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22 juin 2026

Michée 6.1-5

Chapitre 6

Introduction

Quand nous habitions l’agglomération grenobloise, nous allions souvent en montagne pour respirer l’air pur, et ce n’est pas seulement une façon de parler parce que quand du haut d’une butte on regarde en bas dans la vallée où se trouve l’agglomération grenobloise, on voit une sorte de brume colorée poisseuse. Le soir pourtant, il fallait redescendre et entrer dans ce bain saumâtre.

C’est un peu l’expérience que nous fait partager le prophète Michée car avec lui nous voyageons sur des montagnes russes. Il s’élève jusqu’aux nues pour décrire les magnifiques perspectives d’avenir du peuple hébreu pendant le millénium, puis il revient à la triste réalité présente au fond de la vallée.

Après avoir décrit le jugement purificateur indispensable par lequel Israël doit passer avant d’entrer dans le royaume (5.9-13), il développe les conditions nécessaires pour que le peuple obtienne le salut promis (ch. 6, 7). La quatrième et dernière partie du livre de Michée se compose des chapitres 6 et 7. Elle a deux sections distinctes (6.1-7.7 et 7.8-20). La première section commence avec un procès d’alliance qui suit un format établi (comparez Deutéronome 32 ; Psaumes 50) : premièrement, l’appel à témoin (Michée 6.1-2 ; Deutéronome 32.1 ; Psaumes 50.1), puis le réquisitoire qui prend la forme d’un interrogatoire de la partie coupable (Michée 6.3 ; comparez Deutéronome 32.4-6 ; Psaumes 50.16-17) ; ensuite, l’accusation d’Israël qui a répondu à tous les bienfaits de l’Éternel avec la plus persistante ingratitude (Michée 6.4-5 ; comparez Deutéronome 32.7-15 ; Psaumes 50.18-21) ; quatrièmement, Dieu rejette les sacrifices que lui offre son peuple culpabilisé (Michée 6.6-7 ; Deutéronome 32.16-18 ; Psaumes 50.8-13) ; cinquièmement : la sanction.

L’Éternel devrait normalement annoncer le châtiment (Deutéronome 32.19-25), mais au lieu de punir son peuple, il l’appelle à changer d’attitude en obéissant de tout son cœur à son Dieu (Michée 6.8 ; comparez Psaumes 50.14-15 ; 22-23). Sixièmement, le comportement irrémédiablement retors des Israélites qui refusent de se repentir exige un châtiment inévitable et sévère (Michée 6.9-16). Ce discours de Michée concerne les deux royaumes, autant celui du Nord que Juda.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le chapitre six de Michée.

Écoutez donc ce que dit l’Éternel : Lève-toi et engage un procès devant les montagnes et que les collines t’entendent ! (Michée 6.1).

Ce verbe « Écoutez » qui ouvre la première section de la quatrième et dernière partie du livre, on le retrouve au tout début de la première partie du livre, en fait dans le second verset (Michée 1.2).

Michée commence donc par exhorter Israël à écouter ce que dit l’Éternel ; c’est lui Michée, le porte-parole, le chargé d’affaires, le représentant mandaté, chargé de plaider pour Dieu contre son peuple.

Dans le Proche-Orient ancien, une grande nation fait généralement la conquête des plus petites. Ces dernières sont ensuite obligées d’accepter de se soumettre aux termes du vainqueur. Mais si l’une de ces nations vassales viole les termes de l’alliance, l’émissaire du suzerain vient en personne, et prenant ses dieux à témoin, il porte une accusation contre la petite nation dissidente.

Mais ici, puisque c’est l’Éternel qui intente un procès à son peuple vassal, les témoins des fautes d’Israël sont « les montagnes ». En effet, présentes depuis les temps les plus reculés, elles ont vu, d’une part, que Dieu est juste et droit avec son peuple et qu’il a déversé sur lui d’innombrables bienfaits, et d’autre part, que le peuple est rebelle et ingrat envers son Dieu.

Verset 2

Je continue.

Écoutez donc, montagnes, fondements immuables de la terre, le plaidoyer de l’Éternel. Car l’Éternel est en procès avec son peuple, il va plaider contre Israël (Michée 6.2).

Dans les conceptions du monde du Proche Orient ancien, les montagnes sont considérées comme les fondations de la terre. Leur immuabilité contraste avec la vie et les œuvres humaines qui sont si éphémères. Ici, l’Éternel demande donc aux montagnes de témoigner en sa faveur dans le litige qui l’oppose à son peuple.

Cette répétition du verset précédent est rédigée sous forme poétique dans le but évident d’accentuer davantage la même idée, celle du procès de l’Éternel contre son peuple.

Demander à des éléments naturels inanimés, à une partie de la création de se ranger au côté du Créateur peut nous paraître étrange, mais c’est relativement courant dans les Écritures. Parmi les menaces contenues dans la Loi et le livre du Deutéronome, Dieu dit à Israël :

Je prends aujourd’hui à témoins contre vous le ciel et la terre (Deutéronome 4.26 ; comparez 32.1).

Les prophètes Ésaïe puis Jérémie écrivent :

Vous, les cieux, écoutez, toi, terre, tends l’oreille, c’est l’Éternel qui parle : J’ai nourri des enfants, je les ai élevés, mais, contre moi, ils se sont révoltés (Ésaïe 1.2). Ô pays, pays, oui pays, écoute la parole que l’Éternel t’adresse ! (Jérémie 22.29 ; comparez Osée 4.1 ; 12.2).

Pourtant, chaque fois que Dieu engage un procès contre son peuple, ce n’est pas pour le condamner sur-le-champ mais bien plutôt pour l’amener à la repentance. Ésaïe écrit :

Venez et discutons ensemble, dit l’Éternel : si vos péchés sont rouges comme de l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que la neige. Oui, s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront aussi blancs que la laine (Ésaïe 1.18).

Dieu cherche toujours à raisonner avec son peuple, à stimuler sa conscience et son sens du devoir.

Verset 3

Je continue.

Que t’ai-je fait, mon peuple ? En quoi t’ai-je lassé ? Témoigne donc contre moi ! (Michée 6.3 ; auteur).

Nous sommes bien dans un contexte judiciaire parce que le mot hébreu rendu par « Témoigne »  signifie « déposer, établir une défense formelle » ou « répondre à un interrogatoire (comparez Nombres 35.30) dans une cour de justice ».

Assez curieusement, une fois les parties plaidantes en présence, au lieu de porter une accusation contre Israël, l’Éternel s’adresse amicalement à lui. Il commence le plaidoyer en proclamant son innocence sous forme de questions ; il demande à son peuple : « Mais qu’est-ce que je t’ai donc fait, pourquoi t’es-tu détourné de moi, pourquoi m’as-tu abandonné, qu’est-ce qui a occasionné ton départ, mes exigences sont-elles trop difficiles, n’ai-je pas tenu toutes mes promesses ? » En posant de telles questions à sa créature rebelle, le Seigneur de l’univers adopte une position basse et humiliante, et parle sur le ton de l’amour attristé. La mansuétude divine apparaît clairement dans les paroles du prophète Ésaïe, contemporain de Michée, quand il dit :

Et pourtant, ô Jacob, tu n’as pas fait appel à moi ! Tu t’es lassé de moi, ô Israël ! Tu ne m’as pas offert d’agneaux en holocaustes, tes sacrifices n’étaient pas à ma gloire, je ne t’ai pas importuné pour avoir des offrandes, je ne t’ai pas lassé pour avoir de l’encens. Tu n’as pas dépensé d’argent pour moi, pour du roseau aromatique, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse des sacrifices. Mais toi, tu m’as importuné par tes péchés, tu m’as lassé par tes forfaits ! Mais c’est moi, et moi seul, qui efface tes transgressions par égard pour moi-même, je ne tiendrai plus compte de tes péchés. Apporte ton mémoire, entrons ensemble en jugement et, pour te justifier, expose donc ton cas (Ésaïe 43.22-26).

Et plus tard, dès le début de sa prophétie, Jérémie dira au peuple de Juda :

Voici ce que dit l’Éternel : en quoi donc vos ancêtres m’ont-ils trouvé en tort pour s’éloigner de moi, pour s’en aller après des dieux qui ne sont que du vent et n’être plus eux-mêmes que du vent ? (Jérémie 2.5).

Verset 4

À la question à son peuple : « En quoi t’ai-je lassé », l’Éternel répond lui-même : « en rien. » C’est en tout cas ce que suppose le mot « Car » du verset suivant que je lis :

Car je t’ai fait monter du pays d’Égypte, je t’ai racheté de la maison de servitude, et j’ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Miryam (Michée 6.4 ; SER).

L’Éternel n’a pas accumulé les fardeaux sur son peuple. Au contraire, il l’a abondamment béni, et tout d’abord, il lui rappelle la sortie d’Égypte qui est l’acte fondateur de la nation d’Israël. Dieu dit : « Je t’ai racheté de la maison de servitude », une expression qu’on trouve aussi dans les livres de la Loi (Exode 13.3, 14 ; Deutéronome 8.14 ; etc.).

Le mot pour « racheté » signifie payer une rançon. Il rappelle le sacrifice de l’agneau pascal qui a permis aux premiers-nés hébreux de rester en vie alors que les premiers-nés Égyptiens, hommes et bêtes, furent mis à mort par l’Exterminateur (Exode 12.3, 7, 12-13).

La libération de l’esclavage par l’Éternel (Exode 20.2) revient très souvent dans les Écritures. Dans le livre du Deutéronome, Moïse écrit :

C’est parce que l’Éternel vous aime et parce qu’il veut accomplir ce qu’il a promis par serment à vos ancêtres, c’est pour cela qu’il vous a arrachés avec puissance au pouvoir du pharaon, roi d’Égypte, et qu’il vous a libérés de l’esclavage (Deutéronome 7.8 ; comparez 9.26 ; 13.5 ; 15.15 ; 24.18 ; Ésaïe 43.11 ; Jérémie 2.6 ; Amos 2.10).

Cette délivrance est l’acte de grâce fondateur qui contient implicitement toutes les grâces subséquentes. C’est pourquoi devant l’ingratitude de son peuple, par les prophètes Amos et Jérémie, l’Éternel étonné dit :

Pourtant, moi je vous ai fait sortir d’Égypte et je vous ai conduits pendant quarante ans au désert pour que vous possédiez le pays des Amoréens (Amos 2.10). Ils n’ont pas demandé : “ Où donc est l’Éternel qui nous a fait sortir d’Égypte et qui nous a conduits à travers le désert ? ” (Jérémie 2.6).

Non seulement Dieu a délivré son peuple de l’esclavage mais il lui a aussi donné des dirigeants capables pour le conduire jusque dans sa nouvelle patrie (Psaumes 77.21).

Moïse est l’intermédiaire et le médiateur entre Dieu et les Hébreux. Il est à la fois le représentant officiel de l’Éternel auprès du peuple d’Israël et l’homme avec qui Dieu parle face à face comme le font deux amis (Exode 33.11 ; Nombres 12.8). C’est par Moïse que sur le mont Sinaï, la Loi est donnée aux Hébreux.

Aaron, frère de Moïse, est le grand-prêtre intercesseur qui dirige le culte de l’Éternel et qui se tient devant Dieu au nom de la nation. Il fait monter les prières du peuple à l’Éternel, et par les sacrifices, il apaise sa juste colère à cause des péchés des Israélites. Aaron est aussi le dépositaire de l’ourim et du toummim, les deux objets par lesquels il interroge Dieu qui lui répond par oui ou par non.

C’est une famille qui dirige alors le peuple hébreu puisque la sœur de Moïse et Aaron, joue également un rôle important. Elle a semble-t-il une fonction auprès des femmes israélites bien que celle-ci ne nous soit pas précisée. Cependant, on peut facilement imaginer que toutes sortes de problèmes spécifiques aux femmes et aux enfants se sont présentés dans le désert et il est alors possible que Moïse en réfère à sa sœur Myriam.

On sait aussi qu’elle est prophétesse sans qu’on sache en quoi consiste exactement ce ministère, et qu’elle conduisit le peuple à louer l’Éternel après la sortie d’Égypte. Dans le livre de l’Exode, on lit que « Miryam, la prophétesse, […] prit le tambourin, et toutes les femmes la suivirent en dansant et en jouant des tambourins » (Exode 15.20). Par contre, à un moment donné Miryam et Aaron deviennent envieux à cause de l’importance de Moïse et fomentent même une sorte de coup d’état. Dans le livre des Nombres, on lit :

Moïse avait épousé une femme kouchite. Miryam et Aaron se mirent à le critiquer à cause de cela. Et ils dirent : – Est-ce seulement par l’intermédiaire de Moïse que l’Éternel a parlé ? N’est-ce pas aussi par notre intermédiaire ? (Nombres 12.1-2).

Myriam est plus âgée que Moïse et l’a suivi quand bébé, sa mère avait dû le déposer dans une corbeille sur le Nil. C’est grâce à Myriam que la propre mère de Moïse devient sa nourrice pour un salaire que lui verse la fille de Pharaon (Exode 2.1-9). Alors bien sûr, à ses yeux, son frère Moïse ne lui est pas supérieur.

Peut-être, mais aux yeux de l’Éternel il en est tout autrement puisqu’il a choisi Moïse pour conduire son peuple. Il va sans dire que cet incident où Aaron se laisse entraîner par sa sœur à se dresser contre Moïse n’a pas plu à l’Éternel qui s’est fâché (Nombres 12.4-15).

Verset 5 a

Je continue le texte.

Souviens-toi donc, de ce qu’avait tramé Balaq, roi de Moab, et de ce que lui répondit Balaam, le fils de Béor (Michée 6.5 a).

Après avoir parlé de la sortie d’Égypte, Michée rappelle une autre bénédiction de l’Éternel envers son peuple : la malédiction projetée par le devin Balaam est changée dans sa bouche en bénédiction. Dans le livre des Nombres, on lit :

Balaq, fils de Tsippor, avait appris tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens. Alors les gens de Moab furent pris de panique en face d’un peuple si nombreux, ils furent épouvantés devant les Israélites. Ils eurent une entrevue avec les responsables des Madianites et leur dirent : – Cette multitude va venir ravager tout le pays d’alentour comme des bœufs qui broutent l’herbe des champs. À cette époque-là, Balaq, fils de Tsippor, régnait sur Moab. Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, qui vivait à Petor sur l’Euphrate, son pays d’origine, pour le faire venir, en lui disant : – Voici qu’un peuple est sorti d’Égypte ! Il envahit toute la région et il s’est installé vis-à-vis de mon pays. Maintenant, viens, je te prie ! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit (Nombres 22.2-6).

Les Moabites et les Madianites comprennent très vite qu’Israël fait peser une grave menace sur leur royaume et que s’ils ne trouvent pas rapidement un moyen d’enrayer l’avance des Hébreux, ils seront conquis. Ils se concertent alors pour concevoir un plan machiavélique afin de se débarrasser d’Israël. Sachant qu’ils ne peuvent pas le vaincre au combat, ils optent pour la ruse au moyen de la sorcellerie mais ça n’a évidemment pas marché car comme le dit Balaam lui-même :

Mais comment maudirais-je ? Dieu ne l’a pas maudit. Comment menacerais-je celui que l’Éternel ne veut pas menacer ? (Nombres 23.8). L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël (Nombres 23.23 ; LSG).

Plus tard, quand parlant au nom de l’Éternel, Josué passe en revue l’histoire d’Israël, il rappelle que :

Le roi de Moab, Balaq, fils de Tsippor, a également entrepris de faire la guerre à votre peuple. Il a appelé Balaam, fils de Beor, pour qu’il vienne vous maudire. Mais j’ai refusé d’écouter Balaam, qui a dû, au contraire, vous bénir, et je vous ai délivrés de lui (Josué 24.9-10).

Ce nouveau bienfait qui fait suite à la sortie d’Égypte montre aux Israélites que Dieu est leur protecteur au point où même leurs ennemis sont obligés d’appeler la bénédiction sur eux (Nombres 23.20-21).

Verset 5 b

Je continue le texte de Michée.

Souviens-toi du chemin que tu as parcouru de Chittim à Guilgal, et reconnais que l’Éternel t’a fait justice (Michée 6.5 b).

« Chittim » est une prairie située en bordure du pays de Moab au sud-est de la plaine du Jourdain et à 12 km de la mer Morte. C’est la dernière étape des Israélites avant qu’ils ne traversent le Jourdain, mais pendant cette halte, de très belles femmes moabites bien charnues sont venues dans leur camp pour les séduire et ça s’est terminé par une immense partouze idolâtre (Nombres 25.1). En fait, c’est Balaam qui a eu cette idée après avoir constaté que l’Éternel l’empêchait de maudire Israël. Je lis le passage du livre des Nombres :

Rappelez-vous que ce sont elles qui, sur les conseils de Balaam, ont incité les Israélites à être infidèles à l’Éternel dans l’affaire de Peor, de sorte qu’un fléau a frappé la communauté de l’Éternel (Nombres 31.16).

Comme Balaam veut absolument les richesses que le roi de Moab lui a promises, il conçoit ce stratagème ingénieux pour se débarrasser quand même des Hébreux. Il sait en effet que si les Hébreux organisent une orgie à tout casser dédiée aux idoles des Moabites, ils tomberont sous le jugement de Dieu. Suite à cette affaire, l’Éternel a effectivement puni son peuple et sévèrement mais ne l’a pas détruit comme l’espéraient ses ennemis.

« Guilgal » évoque la traversée miraculeuse du Jourdain avant la conquête du Pays promis (Josué 4.19). Ce lieu-dit est le premier site où les Israélites campent en Terre promise. Il est situé dans la plaine du Jourdain à 5 km à l’est de Jéricho, la ville fortifiée et le verrou que les Israélites doivent absolument faire sauter afin de ne pas avoir des ennemis sur leurs arrières. C’est aussi à Guilgal que les hommes nés dans le désert sont circoncis, entrant ainsi dans l’alliance entre l’Éternel et les descendants de Jacob.

Michée précise que l’Éternel « a fait justice » aux Hébreux contre les Égyptiens qui les retenaient esclaves et contre les Moabites qui avaient loué les services de Balaam pour les maudire. Par ses bienfaits, Dieu « fait justice » à son peuple en lui prouvant sa fidélité. On retrouve cette expression « faire justice » dans d’autres textes. Dans le livre des Juges et dans son cantique de louanges, la juge Débora dit :

Écoutez comme ils chantent ceux qui font le partage de l’eau près des fontaines : ils chantent comment l’Éternel a fait justice, oui, comment il a fait justice par son gouvernement sur Israël (Juges 5.11).

D’autres versions traduisent par « célébrer la justice de l’Éternel » (OST ; ASV ; AV ; LUT) ou « célébrer les bienfaits de l’Éternel » (LSG ; RSV ; JER).

Plus tard, quand à la fin de sa vie, le juge Samuel défend son ministère devant le peuple d’Israël, il lui dit :

Maintenant, présentez-vous, et j’entrerai en jugement avec vous devant l’Éternel au sujet de tous les actes de justice que l’Éternel a faits pour vous et pour vos pères (1Samuel 12.7 ; SER).

Ici encore, l’idée de « faire justice » est traduite dans d’autres versions par « actes puissants accomplis pour vous sauver » (SEM) ou encore « bienfaits accordés par l’Éternel » (LSG).

Assez curieusement, la justice de Dieu ne se manifeste pas seulement quand il juge, punit et châtie, mais aussi et heureusement pour nous, quand il se montre fidèle, miséricordieux et généreux.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 04 2024

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