Jean 9.1-23
Chapitre 9
Introduction
J’ai lu quelque part que dans une mine de charbon en Virginie de l’ouest il y a eu un jour un gros coup de grisou et toute une galerie fut plongée dans l’obscurité. Quand finalement les sauveteurs parvinrent sur les lieux du drame avec des lampes de pétrole, l’un des mineurs les entendit et demanda pourquoi ils n’éclairaient pas leurs torches. En fait, toute la galerie était bien illuminée, mais cet homme ne la voyait pas, car il avait été grièvement blessé au visage par l’explosion. Sa question a montré qu’il avait perdu la vue.
Lorsque l’ophtalmologue teste ma capacité de vision, je dois lire une succession de lettres bien éclairées. C’est mon aptitude à voir qui révèle l’état de mes yeux. Il existe un aveuglement spirituel qui est beaucoup plus grave que la cécité purement physique. Ceux qui ont le cœur endurci ne peuvent pas voir que Jésus est le seul qui puisse éclairer l’âme de l’homme avec la vérité. Dans le chapitre 9 de son évangile, Jean commence par nous raconter la guérison d’un aveugle de naissance, un incident que Jésus utilise comme tremplin pour faire un discours dans lequel il dit être « la lumière du monde ». Et qui, ayant vu le miracle qu’il vient d’accomplir, oserait le contredire ? Les scribes, les pharisiens et toute la racaille religieuse, bien sûr ! Alors que le Seigneur fait des prodiges devant leurs yeux, ils ne voient littéralement que du noir. Ils sont incapables de reconnaître que ce faiseur de miracles n’est autre que le Fils de Dieu, la seconde personne de la Trinité. Le problème de ces chefs religieux n’est pourtant pas un manque de matière grise ou de savoir, au contraire. Mais l’intelligence ou l’instruction ne sont guère utiles quand il s’agit de comprendre les vérités spirituelles.
En Grande-Bretagne et au début du 19 me siècle, plusieurs prédicateurs de renom attiraient les foules. L’un d’entre eux, un écossais, s’appelait Black. Membre du Parlement et chrétien engagé, il invita un collègue, M. Burke, un politicien connu pour ses dons d’orateur, à assister à une réunion d’évangélisation tenue par M. Black. Ce dernier fit ce jour-là une prédication superbe qui avait pour sujet « la majesté de Jésus-Christ révélé dans l’évangile ». Lorsque M. Burke donna ses impressions, il dit : « Quel orateur superbe, mais de quoi parlait-il au juste ? » Ce brillant orateur était resté de marbre, indifférent à la personne du Christ; il était à la fois sourd et aveugle aux réalités spirituelles.
Dans le chapitre 9 de l’évangile selon Jean, Jésus dit :
Je suis venu dans ce monde pour qu’un jugement ait lieu, pour que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles (Jean 9.39).
Le Seigneur ressemble au rocher qui au milieu de la rivière divise les flots. D’un côté vont ceux qui croient et de l’autre les incrédules. Devant lui, je suis forcé de prendre une décision : aller à droite ou à gauche. Ceux qui se reconnaissent spirituellement infirmes et moralement décadents cherchent en tâtonnant le Sauveur qu’ils ne voient pas. Mais ils ont le cœur ouvert à l’éclairage de sa parole et parviennent finalement à la foi authentique. Les religieux juifs enflés d’orgueil et suffisants croient voir dans le monde spirituel à cause de leur connaissance légaliste de la Loi. Voilà pourquoi, ils rejettent la lumière que Jésus apporte sur Dieu le Père.
La lumière a cette propriété inhérente d’éclairer et d’aveugler et le même principe opère dans les domaines spirituel et moral. L’enseignement des Écritures présente la personne de Jésus-Christ et le sacrifice qu’il a accompli sur la croix. Cette révélation, quand elle est comprise, produit l’un de deux effets contraires selon l’accueil qui lui est fait. Soit elle procure la vie éternelle, soit elle devient une sentence de condamnation. L’apôtre Paul écrit :
Je ne puis que remercier Dieu : il se sert de nous pour répandre en tout lieu, comme un parfum, la connaissance du Christ. Oui, nous sommes, pour Dieu, comme le parfum du Christ parmi ceux qui sont sur la voie du salut et parmi ceux qui sont sur la voie de la perdition. Pour les uns, c’est une odeur de mort qui les mène à la mort, pour les autres, c’est une odeur de vie qui les conduit à la vie (2Corinthiens 2.14-16).
Verset 1
Je commence maintenant à lire le chapitre 9 de l’évangile selon Jean :
En partant, Jésus aperçut sur son chemin un homme qui était aveugle de naissance (Jean 9.1).
Dans la ville de Jérusalem, le Seigneur voit un homme qui est atteint de cécité congénitale, une condition irréversible. Cet homme a toujours vécu dans les ténèbres et n’a jamais vu les beautés de son pays ou les traits de ceux qu’il aime. En outre, il est indigent et doit mendier son pain (Jean 9:8). C’est aussi l’occasion pour le Seigneur de faire un grand miracle et un discours percutant.
Verset 2
Je continue.
Ses disciples lui posèrent alors cette question : — Dis-nous, Maître, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents ? (Jean 9.2).
Voilà la question à un million d’euros. Pourquoi telle personne subit-elle un sort apparemment si cruel ? Les disciples soulèvent un problème théologique mais qui nous concerne tous. Ceux qui croient en la réincarnation ou à l’idée platonicienne de la préexistence des âmes, pensent que les malheurs proviennent de fautes commises dans une vie antérieure. Les rabbins avaient résolu le problème vite fait bien fait en disant : « il n’y a pas de mort sans péché ni de souffrance sans culpabilité. » Point final. En d’autres mots, si tu es dans le malheur, c’est de ta faute. Pour se justifier, ils s’appuyaient sur 3 passages de l’Ancien Testament que je cite :
Je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent. Je châtierais leur péché avec le bâton, je sévirais par des coups contre leur révolte. À celui qui est juste, sa droiture sera portée à son compte, et l’on portera au compte du méchant sa méchanceté (Exode 20.5 ; Psaumes 89.32 ; Ézéchiel 18.20).
Dans le cas d’un homme né infirme, la responsabilité était parfois attribuée aux parents ou plus rarement à l’enfant pendant sa vie embryonnaire. Mais l’apôtre Paul explique la cause des plaies qui nous affligent et qui finalement nous conduisent au cimetière en disant :
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes… la faute d’un seul a eu pour conséquence la mort de tous (Romains 5.12, 15).
Quand nos premiers parents ont désobéi à l’Éternel, ils ont créé le péché qui est un état de mort latente, l’opposé de la vie qui est en Dieu seul.
Verset 3
Je continue le texte.
Jésus répondit : — Cela n’a pas de rapport avec son péché, ni avec celui de ses parents ; c’est pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire (Jean 9.3).
La déclaration de Jésus est très claire mais il ne répond pas à leur question car il ne propose aucune explication à l’infirmité de cet homme. Par contre, il rejette en vrac toutes les théories fumantes des rabbins. Cette cécité n’a rien à voir avec la faute de qui que ce soit et se contente de dire qu’elle va être l’occasion d’une manifestation de la puissance de Dieu. Ce qui importe est que le Père soit glorifié, que ses attributs soient mis en valeur. Révéler le Père au monde est le seul souci de Jésus et il le répète constamment à qui veut l’entendre. Cet homme est aveugle afin de donner au Seigneur l’occasion de le guérir et montrer ainsi qui il est vraiment, la lumière du monde. Quant à l’aveugle, son infirmité lui a permis de connaître Jésus et de croire en lui pour la vie éternelle.
Versets 4-5
Je continue le texte.
Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où plus personne ne pourra travailler. Aussi longtemps que je suis encore dans le monde, je suis la lumière du monde (Jean 9.4-5).
Il fait jour tant que le Christ est dans le monde. L’expression : « la nuit vient », fait référence à sa mort imminente. Cette sinistre prédiction donne une impression d’urgence à la situation et c’est en même temps l’occasion pour Jésus de saisir les opportunités qui se présentent à lui pour accomplir les œuvres du Père. En tant que représentant de Dieu sur terre, le Seigneur est la lumière du monde. Après son départ, ses disciples devront prendre le relais et apporter son message à toutes les nations.
Versets 6-7
Je continue.
Après avoir dit cela, Jésus cracha par terre et, avec sa salive, il fit un peu de boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle. Puis il lui dit : — Va te laver au réservoir de Siloé (le mot “ Siloé ” veut dire : “ envoyé ”). L’aveugle alla se laver et, à son retour, il voyait (Jean 9.6-7).
Jean ne nous explique pas pourquoi Jésus procède de cette façon tout à fait inhabituelle. En tout cas, le Seigneur a établi une relation avec cet homme en le touchant, ce qui était un geste de compassion. Comme c’est le sabbat, la confection de cette pâte d’argile est interdite par la tradition des Anciens car c’est soi-disant travailler. Jésus veut ainsi montrer qu’il rejette toutes ces contraintes légalistes qui ont été rajoutées à la Loi. De toute façon, en tant que Fils de Dieu, il est maître du sabbat et a le droit de faire comme il veut et en particulier une guérison en ce jour de repos.
La façon d’agir de Jésus oblige l’aveugle à faire quelque chose s’il veut recouvrer la vue. Il doit se rendre à un certain endroit et se laver, montrant ainsi qu’il a confiance en cet homme qui lui a proposé de le guérir.
Le réservoir de Siloé est alimenté par un source qui aujourd’hui s’appelle « la fontaine de la vierge ». Le nom « Envoyé » du réservoir est symbolique et contribue à expliquer pourquoi Jésus a agi comme il l’a fait. En effet, le Messie est l’Envoyé du Père qui accomplit des miracles. Un prophète de l’Ancien Testament avait annoncé que pendant les temps messianiques, divers signes se manifesteraient. Je lis le passage :
En ce jour-là, les sourds même entendront les paroles du livre et, sortant des ténèbres et de l’obscurité, les yeux des aveugles verront (Ésaïe 29.18).
La guérison de cette cécité est d’autant plus frappante que Jésus s’est proclamé peu de temps auparavant « la lumière du monde ». Il parlait du domaine spirituel, mais pour prouver qu’il dit vrai, il rend la vue à un mendiant frappé de cécité irréversible, lui permettant pour la première fois de sa vie de voir.
La cécité de cet homme est une bonne illustration de l’aveuglement spirituel de tout être humain dès sa naissance, et l’obligation que Jésus lui impose d’aller se laver les yeux est aussi un acte symbolique. Sa cécité avait pour cause le péché au sens général du terme et il fut guéri par le Seigneur après avoir rincé la boue de ses yeux. De même, le péché de l’homme doit être lavé, non par de l’eau, mais dans le sang du Christ. Lui seul possède la capacité d’effacer la culpabilité qui me condamne à la mort éternelle. Cet aveugle était mendiant, et c’est aussi ainsi que je dois me présenter au Seigneur, car je ne peux strictement rien faire pour gagner le salut. Un prophète de l’Ancien Testament a lancé cet appel au peuple :
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Et même vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ! Venez acheter sans argent, oui, sans paiement, du vin, du lait ! (Ésaïe 55.1).
Personne ne se préoccupait de cet aveugle. Les disciples étaient curieux mais plutôt indifférents à son égard. Jésus par contre a eu pitié de lui. L’homme mendiait mais ignorait tout du Seigneur qui a pris l’initiative de cette guérison. Il en est de même pour moi : c’est Dieu qui m’a cherché, attiré à lui et dirigé vers la personne du Christ. L’aveugle ne pouvait voir qui lui parlait mais il a néanmoins dû avoir foi en lui. La nécessité de faire confiance au Seigneur, ne serait-ce qu’un tout petit peu, est constamment soulignée dans les évangiles, et dans l’ensemble des Textes Sacrés.
Un soir, un homme entendit une prédication sur le texte :
C’est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé : il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir (Jean 10.9).
Il admira la qualité du sermon mais n’y comprit pas grand-chose. De retour à sa maison, il mit la clé dans la serrure, déverrouilla la porte d’entrée et entra chez lui en s’exclamant : « Eurêka ! Ça y est, je vois ! » Sur quoi, sa femme lui dit en riant : « Bien sûr que tu vois, tu étais dehors dans l’obscurité et ici il y a de la lumière ». Il répondit alors : « Oui, mais je voulais dire que maintenant je vois comment Jésus est la porte, et la foi c’est comme une clé qui ouvre la serrure de la porte. Maintenant, je comprends, j’ai foi en lui et je vois ! »
Versets 8-9
Je continue le texte.
Ses voisins et ceux qui avaient l’habitude de le voir mendier dirent : — Cet homme, n’est-ce pas celui qui était toujours assis en train de mendier ? Les uns affirmaient : — C’est bien lui. D’autres le niaient : — Ce n’est pas lui ; c’est quelqu’un qui lui ressemble. Quant à lui, il disait : — C’est bien moi (Jean 9.8-9).
L’homme guéri a couru chez lui peut-être même en criant : « Je suis guéri, je vois » Quel chamboulement dans sa vie, lui qui était aveugle et mendiant ! Il n’a plus à chercher son chemin. A sa vue, les langues vont bon train car il est impossible qu’une cécité congénitale puisse disparaître comme ça d’un seul coup. Alors, on se dit qu’il doit y avoir erreur sur la personne. L’hésitation des voisins se comprend car la physionomie de l’aveugle a dû paraître transformée maintenant qu’il a des yeux ouverts qui brillent et rayonnent de joie. Cette métamorphose spectaculaire au niveau des yeux est une image de ce qui arrive à l’âme de quelqu’un qui s’engage véritablement pour Jésus-Christ. L’apôtre Paul écrit :
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles (2Corinthiens 5.17).
Versets 10-12
Je continue le texte.
Alors on le questionna : — Comment se fait-il que tes yeux se soient ouverts ? Il répondit : — L’homme qui s’appelle Jésus a fait un peu de boue, m’en a frotté les yeux, puis il m’a dit : “ Va à Siloé et lave-toi. ” J’y suis allé, je me suis lavé et d’un coup, j’ai vu clair. — Et lui, demandèrent-ils, où est-il ? — Je n’en sais rien, répondit-il (Jean 9.10-12).
Les gens se rendent compte qu’il s’agit bien du mendiant aveugle, mais comment cela se pouvait-il ? Alors ils veulent savoir comment il a été guéri, mais c’est là un mystère que nul ne peut expliquer. Par contre, l’homme guéri raconte son expérience. Moi je le trouve bien sympathique; il ne parle que de ce qu’il a vécu sans ajouter quoi que ce soit de sensationnel. Son compte rendu est tout simple, trop d’ailleurs pour ceux qui l’interrogent, et surtout la presse locale qui voudrait bien faire de lui la une de leur quotidien. Mais il dit la vérité. Alors qu’il se rendait à Siloé en titubant et probablement accompagné, il était toujours aveugle, ce qui fait qu’il n’a aucune idée où Jésus peut être allé ni même à quoi il ressemble. Cependant, dans la suite du récit, Jean va décrire comment la lumière s’est faite dans l’âme de cet homme. D’abord il expérimente la puissance et l’amour de Jésus (Jean 9:11). Ensuite, il est convaincu qu’il a à faire à un prophète, un envoyé de Dieu (Jean 9:17). Puis, il affirme courageusement sa conviction devant les ennemis du Seigneur (Jean 9:27-33). Finalement, en présence et sur la parole de Jésus, il manifeste en lui une foi pleine et entière (Jean 9:38).
Versets 13-14
Je continue le texte.
On amena l’homme qui avait été aveugle devant les pharisiens. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue pour lui ouvrir les yeux (Jean 9.13-14).
Ce miracle est si extraordinaire qu’on amène le miraculé chez les pharisiens qui ont tout le respect du bas peuple pour ce qui est des affaires religieuses. Seulement, voilà : faire un miracle le jour du repos et en plus pétrir de la boue, sont de graves offenses aux yeux des chefs religieux. Il y a vraiment des grands coups de bâton qui se perdent.
Versets 15-16
Je continue.
Les pharisiens lui demandèrent donc, à leur tour, comment il avait recouvré la vue. Il leur répondit : — Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant j’y vois. Là-dessus, quelques pharisiens déclarèrent : — Cet individu ne peut pas venir de Dieu, puisqu’il ne respecte pas le sabbat. Pourtant d’autres objectaient : — Comment un homme pécheur aurait-il le pouvoir d’accomplir de tels signes miraculeux ? Ils étaient donc divisés (Jean 9.15-16).
Les pharisiens veulent un compte-rendu des faits. L’explication que l’aveugle guéri leur donne est des plus brève. Il commence à en avoir marre de tous ces gens qui lui demandent des comptes et il commence à comprendre qu’autour de lui on regrette qu’il soit guéri. Comme les religieux n’ont rien à faire, ils discutaillent en coupant les cheveux en quatre mais ils ne sont pas d’accord sur la culpabilité de Jésus. Il est tellement évident que seul Dieu pouvait faire un tel miracle qu’il n’y a pas lieu de tergiverser à n’en plus finir à propos de la nature divine du Christ. Malheureusement, la stupidité de l’homme ne connaît pas de limites, il est affligeant de constater combien des règles humaines peuvent emprisonner ceux qui les ont établies.
Verset 17
Je continue.
Alors ils interrogèrent de nouveau l’aveugle : — Voyons, toi, que dis-tu de lui, puisque c’est à toi qu’il a ouvert les yeux ? — C’est sûrement un prophète, répondit-il (Jean 9.17).
Cette interrogation a pour but unique d’arracher une parole qui permette d’accuser Jésus ou l’aveugle guéri de quelque malversation. Mais à leur grande surprise, ils entendent de sa bouche que Jésus est un prophète, un envoyé de Dieu.
Versets 18-21
Je continue le texte.
Mais ils refusèrent de croire que cet homme avait été aveugle et qu’il avait été guéri de sa cécité. Finalement, ils firent venir ses parents. Ils leur demandèrent : — Cet homme est-il bien votre fils ? Est-il réellement né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? — Nous sommes certains que c’est bien notre fils, répondirent les parents, et qu’il est né aveugle. Mais comment il se fait qu’il voie à présent, nous ne le savons pas. Ou qui lui a rendu la vue, nous ne le savons pas davantage. Interrogez-le donc lui-même. Il est assez grand pour répondre sur ce qui le concerne. Les parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des autorités juives. En effet, elles avaient déjà décidé d’exclure de la synagogue tous ceux qui reconnaîtraient Jésus comme le Messie. Voilà pourquoi les parents de l’aveugle avaient répondu : “ Il est assez grand, interrogez-le donc lui-même ” (Jean 9.18-23).
Les Juifs incrédules font venir les parents qui affirment que leur fils est né aveugle mais qu’ils ne sont au courant de rien concernant sa guérison. Ce sont des lâches réduits à la servilité par la terreur que l’autorité despotique des pharisiens inspire au peuple. Le pouvoir tyrannique de l’église en Europe a duré des siècles, et le résultat est qu’aujourd’hui, la grande majorité de nos contemporains ne veut plus rien entendre concernant Jésus, et le rejette en bloc et sans raison.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.