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30 sept. 2022

Marc 11.27 – 12.39

Chapitre 11

Versets 27-30

Quand une famille de lions ou une meute de loups s’empare d’une proie, elle ne la lâche pas facilement, mais je crois que la palme de la ténacité revient aux hyènes. Eh bien, ces carnassiers méprisables sont une parfaite représentation des pharisiens vis à vis de Jésus. Marc va nous relater une série de controverses entre le Seigneur et les chefs religieux qui le poursuivent inlassablement. Ces batailles rangées ont lieu le mardi et le mercredi de la dernière semaine de Jésus sur terre. Il faut dire que le Seigneur n’y est pas allé de main morte, car il vient tout juste de faire le ménage autour du temple en chassant tous les marchands et leur bric-à-brac. Je continue à lire dans le chapitre 11 de l’évangile selon Marc.

Ils retournèrent à Jérusalem. Pendant que Jésus marchait dans la cour du Temple, les chefs des prêtres, les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple l’abordèrent et lui demandèrent : — De quel droit agis-tu ainsi ? Qui t’a donné le droit de faire cela ? Jésus leur répondit : — J’ai aussi une question à vous poser, une seule. Si vous me répondez, je vous dirai de quel droit je fais cela : De qui Jean tenait-il son mandat pour baptiser ? De Dieu ou des hommes ? Répondez-moi ! (Marc 11.27-30).

Les membres du haut conseil religieux juif viennent demander au Christ de quel droit il s’est permis de virer les changeurs de monnaie et les commerçants du temple le jour précédent ; et d’une manière générale, ils veulent savoir d’où il détient son autorité. Il va sans dire que leur question est hypocrite c’est pourquoi Jésus l’esquive. Par contre, quand quelqu’un lui posait une question sincère, il recevait toujours une réponse.

Jésus sait très bien ce que ces vipères mijotent, alors du tac au tac Il les met au pied du mur concernant le ministère de Jean-Baptiste. Ce faisant, le Seigneur sous-entend que son autorité provient de la même source que lui, c’est-à-dire de Dieu lui-même. Ce que les chefs religieux pensent de Jean-Baptiste révélera leur opinion au sujet de Jésus.

Versets 31-33

Je finis le chapitre 11.

Alors ils se mirent à raisonner entre eux : — Si nous disons : “ De Dieu ”, il va demander : “ Pourquoi alors n’avez-vous pas cru en lui ? ” Mais, d’autre part, si nous répondons : “ Des hommes ”, alors ?  Ils craignaient les réactions de la foule, car tout le monde pensait que Jean était un vrai prophète. Ils répondirent donc à Jésus : — Nous ne savons pas. Et Jésus répliqua : — Alors, moi non plus, je ne vous dirai pas de quel droit j’agis comme je le fais (Marc 11.31-33).

Il est inacceptable aux religieux de reconnaître que l’autorité de ces deux hommes vienne de Dieu. Mais s’ils discréditent Jean-Baptiste, ils vont se mettre à dos le peuple qui considère Jean et Jésus comme de véritables prophètes. Les chefs religieux qui ont voulu piéger Jésus sont maintenant coincés; tel est pris, qui croyait prendre. Alors, pour sortir de cette situation embarrassante, ils feignent une ignorance puérile. En refusant de répondre, les responsables du peuple montrent qu’ils n’ont pas plus d’égard pour Jean-Baptiste que pour Jésus. Tout au long de son histoire et par ses chefs, Israël a souvent rejeté les prophètes, ce que Jésus va souligner dans la parabole du chapitre suivant.

Chapitre 12

Introduction 1

Alors que jusqu’à présent, l’action était plutôt rapide, elle ralentit soudainement de façon marquée. En réalité, ce n’est qu’une simple accalmie avant que ne se déclenche une nouvelle série d’événements. Les trois années d’escarmouches entre Jésus et les pharisiens va atteindre son apogée. Ces vipères, comme Jésus lui-même les appelle, qui ont essayé en vain de Le piéger sont extrêmement frustrées, car jusqu’à présent ces hommes n’ont essuyé que des défaites. Mais un dernier conflit féroce se trame en haut lieu entre les chefs religieux et le Christ, entre les ténèbres et la lumière, le ciel et l’enfer, entre Dieu et Satan.

Jésus sait exactement comment va se dérouler la suite des événements. Il est l’agneau de Dieu qui vient volontairement s’offrir en sacrifice. Or, comme selon la loi, la victime mise à mort pour la Pâque juive doit être sans défaut, Jésus se montre partout afin qu’on l’observe de près. Il va prendre l’initiative et déclencher les hostilités avec une parabole simple et directe, celle des mauvais vignerons. Cette histoire reflète la situation sociale du premier siècle en Palestine, surtout en Galilée. De riches propriétaires étrangers possédaient de grandes terres et des vignobles qu’ils louaient à des métayers qui s’engageaient à les cultiver. Un contrat entre eux stipulait qu’une portion de la récolte devait être versée comme loyer. Au moment de la moisson, les propriétaires envoyaient des agents pour collecter ce qui leur était dû, ce qui provoquait inévitablement des tensions.

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 12.

Puis Jésus se mit à leur parler en utilisant des paraboles : — Un homme planta une vigne, l’entoura d’une haie, creusa un pressoir, et construisit une tour pour la surveiller. Après cela, il la loua à des vignerons et partit en voyage (Marc 12.1).

L’homme représente Dieu qui a planté, choisi et protégé sa vigne, un symbole courant représentant la nation d’Israël. Les vignerons symbolisent les chefs religieux. Jésus s’appuie sur un texte de l’Ancien Testament pour mettre en place son récit. Je le cite :

Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en sarcla le sol, en enleva les pierres et il y mit des plants de choix. Il bâtit une tour de guet au milieu de la vigne et il y creusa un pressoir. Il attendait donc de sa vigne de beaux raisins, mais elle n’a produit que de mauvais raisins (Ésaïe 5.1-2).

Versets 2-5

Je continue.

Au moment des vendanges il envoya un de ses serviteurs aux vignerons pour recevoir la part du produit de sa vigne qui lui revenait. Mais ceux-ci se précipitèrent sur ce serviteur, le rouèrent de coups et le renvoyèrent les mains vides. Alors le propriétaire leur envoya un deuxième serviteur : celui-là, ils le frappèrent à la tête et le couvrirent d’insultes. Le maître leur en envoya un troisième, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres, et ils battirent les uns et tuèrent les autres (Marc 12.2-5).

Le propriétaire envoie donc des serviteurs qui sont brutalisés. D’une patience à toute épreuve, il en envoie d’autres puis d’autres encore, mais en vain. Ces serviteurs représentent les prophètes que l’Eternel envoya à son peuple pour récolter les fruits de la repentance et de la justice, mais ils furent généralement très mal reçus, voire assassinés.

Versets 6-8

Je continue.

Il ne lui restait plus, désormais, qu’une seule personne à envoyer : son fils bien-aimé. Il le leur envoya en dernier. Il se disait : “ Pour mon fils au moins, ils auront du respect. ” Mais les vignerons se dirent entre eux : “ Voilà l’héritier, venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous ! ” Et ils se jetèrent sur lui, le tuèrent et traînèrent son cadavre hors du vignoble (Marc 12.6-8).

Cette parabole s’adresse aux représentants du haut conseil religieux juifs qui sont venus interroger Jésus et qui complotent sa mort. Il dénonce ainsi leurs intentions hostiles tout en les avertissant des conséquences. Le fils de l’histoire est bien sûr Jésus-Christ. Il annonce ici qu’Il sera mis à mort hors de Jérusalem. En Palestine, lorsqu’une propriété n’avait plus d’héritier, elle revenait légalement au premier qui la réclamait.

Versets 8-9

Je continue.

Que va faire le propriétaire de la vigne ? Il viendra lui-même, fera exécuter les vignerons et confiera le soin de sa vigne à d’autres (Marc 12.8-9).

Jésus invite son auditoire à participer à la décision de l’action que prendra le maître de la vigne. En rejetant Jean-Baptiste et Jésus-Christ, les chefs religieux ont rejeté l’Éternel lui-même, ce qui va inéluctablement attirer le jugement divin sur Israël et le transfert de ses privilèges à d’autres, en l’occurrence à l’Église. Lors de la destruction de Jérusalem en l’an 70 de notre ère, les Juifs furent massacrés ou vendus comme esclaves; ce sont eux qui construisirent le Colisée de Rome que les touristes visitent aujourd’hui.

Versets 10-11

Je continue le texte.

N’avez-vous pas lu ces paroles de l’Écriture : La pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice. C’est le Seigneur qui l’a voulu ainsi et c’est un prodige à nos yeux ! (Marc 12.10-11).

Jésus cite un passage d’un psaume (118.22 version Septante) qui était fort connu à l’époque et selon lequel Dieu passe outre la décision des bâtisseurs, c’est à dire les chefs religieux qui entravent ses desseins, puis il établit la pierre rejetée comme la pierre d’angle de l’édifice. Le jour de la Pentecôte, dans sa célèbre prédication, l’apôtre Pierre a dit:

Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache : c’est au nom de Jésus-Christ de Nazareth que nous avons agi, de ce Jésus que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des morts. Il est la pierre rejetée par les constructeurs — par vous — et qui est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice. C’est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.10-12).

Verset 12

Je continue le texte.

Les chefs des prêtres, les spécialistes de la Loi et les responsables du peuple cherchaient un moyen d’arrêter Jésus. Mais ils avaient peur des réactions de la foule. En effet, ils avaient bien compris que c’était eux que Jésus visait par cette parabole. Ils le laissèrent donc, et se retirèrent (Marc 12.12).

Les religieux ont les yeux exorbités et bavent de fureur. Malgré l’avertissement de Jésus, ils  poursuivent sans relâche leur campagne contre Lui. Ils ont la dent dure et cherchent toujours à coincer le Seigneur par l’une de ses propres paroles dont ils pourraient se servir contre Lui et ainsi Le discréditer aux yeux du peuple, qui assiste à cette dispute entre les deux camps.

Versets 13-14

Je continue.

Cependant, ils lui envoyèrent une délégation de pharisiens et de membres du parti d’Hérode pour le prendre au piège de ses propres paroles. Ils vinrent lui dire : — Maître, nous savons que tu parles vrai et que tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne regardes pas à la position sociale, mais tu enseignes en toute vérité comment Dieu nous demande de vivre. Dis-nous : avons-nous le droit de payer des impôts à César ? Devons-nous le faire ou non ? (Marc 12.13-14).

Ces hyènes mesquines enrobent leur poison de paroles doucereuses. L’impôt dont il est ici question était très impopulaire parce qu’il symbolisait l’assujettissement des Juifs aux Romains. Le piège est bien monté et semble imparable. Un oui discréditera Jésus en tant que porte-parole de Dieu, et un non suscitera des représailles de Rome.

Versets 15-17

Je continue.

Mais Jésus, sachant combien ils étaient hypocrites, leur répondit : — Pourquoi essayez-vous de me prendre au piège ? Apportez-moi une pièce d’argent, que je la voie ! Ils lui en apportèrent une. Alors il leur demanda : — Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? — De César. Alors Jésus leur dit : — Rendez à César ce qui revient à César, et à Dieu ce qui revient à Dieu. Ils en restèrent tout déconcertés (Marc 12.15-17).

L’effigie est de Tibère César et l’inscription en latin encourage le culte impérial, ce qui était particulièrement repoussant pour les Juifs. La réponse de Jésus est des plus subtile. L’empereur doit effectivement recevoir son dû en espèces sonnantes et trébuchantes, mais c’est tout. On ne lui doit pas l’adoration qu’il réclame car cela est réservé à Dieu seul. Les êtres humains sont en quelque sorte, les pièces de monnaie de Dieu, parce qu’ils ont été créés à son image et lui doivent obéissance. Cet incident est particulièrement important pour les lecteurs romains de Marc, car il prouve que le christianisme est loyal envers le pouvoir en place.

Quand on considère la corruption au sein du gouvernement et le train de vie que mènent nos politiciens, il y a de quoi renâcler à payer des impôts, mais c’est quand même notre responsabilité devant Dieu de les acquitter. J’ai une obligation à la fois terrestre et céleste. Citoyen du ciel, je paie sur terre mon dû au gouvernement dont je dépend ; et pèlerin en ce bas monde, je me constitue un pécule dans le royaume des cieux par mon service et ma fidélité au Christ.

Versets 18-23

Je continue le texte.

Des sadducéens vinrent aussi le (Jésus) trouver. Ils prétendent que les morts ne ressuscitent pas. Ils lui demandèrent : — Maître, dans ses écrits, Moïse nous a laissé ce commandement : Si un homme meurt en laissant une femme mais sans avoir eu d’enfant, son frère devra épouser sa veuve et donner une descendance au défunt. Or, il y avait sept frères. L’aîné s’est marié et il est mort sans laisser de descendant. Le deuxième a épousé la veuve, puis il est décédé, lui aussi, sans avoir eu de descendant. Le troisième a fait de même. Et ainsi de suite. Bref, les sept sont morts sans laisser de descendance. La femme est restée la dernière, puis elle est morte. À la résurrection, quand ils ressusciteront tous, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car tous les sept l’ont eue pour épouse ! (Marc 12.18-23).

Moins nombreux que les pharisiens, les sadducéens occupaient néanmoins des positions influentes dans le tribunal juif suprême et coopéraient avec les autorités romaines. Ils niaient la résurrection, le jugement futur, l’existence des esprits et rejetaient en bloc les traditions orales observées et enseignées par les pharisiens auxquels ils étaient donc opposés. Les sadducéens inventent une histoire à dormir debout et ridicule de 7 frères qui accomplissent leur devoir de lévirat vis-à-vis de leur belle-sœur.

Versets 24-27

Je continue le texte.

Jésus leur dit : — Vous êtes dans l’erreur, et en voici la raison : vous ne connaissez pas les Écritures ni quelle est la puissance de Dieu. En effet, une fois ressuscités, les hommes et les femmes ne se marieront plus ; ils vivront comme les anges qui sont dans le ciel. Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous jamais lu dans le livre de Moïse, lorsqu’il est question du buisson ardent, en quels termes Dieu lui a parlé ? Il lui a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Oui, vous êtes complètement dans l’erreur (Marc 12.24-27).

Jésus cite deux raisons pour lesquelles ces faux religieux se méprennent. Ils ne comprennent ni l’enseignement des Écritures, ni la puissance de Dieu capable de vaincre la mort. Le mariage est nécessaire dans l’ordre terrestre actuel à cause de la mort et afin de perpétuer la race humaine. Mais les anges n’étant pas mortels, ils n’ont pas besoin de se reproduire et leur vie est totalement centrée sur la communion avec Dieu.

L’au-delà n’est pas comparable à notre situation présente, ce qui fait que la  question des saducéens est totalement hors de propos. En citant les paroles de Dieu à Moïse : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, Jésus affirme que les patriarches, les ancêtres de la nation d’Israël, sont toujours vivants et que Dieu entretient avec eux une relation durable dans l’éternité. En confirmant la vie après la mort, Jésus tient pour évident que la résurrection du corps aura également lieu, l’un impliquant l’autre.

Verset 28

Je continue.

Un des spécialistes de la Loi s’approcha de lui ; il avait entendu cette discussion et avait remarqué avec quel à propos Jésus avait répondu. Il lui demanda : — Quel est le commandement le plus important de tous ? (Marc 12.28).

L’un des auditeurs, probablement un pharisien, est impressionné par Jésus et lui pose une question qui était souvent débattue dans le cercle des spécialistes de la loi. Ils disaient avoir répertorié 613 commandements individuels, 365 négatifs et 248 positifs. Ils supposaient aussi qu’il y avait une distinction entre eux et essayaient de résumer toute la loi à un seul précepte unificateur. Jésus sait très bien que là encore on essaiera de le piéger, mais il condescend néanmoins à répondre à la question de cet homme qui est probablement sincère.

Versets 29-31

Je continue.

Jésus répondit : — Voici le commandement le plus important : Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, il est le seul Dieu ; tu aimeras donc le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ton énergie. Et voici celui qui vient en second rang : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus important que ceux-là (Marc 12.29-31).

Jésus commence par rappeler les premiers mots du Credo (Deutéronome 6.4-5) que les Juifs pieux récitaient deux fois par jour, matin et soir. C’était le fondement de la foi juive. Il y ajoute ensuite l’amour des autres qu’il considère comme son pendant, son complément inséparable. Aimer sans réserve Dieu et le prochain résume, et est l’essentiel de la loi.

Versets 32-34

Je continue le texte.

— C’est bien, Maître, lui dit le spécialiste de la Loi, tu as dit vrai : il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y en a pas d’autre que lui : l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute son énergie, ainsi qu’aimer son prochain comme soi-même, c’est bien plus important que tous les holocaustes et tous les sacrifices. Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : — Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Après cela, personne n’osa plus lui poser de question (Marc 12.32-34).

Ce scribe ose audacieusement déclarer que l’amour est plus important que les sacrifices, ce qui est conforme à l’enseignement de la loi, mais qui diffère de la pratique des pharisiens. Cet homme possède la compréhension spirituelle qui lui permettrait presque de saisir le royaume de Dieu. Soit dit en passant, que le résumé de la loi que Jésus a donné condamne tous les êtres humains, quels qu’ils soient.

Moi par exemple, je n’ai jamais pu et ne serai jamais capable de mettre en pratique le plus important des commandements, voilà pourquoi j’ai besoin d’un sauveur.

Jésus a maintenant paré et contrecarré tous les mauvais coups, toutes les entourloupettes de ses opposants pour le discréditer et il a si habilement dénoncé leurs mobiles hostiles qu’il leur a cloué le bec une fois pour toutes.

Versets 35-37

Je continue le texte.

Pendant qu’il enseignait dans la cour du Temple, Jésus demanda : — Comment les spécialistes de la Loi peuvent-ils dire que le Messie doit être un descendant de David ? David lui-même, inspiré par le Saint-Esprit, a déclaré : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Viens siéger à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis sous tes pieds. Si donc David lui-même appelle le Messie “ Seigneur ”, comment celui-ci peut-il être son descendant ? Il y avait là une foule nombreuse qui écoutait Jésus avec un vif plaisir (Marc 12.35-37).

Il est exact que le Messie est de la lignée de David, mais ce n’est pas tout. Jésus cite une parole de ce roi lui-même qui montre que le Messie est aussi son Seigneur ce qui soulève un problème. La seule solution possible à cette énigme est que le Messie est à la fois Dieu et un homme. Jésus fait donc allusion de façon voilée à sa véritable identité de Fils de Dieu et de fils de l’homme. Contrairement aux religieux, la foule aimait écouter Jésus-Christ.

Versets 38-39

Je continue.

Il disait dans son enseignement : — Gardez-vous des spécialistes de la Loi : ils aiment à parader en costume de cérémonie, être salués sur les places publiques, avoir les sièges d’honneur dans les synagogues et les meilleures places dans les banquets. Mais ils dépouillent les veuves de leurs biens, tout en faisant de longues prières pour l’apparence. Leur condamnation n’en sera que plus sévère (Marc 12.38-39).

La dénonciation par Jésus de la conduite odieuse des religieux de son époque conclut son ministère public et signale sa rupture finale avec la classe dirigeante juive. Sous une fausse apparence de piété, les spécialistes de la loi exploitaient à fond la générosité des petites gens aux moyens limités. Les soi-disant gurus d’aujourd’hui font de même, comme quoi on n’a rien inventé en matière d’escroquerie.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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