Marc 12.41 – 13.37
Chapitre 12
Versets 41-44
Qu’ils soient riches ou pauvres, impies ou disent croire en Dieu, la quasi totalité des êtres humains sont attachés à leurs sous. Cependant, il existe quelques personnes désintéressées et c’est avec l’éloge de l’une d’entre elles que se termine le chapitre 12 de l’évangile selon Marc. Après avoir donné un enseignement dans la cour des non-Juifs à l’intérieur de l’enceinte du temple, Jésus se rend dans le parvis des femmes et s’assoit en face de 13 récipients en forme de trompettes qui servent à la collecte des offrandes. Je continue à lire.
Puis Jésus s’assit en face du tronc ; il observait ceux qui y déposaient de l’argent. Beaucoup de riches y avaient déjà déposé de fortes sommes quand arriva une pauvre veuve qui déposa deux petites pièces, une somme minime. Alors Jésus appela ses disciples et leur dit : — Vraiment, je vous l’assure, cette pauvre veuve a donné bien plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans le tronc. Car tous les autres ont seulement donné de leur superflu, mais elle, dans sa pauvreté, elle a donné tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre (Marc 12.41-44).
Une veuve met dans la cagnotte l’équivalent d’1/64 du salaire journalier d’un ouvrier agricole, soit trois fois rien. Pourtant, par rapport aux riches, elle a donné une fortune. En offrant à Dieu tout ce qu’elle possède, elle s’en remet entièrement à Lui pour subvenir à ses besoins. Jésus se sert de cet incident pour enseigner à ses disciples la comptabilité façon royaume de Dieu.
Chapitre 13
Verset 1
Nous arrivons maintenant au chapitre 13 qui relate le discours de Jésus sur le mont des Oliviers et qui est l’enseignement du Seigneur le plus long rapporté par Marc. En fait, c’est une prophétie qui concerne les événements dramatiques de la fin des temps, mais sous une forme abrégée par rapport à ce qu’on trouve dans les évangiles selon Matthieu et Luc. Ce discours sert de transition entre les controverses avec les autorités religieuses, et le récit de son arrestation et de la crucifixion. Je commence à lire le chapitre 13.
Comme Jésus sortait du Temple, un de ses disciples lui dit : — Regarde, Maître, quelles belles pierres ! Quel édifice magnifique ! (Marc 13.1).
Ce temple était une restauration complète de celui qu’avait construit Zorobabel (achevé en 515 av. J-C; Esdras 6.14,15). C’est le roi Hérode le Grand qui avait pris cette initiative afin de gagner la faveur des Juifs et créer un monument durable à sa gloire. Construit en gros blocs de pierres taillées blanches, polies et richement ornées, ce temple était renommé pour sa beauté dans tout l’empire romain. Nos grandes villes aussi sont composées d’immenses bâtiments et à première vue, il semble qu’ils peuvent défier le temps. Cependant, la destruction des deux tours du World Center en septembre 2001 nous a rappelé que toutes les réalisations humaines sont bien éphémères et que selon les prophéties bibliques, un jour, elles seront réduites en cendres. L’Histoire a prouvé que la grandeur ne dure qu’un temps puis disparaît comme une vapeur. Dans le livre du prophète Daniel, on lit qu’alors que le grand roi Nabuchodonosor :
se promenait sur la terrasse du palais royal de Babylone. Il prit la parole et dit : N’est-ce pas là Babylone la grande que moi j’ai bâtie pour en faire une résidence royale ? C’est par la grandeur de ma puissance et pour la gloire de ma majesté que j’ai fait cela (Daniel 4.29-30).
Aujourd’hui, les ruines de cette ville s’étendent sur près de 1000 hectares
Verset 2
Je continue le texte de Marc.
Jésus lui répondit : — Oui, regarde bien ces grandes constructions : il ne restera pas une pierre sur une autre, tout sera démoli (Marc 13.2).
La remarque des disciples sur la beauté du temple est l’occasion pour Jésus de construire un discours sur une scène prophétique qui comprend deux événements qui se télescopent. Le premier est relativement proche puisqu’il décrit la destruction de Jérusalem en l’an 70 par les Romains. Le second est beaucoup plus lointain car il s’agit du retour du Seigneur sur les nuées quand il reviendra pour régner sur cette terre avec puissance et une grande gloire.
La ruine de la ville sainte est la catastrophe annonciatrice du cataclysme universel de la fin des temps. Cette double prophétie de Jésus suit un modèle bien rôdé de l’Ancien Testament. En effet, souvent, les prophètes prédisaient un événement rapproché que certains de leur auditeurs verraient s’accomplir, mais qui était en même temps un signe avant-coureur d’un événement beaucoup plus lointain.
Le discours de Jésus montre donc qu’il y aurait une période de temps indéterminée entre la destruction de Jérusalem et sa seconde venue. Sa sinistre prédiction contre le temple est un jugement de Dieu sur son mauvais usage ainsi que sur Israël rebelle. Les Babyloniens avaient déjà rasé Jérusalem une première fois au 6e siècle av. J-C (en 587-586).
Versets 3-4
Je continue.
Puis il (Jésus) alla s’asseoir sur les pentes du mont des Oliviers, en face du Temple. Pierre, Jacques, Jean et André le prirent à part et lui demandèrent : — Dis-nous : quand cela se produira-t-il et à quel signe reconnaîtra-t-on que tous ces événements seront près de s’accomplir ? (Marc 13.3-4).
Les disciples pensent, bien à tort, que la destruction de la ville sainte coïncide avec la fin des temps et qu’elle inaugurera le royaume messianique. Jésus va d’abord indiquer les signes avant-coureurs de ces événements puis, par une parabole il leur dira quand ils auront lieu.
Verset 5
Je continue.
Là-dessus, Jésus leur dit : — Faites attention que personne ne vous induise en erreur (Marc 13.5).
À partir d’ici et jusqu’à la fin du chapitre, on a 19 verbes à l’impératif, et dans chaque cas ils font écho à une directive que Jésus donne à ses disciples. L’enseignement de Jésus est essentiellement constitué, d’une part, de mises en garde contre les erreurs sur l’identité du Messie, et d’autre part, d’exhortations à la vigilance et à l’obéissance tout le temps qui précédera son retour. Pendant cette période intermédiaire, l’Église s’étendra sur toute la terre, mais elle sera persécutée et le monde subira de graves crises sociales et politiques.
Le verbe “ Faites attention ” revient 4 fois dans le discours de Jésus. C’est ainsi qu’il exhortait ses disciples à demeurer loyaux envers Dieu et à maintenir une foi inébranlable en lui tout au long de leur vie.
Verset 6
Je continue.
Plusieurs viendront sous mon nom en disant : “ Je suis le Messie ”, et ils tromperont beaucoup de gens (Marc 13.6).
Jésus avertit ses disciples contre les imposteurs, les faux messies. Aujourd’hui encore, on trouve beaucoup de messages discordants émanant d’Églises dites chrétiennes. Toutes prônent le vrai Christ pour attirer du monde. Cette grande confusion a le diable pour stratège.
Versets 7-8
Je continue.
Quand vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres, ne vous laissez pas troubler, car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. En effet, on verra se dresser une nation contre une nation, un royaume contre un autre, il y aura en divers lieux des tremblements de terre et des famines, mais ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement (Marc 13.7-8).
Après avoir averti ses disciples contre les faux christs, Jésus les met en garde contre une mauvaise lecture des désastres naturels qui sont la conséquence de la malédiction qui pèse sur l’humanité depuis la désobéissance de nos premiers parents. Aujourd’hui, nous avons la pollution, le réchauffement planétaire, le tiers monde qui meurt de faim et d’autres catastrophes. L’insistance de Jésus, « ce ne sera pas encore la fin, ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement », suggère qu’une longue période d’histoire humaine précédera la fin des temps. Chaque génération aura ses propres guerres et désastres naturels.
Versets 9-10
Je continue.
Quant à vous, faites attention à vous-mêmes : on vous traduira devant les tribunaux des Juifs, on vous fouettera dans les synagogues, vous comparaîtrez devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, pour leur apporter un témoignage. Il faut, avant tout, que la Bonne Nouvelle soit annoncée à toutes les nations (Marc 13.9-10).
Comme l’atteste l’histoire de l’Église, les persécutions viendront à la fois des Juifs et des païens. Mais ces exactions peuvent aussi devenir une occasion pour les croyants de témoigner au cours de leur défense. La Bonne Nouvelle est celle que Jésus annonçait et c’est toujours la même aujourd’hui. Elle consiste à changer d’opinion sur soi, sur Dieu, et à prendre Jésus-Christ comme son Maître.
Verset 11
Je continue.
Quand on vous emmènera pour vous traduire devant les autorités, ne vous inquiétez pas à l’avance de ce que vous direz, mais dites simplement ce qui vous sera donné au moment même : car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit Saint (Marc 13.11).
Il est intéressant de noter que le Seigneur n’a pas dit : Si on vous arrête, mais bien : Quand on vous arrêtera. Il est donc certain que tôt ou tard les disciples de Jésus-Christ seront persécutés. La promesse du Christ est que malgré leur crainte naturelle, les croyants diront avec courage les paroles appropriées au bon moment parce qu’ils seront assistés par le Saint-Esprit. Cependant, cette aide surnaturelle ne veut pas dire qu’ils seront épargnés.
Versets 12-13
Je continue.
Le frère livrera son propre frère pour le faire condamner à mort, et le père livrera son enfant ; des enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Tout le monde vous haïra à cause de moi (Marc 13.12-13).
Les persécutions proviendront non seulement des voies officielles politiques et religieuses, mais aussi des relations personnelles intimes. Elles seront si sévères que les membres d’une même famille se trahiront les uns les autres et l’antisémitisme sévira à l’échelon mondial. Jésus précise que : « celui qui tiendra bon jusqu’au bout sera sauvé ». En effet, si la persévérance ne crée par la foi, elle en est une conséquence et une preuve de sa sincérité.
Une personne qui appartient véritablement à Jésus-Christ tient bon jusqu’au bout; il conserve sa foi en Jésus Christ parce qu’il bénéficie du soutien du Saint Esprit. Les paroles de Jésus étaient très pertinentes pour les lecteurs romains de Marc, sur qui planait sans cesse le spectre des persécutions à cause de leur loyauté sans partage pour le Seigneur. Les souffrances sont plus facilement supportables quand on sait qu’elles sont la volonté de Dieu et à sa gloire.
Verset 14
Je continue.
Quand vous verrez l’abominable profanation établie dans le lieu où elle ne doit pas être — que celui qui lit comprenne ! — alors, que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes (Marc 13.14).
La formule: Que celui qui lit comprenne !, invite les lecteurs à interpréter correctement les signes des temps. La destruction de Jérusalem qui aura lieu en l’an 70 est rattachée aux événements de la fin des temps. La mention de « L’abominable profanation » sert de lien entre les deux périodes. Cette expression fait allusion à une pratique idolâtre si odieuse qu’elle causera la désolation du temple et son abandon.
Une telle circonstance s’était déjà produite en l’an 168, lorsqu’un souverain Syrien (Antioche IV Epiphane) fit ériger un autel au dieu grec Zeus au-dessus de l’autel des sacrifices à l’entrée du temple de Jérusalem et y fit immoler un cochon (en 168 av. JC). Jésus enseigne que chaque fois que ses disciples entendront parler d’une telle abomination, ils devront fuir aussi vite et loin que possible. C’est ce qui arriva en l’an 68 de notre ère, et tous les chrétiens qui vivaient à Jérusalem quittèrent la ville et échappèrent ainsi au massacre qui suivit.
Une telle profanation aura à nouveau lieu juste à la fin des temps. Elle sera exécutée par un homme que les Écritures appellent l’Antichrist.
Versets 15-20
Je continue le texte.
Si quelqu’un est sur son toit en terrasse, qu’il ne rentre pas à l’intérieur de sa maison pour emporter quelque bien qui s’y trouve. Que celui qui sera dans les champs ne retourne pas chez lui pour aller chercher son manteau. Malheur, en ces jours-là, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent ! Priez pour que cela n’arrive pas en hiver, car ce seront des jours de détresse comme on n’en a pas connus depuis que Dieu a créé le monde et comme jamais plus on n’en verra de semblables. Vraiment, si le Seigneur n’avait pas décidé de réduire le nombre de ces jours, personne n’en réchapperait, mais, à cause de ceux qu’il a choisis pour qu’ils soient à lui, il abrégera ce temps de calamité (Marc 13.15-20).
Quand cette crise éclatera, la fuite sera plus difficile pour les femmes avec enfant et aussi si c’est l’hiver à cause des pluies et des rivières en crues. Mais Dieu interviendra et mettra fin à cette détresse terrible afin de préserver ceux qui lui appartiennent.
Versets 21-23
Je continue.
Si quelqu’un vous dit alors : “ Le Christ est ici ! ” ou : “ Il est là ! ” ne le croyez pas. De faux christs surgiront, ainsi que de faux prophètes. Ils produiront des signes miraculeux et de grands prodiges au point de tromper même, si c’était possible, ceux que Dieu a choisis. Vous donc, faites attention, je vous ai prévenus (Marc 13.21-23).
Si, au milieu de ces jours d’intenses afflictions et de combats, quelqu’un faisant des prodiges prétend alors qu’il est le Christ, c’est un imposteur et une tromperie de l’ennemi qui essaie de faire sortir les croyants de leurs cachettes. Mais ils ne s’y laisseront pas prendre.
Versets 24-25
Je continue.
Cependant, en ces jours-là, après ce temps de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune perdra sa clarté, les étoiles tomberont du ciel ; les puissances célestes seront ébranlées (Marc 13.24-25).
Le retour du véritable Messie sera immédiatement précédé par une variété de désordres cosmiques observables dans l’univers physique; le soleil la lune et les étoiles seront gravement perturbés. Ces chamboulements sont décrits dans l’Ancien Testament par Esaïe qui écrit :
Voici venir le jour de l’Éternel, ce jour impitoyable, jour de fureur et d’ardente colère qui réduira la terre en un désert, et en exterminera les pécheurs. Alors les étoiles du ciel et toutes leurs constellations cesseront de briller, le soleil sera obscurci dès son lever, il n’y aura plus de clarté répandue par la lune. J’interviendrai contre le monde pour le punir de sa méchanceté et contre ceux qui font le mal à cause de leurs injustices. Je mettrai fin à l’arrogance des insolents, je ferai tomber l’orgueil des tyrans (Ésaïe 13.10-12).
Versets 26-27
Je continue le texte.
Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées, avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges rassembler ses élus des quatre coins de l’horizon, d’un bout à l’autre de l’univers (Marc 13.26-27).
Ce sera le retour visible sur terre de la personne de Jésus en tant que fils de l’homme glorifié. Tous les croyants qui ont perdu la vie durant les jours de détresse précédents ressusciteront et seront rassemblés avec ceux qui sont encore vivants. Ainsi se termine la prophétie concernant la fin des temps.
Nous arrivons maintenant à une parabole dans laquelle Jésus va utiliser les caractéristiques très particulières du figuier pour répondre à la première question des disciples qui est : Quand cela se produira-t-il ? Le Seigneur va les exhorter à considérer comment le figuier se développe, car contrairement à la plupart des autres arbres de Palestine, il perd ses feuilles en hiver et fleurit tard au printemps.
Versets 28-29
Je commence à lire la parabole.
Que l’exemple du figuier vous serve d’enseignement : quand ses rameaux deviennent tendres et que ses feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez se produire ces événements, sachez que le Fils de l’homme est proche, comme aux portes de la ville (Marc 13.28-29).
Chaque fois que les branches hivernales raides et sèches du figuier deviennent tendres, amollies par la sève qui monte, et que les feuilles commencent à pousser, c’est que l’hiver est fini. De même, quand les événements décrits précédemment auront lieu, alors l’abominable profanation sera sur le point de se produire, et elle sera suivie des calamités énoncées puis du retour en puissance du Fils de l’homme.
Versets 30-33
Je continue.
Vraiment, je vous assure que cette génération-ci ne passera pas avant que tout cela ne commence à se réaliser. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais. Quant au jour ou à l’heure, personne ne sait quand cela se produira, ni les anges du ciel, ni même le Fils ; seul, le Père le sait. Soyez vigilants, restez sur vos gardes, puisque vous ne savez pas quand viendra le moment (Marc 13.30-33).
« Cette génération-ci » concerne tout d’abord les Juifs qui vivent à l’époque de Jésus et qui assisteront à la destruction de Jérusalem. En second lieu, elle concerne tous ceux qui verront la détresse de la tribulation précédemment décrite. Les paroles solennelles : « Vraiment , je vous assure », affirment la véracité des prédictions de Jésus. Par contre, Il ne sait pas Lui-même le moment exact quand les événements de la fin des temps auront lieu; elles font partie de cette période que l’Ancien Testament appelle « Le jour du Seigneur » .
En devenant homme avec un corps et un cerveau comme vous et moi, Jésus était très limité par rapport à ce qu’il est en tant que seconde personne de la Trinité. Il ne possédait plus l’omniscience, il ne pouvait pas être partout à la fois et possédait une connaissance limitée. Par contre, il était encore le Tout-Puissant et pouvait faire des miracles surtout qu’il dépendait totalement de son Père pour toutes ses actions. Finalement et une nouvelle fois, Jésus ordonne à ses disciples d’être prêt à tout moment pour la fin des temps et son retour en gloire.
Versets 34-37
Je continue.
Les choses se passeront comme lorsqu’un homme quitte sa maison pour un long voyage et en laisse la responsabilité à ses serviteurs, en confiant à chacun sa tâche. Il commande au portier de veiller. Tenez-vous donc vous aussi en éveil ! Car vous ne savez pas quand le maître de la maison doit revenir : sera-ce le soir ? à minuit ? au chant du coq ? ou le matin ? Qu’il ne vous trouve pas en train de dormir s’il revient à l’improviste ! Ce que je dis là, je vous le dis à tous : Tenez-vous en éveil ! (Marc 13.34-37).
Jésus martèle son enseignement en le rythmant sur chacune des veilles de la nuit. Les Juifs la divisaient en trois, mais le Seigneur la divise en quatre comme les Romains ce qui s’accorde avec la perspective des lecteurs païens de Marc. Comme Jésus parle des événements de la fin des temps, il mentionne la fin des 4 veilles : le soir était entre 18 et 21 h ; la nuit allait de 21 h à minuit ; le chant du coq correspond à la troisième veille qui va de minuit à 3 h ; et le matin était de 3 h à 6 h.
La parabole du propriétaire absent est particulière à l’évangile selon Marc. Elle enseigne une fois encore le besoin d’une vigilance constante des disciples qui doivent rester fidèles à leur Seigneur coûte que coûte. Cette responsabilité incombe aussi à tous les chrétiens authentiques de tous les temps quelque soit leur génération. Parce que le retour du Seigneur est une certitude, les croyants doivent veiller et œuvrer pour lui avec zèle.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.