Luc 24.28-53
Chapitre 24
Introduction
Quand je dois effectuer un déplacement et que le paysage n’est pas vraiment intéressant à regarder, comme en avion par exemple, je cherche des moyens de me distraire et d’occuper mon temps. Dans une telle situation, la bonne fortune est de rencontrer quelqu’un de sympathique, intéressant et avec qui on a une affinité naturelle, car alors, on ne s’ennuie pas et le temps passe vite. C’est exactement ce qui est arrivé aux deux disciples de Jésus qui ont quitté Jérusalem et qui retournent à Emmaüs leur village d’origine. Ils rentrent chez eux après une rude épreuve. Ils sont accablés de tristesse parce que tous les espoirs qu’ils avaient fondés sur Jésus sont partis en fumée, du moins c’est ce qu’ils pensent. Et puis voilà qu’un inconnu les rejoint et leur demande ce qui ne va pas. Ils discutent alors les récents événements concernant l’arrestation, la condamnation et l’exécution d’un prophète puissant en paroles et en œuvres qu’on croyait être le Messie. Alors, citant plusieurs passages des Écritures, l’inconnu explique qu’il fallait que le Messie souffre, soit mis à mort et ressuscite des morts. Les deux disciples sont interloqués; le temps s’écoule et ils arrivent au bout de leur périple.
Versets 28-31
Je continue à lire dans le dernier chapitre de l’évangile selon Luc.
Entre-temps, ils arrivèrent près du village où ils se rendaient. Jésus sembla vouloir continuer sa route. Mais ils le retinrent avec une vive insistance en disant : — Reste donc avec nous ; tu vois : le jour baisse et le soir approche. Alors il entra dans la maison pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le partagea et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent¼ mais, déjà, il avait disparu (Luc 24.28-31).
Avant même d’avoir reconnu Jésus, les deux disciples lui sont entièrement dévoués car ils sentent qu’ils sont en présence d’un soleil qui réchauffe leur cœur; ils insistent donc pour qu’il les accompagne chez eux. Leur hospitalité est récompensée puisqu’au moment où Jésus partage le pain devant leurs yeux, il se produit un déclic. Eurêka ! Ils découvrent soudainement que c’est Jésus ressuscité qui leur parlait, mais au même instant, il n’est plus là. Il pouvait apparaître et disparaître instantanément (Jean 20.19,26).
Versets 32-35
Je continue.
Et ils se dirent l’un à l’autre : — N’avons-nous pas senti comme un feu dans notre cœur pendant qu’il nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Écritures ? Ils se levèrent sur l’heure et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent les Onze réunis avec leurs compagnons. Tous les accueillirent par ces paroles : — Le Seigneur est réellement ressuscité, il s’est montré à Simon. Alors les deux disciples racontèrent à leur tour ce qui leur était arrivé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il avait partagé le pain (Luc 24.32-35).
Les deux disciples, sans doute un couple, comparent leurs notes et se rendent compte qu’au fur et à mesure que cet inconnu leur ouvrait les Écritures, ils sentaient la lumière divine les pénétrer et éclairer les parties obscures de leur cœur; la tristesse se dissipait peu à peu et la confiance s’installait. Les deux disciples savent maintenant sans l’ombre d’un doute que Jésus est ressuscité et bien vivant car ils l’ont vu de leurs propres yeux. Ni une ni deux, ils enfilent leur manteau et en route; ils vont parcourir les 12 km qui les séparent de Jérusalem pour aller partager la bonne nouvelle avec les autres disciples qu’ils ont quitté quelques heures plus tôt.
Entretemps, on apprend que le Seigneur s’est personnellement révélé à Pierre. Cette manifestation spécifique du Seigneur est une preuve de sa tendre miséricorde envers ce pauvre homme repentant qui, dans ses amers regrets, devait éprouver un besoin pressant de revoir son Maître, d’entendre de sa bouche une parole de pardon et de réconfort, et ainsi d’ôter le nuage noir qui planait sur lui. Il faut dire que le vilain abcès du reniement avait grand besoin d’être vidé.
Sur ces entrefaites, voilà les deux disciples qui arrivent et qui sont accueillis par une assemblée dans la joie parce que chacun sait maintenant que le Seigneur est vraiment ressuscité.
La vie suit son cours et on s’habitue à ce que les jours se succèdent et se ressemblent. Et puis soudainement a lieu un événement sans précédent qui change tout. C’est ce qu’on vécu les disciples de Jésus. A leur grande surprise car ils ne s’y attendaient pas, leur Maître est arrêté en pleine nuit, jugé et exécuté au matin. Toutes leurs espérances sont anéanties et ils sont en état de choc. Et puis voilà que des femmes disciples qui sont allées sur le lieu du sépulcre, reviennent en toute hâte affirmant avoir vue des anges, et l’une dit même avoir conversé avec le Seigneur. Balivernes ! Telle est l’opinion éclairée des apôtres. Mais certains disciples ont alors la surprise de leur vie quand Jésus leur apparaît en chair et en os. Il se fait très tard le soir du dimanche de la résurrection de Jésus-Christ. Les disciples sont tous ensemble et la conversation va bon train.
Versets 36-43
Je continue à lire dans le chapitre 24.
Pendant qu’ils s’entretenaient ainsi, Jésus lui-même se trouva au milieu d’eux (comparez Jean 20.19,26) et leur dit : — La paix soit avec vous. Mais ils furent saisis de crainte et d’effroi, croyant voir un esprit. — Pourquoi êtes-vous troublés ? leur dit-il. Pourquoi les doutes envahissent-ils votre cœur ? Regardez mes mains et mes pieds, et reconnaissez que c’est bien moi. Touchez-moi et regardez ! Car un esprit n’a ni chair ni os. Or, vous voyez bien que j’en ai. Tout en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Mais ils étaient si heureux qu’ils ne parvenaient pas à croire et restaient dans l’étonnement. Alors il leur demanda : — Avez-vous quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea sous leurs yeux (Luc 24.36-43).
Les disciples croient maintenant que leur Maître est ressuscité et bien vivant, mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Tout à coup et de manière surnaturelle, Jésus se trouve debout au milieu d’eux. Alors que cette soudaine apparition aurait dû les remplir de joie, ils sont terrifiés parce qu’ils croient voir un fantôme, c’est à dire un esprit désincarné dont le corps n’est qu’une illusion. On pourrait facilement penser que ces disciples sont une bande de poules mouillées mais c’est pas très gentil et je crois que j’en aurai fait partie. Il faut savoir aussi que même les Juifs pieux étaient plus ou moins superstitieux et craignaient les mauvais esprits parce qu’à cette époque, beaucoup de gens étaient possédés. Jésus n’a personne d’autre que cette compagnie pour établir son Eglise sur terre, alors il les réconforte et les invite à regarder et toucher les marques laissées par les clous dans sa chair, puis il mange devant eux pour bien leur montrer qu’il n’est pas un esprit et qu’il possède un corps de résurrection qui est très différent d’un corps charnel, certes, mais c’est quand même un corps qui peut manger. L’apôtre Jean rapporte que pendant les 40 jours entre la résurrection et l’ascension du Seigneur, certains apôtres sont retournés à la pêche. Je lis la suite :
Une fois descendus à terre, ils aperçurent un feu de braise avec du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit : ‑ Apportez quelques‑uns de ces poissons que vous venez de prendre. Venez manger, leur dit Jésus. Jésus s’approcha, prit le pain et le leur distribua, puis il fit de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples, après sa résurrection (Jean 21.9-10,12-14).
Bien que Jean ne dise pas que Jésus a mangé avec eux, c’est quand même sous-entendu.
Versets 44-47
Je continue à lire le chapitre 24.
Puis il leur dit : — Voici ce que je vous ai dit quand j’étais encore avec vous : “ Il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les Psaumes. ” Là-dessus, il leur ouvrit l’intelligence pour qu’ils comprennent les Écritures. — Vous voyez, leur dit-il, les Écritures enseignent que le Messie doit souffrir, qu’il ressuscitera le troisième jour, et qu’on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu’ils doivent se repentir pour obtenir le pardon des péchés (Luc 24.44-47).
Après avoir prouvé à ses disciples qu’il est bien ressuscité et avec un corps, Jésus leur rappelle que pendant qu’ils étaient ensemble, il leur avait annoncé sa mort et sa résurrection (Luc 9:22; 18:31-33; 22:37). Il faut remarquer qu’il dit « quand j’étais encore avec vous »; il utilise un temps passé alors qu’il est avec ses disciples, au milieu d’eux. Par ces paroles, il sous-entend que dorénavant il n’aura plus avec eux les mêmes relations qu’auparavant. Puis le Seigneur leur ouvre l’intelligence pour qu’ils puissent faire le lien entre l’enseignement de l’Ancien Testament et tout ce qui est arrivé à leur Maître. Jésus fait deux fois appel aux Écritures pour faire comprendre à ses disciples qu’il fallait qu’il souffre et ressuscite.
L’homme est naturellement aveugle dans le sens qu’il n’est pas capable de lui-même de discerner les réalités spirituelles. Ce n’est que par l’intervention du Saint Esprit que quelqu’un peut comprendre qui est Jésus et la signification de la croix. Mais il faut encore qu’il l’accepte comme son unique Sauveur, celui qui a porté ses fautes et subi le châtiment de Dieu à sa place. Cette démarche intérieure est la repentance.
Ensuite, Jésus donne à ses disciples leur ordre de mission. Dorénavant, ils devront annoncer en son nom, c’est à dire sur la base de son autorité, la repentance et le pardon des péchés au monde entier. C’est la Bonne Nouvelle que tout homme pécheur et perdu doit entendre et accepter. L’apôtre Paul la résume en disant :
(Mes frères). Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures. Il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois (1 Corinthiens 15.3-6).
Cette prédication de la Bonne Nouvelle doit commencer à Jérusalem, la ville coupable, mais aussi la future capitale du royaume de Dieu sur terre. Deux prophètes écrivent :
L’Eternel étendra de Sion ton pouvoir royal, et tu domineras parmi tes ennemis (Psaume 110.2). Oui, des peuples nombreux viendront et se diront les uns aux autres : « Venez, montons au mont de l’Eternel, au Temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera les voies qu’il a prescrites ; nous suivrons ses sentiers. » Car de Sion viendra la Loi, et de Jérusalem la Parole de l’Eternel. (Esaïe 2:3).
Versets 48-49
Je continue le texte de l’évangile selon Luc.
Vous êtes les témoins de ces événements. Quant à moi, j’enverrai bientôt sur vous ce que mon Père vous a promis. Vous donc, restez ici dans cette ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut (Luc 24.48-49).
Les disciples ont bien reçu leur ordre de mission mais encore faut-il qu’ils soient capables de l’accomplir. Pour l’instant ils subissent les coups et contre-coups d’émotions très fortes et à mon avis ils doivent avoir la tête qui tourne. Le Seigneur le sait, alors il leur demande de patienter à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils reçoivent le Saint-Esprit qui leur donnera la puissance nécessaire pour faire connaître la Bonne Nouvelle du pardon des péchés au monde entier.
D’après l’évangile selon Matthieu, avant son ascension, Jésus a dit à ses disciples :
Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin. Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici : je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 24.14; 28.19,20).
Et au tout début du livre des Actes des Apôtres, toujours avant son ascension, on lit que Jésus a dit à ses disciples :
Le Saint-Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde (Actes 1.8).
Versets 50-51
Je continue le texte.
Il les emmena hors de la ville jusqu’aux environs de Béthanie et là, élevant ses mains, il les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il les quitta et fut enlevé au ciel (Luc 24.50-51).
Après avoir raconté la mort, la résurrection et l’apparition de Jésus à tous les disciples, Luc résume brièvement les dernières instructions du Seigneur avant son départ de cette terre. Il a probablement déjà en tête l’idée de reprendre plus tard son récit et de souligner alors ces 40 jours d’intervalle qui séparent la résurrection de l’ascension. On lit, en effet, dans le livre des Actes des Apôtres, que c’est au terme de ces 40 jours que Jésus assembla ses disciples pour qu’ils soient témoins de son ascension. C’est à ce moment là qu’il leur adressa ses dernières directives dont l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, et c’est aussi là qu’il promit de leur envoyer le Saint-Esprit (Actes 1:4,5), et leur confia la mission d’être ses témoins à Jérusalem puis dans le monde entier (Actes 1:8).
Luc nous fait donc part de la façon dont Jésus a pris congé de ceux qui l’ont suivi bon an mal an pendant les 3 années de son ministère. Il conduisit ses disciples jusque sur le mont des Oliviers, qu’il fallait traverser pour aller à Béthanie, un village situé sur le versant oriental de la montagne. C’est sur ce mont que le Seigneur s’arrête et qu’il bénit ses disciples une dernière fois avant de quitter définitivement ce monde. Désormais, il est physiquement séparé de ses disciples, et leur communion sera spirituelle. La prochaine fois que Jésus reviendra, ce sera dans les airs et pour emmener avec lui dans les cieux ceux qui seront alors ses disciples sur terre. Ensuite aura lieu le jugement de ce monde puis l’établissement du royaume de 1 000 ans.
Versets 52-53
Je finis le dernier chapitre de l’évangile selon Luc.
Quant à eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem, le cœur rempli de joie. Là, ils se retrouvaient à toute heure dans la cour du Temple pour louer Dieu (Luc 24.52-53).
L’évangile selon Luc mentionne plusieurs fois la joie des disciples au contact de Jésus. Ici, c’est la conviction qu’il vient d’entrer dans sa gloire pour aller siéger à la droite de Dieu qui leur cause cette grande joie. Elle remplace la tristesse qu’ils ressentaient à la pensée de la séparation définitive d’avec leur Maître.
Ce dernier chapitre de Luc rapporte les sentiments contradictoires qu’on éprouvés les apôtres, les femmes ou d’autres disciples, quand ils ont été confrontés aux événements du dimanche de la résurrection. D’abord perplexes, ensuite étonnés, puis finalement heureux mais remplis de doutes. Ils commencent à relire le passé et tout ce qu’ils ont vécu et entendu de la part de Jésus, à la lumière de la situation nouvelle. La crucifixion n’est pas l’échec cinglant de la mission du Messie, mais son accomplissement. Il fallait, c’était la volonté de Dieu, qu’il soit un prophète rejeté et un Messie qui souffre. La résurrection et l’ascension sont les marques de l’approbation divine sur la personne et l’œuvre accomplie par Jésus sur terre. L’ensemble des Écritures trouve son sens et sa finalité dans la vie, la mort et la résurrection du Christ. Après être revenu à la vie, il a éclairé ses disciples à l’aide des Écritures et c’est ainsi que de brebis apeurées cachés sous leur lit, ils vont devenir, grâce au Saint-Esprit, des lions n’ayant peur de rien ni de quiconque. Ils seront les témoins véridiques de la vie, de l’enseignement, du ministère de compassion, de la mort et de la résurrection de Jésus le Fils de l’homme. Son apparition aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs montre particulièrement bien l’évolution des fidèles du Seigneur, de l’incrédulité et du doute à la foi. Ce couple est d’abord fermé, aveuglé et incapable de reconnaître le Seigneur, puis à son contact il s’ouvre aux Écritures. Les yeux de leur cœur voient et ils sont alors dans une grande joie. Les révélations successives de Jésus à ses disciples arrivent à leur terme au moment où il se montre à tout un groupe d’entre eux.
Luc écrit une suite à son évangile qui s’appelle : « les Actes des Apôtres ». Dans ce livre, il fait un résumé du ministère de Jésus-Christ entre sa résurrection et son ascension. C’est une bonne conclusion à cet Évangile magnifique que j’ai eu le privilège de commenter. Je lis ce passage :
Après sa mort, Jésus se présenta à ses disciples vivant et leur donna des preuves nombreuses de sa résurrection. Il leur apparut pendant quarante jours et leur parla du règne de Dieu. Or, un jour qu’il prenait un repas avec eux, il leur recommanda de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que son Père leur accorde le don qu’il leur avait promis. — C’est le don que je vous ai annoncé, leur dit-il. Car Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, c’est dans le Saint-Esprit que vous serez baptisés dans peu de jours. Comme ils étaient réunis autour de lui, ils lui demandèrent : — Seigneur, est-ce à ce moment-là que tu rendras le royaume à Israël ? Il leur répondit : — Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais le Saint-Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. Après ces mots, ils le virent s’élever dans les airs et un nuage le cacha à leur vue. Ils gardaient encore les yeux fixés au ciel pendant qu’il s’éloignait, quand deux hommes vêtus de blanc se présentèrent devant eux et leur dirent : — Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, en redescendra un jour de la même manière que vous l’avez vu y monter (Actes 1.3-11).
Dans son humanité de ressuscité, Jésus a quitté cette terre, laissant à son petit groupe de disciples le soin de continuer sa mission. C’est là le rôle de l’Église, tel qu’il est défini dans le Nouveau Testament et en particulier dans les différentes lettres des apôtres. Au fil des siècles les hommes ont fait du christianisme un système religieux avec rites, ornements sacrés, habits multicolores, vitres tintées, musique majestueuse, le tout supervisé par une hiérarchie : les prêtres ou les pasteurs d’un côté, et le bas-peuple de l’autre. Mais le christianisme est le Fils de Dieu qui a donné sa vie en sacrifice pour le péché de l’homme, qui est ressuscité et qui va revenir. Alléluia ! C’est lui qu’on doit célébrer, honorer et adorer dans la joie parce qu’il en est digne, et parce que c’est grâce à lui et à son oeuvre que tous les croyants de tous les temps nourrissent l’espérance de la vie éternelle. L’apôtre Paul écrit :
Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux : de là, nous attendons ardemment la venue du Seigneur Jésus-Christ pour nous sauver. Car il transformera notre corps misérable pour le rendre conforme à son corps glorieux par la puissance qui lui permet de tout soumettre à son autorité. Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel. Voici, je vais vous révéler un mystère : en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Écriture : La victoire totale sur la mort a été remportée (Philippiens 3:20-21 ; 1 Corinthiens 15:49,51,52,54).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.