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03 nov. 2026

Malachie 1.1-6

Chapitre 1

Introduction

Dans les vieux films de cow-boys, on voit souvent des vautours qui tournoient dans le ciel en attendant que leur prochaine victime meure afin de la dévorer. Ces oiseaux de malheur sont toujours un mauvais présage, un sinistre pressentiment. Pareillement, en hébreu il y a un mot (massa) qui, prononcé au début d’un discours annonce sa nature menaçante. Or, c’est par ce mot que Malachie commence sa prophétie.

Verset 1

Je commence de la lire.

Proclamation, parole que l’Éternel a adressée à Israël par l’intermédiaire de Malachie (Malachie 1.1).

Le mot hébreu traduit par « proclamation » est souvent rendu par « oracle », mais il veut vraiment dire « fardeau ». Les prophètes de l’Ancien Testament l’utilisent 27 fois (Zacharie 9.1 ; 12.1) pour introduire un discours solennel qui le plus souvent est aussi un message menaçant. Ici, ce mot sert à donner le ton du livre et on sait déjà que ça ne va pas être la joie mais plutôt l’angoisse car la parole de l’Éternel va être lourde et écrasante. Cependant, et comme le fait remarquer Jérôme, auteur de la Vulgate, la traduction latine des Écritures, cette parole est aussi consolatrice car elle n’est pas dite « contre » mais « à Israël » et c’est une nuance de taille.

Malachie s’adresse donc « à Israël », le nom qui dorénavant désigne l’ensemble du peuple revenu de l’exil babylonien. Ces colons juifs se composent en majorité d’Israélites du royaume de Juda mais toutes les 13 tribus sont représentées. On sait aussi que les Juifs de Palestine et ceux de Perse sont en contact constant les uns avec les autres. Certes, ce n’est pas instantané comme aujourd’hui car il faut plusieurs mois pour que des nouvelles parviennent d’un côté à l’autre, mais quand même, ils communiquent entre eux. Cela veut aussi dire que les oracles de Malachie font très certainement le voyage en Perse.

Comme tous les prophètes, dès le début de sa « proclamation », Malachie rappelle qu’il n’est qu’un instrument entre les mains du Maître et que ce qu’il dit n’est pas de son cru mais la Parole de l’Éternel.

Il est intéressant de savoir qu’à la fin de ce premier verset, l’ancienne version grecque (la Septante) qui est souvent utilisée par Jésus et les apôtres, rajoute : « fixez la Parole sur vos cœurs », une tournure de phrase qui revient cinq fois chez le prophète Aggée (Aggée 1.5, 7 ; 2.15, 18 deux fois).

Verset 2 a

Je continue le texte de Malachie.

Moi, je vous ai aimés, déclare l’Éternel (Malachie 1.2 a).

En deux, trois mots, Dieu exprime son amour et sa tendresse pour son peuple afin de lui rappeler comment il doit y répondre. Il ne s’agit pas ici de l’amour de Dieu pour ses créatures, mais de l’amour spécifique de l’Éternel pour le peuple d’Israël. C’est Dieu qui a choisi un homme et sa descendance dans le but d’en faire son peuple particulier qu’il aime éternellement, ce qu’on lit dans le livre du Deutéronome (4.37 ; 7.6-9). Cet amour est au cœur du traité d’alliance que l’Éternel a conclu avec Abraham, Moïse et David. Quand Malachie apparaît, cela fait plus de mille ans que l’amour de Dieu porte Israël.

L’Éternel dit souvent aimer son peuple. À la seconde génération des Hébreux sortis d’Égypte, Moïse dit :

C’est uniquement à tes ancêtres que l’Éternel s’est attaché pour les aimer, et c’est leurs descendants, c’est-à-dire vous, qu’il a choisis parmi tous les peuples (Deutéronome 10.15).

Et le prophète Ésaïe écrit :

Oui, parce que tu m’es précieux, et que tu as du prix pour moi, et que je t’aime, je donnerai des hommes en échange de toi, et des nations contre ta vie (Ésaïe 43.4).

Par ses paroles, son ministère et sa vie, le prophète Osée est une démonstration de l’amour tendre et passionné de l’Éternel pour son peuple (Osée 11.1, 3-4, 8-9). En retour, Israël aurait dû aimer l’Éternel en obéissant à ses commandements, et c’est ce que Moïse rappele aux Hébreux. Dans le Deutéronome, on lit :

Et maintenant, Israël, qu’attend de toi l’Éternel ton Dieu ? Simplement que tu le révères en suivant toutes les voies qu’il t’a prescrites, en l’aimant et en le servant de tout ton cœur et de tout ton être, en observant ses commandements et ses lois que je te prescris aujourd’hui pour ton bien (Deutéronome 10.12-13).

Verset 2 a, b

Je continue le texte du chapitre premier de Malachie.

Moi, je vous ai aimés, déclare l’Éternel. Et vous me demandez : En quoi donc nous as-tu aimés ? (Malachie 1.2 a, b)

Après avoir déclaré l’amour de Dieu pour son peuple, Malachie répète l’objection de ceux qui mettent cet amour en doute. On retrouve ce type de questionnement tout au long du livre (Malachie 1.6-7 ; 2.14,17 ; 3.7-8,13). Malachie emploie huit fois la méthode vivante du dialogue.

En demandant : « En quoi donc nous as-tu aimés ? » la majorité du peuple montre qu’il se méfie de son Dieu, qu’il ne lui fait pas confiance et met en question sa fidélité à l’alliance. Il ne voit que sa misère présente et surtout ses difficultés d’ordre économique (Malachie 2.2 ; 3.9, 11). Les Israélites sont ingrats car ils veulent ignorer qu’environ un siècle plus tôt, l’Éternel leur a fait la grâce de les ramener dans leur pays et leur a permis de reconstruire Jérusalem et surtout le temple, symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Certes, les promesses glorieuses des prophètes ne se sont pas réalisées car les Juifs ne sont pas une grande nation victorieuse et le Messie n’est toujours pas venu. Mais s’ils considèrent les clauses de la Loi, ils comprendront que leurs problèmes proviennent de leur désobéissance. Bien qu’à cette époque, il y ait un petit groupe de Juifs qui soit fidèle à l’Éternel (Malachie 3.16-18), la nation dans son ensemble a grand besoin de se repentir et de revenir à son Dieu.

Verset 2 c

Je continue.

Ésaü n’est-il pas le frère de Jacob ? demande l’Éternel. Or, j’ai aimé Jacob (Malachie 1.2 c)

L’Éternel réfute l’accusation que lui porte son peuple de ne pas l’aimer plus que ça, en lui rappelant les destinées très différentes qu’ont eues les descendants des deux frères jumeaux : Ésaü et Jacob.

La coutume de l’époque veut que ce soit le fils aîné qui hérite de la plus grande part du gâteau ; Ésaü étant né le premier, il est privilégié. Mais avant même la naissance des jumeaux, Dieu choisit Jacob (Genèse 25.21-34) comme héritier de la promesse qu’il a faite à son grand-père Abraham.

Verset 3 a

Je continue.

(Or, j’ai aimé et continue d’aimer Jacob) et j’ai haï et continue de haïr Ésaü (Malachie 1.3 a ; auteur).

Ma phrase est lourde parce que j’ai rendu le temps des verbes (parfait) qui en hébreu expriment la façon d’agir de Dieu dans le passé, dans l’histoire et dans le présent, vis-à-vis des descendants de ces deux frères jumeaux. En effet, ce ne sont pas Ésaü et Jacob en tant qu’individus qui sont aimés ou haïs, mais leurs descendants en tant que peuples. D’autre part, il faut savoir que cette phrase choquante est en fait une tournure idiomatique qui n’exprime pas un sentiment mais une préférence, le choix de l’un, c’est à dire Jacob et ses descendants, et pas de l’autre, c’est à dire Ésaü et ses descendants (comparez Deutéronome 21.15-16). C’est par ce choix souverain que l’Éternel prouve son amour gratuit pour Israël.

La première fois que j’ai lu ce passage, je me suis dit que Dieu n’agit pas selon ce qui est juste. Pourquoi a-t-il décidé comme ça de rejeter Ésaü ? On ne sait pas, mais on peut se poser la question inverse. Pourquoi a-t-il choisi d’aimer Jacob ? On ne sait pas non plus. Il existe une réponse simpliste qui consiste à dire que Dieu savait d’avance comment ces deux hommes se comporteraient et il a fait son choix en fonction de son omniscience. Mais quand on examine la vie de Jacob, on constate qu’il est plutôt du genre tordu dans tous les sens et donc pas plus spirituel ou moral que son frère Ésaü. En fait, ils ne valent pas mieux l’un que l’autre. Il faut dire à leur décharge que le comportement de Ésaü et de Jacob n’est guère surprenant au vu du comportement de leurs parents.

Isaac est un patriarche oriental et un mauvais. Alors qu’il est aveugle, il est trop orgueilleux pour demander de l’aide afin de savoir lequel de ses deux fils est celui qui lui prépare son repas. Il ne demande pas pardon à Ésaü pour sa grossière erreur. Il semble complètement incapable d’établir une relation avec sa femme Rébecca qui lui est déloyale. Il est à la tête d’une famille profondément dis-fonctionnelle, partagée par le milieu : Ésaü et le père d’un côté, et Jacob et la mère de l’autre. En plus, les deux camps sont composés d’alliés de générations différentes ce qui suscite toujours des problèmes à n’en plus finir. Bref, c’est le chaos total et à la fin de l’histoire, Isaac s’en va passivement dans l’autre monde.

Rébecca ne brille pas non plus. Elle décide délibérément de berner à la fois son mari et son fils aîné Ésaü parce qu’elle préfère Jacob le cadet. Après cette double fourberie, elle disparaît des pages des textes sacrés et n’est plus mentionnée jusqu’au jour de sa mort.

Dans une famille normalement constituée, le couple doit faire bloc et établir une frontière, des limites avec les enfants. Mais dans le cas d’Isaac et Rébecca, non seulement le bloc a éclaté, mais chacun des conjoints prend l’un des enfants comme allié pour satisfaire ses besoins émotionnels. C’est la zizanie.

Je disais que la première fois que j’ai lu que Dieu dit : « J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü », ça m’a choqué, mais quand j’ai demandé des explications, on m’a dit que l’Éternel a choisi Jacob parce qu’il savait d’avance qu’il serait un homme droit. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf que d’une part, cette explication ne colle pas du tout avec la vie de Jacob, et d’autre part, l’apôtre Paul contredit cette idée simpliste. Dans son épître aux Romains, il écrit :

Rébecca eut des jumeaux […]. Or, Dieu a un plan qui s’accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c’est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu’ils n’aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au cadet. Ceci s’accorde avec cet autre texte de l’Écriture : J’ai aimé Jacob et pas Ésaü (Romains 9.10-13).

L’amour de Dieu pour Jacob et la mise à l’écart d’Ésaü découlent uniquement de la volonté de Dieu. Paul se sert de ces deux frères pour illustrer le concept théologique de l’élection, c’est à dire que Dieu choisit certains Israélites pour qu’ils soient sauvés, ce qui veut évidemment dire qu’il ne choisit pas les autres.

Au lieu de douter de l’amour de Dieu, les colons juifs doivent comparer sa manière d’agir envers eux, les descendants de Jacob, et les Édomites descendants d’Ésaü. Ces deux ancêtres étant frères et les deux peuples de proches voisins, la différence de leur destinée respective saute aux yeux, ce qui montre bien que l’Éternel ne les a pas traités de la même façon. Que ce soit Israël ou Édom, les deux nations ont été rebelles à l’Éternel et subirent le juste châtiment qu’ils méritaient. Mais dans sa grâce, Dieu a pardonné à Israël mais n’a pas pardonné aux Édomites ; c’est ainsi que l’Éternel a prouvé et prouve encore son amour envers Israël.

Au moment de la prophétie de Malachie, les Juifs sont revenus d’exil et ont reconstruit leur pays, du moins en partie (Deutéronome 4.29-31 ; 30.1-10). Par contre, le pays d’Édom ne compte aucun descendant d’Ésaü car ce royaume a été ravagé (Ésaïe 34.6-15) cinq ans après celui de Juda, par Nabuchodonosor (605-562), roi de Babylone alors qu’il est en campagne contre l’Égypte (en 582 ?). À la fin du 6e siècle avant Jésus-Christ ou au début du cinquième siècle, une peuplade arabe appelée Nabatéens, fait la conquête de tout le territoire des Édomites et chassent tous ceux qui s’y trouvent encore. Ceux qui parviennent à échapper au massacre se réfugient alors tout au sud de la Judée, une région appelée Idumée.

Cette tragédie est l’accomplissement d’une prophétie d’Abdias (Abdias 7 et suivants ; comparez Jérémie 49.7-22 ; Ézéchiel 35). Les Édomites rescapés tentent alors de recréer une nation souveraine mais sont persécutés, en même temps qu’Israël, par les Grecs de la dynastie des Séleucides installée en Syrie. Les Juifs, sous la conduite de la famille de prêtres appelée Maccabées, mènent alors contre les Grecs une guérilla efficace et arrivent à les vaincre. Après cette victoire, les Juifs obligent les Édomites à se convertir au Judaïsme, puis à la fin du second siècle avant Jésus-Christ, leur territoire, l’Idumée est tout bonnement annexé par Juda. Le dernier sursaut d’Ésaü est la dynastie des Hérode qui est composée d’Édomites.

Au moment du sac de Jérusalem par les légions romaines, la grande majorité des Édomites sont massacrée et les quelques-uns qui survivent se fondent dans la masse d’autres peuples et disparaissent. Au début du 3e siècle de notre ère, le célèbre savant et théologien chrétien Origène (185-254) écrit qu’à son époque, on ne trouve plus aucune trace des Édomites. Aujourd’hui, ils sont dans les oubliettes de l’histoire alors qu’il existe une nation qui s’appelle Israël, et qui occupe une partie de la Terre qui fut promise aux descendants de Jacob.

Verset 3

Je continue le texte.

(J’ai haï Ésaü) : j’ai fait de ses montagnes un pays désolé, et j’ai livré son patrimoine aux chacals du désert (Malachie 1.3).

Petra, capitale d’Édom, se trouve dans les montagnes et à mi-chemin entre le golfe d’Aqaba sur la mer Rouge et le sud-est de la mer Morte, à 110 km à vol d’oiseau de l’un et de l’autre.

Le rejet du peuple issu d’Ésaü est démontré par l’état de ruine de son pays, qui établit un contraste frappant avec le rétablissement d’Israël. À l’époque de Malachie, Jérusalem et le Temple sont rebâtis, les Israélites reconstruisent leurs villes et cultivent leurs terres. Pendant ce temps, le pays d’Édom est en friche et occupé par les Arabes nabatéens.

Verset 4

Je continue.

Édom peut bien dire : “ Nous avons été démolis, mais nous rebâtirons ce qui n’est plus que ruines (comparez Ésaïe 9.8-9). ” Mais le Seigneur des armées célestes déclare : Eux, ils rebâtiront, moi, je démolirai. On appellera leur pays : “ le territoire de la méchanceté, le peuple contre qui, toujours, l’Éternel sera en colère ” (Malachie 1.4).

Malachie utilise l’expression « Éternel des armées (célestes) » 24 fois dans son petit livre, une expression qui souligne la souveraineté de Dieu sur l’univers. Si les Édomites essaient de reconstruire leur pays détruit, Dieu les en empêchera, ce qui contraste avec la restauration d’Israël comme je ne cesse pas de le dire. Et comme je l’ai déjà dit, après avoir été la proie des Babyloniens, des Arabes, des Grecs, des Juifs et des Romains, les Édomites ont tout bonnement disparu.

En voyant la désolation du pays d’Édom, les générations à venir diront : « Que d’effroyables péchés Édom a dû commettre pour mériter un tel châtiment ! ; c’est le territoire de la méchanceté » Par contre, Israël aura une preuve indiscutable de la souveraine grâce de Dieu en sa faveur.

Verset 5

Je continue.

(On appellera Édom, le peuple contre qui, toujours, l’Éternel sera en colère.) Et vous (les Israélites) le verrez de vos yeux, et vous direz : “ L’Éternel est très grand, même au-delà du territoire d’Israël ” (Malachie 1.5).

La fin de l’indépendance politique du royaume d’Édom puis du peuple descendant d’Ésaü et enfin la disparition de tous les individus issus de lui, sont la preuve de l’attention et de l’amour de Dieu pour Israël, son peuple précieux. Alors, il faut espérer que les colons juifs cesseront de murmurer contre l’Éternel et le loueront pour sa bonté à leur égard, et pour la puissance qu’il a manifestée, d’une part, en rayant Édom à tout jamais de la carte géopolitique du monde, et d’autre part, en garantissant l’existence d’Israël.

Verset 6

Je continue.

Le Seigneur des armées célestes s’adresse à vous les prêtres : Un fils honore un père, un serviteur son maître. Si je suis votre père, où donc sont les honneurs qui me sont dus ? Si je suis votre maître, pourquoi ne me révérez-vous pas ? Et puis vous demandez : “ En quoi avons-nous méprisé ton nom ? ” (Malachie 1.6 ; auteur).

Le « nom » représente Dieu lui-même et tout ce qu’il est.

Le prophète commence par une déclaration d’ordre général que tout le monde accepte, puis l’applique à ses auditeurs. Il souligne l’attitude que les Israélites doivent adopter envers leur Dieu.

Malachie s’adresse en priorité aux prêtres parce qu’ils représentent le peuple, et l’un de leurs devoirs est d’enseigner aux Israélites la crainte révérencielle de l’Éternel, le respect de son culte, l’obéissance à ses commandements, et d’une façon générale la sainteté (Néhémie 10.1-10.40 ; Esdras 6.16-22 ; 7.10). Cependant, les reproches que Malachie adresse aux prêtres concernent également le peuple qui est grandement coupable.

Le prophète déclare que l’Éternel est le « Père » des prêtres et par extension, des Israélites. C’est ici la seule fois où Dieu évoque sa paternité envers Israël afin d’être honoré par lui. Trois autres fois dans l’Ancien Testament, dont une autre fois dans Malachie, l’Éternel se déclare « Père d’Israël » parce qu’il est son Créateur (Deutéronome 32.6 comparez 32.18 ; Ésaïe 64.8 ; Malachie 2.10). Toujours dans l’Ancien Testament, une fois, il est « Père » parce qu’il est tout-puissant (1Chroniques 29.10-11) et six fois il se nomme ou se décrit à Israël comme un « Père rédempteur, miséricordieux ou plein de compassion » (Psaumes 68.6 ; 103.13 ; Ésaïe 63.16 ; Jérémie 3.4, 19 ; 31.9 ; Osée 11.1-9).

D’autres fois, dans l’Ancien Testament, Dieu appelle Israël « son fils » avec tendresse (Exode 4.22 ; Deutéronome 1.31 ; etc.). David est la seule personne de l’Ancien Testament que Dieu appelle « mon fils » et cela quatre fois, probablement parce que le premier David, celui qui est dans les pages des livres d’histoire, est l’image du second David, le Messie, Jésus, qui lui, de toute éternité est le Fils de Dieu.

L’Éternel est effectivement le Père d’Israël pour l’avoir créé, pour l’avoir choisi parmi tous les peuples, aimé, choyé, protégé, et préservé au travers des méandres de son histoire.

Mais les prêtres sont vexés par les reproches de Malachie. Après tout, ils s’empressent d’aller au temple tous les jours afin d’y offrir les sacrifices requis par la Loi ; ce sont de vrais crapauds de bénitier, les piliers religieux de la nation. Mais ils ont développé une telle carapace d’apathie à l’égard de l’Éternel, et ils obscurcissent tellement la vraie piété par leurs rituels pharisaïques qu’ils ne sont pas conscients de leur état spirituel délabré. Voilà pourquoi, ils demandent à l’Éternel : « En quoi t’avons-nous méprisé ? »

Au jugement dernier, devant le grand trône blanc, beaucoup de gens religieux vont poser cette même question au Seigneur, et il vaut mieux ne pas faire partie de ce triste lot.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 05 2024

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