas partie des conjurés car ils ne sont pas morts (Nombres 26.10,11). En effet, Samuel, le plus grand des juges d’Israël, est un descendant de Qoré. et Hémân le petit-fils de Samuel fut un chantre renommé sous le règne du roi David (1 Chroniques 6.18). De plus, un certain nombre de Psaumes portent la suscription : « Des fils de Koré. » Ces exemples montrent que la rébellion d’un homme n’a pas empêché sa lignée de se distinguer au service de Dieu.

Il faut remarquer en passant que selon le Nouveau Testament, tous les vrais croyants, c’est à dire ceux qui ont véritablement accepté Jésus comme leur Sauveur, ont les devoirs et les privilèges réservés aux prêtres. L’apôtre Jean écrit : « Il a fait de nous un peuple de rois, des prêtres au service de Dieu, son Père (Apocalypse 1.6). »

Chapitre 17

Versets 1-4

Je commence maintenant à lire le chapitre 17, version Semeur.

L’Éternel parla à Moïse et dit : — Parle à Éléazar, fils du prêtre Aaron, et demande-lui d’arracher de l’incendie les encensoirs et d’en répandre au loin les charbons ardents, car ils sont devenus des objets sacrés. Que l’on prenne donc les encensoirs de ces gens qui ont péché et l’ont payé de leur vie et qu’on les martèle pour en faire des lames minces dont on recouvrira l’autel ; car ils ont été présentés devant l’Éternel et ils sont devenus sacrés : ils serviront de signe d’avertissement aux Israélites. Éléazar le prêtre prit les brasiers de bronze qu’avaient présentés les hommes qui avaient été consumés et l’on en fit des lames pour recouvrir l’autel (Nombres 17.1-4).

Le grand-prêtre Aaron ne devant pas se rendre rituellement impur au contact d’un mort, c’est à son fils que revient la sinistre besogne d’évacuer les cadavres et de répandre hors du camp les charbons incandescents. Les encensoirs sont désormais sacrés parce qu’ils ont été frappés par le feu saint de l’Éternel. On en fait des lames qui sont suspendues tout autour de l’autel de bronze situé à l’extérieur du tabernacle, à l’entrée du parvis. C’est là que se font les sacrifices.

Verset 5

Je continue.

Ces plaques rappellent aux Israélites qu’aucun profane, étranger à la descendance d’Aaron, ne doit s’approcher pour offrir de l’encens devant l’Éternel, sous peine de subir le même sort que Qoré et sa troupe, comme l’Éternel l’avait demandé par l’intermédiaire de Moïse (Nombres 17.5).

Tout homme, même Israélite ou Lévite, qui n’appartient pas à la descendance d’Aaron est étranger au sacerdoce. Brûler du parfum sur l’autel est un privilège qui est exclusivement réservé aux prêtres, donc des Lévites de la famille d’Aaron.

Versets 6-8

Je continue le texte qui continue avec plus de la même chose.

Le lendemain, toute la communauté des Israélites se mit à se plaindre de Moïse et d’Aaron, en disant : — Vous faites mourir le peuple de l’Éternel ! Mais pendant qu’ils s’attroupaient pour s’en prendre à eux et que Moïse et Aaron se tournaient vers la tente de la Rencontre, voici que soudain la nuée la couvrit et que la gloire de l’Éternel apparut. Moïse et Aaron allèrent se placer devant la tente de la Rencontre (Nombres 16.6-8).

Incroyable ! L’esprit de révolte n’a pas été extirpé le moins du monde du peuple par le jugement du jour précédent. Dès le lendemain, sans plus attendre, les Israélites se réveillent de très mauvaise humeur. Ils accusent Moïse et Aaron de les faire mourir, alors que c’est grâce à l’intercession face contre terre de ces deux frères que l’Éternel ne les a pas réduits à l’état de poussière. Ils y vont quand même un peu fort. Ils sont rebelles dans l’âme et prêts à se soulever à nouveau contre les représentants de Dieu. Surpris par l’attroupement de cette foule en colère, Moïse et Aaron prennent leurs jambes à leur cou en direction du sanctuaire pour chercher refuge auprès de l’Éternel. Alors, la nuée qui était en hauteur au-dessus du Lieu très saint du tabernacle descend et la recouvre. Une fois encore, la rébellion du peuple déclenche la colère de l’Éternel qui apparaît dans sa gloire.

Versets 9-11

Je continue.

L’Éternel dit à Moïse : — Écartez-vous de cette communauté et je les consumerai en un instant. Alors ils se jetèrent face contre terre, puis Moïse dit à Aaron : — Prends vite ton encensoir et mets-y des charbons ardents pris sur l’autel, répands-y de l’encens et hâte-toi d’aller avec cela vers la communauté, accomplis pour elle un rite d’expiation, car la colère de l’Éternel se déchaîne et, déjà, le fléau sévit (Nombres 16.9-11).

C’est la 4e fois que l’Éternel menace de détruire tout le peuple. Il faut bien comprendre que quand Dieu dit : » Écartez-vous de cette communauté et je les consumerai en un instant. », cette déclaration sert à gagner du temps et c’est le signal pour que Moïse et Aaron remplissent leur rôle et intercèdent pour le peuple. En effet, si Dieu voulait, il brûlerait vif tous les Israélites sans qu’un seul cheveu de Moïse et d’Aaron ait l’odeur de fumée. En tout cas, ces deux hommes sont en train de vivre un cauchemar, une semaine éprouvante. Donc ils intercèdent et l’Éternel les écoute, mais Israël n’est pas à l’abri du  châtiment pour autant car un fléau s’est abattu sur le peuple et les Israélites tombent comme des mouches, mais on ne sait pas de quoi il s’agit.

Versets 12-15

Je continue le texte.

Aaron fit ce que Moïse lui avait dit : il prit l’encensoir et courut au milieu de l’assemblée ; le fléau avait effectivement déjà commencé à frapper le peuple. Aaron répandit l’encens pour accomplir le rite d’expiation pour le peuple. Il se plaça entre les morts et les vivants, et la mort cessa de frapper. Le nombre des victimes qui périrent de ce fléau s’éleva à 14 700, sans parler de ceux qui avaient péri à cause de l’affaire de Qoré. Aaron retourna auprès de Moïse à l’entrée de la tente de la Rencontre. Le fléau s’était arrêté (Nombres 16.12-15).

C’est le grand-prêtre qui doit agir en tant que médiateur entre Dieu et le peuple. Alors que l’Éternel a dit aux deux frères de s’écarter de la communauté, Aaron, sur l’ordre de Moïse, fait exactement le contraire et va se placer au milieu d’elle, entre ceux qui sont encore vivants et les morts, afin d’accomplir sa fonction de grand-prêtre. En tant que représentants de l’Éternel et investis d’un pouvoir de médiation, les deux frères ont joué à fond leur rôle. Normalement, l’encensement se fait uniquement sur l’autel d’or dans le sanctuaire, et le parfum n’a pas comme les sacrifices une vertu expiatoire; il ne couvre pas le péché du peuple. Cependant, Dieu tient compte de l’intervention d’Aaron et la plaie s’arrête. L’efficacité de son action en tant que grand-prêtre, démontre et confirme aux yeux du peuple qu’il a bien été mandaté par l’Éternel. Aaron préfigure le Christ, le Grand-Prêtre par excellence, qui par son sacrifice sur la croix sauve tous ceux qui placent leur confiance en lui.

Versets 16-20

A partir d’ici, l’Éternel va confirmer une nouvelle fois le sacerdoce d’Aaron.

L’Éternel parla à Moïse en ces termes : — Demande aux Israélites de te donner un bâton par tribu, les chefs de tribu te remettront douze bâtons, et tu inscriras le nom de chacun d’eux sur son bâton. Et tu inscriras le nom d’Aaron sur le bâton de la tribu de Lévi ; car il y aura un bâton par chef de tribu. Puis tu déposeras ces bâtons dans la tente de la Rencontre, devant le coffre de l’acte de l’alliance, à l’endroit où je vous rencontre. Le bâton de l’homme que je choisirai bourgeonnera. Ainsi je mettrai fin, pour ne plus les entendre, à ces plaintes que les Israélites ne cessent d’élever contre vous (Nombres 17.16-20).

L’Éternel veut prévenir toute nouvelle révolte contre Aaron en confirmant solennellement et aux yeux de tous les chefs de tribus, la charge et les privilèges de la maison de Lévi. La sève divine qui rendra la vie à l’une de ces branches de bois mort sera le signe du choix de l’Éternel. Ce rituel est mis en place pour faire cesser les murmures et que Dieu n’ait plus à sévir continuellement. L’expression hébraïque « Je mettrai fin » sous-entend « parce qu’y en a marre ! » Dieu se sent insulté par ces plaintes incessantes. Alors qu’il avait promis à Abraham qu’il multiplierait ses descendants, il est en train de réduire leur nombre.

Versets 21-23

Je continue.

Moïse transmit ces instructions aux Israélites et tous les chefs lui apportèrent un bâton, un par chef et par tribu, soit douze bâtons en tout. Le bâton d’Aaron était au milieu des autres. Moïse les déposa devant l’Éternel, dans la tente de l’acte de l’alliance. Le lendemain, il entra dans la Tente et constata que le bâton d’Aaron qu’il avait déposé pour la tribu de Lévi avait produit des bourgeons, et qu’il s’y trouvait des fleurs écloses et même des amandes déjà mûres (Nombres 17.21-23).

Le résultat du test est plus que probant puisque le bâton d’Aaron est littéralement ressuscité; revenu à la vie; La vie végétale a jailli d’un bâton de bois mort qui produit non seulement des bourgeons mais aussi des fleurs et des fruits. Cette renaissance annonce la résurrection de Jésus et sa fonction de Grand-Prêtre. Je lis un passage de l’épître aux Hébreux :

Jésus, lui, parce qu’il demeure éternellement, possède le sacerdoce perpétuel. Voilà pourquoi il est en mesure de sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu. Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment (Hébreux 7.24-25 ; 4.16).

Versets 24-28

Je finis le chapitre 17.

Moïse reprit tous les bâtons qui se trouvaient devant l’Éternel et les apporta aux Israélites ; ils constatèrent ce qui s’était passé et chacun des hommes reprit son bâton. L’Éternel dit à Moïse : — Remets le bâton d’Aaron devant le coffre de l’acte de l’alliance. On le conservera là comme un avertissement pour les enfants de rébellion qui voudraient se révolter. Ainsi tu mettras fin à leurs plaintes qui cesseront de monter jusqu’à moi, pour qu’ils ne soient pas frappés de mort. Moïse obéit à l’ordre de l’Éternel. Puis les Israélites dirent à Moïse : — Voici : nous sommes perdus, nous allons tous mourir ! Car quiconque s’approche du tabernacle de l’Éternel est frappé de mort. Faudra-t-il donc que nous expirions jusqu’au dernier ? (Nombres 17.24-28).

Le bâton qui a fleuri est déposé dans le coffre de l’alliance à côté des tablettes de la Loi et de l’urne contenant de la manne. Mais voyant ce qui s’est passé, les Israélites sont soudainement pris de panique car ils sont terrorisés par la présence du tabernacle au milieu de leur camp. Ils considèrent la proximité du Dieu vivant et saint une menace. Ils prennent enfin conscience que la souillure du péché qui leur colle à la peau est incompatible avec la sainteté de Dieu. C’est plutôt une bonne chose, un peu comme la peur du gendarme qui fait respecter le code de la route. Moïse lui-même était épouvanté et mu par une crainte respectueuse envers l’Éternel, car dans un Psaume qu’il a composé, il écrit :

Nous sommes consumés par ta colère, ta fureur nous effraie : tu as mis devant toi tous nos péchés, et tu mets en lumière tout ce qui est caché. Tous nos jours disparaissent par ta colère, et nos années s’effacent comme un murmure (Psaumes 90.7-9).

Les chapitres 16 et 17 ont raconté le même enchaînement d’événements : la rébellion et les plaintes d’une partie du peuple, l’annonce du châtiment divin, l’intercession de Moïse et d’Aaron qui permet d’éviter que toute la nation soit anéantie, suivie de la peine capitale à l’encontre des coupables, exécutée plusieurs fois par l’Éternel lui-même. Tous ces drames ont confirmé que le mandat de Moïse et d’Aaron comme chefs d’Israël est d’origine divine.

Chapitre 18

Versets 1-7

Nous arrivons maintenant au chapitre 18 qui décrit les fonctions des Lévites et des prêtres. L’Éternel juge opportun d’affirmer une fois encore le sacerdoce d’Aaron afin de rassurer le peuple. En effet, le Dieu saint lui donne les moyens d’éviter le jugement s’il respecte les rites mis en place par la Loi et que les prêtres sont chargés de pratiquer. Je commence à lire le chapitre 18.

L’Éternel dit à Aaron : — Toi, tes descendants et les membres de ta tribu, vous serez responsables du sanctuaire et vous porterez les conséquences des fautes commises contre lui. De plus, toi et tes descendants, vous serez responsables des fautes commises à l’égard du sacerdoce. Associe-toi tes frères de la tribu de ton ancêtre Lévi pour qu’ils soient attachés à ton service et à celui de tes descendants devant la tente de l’acte de l’alliance. Ils seront à ton service et assureront le service de toute la Tente, mais ils ne s’approcheront ni de l’autel ni d’aucun des objets sacrés du sanctuaire de façon à n’exposer ni eux ni vous, à la mort. Ils seront attachés à ton service et assureront le service de la tente de la Rencontre, en y accomplissant tous les travaux nécessaires ; mais aucun profane ne se joindra à vous. Vous aurez la responsabilité du sanctuaire et de l’autel, et ma colère ne se déchaînera plus contre les Israélites. Car moi-même j’ai choisi vos frères, les lévites, du milieu des Israélites pour vous les attribuer car ils ont été donnés à l’Éternel pour accomplir les tâches relatives à la tente de la Rencontre. Quant à toi et tes descendants, vous assumerez vos fonctions sacerdotales pour tout ce qui concerne l’autel et ce qui se trouve dans le lieu très saint derrière le voile, c’est là votre tâche. Je vous ai fait don de votre sacerdoce. Tout profane qui s’approchera comme vous sera puni de mort (Nombres 18.1-7).

L’Éternel a confirmé par des miracles les prérogatives des Lévites et du sacerdoce d’Aaron qui étaient contestées par les autres tribus. Maintenant, il rappelle les responsabilités attachées à ces privilèges. Au lieu des premiers-nés, l’Éternel a choisi les Lévites pour le servir auprès du peuple d’Israël. Ils sont consacrés au service du culte mais ils sont clairement distinct des prêtres, descendants d’Aaron, à la disposition desquels ils sont placés. Les prêtres sont responsables de maintenir l’ordre rituel autour du tabernacle et dans le sanctuaire. Tout membre du peuple, qu’il soit simple Israélite ou lévite, qui touche à un meuble sacré ou fait quoique ces soit qui est une fonction sacerdotale, est condamné à mort, et les prêtres qui laisseraient commettre une telle faute sans intervenir subiront eux aussi la peine capitale.  Ozias fut un roi de Juda fidèle à l’Éternel, mais le texte dit :

« Lorsqu’il fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il fut rebelle à l’Eternel son Dieu car il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l’autel des parfums. Le prêtre Azariahou entra derrière lui accompagné de quatre-vingts prêtres de l’Eternel, qui, avec courage, s’opposèrent au roi Ozias et lui dirent : – Ce n’est pas à toi, Ozias, d’offrir l’encens à l’Eternel, mais c’est réservé aux prêtres, descendants d’Aaron, qui ont été consacrés pour cela. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte de rébellion et, de par l’Eternel Dieu, cet acte ne sera pas à ta gloire. Alors Ozias, qui tenait un encensoir à la main, se mit en colère contre les prêtres. Au même moment, alors qu’il était là, dans le Temple de l’Eternel, près de l’autel des parfums, la lèpre apparut sur son front en présence des prêtres (2 Chroniques 26.16-19).

Les prêtres doivent même s’opposer aux plus hauts personnages de l’état. Mais comme nul ne va essayer de punir un roi arrogant, c’est l’Éternel qui s’en chargera. Il faut bien garder à l’esprit, que tôt ou tard, Dieu règle tous ses comptes.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

févr. 17 2025

Émission du jour | Esaïe 1.5-20

Le pays de Juda ressemble à un désert

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