Michée 6.6-8
Chapitre 6
Versets 6-7 a
Dans un cadre de relations un tant soit peu formelles, quand on est invité à dîner par exemple, c’est une bonne idée et ça fait partie des bonnes manières d’amener un petit cadeau : un bouquet de fleurs pour la maîtresse de maison ou bien une bonne bouteille, l’un ou l’autre étant généralement apprécié. Quand les grands de ce monde se rendent visite l’un à l’autre, ils apportent dans leurs bagages un présent digne d’un roi. Il est donc logique de penser que pour entrer dans la présence du Seigneur du ciel et de la terre, il faut des valises pleines à raz bord, mais si c’est le cas, pleines de quoi ? Je continue de lire dans le chapitre six de Michée.
Avec quoi donc pourrai-je me présenter à l’Éternel ? Et avec quoi m’inclinerai-je devant le Dieu très-haut ? (Ésaïe 33.5 ; 57.15). Irai-je devant lui avec des holocaustes, avec des veaux âgés d’un an ? L’Éternel voudra-t-il des milliers de béliers, dix mille torrents d’huile ? (Michée 6.6-7 a ; comparez Job 20.17).
Quand l’être humain est sincère et seul avec lui-même, il est obligé de reconnaître qu’il se sent coupable devant Dieu, et cela même s’il ne croit pas en son existence. C’est alors qu’il se pose les vraies questions : Comment puis-je communiquer avec mon Créateur et comment me rendre acceptable à ses yeux ?
Les auditeurs de Michée lui demandent donc ce qu’ils doivent faire pour apaiser la colère de l’Éternel envers eux. Attend-il des quantités d’offrandes de leur part ? Quelles sont exactement ses exigences ? Qu’attend-il de moi ? Est-ce qu’un jeune animal et des « torrents d’huile » feront l’affaire ?
La mention « des veaux âgés d’un an » ne signifie pas qu’ils sont les seuls bovins qu’on peut sacrifier mais qu’ils sont réputés les meilleures offrandes (Exode 12.5 ; Lévitique 9.3). Les béliers sont avec les veaux les victimes les plus courantes. Quant à l’huile, elle doit toujours être ajoutée aux offrandes du matin et aux holocaustes. Je résume le passage du livre des Nombres :
Lorsque vous serez arrivés dans le pays que je vais vous donner […] et que vous voudrez m’offrir un sacrifice de gros ou de petit bétail consumé par le feu dont l’odeur apaisera l’Éternel […] vous y joindrez une offrande de trois kilogrammes de fleur de farine pétrie avec deux litres d’huile et une libation de deux litres de vin. Cette offrande de céréales et cette libation accompagneront chaque agneau offert en holocauste ou en sacrifice. Pour un bélier, vous ferez une offrande […] avec deux litres et demi d’huile d’olive […]. Si c’est un veau que vous offrez à l’Éternel […] vous y adjoindrez une offrande de neuf kilogrammes de fleur de farine pétrie avec quatre litres d’huile […]. L’odeur de ces sacrifices consumés par le feu apaisera l’Éternel (Nombres 15.1-10 ; comparez Exode 29.40).
Michée enseigne aux Israélites qui l’écoutent que les exigences divines ne se résument pas à des sacrifices, ce qui n’est pas dire qu’ils ne sont pas importants puisque c’est Dieu lui-même qui a mis en place le système lévitique avec ses innombrables rites complexes et exigeants afin de faire l’expiation des péchés.
Michée est sans conteste un homme pieux qui obéit à la loi de Dieu sous tous ses aspects, mais il sait aussi que le rituel de la Loi doit être l’expression extérieure et visible d’une attitude intérieure de confiance en l’Éternel et de dépendance de sa grâce.
Le problème de l’homme qui cherche à s’approcher de son Créateur est qu’il croit qu’il doit faire quelque chose. Mais ce désir émane en fait de son orgueil car ce qu’il veut vraiment est d’une part, ne pas être redevable à Dieu et d’autre part, établir une relation avec lui sur le principe du donnant-donnant.
Un jour, quelqu’un pose à peu près la même question à Jésus que les auditeurs de Michée, et lui demande :
Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres que Dieu attend de nous ? (Jean 6.28).
Jean rapporte que le Seigneur a répondu :
L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé (Jean 6.29).
Ce que Dieu demande en priorité est de croire en lui. Seulement, il ne faut pas que ce soit une simple adhésion intellectuelle à un principe, car la foi engage toute la personne : son intellect, ses pensées, son cœur, sa façon de vivre, et bien sûr sa volonté. Dieu veut que je me soumette à lui en lui faisant confiance.
Ceux qui s’appuient sur de petites cérémonies pensant ainsi se mettre en règle avec le Seigneur de toute la terre agissent en fait comme les animistes qui essaient sans cesse d’apaiser les esprits de la forêt ; leur conception de Dieu est complètement fausse. Ce n’est pas un rite ou un sacrement qui va me rendre acceptable devant mon Créateur. Assister à une cérémonie religieuse, participer au fonctionnement d’une église, donner au denier du culte, visiter les malades, s’occuper des veuves et des orphelins sont des actions fort louables, mais elles ne pourront jamais contrebalancer mes péchés.
S’il était possible de racheter son âme par ses propres accomplissements, Jésus n’aurait pas eu besoin de verser son sang sur la croix. Il faut bien comprendre que ceux qui pratiquent une religion à la page et « au goût du jour » en se confiant en des actes méritoires pour leur salut rejettent par là l’œuvre de rédemption accomplie par le Seigneur.
Verset 7 b
Je continue le texte.
Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né pour payer pour mon crime, le fils, chair de ma chair, pour expier ma faute ? (Michée 6.7 b).
Les Israélites sont semble-t-il prêts à faire des offrandes à tour de bras, bien qu’en eux-mêmes, ils savent très bien que même des milliers de béliers et dix mille torrents d’huile seraient insuffisants pour couvrir leurs fautes. Alors, ils sont disposés à faire encore davantage et même à donner ce qu’ils ont de plus cher, leur premier-né.
Les sacrifices humains sont fondés sur la notion que l’homme doit offrir à la divinité ce qui lui est le plus précieux, et que plus l’offrande est coûteuse et généreuse et plus elle est recevable. Cette coutume odieuse est alors très en vogue dans les nations païennes (2Rois 3.27) mais elle fit aussi des émules parmi les Israélites. Les rois de Juda Ahaz et Manassé ont en effet sacrifié ainsi un de leurs fils (2Rois 16.3 ; 21.6).
En demandant : « Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né », les Israélites sont motivés par le sentiment fort juste que Dieu ne se contente pas de simagrées et qu’il veut le sacrifice de l’homme lui-même, mais ils veulent oublier que c’est un holocauste spirituel que l’Éternel réclame, et non le sacrifice sanglant d’un être humain, car à ses yeux c’est une abomination qui ne peut en aucun cas racheter les fautes de l’homme. Cette pratique était sévèrement condamnée par la Loi. Dans les livres du Lévitique et du Deutéronome, on lit :
Tu ne livreras pas l’un de tes enfants pour les sacrifices à Molok, car tu ne déshonoreras pas ton Dieu. Je suis l’Éternel (Lévitique 18.21). Si un membre du peuple d’Israël ou l’un des étrangers résidant en Israël offre l’un de ses enfants en sacrifice à Molok, il sera puni de mort (Lévitique 20.2). Car ces nations faisaient pour leurs dieux toutes sortes de choses que l’Éternel a en abomination et qu’il déteste ; elles allaient même jusqu’à brûler leurs fils et leurs filles en sacrifice à leurs dieux (Deutéronome 12.31). Qu’on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s’adonne à la magie ( Deutéronome 18.10 ; comparez Ésaïe 57.5).
Il est vrai que les premiers-nés appartiennent de droit à l’Éternel, mais ils doivent être rachetés avec de l’argent et non pas sacrifiés. Dans le livre de l’Exode, on lit :
Vous lui (à l’Éternel) offrirez tout garçon premier-né, et les premiers-nés mâles de votre bétail lui appartiendront. […] Mais vous rachèterez tout garçon premier-né parmi vos enfants (Exode 13.12-13).
Le rachat global des premiers-nés israélites eut lieu quand les hommes de la tribu de Lévi leur furent substitués afin d’être consacrés au service de l’Éternel. Dans le livre des Nombres, il est dit :
L’Éternel parla à Moïse et dit : – Attribue-moi les lévites en échange de tous les fils aînés des Israélites, et le bétail des lévites à la place du leur, ainsi les lévites seront à moi. Je suis l’Éternel. Pour le rachat des 273 fils aînés en surplus par rapport au nombre des lévites, tu feras payer cinq pièces d’argent par tête au taux du sicle utilisé au sanctuaire […]. Tu donneras l’argent à Aaron et à ses fils (Nombres 3.44-48).
Plus tard, l’Éternel a répété au premier grand-prêtre Aaron :
Les premiers-nés que les Israélites m’offrent, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, te reviendront. Mais tu devras faire racheter tout garçon premier-né, ainsi que le premier-né des animaux rituellement impurs (Nombres 18.15).
Le caractère sacré de la vie humaine est enseigné dans le livre de la Genèse, quand l’Éternel a dit à Noé :
Je demanderai compte à chaque homme de la vie de son semblable. Dieu a fait l’homme pour être son image : c’est pourquoi si quelqu’un répand le sang d’un homme, son sang à lui doit être répandu par l’homme (Genèse 9.5-6).
Plus tard, quand Abraham est prêt à sacrifier Isaac son fils, l’Ange de l’Éternel lui ordonne de ne pas le faire et un bélier lui est substitué.
Les questions de rhétorique posées par Michée ont pour but de montrer aux Israélites que rien, même pas les comportements les plus extrêmes, ne peuvent expier leurs fautes. Il enseigne aussi que Dieu ne veut pas qu’ils essaient de racheter leurs péchés mais qu’ils changent leurs attitudes et leurs actions.
Dans certains pays où la population est à la fois très catholique et superstitieuse, ont lieu de temps en temps des cérémonies qui sont organisées pour donner aux fidèles l’opportunité d’expier leurs fautes en portant des chemises de crin ou en se meurtrissant les chairs. Peut-être que ces pratiques donnent bonne conscience aux pénitents, mais devant le Dieu Créateur, elles sont une abomination.
De tels rites existent dans toutes les grandes religions, ce qui prouve bien que l’homme sait intuitivement qu’il a offensé son Créateur et qu’il lui doit réparation. Malheureusement, très peu de gens savent ou acceptent de croire que c’est Dieu lui-même qui a effacé les péchés de l’humanité sur la croix en la personne de son Fils Jésus-Christ.
Verset 8
Je continue le texte.
On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu (Michée 6.8 ; LSG).
Ce que demande Michée aux Israélites est exactement l’inverse des pratiques odieuses des classes supérieures du Royaume (Michée 2.1, 2, 8-9 ; 3.1-3, 10-11). En fait, par leur comportement, ces sales bougres sont les précurseurs des chefs religieux à qui Jésus a dit :
Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur la menthe, l’anis et le cumin, mais vous laissez de côté ce qu’il y a de plus important dans la Loi, c’est-à-dire la justice, la bonté et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger le reste. – Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos assiettes, mais vous les remplissez du produit de vos vols et de ce que vos désirs incontrôlés convoitent (Matthieu 23.23, 25).
Les Israélites du temps de Michée ne manquent pas d’information puisqu’ils ont en leur possession la loi de Moïse et en particulier le livre du Deutéronome, dans lequel, à côté d’une foule de règles, il est spécifié :
Et maintenant, Israël, qu’attend de toi l’Éternel ton Dieu ? Simplement que tu le révères en suivant toutes les voies qu’il t’a prescrites, en l’aimant et en le servant de tout ton cœur et de tout ton être (Deutéronome 10.12).
Et puis avant ou en même temps que Michée, d’autres prophètes apportent la Parole de Dieu dans le but de renforcer cette idée que l’adoration rituelle n’est pas suffisante mais qu’il faut lui adjoindre une conduite droite qui respecte l’esprit de la Loi. Sans une telle attitude, les sacrifices et tous les rites ne sont que des coquilles vides que Dieu rejette. Dans le premier livre de Samuel, on lit que ce juge a dit au roi Saül :
Les holocaustes et les sacrifices font-ils autant plaisir à l’Éternel que l’obéissance à ses ordres ? Non ! Car l’obéissance est préférable aux sacrifices, la soumission vaut mieux que la graisse des béliers (1Samuel 15.22).
Et par le prophète Osée, l’Éternel déclare :
Je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices, à la connaissance de Dieu bien plus qu’aux holocaustes (Osée 6.6).
Osée est le prophète qui parle de l’importance de l’amour et de la bonté ; Amos insiste sur la droiture et la justice sociale envers son prochain. Quant à Ésaïe, il dénonce plus particulièrement l’orgueil de l’homme qui place sa confiance dans ses propres ressources et ne vit pas selon la volonté de Dieu.
Michée résume les obligations morales d’Israël et de tout homme, en trois mots : la justice ou la droiture dans les rapports avec autrui, la miséricorde ou la charité envers ceux qui sont dans le besoin, et enfin l’humilité devant Dieu. Le sacrifice que Dieu agrée et le culte qui lui est acceptable doivent inclure l’offrande de son propre corps en vivant sacrifice.
Le verbe traduit par « marcher humblement avec Dieu » n’apparaît qu’ici dans l’Ancien Testament (l’adjectif dans Proverbes 11.2). Cependant, l’humilité est un concept qui revient très souvent dans les Écritures. Le prophète Ésaïe écrit :
L’homme au regard hautain devra baisser les yeux, l’orgueilleux devra s’incliner, car en ce jour-là, l’Éternel sera seul honoré (Ésaïe 2.11).
« Marcher avec Dieu » est une façon très brève et en même temps très parlante de décrire quelqu’un qui conforme sa conduite au modèle que Dieu lui a donné. Dans les Écritures, c’est Hénoc qui est le premier dont il est écrit qu’il « marcha avec Dieu » (Genèse 5.22 ; SER). Plus tard, l’Éternel dit à Abraham :
Je suis le Dieu Tout Puissant. Marche devant ma face et sois intègre (Genèse 17.1 ; SER).
On sait qu’il a obéi et qu’il est devenu le modèle de la foi. Plus tard, il a indirectement confirmé sa marche avec Dieu quand il a dit à son serviteur :
L’Éternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage : (Genèse 24.40 ; LSG).
Quand Jacob bénit son fils Joseph, il lui dit :
Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour […] bénisse ces garçons (Genèse 48.15-16 ; SER).
Les deux premiers mots qu’utilise Michée : « la justice et la miséricorde » sont un condensé de la deuxième partie du décalogue, c’est-à-dire des X commandements (Exode 20.12-17). Elle donne la liste des devoirs des Israélites les uns envers les autres. Le premier mot : « l’humilité », résume la première partie du décalogue (Exode 20.2-11) qui cite les responsabilités de l’Israélite sous la Loi envers Dieu.
En fait, ce que dit Michée sera un réconfort pour les habitants de Juda quand ils seront exilés à Babylone parce que en pays païen, ils n’auront ni temple ni prêtres, ni les ressources ni la possibilité d’obéir aux rites cérémonials de la loi, ce qui fait qu’ils devront plus que jamais respecter les exhortations que leur donne Michée et les autres prophètes de l’Éternel.
Une fois de retour dans leur pays, ils auront à reconstruire Jérusalem ce qui prendra de nombreuses années pendant lesquelles ils n’auront toujours pas un temple en état de fonctionner. Pour Israël, ces paroles de Michée seront source de vie à condition que la génération déportée à Babylone s’en souvienne et les mette en pratique.
Les Israélites qui écoutent Michée ont un problème semblable au nôtre. Ils comprennent très bien ce que l’Éternel leur demande mais sont-ils capables de lui obéir en « pratiquant la justice, la miséricorde et en marchant humblement avec leur Dieu » ? Le prophète Jérémie écrit que « le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout, et il est méchant » (Jérémie 17.9). L’apôtre Paul confirme cette vision pessimiste mais réaliste de l’être humain quand il écrit :
Il n’y a pas de juste, pas même un seul, pas d’homme capable de comprendre, pas un qui cherche Dieu. Ils se sont tous égarés, ils se sont corrompus tous ensemble. il n’y en a pas qui fasse le bien, non, pas même un seul. Leur gosier ressemble à une tombe ouverte, leur langue sert à tromper, ils ont sur les lèvres un venin de vipère, leur bouche est pleine d’aigres malédictions. Leurs pieds sont agiles quand il s’agit de verser le sang. La destruction et le malheur jalonnent leur parcours. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix (Romains 3.10-17 ; comparez Psaumes 14.2-3).
Cette condamnation sans appel semble dure mais elle convient parfaitement aux classes dirigeantes du royaume de Juda au temps de Michée ainsi qu’aux chefs religieux juifs du premier siècle et à bon nombre de personnes dont parlent les livres d’histoire où même à des gens qui sont de véritables teignes et que vous connaissez.
Cependant, la majorité d’entre nous et de nos contemporains n’a pas un comportement abject. C’est vrai, nous sommes tous gentils et beaux, civilisés et souriants, mais entre vous et moi ce ne sont que des façades fissurées car comme on dit : « c’est l’occasion qui fait le larron ». En effet, chacun d’entre nous, s’il se trouve dans des circonstances ou un contexte approprié, est capable du pire.
C’est aussi le cas pour nos chères petites têtes blondes. Nos enfants grandissent et s’ils viennent à se trouver en mauvaise compagnie, dans la majorité des cas ils se laissent entraîner parce qu’ils ont en eux un potentiel à mal faire que les Écritures appellent « le péché ».
Ce qui est naturel et spontané pour l’homme c’est de tirer la couverture à lui. Même les croyants authentiques ont le plus grand mal à manifester en tout temps les fruits de l’Esprit.
Les exhortations de Michée, « être droit, miséricordieux et humble », ont peut-être bien été entendues grâce aux réformes religieuses entreprises par le roi Ézéchias, mais ce fut pour un temps seulement, car le royaume de Juda est finalement retombé dans toutes sortes de corruptions et les Babyloniens doivent intervenir pour faire le ménage de la part de l’Éternel, et la même catastrophe pourrait aussi nous arriver.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.