Luc 5.4-35
Chapitre 5
Introduction
Chaque fois qu’a lieu une élection, les politiciens de tout bord expliquent en long en large et en travers pourquoi ils méritent notre confiance et nos suffrages. Il sont très difficiles à comprendre parce qu’ils parlent tous un dialecte étrange qui est la langue de bois. Chaque électeur doit décider en son âme et conscience qui est le candidat le moins menteur et le moins rapace. Le leader potentiel doit convaincre les moutons de gré ou de force qu’il est dans leur intérêt de le suivre. Le moyen noble d’accéder à la position de leader est de prouver son autorité et de montrer ses capacités à diriger et améliorer la qualité de vie de ceux qui lui font confiance. C’est exactement ce que Jésus a fait. Dès le début de son ministère et après son baptême, il a démontré qu’il était plus fort que le maître des puissances infernales, que les démons lui devaient obéissance et qu’il pouvait guérir la maladie par un simple acte de sa volonté. C’est ainsi qu’il a suscité l’intérêt de 4 pécheurs qui étaient associés. Les frères Simon et André ainsi que Jacques et Jean décident donc de le suivre et mettent une barque à sa disposition. Maintenant Jésus va montrer que son autorité ne connaît pas de limites puisque mêmes les poissons lui obéissent; il lui suffit de vouloir une circonstance ou une action et elle se réalise.
Versets 4-5
Je continue à lire dans le chapitre 5 de l’évangile selon Luc.
(Jésus monta dans la barque de Simon et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage, puis il s’assit dans la barque et se mit à enseigner la foule). Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : — Avance vers le large, en eau profonde, puis, toi et tes compagnons, vous jetterez vos filets pour pêcher. — Maître, lui répondit Simon, nous avons travaillé toute la nuit et nous n’avons rien pris, mais, puisque tu me le demandes, je jetterai les filets (Luc 5.4-5).
Une fois sa prédication terminée, Jésus invite les frères à lancer leurs filets ce qui suggère fortement que la pêche va être bonne. Humainement parlant, sa demande n’a aucun sens puisqu’après une nuit d’efforts sur le lac de Galilée, ils sont rentrés bredouilles et la mine déconfit. Simon qui n’a jamais sa langue dans la poche avance immédiatement un contre argument de poids à la demande de Jésus. En tant que pécheur expérimenté, il sait qu’à cette heure de la journée, il ne peut logiquement rien prendre. Cependant et tout en rechignant, son esprit se réveille et il réalise qu’il est en train de s’opposer à celui qui a manifestement une autorité et des pouvoirs surnaturels. Alors, bien que perplexe, il se dit : « pourquoi pas, sait-on jamais », et accepte d’obéir au Maître. Tout doucement, Pierre commence à faire confiance à Jésus. Petit à petit, il va apprendre que le Christ ne donne jamais d’ordre sans qu’il y ait la possibilité de l’exécuter.
Versets 6-7
Je continue.
Ils les jetèrent et prirent tant de poissons que leurs filets menaçaient de se déchirer. Alors ils firent signe à leurs associés, dans l’autre barque, de venir les aider. Ceux-ci arrivèrent, et l’on remplit les deux barques, au point qu’elles enfonçaient (Luc 5.6-7).
La pêche est un art qui demande souvent beaucoup de patience. Il faut aller de préférence où se trouvent les poissons, utiliser l’appât ou le filet approprié, et au bon moment ; par exemple, le temps orageux est propice pour la pêche en rivière, par contre quand le vent souffle, il vaut mieux aller à la chasse. La chance joue aussi son rôle. Mais ici, rien de tout cela n’a d’importance; il suffit à Simon de suivre les directives du Créateur du ciel et de la terre, et de toutes les créatures qui s’y trouvent. Il paraît que dans la Mer de Galilée, les poissons se groupent en bancs qui forment des masses noires de plusieurs dizaines de mètres de long et un filet peut facilement se déchirer si une telle quantité de poissons s’y engouffre. C’est exactement ce qui s’est passé. Le filet ne pouvant soutenir ce poids, il est à la limite de se déchirer. Simon fait alors des appels désespérés à Jacques et Jean qui rappliquent, et tous les quatre travaillent avec frénésie, tandis que j’imagine Jésus assis à la proue qui les regarde faire avec un grand sourire. Ils remplissent les deux barques au point où elles s’enfoncent dangereusement; ils n’ont jamais vécu une chose pareille.
Verset 8
Je continue.
En voyant cela, Simon Pierre se jeta aux pieds de Jésus et lui dit : — Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur (Luc 5.8).
En français, les mots pécheur et pêcheur se prononcent pratiquement de la même manière. Ici, Pierre dit de lui-même qu’il commet des fautes. Toujours prompt à parler, souvent à tort, il adopte ici la bonne attitude; il est rempli de crainte respectueuse envers Jésus qui de toute évidence a ordonné au banc de poissons de venir s’engouffrer droit dans son filet. Convaincu qu’il est face à un être divin, Pierre se jette aux pieds du Maître et en toute humilité reconnaît qu’il est un transgresseur de la Loi et donc coupable devant Dieu. Cependant, s’il avait connu et compris la grâce de Dieu, au lieu de «Éloigne-toi de moi », il aurait dit à Jésus : « Sauve moi ! »
Versets 9-11
Je continue.
En effet, il était saisi d’effroi, ainsi que tous ses compagnons, devant la pêche extraordinaire qu’ils venaient de faire. Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : — N’aie pas peur ! À partir de maintenant, tu seras pêcheur d’hommes. Dès qu’ils eurent ramené leurs bateaux au rivage, ils laissèrent tout et suivirent Jésus (Luc 5.9-11).
Maintenant, Jésus dit à ces hommes qu’ils vont pêcher des êtres humains plutôt que des poissons. Au lieu de jeter un filet dans un lac, ils jetteront la Bonne Nouvelle du salut dans la marée humaine. Cette pêche miraculeuse est un encouragement à faire confiance à Jésus et elle symbolise l’impact extraordinaire qu’aura le christianisme dans le monde. Le filet du salut est la proclamation de l’œuvre accomplie par le Fils de Dieu sur la croix. Ce sacrifice expie mes fautes et les vôtres, ce qui satisfait la sainteté bafouée et la justice implacable de Dieu.
L’autorité de Jésus est telle qu’il appelle des hommes à le suivre et ils obéissent en laissant absolument tout derrière eux. Mais devenir disciple du Christ n’est pas pour les lâches car ils ont un adversaire, qui comme un lion rugissant cherche sans cesse une proie à dévorer (1 Pierre 5.8). C’est lui qui tient les hommes prisonniers dans son giron. L’apôtre Paul écrit :
Qui sait si Dieu n’amènera pas les contradicteurs à connaître la vérité ? Alors, ils se dégageront des pièges du diable qui les tient encore captifs et assujettis à sa volonté (2Timothée 2.25-26).
Satan est constamment à la pêche, lui aussi; il trempe son hameçon dans le monde et ses appâts sont excellents; ce sont toutes les convoitises et séductions que nous rencontrons chaque jour. Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin. L’immense majorité des êtres humains est ainsi emprisonnée dans les filets du diable ou dans sa bourriche.
Versets 12-13
Je continue le texte.
Un autre jour, alors qu’il (Jésus) se trouvait dans une ville, survint un homme couvert de lèpre. En voyant Jésus, il se prosterna devant lui, face contre terre, et lui adressa cette prière : — Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus tendit la main et le toucha en disant : — Oui, je le veux, sois pur. À l’instant même, la lèpre le quitta (Luc 5.12-13).
Selon la loi de Moïse, celui, qui touche un lépreux devient lui-même rituellement impur. Luc montre ainsi que Jésus est la source qui purifie toute souillure, qu’elle soit physique et contagieuse, cérémonielle, morale ou spirituelle. Comme je le dis de temps en temps, les rayons du soleil ne sont pas affectés quand ils balaient un tas d’ordures. De même, Jésus n’est pas contaminé quand il entre en contact avec le mal quel qu’il soit.
Pour ce lépreux, rien que le fait d’être touché par le Seigneur lui a fait un chaud au cœur inimaginable, et sa guérison est encore mieux qu’une résurrection des morts. Il faut savoir comment était l’existence d’un tel malade. L’affection avait commencé tout bêtement. Un jour qu’il était au champ en train de bêcher, il a remarqué que sa peau était devenue bizarre à un certain endroit. Le soir en rentrant, il l’a montrée à sa femme et elle y a mis une sorte de pommade à l’huile d’olive. Mais le lendemain matin, rien n’avait changé et il était retourné aux travaux des champs et ainsi de suite pendant une semaine. Puis sa femme commença à s’inquiéter et lui a dit d’aller voir le prêtre. Se sachant peut-être atteint de quelque chose qui à cette époque était craint davantage que le cancer aujourd’hui, il angoissait terriblement. Mais n’ayant pas d’autres choix, il a fait une petite valise et est parti à Jérusalem. Arrivé au temple, il est allé voir le prêtre. Celui-ci l’a tout d’abord soumis à un isolement de 7 jours puis encore 7 jours. Ensuite il l’a revu et a posé l’effroyable diagnostic de lèpre. Alors tout l’univers de cet homme s’est écroulé. Il n’a pas pu rentrer à la maison pour revoir sa famille et a dû tout quitter sur-le-champ : sa femme, ses gosses, ses voisins, sans même leur dire au revoir. Il est allé habiter avec d’autres lépreux de la ville, et quand il se déplaçait, à l’approche de toute personne, il devait crier « impur, impur ! » Il voyait ses enfants grandir de loin, les apercevant seulement au moment où ils venaient lui apporter de la nourriture qu’ils déposaient dans une gamelle avant de s’éloigner au plus vite. Ce lépreux était banni de sa famille et de toute la vie sociale et religieuse d’Israël, jusqu’au jour merveilleux où Jésus l’a touché et guéri.
Versets 14-16
Je continue le texte.
Il lui recommanda de ne dire à personne ce qui lui était arrivé. — Mais, lui dit-il, va te faire examiner par le prêtre et, pour ta purification, offre ce que Moïse a prescrit. Cela leur prouvera qui je suis. La réputation de Jésus se répandait de plus en plus. Aussi, de grandes foules affluaient pour l’entendre et pour se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans des lieux déserts pour prier (Luc 5.14-16).
Comme à cette époque la guérison d’un lépreux est extrêmement rare, le prêtre a dû tomber à la renverse quand il a vue quelqu’un se présenter à lui pour offrir le sacrifice prescrit par Moïse pour la purification rituelle de la lèpre. Mais c’est justement ce qui aurait dû prouver aux chefs religieux que quelqu’un en Israël accomplissait les prophéties relatives au Messie.
Cependant, comme Jésus ne veut pas que sa renommée de guérisseur prenne le pas sur son enseignement, il demande à cet homme de ne rien dire à qui que ce soit, sauf au prêtre de service au temple. Mais c’est peine perdue car la réputation de Jésus atteint les coins les plus reculés du pays et tout le monde afflue vers lui. Luc mentionne alors que dans ces moments où la pression de la foule est forte, le Seigneur cherche dans la prière et l’intimité avec son Père céleste, les ressources dont il a besoin pour continuer son œuvre.
Jusqu’ici, nous avons vu Jésus allé à Nazareth, sa ville natale. Après avoir été rejeté, il a installé son quartier général à Capernaüm et se présente comme un Maître enseignant itinérant dont la parole est accompagnée de miracles prodigieux. Il authentifie ainsi sa personne et son message prouvant qu’il est le Messie. Ses premiers disciples sont d’humbles pêcheurs qui discernent en Jésus un Maître inhabituel. Devant sa renommée qui ne cesse de grandir, Jésus garde la tête froide et maintient les priorités qui lui ont été assignées par son Père.
Versets 17-19
Je continue le texte.
Un jour, il était en train d’enseigner. Des pharisiens et des enseignants de la Loi étaient assis dans l’auditoire. Ils étaient venus de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem. La puissance du Seigneur se manifestait par les guérisons que Jésus opérait. Voilà que survinrent des hommes qui portaient un paralysé sur un brancard. Ils cherchaient à le faire entrer dans la maison pour le déposer devant Jésus mais ils ne trouvèrent pas moyen de parvenir jusqu’à lui, à cause de la foule. Alors ils montèrent sur le toit en terrasse, ménagèrent une ouverture dans les tuiles et firent descendre le paralysé sur le brancard en plein milieu de l’assistance, juste devant Jésus (Luc 5.17-19).
Cet incident est également rapporté dans les Évangiles de Matthieu et de Marc. A y réfléchir, on peut dire que l’immense majorité de nos contemporains sont des tétraplégiques spirituels. En réalité, selon les Écritures leur état est bien pire puisqu’ils sont morts; ce sont des morts-vivants paralysés par tout ce qui encombre leur vie. Ils sont donc incapables de faire une démarche rationnelle en direction de Dieu. On est d’abord trop jeune pour penser à lui parce qu’il faut s’amuser. Ensuite, on est trop occupé par sa profession, les enfants, la télé, les vacances. Finalement, on est trop vieux et blasé. Quant à la religion, c’est un pis-aller et une fausse espérance.
Le récit du paralysé sur un brancard que des amis amènent à Jésus est le premier dans lequel des religieux sont mentionnés. D’ailleurs, c’est peut-être à cause d’eux que Jésus surprend en ne guérissant pas immédiatement ce malade. La présence de spécialistes de la Loi qui écoutent l’enseignement de Jésus annonce l’affrontement qui va suivre. Il faut se rappeler que Jésus n’a pas fait d’école rabbinique; il n’est mandaté par personne; il ne tire pas son autorité de quelque chef religieux, grosse ponte de Jérusalem. L’atmosphère est tendue et ça sent le roussi. Tandis que la foule en silence et en transe attend la guérison pour crier Alléluia, Jésus jette un pavé dans la marre.
Versets 20-21
Je continue.
Lorsque Jésus vit quelle foi ces hommes avaient en lui, il dit : — Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. Les spécialistes de la Loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : — Qui est donc cet homme qui prononce des paroles blasphématoires ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? (Luc 5.20-21).
Si à ce moment là, le toit s’était effondré et qu’une poutre était tombée sur les auditeurs, ils n’auraient pas été davantage surpris. Les religieux sont aux cent coups, mais ils ont raison d’associer le pardon des péchés à Dieu seul. Cependant, n’importe qui peut dire : « tes péchés te sont pardonnés ». Où est la preuve ?
Versets 22-26
Je continue.
Mais Jésus connaissait leurs raisonnements. Il leur dit : — Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes ? Qu’y a-t-il de plus facile ? Dire : “ Tes péchés te sont pardonnés ”, ou dire : “ Lève-toi et marche ” ? Eh bien ! vous saurez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Il déclara au paralysé : — Je te l’ordonne : lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ! Aussitôt, devant tout le monde, l’homme se leva, prit le brancard sur lequel il était couché et s’en alla chez lui en rendant gloire à Dieu. Les témoins de la scène furent tous saisis de stupéfaction. Ils rendaient gloire à Dieu et, remplis de crainte, disaient : — Nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires ! (Luc 5.22-26).
Par cette guérison, Jésus fournit la preuve incontestable qu’il a l’autorité et le pouvoir de pardonner les péchés. Suite à ce miracle, les gens humbles du peuple tombent des nues et sont remplies d’une crainte respectueuse à l’égard de Jésus.
Versets 27-29
Je continue le texte.
Après cela, Jésus s’en alla et vit, en passant, un collecteur d’impôts nommé Lévi, installé à son poste de péage. Il l’appela en disant : — Suis-moi ! Cet homme se leva, laissa tout et suivit Jésus. Lévi organisa, dans sa maison, une grande réception en l’honneur de Jésus. De nombreuses personnes étaient à table avec eux, et, parmi elles, des collecteurs d’impôts (Luc 5.27-29).
Lévi c’est Matthieu, l’auteur de l’évangile qui porte son nom. Les collecteurs d’impôts étaient des Juifs à la solde des Romains qui s’enrichissaient sur le dos de leurs compatriotes; ils étaient donc considérés comme des traîtres. Jésus dit à Lévi de le suivre et c’est chose faite. Le Seigneur parle avec une telle autorité qu’il fascine ceux qui attendent le royaume de Dieu. Lévi plaque tout pour suivre son nouveau Maître. Fortuné, il donne un festin de façon à ce que Jésus puisse rencontrer d’autres collecteurs d’impôts ce qui va lui attirer les foudres des religieux saintes-ni-touche.
Versets 30-32
Je continue.
Les pharisiens et les spécialistes de la Loi qui appartenaient à leur parti s’indignaient et interpellèrent les disciples de Jésus : — Comment pouvez-vous manger et boire avec ces collecteurs d’impôts, ces pécheurs notoires ? Jésus leur répondit : — Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin. Ce ne sont pas des justes, mais des pécheurs que je suis venu appeler à changer de vie (Luc 5.30-32).
En mangeant avec ces péagers qui, il faut bien le dire, étaient plutôt malhonnêtes, Jésus s’associe à eux ce qui était impensable pour beaucoup de Juifs pieux de son temps. Matthieu, lui-même, ainsi que Marc, appellent ces invités « des pécheurs notoires ». Le peuple et surtout les religieux méprisaient férocement ces traîtres de percepteurs. Mais Jésus fait une nouvelle fois la leçon aux « saintes nitouches » en leur précisant que sa mission est d’amener à la repentance, à un changement de cœur et de vie, ceux qui en ressentent le besoin, comme Lévi qui a tout lâché pour suivre Jésus. Par contre, les religieux ne se sentent pas concernés le moins du monde par cet appel à la repentance.
Et aujourd’hui, au 21ème siècle, la Bonne Nouvelle de l’Évangile et du pardon des péchés n’est toujours que pour ceux qui en ressentent le besoin. Pour les autres, Dieu ne peut rien faire pour eux, désolé !
Versets 33-35
Je continue le texte.
Certains lui demandèrent : — Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, se soumettent à des jeûnes fréquents et font des prières, alors que les tiens mangent et boivent. — Voyons, leur répondit Jésus, il est impensable que les invités d’une noce jeûnent pendant que le marié est avec eux. Le temps viendra où celui-ci leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront (Luc 5.33-35).
C’est ici la première fois que Jésus annonce sa mort.
Voilà une autre accusation dirigée contre Jésus et qui concerne le jeûne. Jean-Baptiste et ses disciples vivaient de la manière la plus spartiate qui soit, alors que le Seigneur et ses disciples faisaient la fête. Dans la société juive, les mariages étaient une grande occasion de se réjouir, et le repas de noces durait une semaine. Jésus compare sa présence à celle d’un époux, ce qui veut dire que tant qu’il est avec ses disciples, ceux-ci doivent se réjouir. Quand il sera mis à mort, alors ce sera le moment de se lamenter revêtu d’un sac et de jeûner sur un tas de cendre.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.