Les émissions

04 oct. 2022

Marc 14.1 – 14.36

Chapitre 14

Versets 1-2

Chacun sait que la vie n’est pas juste car beaucoup d’êtres humains sont dans l’abondance ou la misère sans qu’ils le méritent. Pareillement, certains vivent des tragédies horribles ou sont victimes de la méchanceté des hommes. C’est aussi ce qui est arrivé à Jésus-Christ qui a dû subir l’ignominie d’un complot, la trahison, l’arrestation, un jugement truqué, l’abandon de ses disciples et le reniement de Pierre. Mais en tout cela, le Seigneur se livre à la volonté de son père car il fallait qu’Il devienne la victime expiatoire, le sacrifice parfait pour les fautes des hommes. Dans les deux derniers chapitres de l’Évangile selon Marc, il semble que le ciel et l’enfer, Dieu et Satan se sont mis d’accord pour crucifier Jésus. La justice et le Mal se rendent ensemble à la croix pour régler leurs comptes. Je commence à lire le chapitre 14.

On était à deux jours de la Pâque et de la fête des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi cherchaient un moyen de s’emparer de Jésus par ruse et de le faire mourir. Car ils se disaient : Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple (Marc 14.1-2).

En avril, les Juifs avaient deux célébrations qui se suivaient: d’abord la Pâque et le lendemain commençait la fête des pains sans levain qui durait 7 jours. Les chefs religieux ont décidé de se saisir du Christ une bonne fois pour toutes, en usant de tromperie. Mais ils n’agiront qu’après ces deux festivités, dès que la foule aura quitté les lieux, car ils ne veulent pas courir le risque de déclencher une émeute, ce qui est une éventualité réelle, car tous ces gens aiment beaucoup Jésus, surtout les impétueux Galiléens qu’Il a nourris et guéris. C’est l’offre de trahison de Judas qui change leur plan et fera coïncider le sacrifice du Seigneur avec celui de l’agneau pascal.

Verset 3

Je continue le texte.

Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux. Pendant le repas, une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de nard pur de grande valeur. Elle cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus (Marc 14.3).

La séquence des événements de la semaine de la passion est compliquée à cause des deux façons, romaine et juive, alors en usage, de marquer le temps. D’autre part, le récit de Marc ne suit pas un ordre chronologique; il groupe des épisodes ensemble, alors qu’ils n’ont pas lieu le même jour, mais sans donner d’explication. Cette femme dont le nom est Marie répand une huile aromatique pure, rare et très onéreuse, environ une année de salaire, sur la tête de Jésus. C’était une coutume courante d’oindre les invités d’un peu d’huile lors des repas de fête, mais le geste de Marie revêt une signification bien plus grande. Pressent-elle la mort imminente du Seigneur? Comprend-elle ce qu’elle fait ?

Versets 4-5

Je continue.

Quelques-uns s’en indignèrent et murmurèrent entre eux : — Pourquoi gaspiller ainsi ce parfum ? On aurait pu le vendre et en tirer plus de trois cents pièces d’argent, qu’on aurait données aux pauvres. Et ils ne ménagèrent pas leurs reproches à cette femme (Marc 14.4-5).

Selon d’autres textes, ce sont des disciples qui s’indignent contre cette extravagance qu’ils regardent comme un gaspillage, et surtout Judas, parce qu’étant voleur, il tapait dans la caisse et convoite cet argent (Matthieu 26.8-9; Jean 12.4-6). Quel contraste entre cette femme et les apôtres toujours aussi balourds, insensibles et avec autant de discernement spirituel qu’un couleuvre ! C’est à pleurer !

Versets 6-9

Je continue.

Mais Jésus dit : — Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est une belle action. Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous, et vous pourrez leur faire du bien quand vous le voudrez ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Cette femme a fait ce qu’elle pouvait. Elle a d’avance embaumé mon corps pour préparer mon enterrement. Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où l’Évangile sera annoncé, on racontera aussi, en souvenir de cette femme, ce qu’elle vient de faire (Marc 14.6-9).

Contrairement aux disciples, Jésus considère ce geste comme une expression d’amour et de consécration à son égard à cause de sa mort imminente. Cette femme a d’avance oint le corps du Seigneur pour sa sépulture. Par de solennelles paroles, Jésus promet que partout où la Bonne Nouvelle sera annoncée, son geste le sera aussi. Il s’agit de la période que nous vivons actuellement. Et en effet, quiconque lit les Évangiles découvre ce récit émouvant de Marie et de son amour pour le Seigneur. Elle lui a offert ce qu’elle avait de plus cher. Quel magnifique exemple à suivre !

Versets 10-11

Je continue.

À la suite de cela, Judas Iscariot, l’un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur proposer de leur livrer Jésus. Sa proposition les réjouit et ils promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus (Marc 14.10-11).

Ici encore, le contraste est saisissant; c’est le jour et la nuit. Marie se sacrifie pour le Seigneur tandis que Judas le trahit. Puis voilà les chefs religieux qui rappliquent; ils ne sont jamais bien loin à rôder et à sniffer leur proie. L’idée de Judas est de révéler aux hyènes galeuses le moment où Jésus sera isolé de la foule car alors ils pourront se saisir de lui sans provoquer d’émeute. Les chefs religieux exultent de plaisir devant cette offre inattendue qui surgit des antres de l’enfer.

Judas a compris que Jésus ne va pas établir son royaume politique, ce qui met fin à ses espoirs d’un gain personnel. Désillusionné, il décide donc de le trahir. Comme pour lui tout est fini, il se dit, autant que je retire une compensation en espèces sonnantes et trébuchantes de cette histoire. Pourtant, il a vécu trois années en compagnie de Jésus, il a entendu son enseignement et vu ses miracles. Mais à la fin, tel un serpent il mord la main bienveillante qui l’a nourri. Il était fourbe dans l’âme, et Jésus l’avait choisi dans l’espoir qu’il se repentirait, mais en vain.

En Judas, on trouve la fascinante combinaison de la souveraineté divine et de la responsabilité de l’homme. Selon le plan de Dieu, Jésus devait souffrir et mourir. Judas n’a évidemment pas été forcé de le trahir, cependant il est responsable de s’être soumis aux directives de Satan.

Versets 12-15

Je continue.

Le premier jour de la fête des pains sans levain, celui où l’on tue l’agneau de la Pâque, ses disciples lui demandèrent : — Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la Pâque ? Alors il envoya deux d’entre eux en leur donnant les instructions suivantes : — Allez à la ville. Vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le. Lorsqu’il entrera dans une maison, parlez ainsi au propriétaire : “ Le Maître te fait demander : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ? ” Alors il vous montrera, à l’étage supérieur, une grande pièce aménagée, déjà prête. C’est là que vous ferez les préparatifs pour nous (Marc 14.12-15).

Les recoupements de textes nous permettent de dire que Jésus et ses disciples sont à Béthanie, un village situé à quelques km de Jérusalem. Comme le repas pascal doit être pris à l’intérieur des murs de Jérusalem, les disciples demandent à Jésus où il veut qu’ils aillent le préparer. Ils supposent qu’ils célébreront ensemble cette fête annuelle. En en effet, le jeudi matin, Il envoie Pierre et Jean à la ville pour préparer la salle réservée d’avance. L’homme à la cruche est un signe car à cette époque, seules les femmes transportaient l’eau. Ce serviteur les conduira chez leur hôte qui apparemment connait bien Jésus et est très certainement un disciple. Il met donc à sa disposition une pièce avec une table et des divans pour y célébrer la Pâque.

Verset 16

Je continue.

Les disciples partirent. Ils arrivèrent à la ville, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas pascal (Marc 14.16).

Ils font donc cuire l’agneau et apprêtent le pain et le vin, les herbes amères, ainsi qu’une sauce faite de fruits secs humectés de vinaigre et accompagnés d’épices. La Pâque était une fête privée qu’on célébrait en famille; c’est pour cela que l’hôte qui prête cette pièce à Jésus n’est pas présent. De toute façon, le Seigneur avait bien précisé qu’Il voulait demeurer avec ses disciples, ceux qui l’ont accompagné pendant 3 ans et qui devront poursuivre son œuvre. De plus, il a encore d’importants enseignements à leur communiquer avant son départ.

Verset 17

Je continue.

Le soir, Jésus arriva avec les Douze (Marc 14.17).

Nous sommes jeudi, et le Seigneur entre en ville à la tombée de la nuit avec les apôtres pour prendre le repas pascal. Il doit commencer après le coucher du soleil et se terminer avant minuit. Jésus arrive discrètement car Il ne veut pas être arrêté avant son heure. Au moment voulu, il se laissera livrer entre les mains des Juifs et des Romains pour être crucifié. Tout cela a lieu selon le plan de Dieu.

Versets 18-20

Je continue.

Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, il leur dit : — Vraiment, je vous l’assure, l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira. À ces mots, ils devinrent tout tristes, et, l’un après l’autre, ils lui dirent : — Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? Alors il reprit : — C’est l’un des Douze, celui qui trempe son morceau dans le plat avec moi (Marc 14.18-20).

Marc abrège les événements du repas pour se concentrer sur deux incidents. Le premier est l’annonce par Jésus de sa trahison par celui qui trempera en même temps que lui le pain et les herbes amères dans un bol de sauce aux fruits. Le deuxième est la nouvelle interprétation que le Seigneur va donner du pain et du vin juste après le repas de fête. A cette époque, les convives s’allongeaient sur des divans pour manger et chacun trempait son morceau de pain dans le plat commun qui contenait la sauce. C’est à ce moment précis que Jésus annonce solennellement qu’il sera livré par l’un des douze. Manger avec quelqu’un et le livrer ensuite, était le summum de la traîtrise. Les disciples se sentent culpabilisés car ils se savent capables de commettre le crime le plus vil. Chacun pose donc la question à Jésus : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas », dans l’attente d’une réponse négative rassurante de sa part. Mais il refuse de désigner le coupable par son nom. En agissant ainsi, il tend la perche au traître, lui donnant l’occasion de se révéler et de se repentir.

Verset 21

Je continue.

Certes, le Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Écritures annoncent à son sujet, mais malheur à celui qui trahit le Fils de l’homme. Il aurait mieux valu pour lui n’être jamais né ! (Marc 14.21).

Le Seigneur doit mourir car c’est la volonté de Dieu et ne dépend absolument pas de l’action ignoble de Judas. Cependant, cette trahison accomplit une prophétie que je cite :

Celui-là même avec qui j’étais en paix, Qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, Lève le talon contre moi (Psaumes 41.10).

D’un autre côté, Jésus se lamente exprimant une sincère compassion pour Judas qui le vend pour 30 pièces d’argent, car il est moralement responsable de son acte. Un sort si terrible l’attend dans l’éternité, qu’il aurait été préférable qu’il ne vienne jamais au monde.

Versets 22-24

Je continue.

Au cours du repas, Jésus prit du pain puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux qu’il donna à ses disciples en disant : — Prenez, ceci représente mon corps. Ensuite il prit une coupe, remercia Dieu et la leur donna. Ils en burent tous. Alors il leur dit : — Ceci est mon sang, par lequel est scellée la nouvelle alliance : il va être versé pour beaucoup d’hommes (Marc 14.22-24).

Au cours du repas pascal, le chef de famille expliquait le sens de cette fête qui rappelle la délivrance d’Israël de l’esclavage égyptien. C’est ce qu’a fait Jésus une fois que Judas les eut quittés. Le Seigneur parla alors du pain et du vin auxquels il donna une signification nouvelle. Le lien qu’il fait entre ces éléments et son corps et son sang, est exprimée en langage symbolique. En effet, quand Jésus a prononcé ces paroles, il était présent en chair et en os parmi ses disciples; ils n’ont donc évidemment pas mangé sa chair et bu son sang, ce qui de toute façon était répugnant pour les Juifs.

Pendant le repas pascal, les convives se passaient 4 coupes différentes renfermant du vin coupé d’eau. C’est à la troisième coupe, celle de la bénédiction qui concluait la principale partie du repas, que Jésus a fait son commentaire. Pour comprendre son geste, il faut savoir que l’Ancienne Alliance établie par Moïse entre l’Éternel et les Israélites avait été ratifiée par le sang du sacrifice d’un animal. Jésus explique alors à ses disciples que la coupe de bénédiction symbolise la nouvelle alliance. Elle va être scellée entre Dieu et tous les hommes par le sang qu’Il allait verser sur la croix. Le vocabulaire originel souligne très bien que ce traité est établi par un seul parti, Dieu. L’homme ne peut pas le modifier, mais seulement l’accepter ou le rejeter. Auparavant, le Créateur traitait avec l’humanité par l’intermédiaire d’Israël, le peuple choisi, mais à partir de maintenant, tout individu aura accès à Dieu sur la base du sacrifice de Jésus-Christ.

Versets 25-26

Je continue le texte.

Vraiment, je vous le déclare : — je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le royaume de Dieu. Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite, ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers (Marc 14.25-26).

Moment plus que solennel et des plus émouvants. Jésus prédit une dernière fois la venue de son royaume et cela alors que sa mort est imminente. Il était presque minuit quand ils ont quitté la chambre haute et Jérusalem.

Versets 27-28

Je continue.

Jésus leur dit : — Vous allez tous être ébranlés dans votre foi, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis s’enfuiront de tous côtés. Mais, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée (Marc 14.27-28).

Jésus annonce que tous vont temporairement l’abandonner. Il cite une prophétie que je lis :

“ Épée, réveille-toi contre mon berger, le chef de mon peuple, contre mon compagnon, demande l’Éternel, le Seigneur des armées célestes. Va, frappe le berger : que les brebis soient dispersées ! ” (Zacharie 13.7).

Jésus compense sa prédiction alarmante de désertion par la promesse d’une réunion après sa résurrection, promesse dont les disciples n’ont tenu aucun compte.

Versets 29-31

Je continue.

Alors Pierre lui déclara : — Même si tous les autres étaient ébranlés, moi, pas ! Jésus lui répondit : — Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui, oui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu m’auras renié trois fois. Mais Pierre protesta avec véhémence : — Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous disaient la même chose (Marc 14.29-31).

Pierre, impétueux comme de coutume, manque une nouvelle fois une belle occasion de se taire. Il revendique une plus grande allégeance à Jésus que tous les autres apôtres, mais même s’il est sincère, il se méprend grandement sur sa loyauté. Ni Pierre, ni moi, ni personne n’est capable de sonder les profondeurs de son cœur. On croit ceci, on pense cela, en ce qui nous concerne et ce qu’on ferait dans une situation de crise. Mais dans la réalité, je ne peux préjuger de moi car je ne peux pas savoir avec certitude comment j’agirai. Dieu seul sait car il me connaît parfaitement. Par de solennelles paroles, Jésus dit énergiquement à Pierre que, malgré ses bonnes intentions, son échec serait plus cuisant encore que celui des autres, car il va non seulement abandonner le Seigneur mais aussi le renier.

Le « chant du coq » est une expression proverbiale qui indique le moment précédent le lever du soleil. Marc est le seul à mentionner que le coq chantera deux fois, détail probablement dû au souvenir douloureux que Pierre en a gardé, or, c’est lui le témoin oculaire qui raconte l’histoire à Marc qui l’écrit. Devant la réponse incisive de Jésus, Pierre proteste avec force que jamais au grand jamais il ne reniera Jésus, même si cela veut dire mourir avec Lui. Tous les disciples d’un seul cœur jurent la même fidélité, laissant entendre présomptueusement que la prédiction de Jésus est fausse, mais la suite du récit montre qu’ils se méprenaient grandement.

Versets 32-34

Je continue. Ils arrivèrent en un lieu appelé Gethsémané. Jésus dit à ses disciples : — Asseyez-vous ici pendant que je vais prier. Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commença à être envahi par la crainte, et l’angoisse le saisit. Il leur dit : — Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez ! (Marc 14.32-34).

Ils arrivent à un endroit clos ressemblant à un jardin et situé dans une oliveraie. C’était l’un de leurs endroits préférés pour se réunir. Jésus demande à 8 de ses disciples de s’asseoir à l’entrée et de l’attendre. C’est la troisième fois que Marc montre Jésus en train de prier.

Le Seigneur doit maintenant affronter une rude épreuve et Il est gagné par une angoisse indescriptible parce qu’il commence déjà à mesurer l’impact qu’aura sa mort sacrificielle. Lui, le Fils de Dieu, trois fois saint, est horrifié à l’idée de se voir charger de toutes les fautes de tous les hommes de tous les temps, et de les expier sur la croix en subissant l’enfer, la séparation d’avec son Père qui dans sa fureur va se détourner de Lui. Jésus va remplir une  mission pour toute l’humanité; il est en sa personne l’aboutissement de toutes les exigences inflexibles et de tous les rites complexes, cruels et contraignants de la loi de Moïse. Tout repose sur lui. Il était mon garant et le vôtre. Il allait goûter à la mort dans toute son amertume. De plus, et bien que cela ne nous soit pas révélé, Jésus a certainement dû faire face au tentateur qui, bien qu’il ne soit pas mentionné, est sans aucun doute présent et va tout faire pour que la rédemption de l’humanité échoue. Néanmoins, cette fois-ci encore, Jésus réaffirme son engagement à faire la volonté de Dieu.

Versets 35-36

Je continue.

Il fit quelques pas, se laissa tomber à terre et pria Dieu que cette heure s’éloigne de lui, si c’était possible : — Abba, Père, pour toi, tout est possible. Éloigne de moi cette coupe ; cependant, qu’il arrive non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux (Marc 14.35-36).

Abba est le mot araméen pour papa et dénote une relation intime. Les Juifs n’utilisaient pas ce terme dans leurs prières parce qu’ils le considéraient trop familier. Jésus s’est écrié Papa, Père, en deux langues différentes comme pour bien accentuer son cri. Il a prié à haute voix avec une grande intensité, et au moins pendant une heure. En tant qu’homme, Jésus plaide afin que si cela est possible, il soit épargné. Cependant, en tant que médiateur homme-Dieu, il se soumet entièrement à la volonté de son Père, disant : « Non ce que je veux, mais ce que tu veux ». Dans son humanité, Il supplie de ne pas avoir à subir cette heure de châtiment et boire la coupe du jugement de Dieu. Mais par obéissance à son Père et par amour pour nous qui étions perdus, il est allé à la croix tel un agneau qu’on mène à la boucherie.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 13 2024

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