Néhémie 9.1 – 10.40
Chapitre 9
Introduction
Tous les soirs, le marchand de sable passe et pour la plupart d’entre nous c’est l’heure du sommeil qu’on dit réparateur. Puis le lendemain matin, tous ceux qui ont eu le privilège de dormir à poing fermé tentent de sortir de leur torpeur avec plus ou moins de facilité au bruit atrocement désagréable de la sonnerie retentissante d’un réveil-matin ou d’un téléphone. Certains d’ailleurs se lèvent du pied gauche, c’est à dire de mauvais poil et il vaut mieux ne pas leur adresser la parole avant qu’ils aient avalé un quart de litre de café corsé. Malgré tous ces désagréments du matin, peu à peu, on arrive quand même à se réveiller parce que c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Le mot « réveil » veut dire retrouver force et vigueur, mais aussi reprendre conscience ou connaissance. C’est comme un retour à la vie et c’est d’ailleurs ainsi qu’est décrite la résurrection du Christ. Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit : Le Christ est mort et il est revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants (Romains 14.9).
Le mot « réveil » a pris un sens autre que se tirer du lit et qui concerne uniquement les croyants. Il est utilisé pour décrire quelqu’un qui se trouvant dans un piètre état spirituel retrouve la communion avec Dieu qu’il avait perdue. C’est justement ce dont il va être question dans le 9e chapitre du livre de Néhémie que je commence à lire.
Verset 1
Le vingt-quatrième jour du même mois, les Israélites, revêtus d’habits de toile de sac et la tête couverte de poussière, s’assemblèrent pour un temps de jeûne (Néhémie 9.1).
Nous sommes le septième mois de l’année religieuse juive et fin octobre de l’an 445 av. J-C. Cette 20e année du règne d’Artaxerxès est une année capitale dans l’histoire d’Israël. Grâce à l’arrivée de Néhémie, la reconstruction des murailles de Jérusalem a été réalisée en un temps record. Puis les Israélites célèbrent la nouvelle lune le premier jour du 7e mois avec la fête des Trompettes. Ensuite, ils manifestent leur joie lors de la fête des Cabanes qui se déroule du 15 au 22 et qui est suivie d’un jour de clôture le 23. Mais le plus important est encore à venir.
Maintenant, l’auteur nous transporte au surlendemain où le ton et l’atmosphère changent du tout au tout puisqu’il s’agit d’un jour de repentance et de deuil national qui aurait normalement dû se dérouler le 10 du mois, lors du Jour des expiations ou Yom Kippour. Ce sentiment d’humiliation qui fut momentanément refoulé, se ranime et se fait jour sans qu’on connaisse les circonstances qui ont déclenché ce jeûne non prévu dans la Loi, alors qu’on n’a pas célébré et jeûné le jour des Expiations, le 10è jour du mois prévu par la loi. Quoi qu’il en soit, les Israélites se sont couverts de sacs et de cendre, afin de manifester les signes extérieurs de repentance et de deuil. Cette attitude montre que la lecture de la Loi leur a remué les tripes en les mettant devant leurs péchés. Ils ont la conscience mise à vif par la réalisation qu’ils ont enfreint les commandements de Dieu et donc, que son jugement les guette.
Versets 2-3
Je continue le texte.
Ceux qui étaient Israélites de souche s’étaient séparés de tous les gens d’origine étrangère ; puis ils se présentèrent pour confesser leurs péchés et ceux de leurs ancêtres. Ils se mirent debout, chacun à sa place, et on lut pendant trois heures dans le livre de la Loi de l’Éternel, leur Dieu. Puis, pendant trois autres heures, ils se tinrent prosternés devant l’Éternel, leur Dieu, et confessèrent leurs péchés (Néhémie 9.2-3).
L’assemblée n’est plus sur la place devant la porte des Eaux mais dans le parvis du Temple où seuls les Juifs, en tant que peuple de Dieu, ont accès. Ce huit-clos est rendu nécessaire par la présence des ennemis des Juifs qui rôdent, Tobija et ses alliés en particulier.
La lecture des commandements de la Loi qui a provoqué le sentiment de repentance est tout naturellement suivi d’une confession des péchés. Il est certain que tous, du plus petit au plus grand, ont beaucoup de fautes à se reprocher ; et c’est tout aussi valable pour moi. Il ne peut pas en être autrement, car si j’accepte de me présenter à la lumière des Écritures, cet éclairage va révéler tous les points ténébreux de ma vie. C’est d’ailleurs aussi ce qu’enseigne le Nouveau Testament. L’apôtre Jean écrit :
Si nous prétendons n’être coupable d’aucun péché, nous vivons dans l’illusion, et la vérité n’habite pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (1Jean 1.8-9).
Comme les Israélites, vous et moi sommes au bénéfice du pardon de Dieu à condition et dans la mesure où je reconnais humblement mes péchés devant lui. Le soir de son arrestation, Jésus a enseigné à ses disciples sous forme de symbole la nécessité d’être purifié. Je lis le passage :
Jésus donna aux siens, qu’il aimait et qui étaient dans le monde, une marque suprême de son amour pour eux. Il versa de l’eau dans une bassine et commença à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec la serviette qu’il s’était nouée autour de la taille. Quand vint le tour de Simon Pierre, celui-ci protesta : — Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ? Jésus lui répondit : — Ce que je fais, tu ne le comprends pas pour l’instant, tu le comprendras plus tard. Mais Pierre lui répliqua : — Non ! Tu ne me laveras pas les pieds ! Sûrement pas ! Jésus lui répondit : — Si je ne te lave pas, il n’y a plus rien de commun entre toi et moi (Jean 13.1, 5-8).
Ces dernières paroles du Seigneur sont très solennelles et dogmatiques. Jésus est l’unique sauveur ; lui seul peut me laver de mes péchés. Mais si je refuse ce que Dieu me propose, il n’a pas de solution de rechange ; je suis condamné et aucun pardon n’est possible. Dans son évangile, Jean écrit :
Celui qui met sa confiance en Jésus n’est pas jugé, mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu (Jean 3.18).
Versets 4-5
Je continue le texte en omettant les noms.
Des lévites montèrent sur l’estrade dressée pour eux et implorèrent l’Éternel, leur Dieu, à haute voix. Puis Ils s’écrièrent : — Levez-vous, louez l’Éternel, votre Dieu, pour toute l’éternité. Oui, que l’on te loue, toi dont la gloire surpasse tout ce que la louange peut exprimer ! (Néhémie 9.4-5).
Après avoir écouté debout la lecture de la Loi, le peuple s’est prosterné pour confesser ses fautes. Maintenant, les Israélites rassemblés dans le parvis du Temple sont invités à se lever pour louer l’Éternel. A partir d’ici, le texte nous rapporte l’une des plus longues prières des Textes Sacrés. Elle est essentiellement axée sur deux thèmes : d’une part, la bonté et la fidélité de l’Éternel à l’égard de son peuple Israël, et d’autre part leur rébellion constante tout au long de leur histoire. Cette prière de repentance et de confession des péchés signale un nouveau départ, presque officiel si on peut dire, de la nation d’Israël de retour d’exil.
Verset 6
Je continue le texte.
C’est toi, Éternel, toi qui es l’unique ! Tu as fait le ciel, les cieux les plus élevés et tous les astres qui s’y trouvent ! Tu as créé la terre et tout ce qui est dessus, les mers et tout ce qu’elles renferment. Tu donnes la vie à tous les êtres, et l’armée céleste se prosterne devant toi (Néhémie 9.6).
Ici, commence la prière proprement dite. Elle va suivre le protocole habituel des alliances telles qu’elles étaient conclues dans l’ancien Proche-Orient. Il y a tout d’abord un préambule suivi d’un prologue historique. Ensuite sont exprimés les termes de l’alliance ainsi que ses obligations. La prière est faite par les Lévites au nom du peuple. Elle passe donc en revue les événements majeurs d’Israël en commençant par la personne du Dieu unique et glorieux et la création de l’univers.
Les grandes forêts équatoriales et les flots rugissants des océans sont signés de la main du Tout-Puissant. Comme tous les êtres vivants, qu’ils soient sur terre ou dans les cieux, ont reçu la vie en partage de leur Créateur, leur devoir est de le louer.
Versets 7-8
Je continue.
C’est toi, Éternel Dieu, qui as choisi Abram. Tu l’as fait quitter Our en Chaldée et tu lui as donné le nom d’Abraham. Tu as constaté que son cœur t’était fidèle, et tu as conclu une alliance avec lui en lui promettant de donner à sa descendance le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Yebousiens et des Guirgasiens. Et tu as accompli tes promesses, car tu es juste (Néhémie 9.7-8).
Les Lévites rappellent le choix d’Abraham et la promesse que Dieu a faite de lui donner le pays de Canaan. C’est de lui que sont issus les Israélites par Isaac l’enfant de la promesse. Soit dit en passant, que les arabes descendent d’Ismaël fils d’Abraham et de Hagar servante de Sara, épouse légitime d’Abraham.
Versets 9-18
Je continue en résumant.
Tu as vu la misère de nos ancêtres en Égypte, et tu as entendu lorsqu’ils ont imploré ton aide sur les bords de la mer des Roseaux. Tu as accompli des signes extraordinaires et des prodiges contre le pharaon. . Tu as ouvert la mer devant eux, et nos ancêtres l’ont traversée à sec… Tu as conduit ton peuple, le jour par une colonne de nuée, et la nuit par une colonne de feu… Tu leur as fait connaître ton saint sabbat et tu leur as donné, par l’intermédiaire de ton serviteur Moïse, des commandements, des ordonnances et une Loi. Tu leur as fourni du ciel du pain pour apaiser leur faim, et tu as fait jaillir de l’eau du rocher pour étancher leur soif. Tu leur as commandé d’aller prendre possession du pays que tu avais promis par serment de leur donner. Mais eux et nos ancêtres sont devenus orgueilleux et se sont montrés rebelles. Ils n’ont pas obéi à tes commandements. Mais toi, tu es un Dieu qui pardonne, un Dieu compatissant et qui fait grâce, tu es lent à te mettre en colère et d’une immense bonté : tu ne les as pas abandonnés, même quand ils se sont fabriqué un veau en métal fondu en déclarant : “ Voici ton Dieu qui t’a fait sortir d’Égypte ! ” et qu’ils ont proféré contre toi de graves blasphèmes (Néhémie 9.9-18).
Les Lévites passent en revue la bonté de Dieu envers les ancêtres du peuple puis confessent la culpabilité de ce dernier, une culpabilité qui est vraiment sans excuse.
Versets 19-31
Je continue toujours en résumant.
Pendant quarante ans, tu as pourvu à leurs besoins dans le désert, et ils n’ont manqué de rien. Tu leur as permis de conquérir des royaumes et des peuples. Tu leur as accordé une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et tu les as conduits dans ce pays que tu avais ordonné à leurs ancêtres d’aller conquérir. Mais voici qu’ils ont été indociles et se sont révoltés contre toi, ils ont tourné le dos à ta Loi, ils ont tué tes prophètes qui les enjoignaient de revenir à toi, et ils se sont rendus coupables de graves blasphèmes. Alors tu les as livrés au pouvoir de leurs ennemis qui les ont attaqués. Mais une fois dans la détresse, ils ont imploré ton secours ; et toi, tu les as entendus du haut du ciel et, dans ton immense compassion, tu leur as envoyé des libérateurs qui les ont délivrés de leurs ennemis… dans ta grande compassion, tu les as délivrés maintes et maintes fois. Tu leur as enjoint de revenir à ta Loi ; mais eux, dans leur orgueil, ils se sont montrés rebelles, se sont obstinés dans leur révolte, et n’ont rien voulu entendre. Alors tu les as livrés aux nations étrangères. Mais même alors, dans ta grande compassion, tu ne les as pas complètement anéantis et tu ne les as pas abandonnés, car tu es un Dieu compatissant et qui fait grâce (Néhémie 9.19-31).
Pendant toute la traversée du désert, la grâce et la miséricorde de l’Éternel contrastent avec l’entêtement de son peuple. La bonté de Dieu se manifeste à nouveau dans la conquête de Canaan mais Israël continue à se révolter. À l’image d’un bœuf rétif qui rejette le joug, les Israélites ont refusé de courber l’échine devant l’Éternel. Pourtant tout au long de leur histoire, il a été pour eux un Dieu de compassion qui pardonne.
Versets 32-37
Je continue et finis le chapitre 9.
Maintenant, ô notre Dieu, toi le Dieu grand, puissant et redoutable, qui es fidèle à ton alliance et qui nous conserves ta bonté, ne considère pas comme peu de choses toutes les grandes épreuves que nous avons rencontrées, nous, nos rois, nos dirigeants, nos prêtres, nos prophètes, nos ancêtres et tout ton peuple depuis l’époque de la domination assyrienne jusqu’à ce jour. Tu as été juste dans tout ce qui nous est arrivé, car tu as agi en toute fidélité, alors que nous, nous avons fait le mal. Nos rois, nos dirigeants, nos prêtres et nos ancêtres n’ont pas appliqué ta Loi et n’ont pas respecté tes commandements ; ils n’ont pas prêté attention aux avertissements que tu leur adressais. Tant qu’ils jouissaient dans leur royaume des nombreux bienfaits que tu leur accordais dans le pays spacieux et fertile que tu leur avais donné, ils ne t’ont pas adoré et ne se sont pas détournés de leurs mauvaises actions.À présent, nous voici esclaves ! Oui, nous sommes réduits à la servitude dans le pays que tu as donné à nos ancêtres pour qu’ils jouissent de ses fruits et de ses biens ! Les moissons abondantes qu’il produit profitent aux rois que tu nous as imposés à cause de nos fautes ; ils disposent à leur gré de notre corps et de nos troupeaux, et nous voilà plongés dans une profonde détresse (Néhémie 9.32-37).
Ici commence l’application de tout ce qui précède. La fin de cette longue prière décrit la situation présente d’Israël. Elle s’interrompt brusquement sans requête ni louange finale exprimant ainsi la grande détresse des Juifs rapatriés. Étant soumis au pouvoir perse et surtout à leurs ennemis d’alentour, ils n’ont ni autonomie politique ni réelle sécurité. De plus, l’empereur impose le service militaire à tous ses sujets. En l’an 480 par exemple, sur l’ordre du roi Xerxès, les Juifs ont dû se battre contre les Grecs.
Chapitre 10
Versets 1-3
Nous arrivons au chapitre 10 dans lequel est scellée une nouvelle alliance solennelle avec l’Éternel, ce qui est la suite logique de la prière de repentance. Je commence à le lire en compressant les noms :
À cause de tout cela, nous prenons un ferme engagement que nous mettons par écrit. L’acte scellé a été signé par nos dirigeants, nos lévites et nos prêtres. Voici la liste de ceux qui apposèrent leur sceau sur les documents : Néhémie le gouverneur, Sédécias, Seraya, etc. (Néhémie 10.1-3).
Sédécias est certainement le secrétaire particulier de Néhémie. Seraya est appelé plus loin le responsable en chef du Temple de Dieu. Il a signé en lieu et place du grand-prêtre qui n’apparaît pas parce qu’il a trahi la cause de Néhémie et des Juifs. Le texte continue en donnant les noms de 22 prêtres qui ont apposé leur signature en bas de page. Ce document à probablement été écrit à l’avance par Esdras, ce qui explique pourquoi il ne figure pas parmi les signataires. Après les prêtres, 17 Lévites sont mentionnés dont 6 qui ont lu la Loi au peuple. Ensuite, le texte donne les noms de 44 chefs de famille.
Versets 29-30
Je continue le texte plus loin.
Se joignirent à eux le reste des Israélites, des prêtres, des lévites, les portiers, les musiciens, les desservants du Temple, tous ceux qui s’étaient séparés des peuples étrangers pour suivre la Loi de Dieu, de même que leurs femmes, leurs fils et leurs filles et tous ceux qui étaient en âge de comprendre. Tous donnèrent leur soutien aux compatriotes les plus considérés d’entre eux. Ils promirent et s’engagèrent par serment à vivre en accord avec la Loi de Dieu donnée par l’intermédiaire de Moïse, son serviteur, à obéir à tous les commandements de l’Éternel, notre Seigneur, à ses articles de droit et à ses ordonnances et à les appliquer (Néhémie 10.29-30).
Seuls les notables ont signé le document. Tous les autres Israélites qui ont l’âge de raison et à cœur d’obéir à la Loi, ont adhéré à son contenu de vive voix par un serment solennel.
Versets 31-32
Je continue.
Nous nous engageons en particulier, dirent-ils, à ne pas donner nos filles en mariage aux peuples étrangers qui sont dans le pays et à ne pas faire épouser leurs filles par nos fils ; et à ne rien acheter le jour du sabbat et les jours de fête aux gens du pays si, ces jours-là, ils apportent des marchandises et toutes sortes de denrées à vendre. Tous les sept ans, nous laisserons reposer la terre et nous annulerons toutes les dettes (Néhémie 10.31-32).
Le serment d’alliance énumère plus particulièrement les commandements auxquels le peuple a désobéi dans le passé et qu’il s’engage désormais à observer. La durée de 70 ans d’exil s’explique par le non-respect par Israël de laisser les terres en jachère tous les 7 ans comme l’exige la Loi, et cela pendant 490 ans. Comme vendre est un acte professionnel et acheter un travail domestique, ces activités sont interdites le Sabbat.
Verset 33
Je continue.
De plus, nous nous imposons comme règle de donner obligatoirement chaque année une pièce d’argent de quatre grammes pour l’entretien et le culte du Temple de notre Dieu (Néhémie 10.33).
Cette résolution n’est pas stipulée dans le document écrit et ne fait pas l’objet d’un serment. Le peuple s’engage donc vis-à-vis de lui-même à pourvoir à l’entretien du culte tel que le prescrit la loi. Tout Israélite depuis l’âge de vingt ans doit donner six grammes d’argent, mais comme les temps sont durs, on choisit quatre grammes. Dans l’Évangile, on constate que cet impôt est repassé à six grammes (Matthieu 17.27).
Verset 35
Je continue le texte plus loin.
Nous avons aussi tiré au sort quelles familles de prêtres, de lévites et de gens du peuple devaient apporter chaque année à date fixe au Temple de notre Dieu, le bois destiné à brûler sur l’autel de l’Éternel, notre Dieu, comme cela est écrit dans la Loi (Néhémie 10.35).
La Loi stipule que le feu sacré doit brûler sans interruption sur l’autel. On a donc besoin de beaucoup de bois. Avant l’exil, ce sont des esclaves qui font cette corvée. Après, c’est tout le peuple qui s’en occupe. Plus tard et d’après l’historien juif Josèphe, les Juifs institueront une fête le 14e jour du 5e mois, à cheval sur juillet-août pour nous, durant laquelle le peuple en procession apporte une provision de bois au Temple pour toute une année.
Versets 36-40
Je finis le chapitre 10 en compressant.
Nous prenons aussi l’engagement d’apporter tous les ans au Temple de l’Éternel les premières récoltes de notre sol et les premiers fruits de tous nos arbres, d’y présenter les premiers-nés de nos fils et de notre bétail, comme il est écrit dans la Loi. Nous remettrons aux lévites la dixième partie des produits de nos terres. Ils viendront eux-mêmes prélever cette dîme dans toutes les localités où nous travaillons et ceux-ci apporteront la dîme de la dîme au Temple de notre Dieu. Ainsi, nous ne négligerons pas le Temple de notre Dieu (Néhémie 10.36-40).
Ce n’est pas la première fois que les Israélites prennent de telles résolutions qui suscitent l’admiration, mais jusqu’ici elles ont toujours été comme celles qu’on prend le Nouvel An et qui durent le temps d’un feu de paille. Comme dit Jésus dans l’Évangile :
L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible (Matthieu 26.41).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.