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27 déc. 2022

Luc 22.47 – 23.7

Chapitre 22

Introduction

Au fil de la vie on fait des connaissances et même des amis. Malheureusement, il arrive aussi à beaucoup d’entre nous d’être trahi par quelqu’un en qui on a confiance. C’est une terrible épreuve et certains ne s’en remettent pour ainsi dire jamais.

Versets 47-48

Nous sommes dans la nuit du jeudi au vendredi, quelques heures avant la crucifixion. Une troupe en armes, conduite par Judas arrive au mont des Oliviers. Je continue à lire dans le chapitre 22 de l’évangile selon Luc.

Il (Jésus) n’avait pas fini de parler, quand toute une troupe surgit. À sa tête marchait le nommé Judas, l’un des Douze. Il s’approcha de Jésus pour l’embrasser. Mais Jésus lui dit : — Judas, c’est par un baiser que tu trahis le Fils de l’homme ! (Luc 22.47-48).

Une foule entre dans l’oliveraie. Elle est composée de chefs religieux et de soldats avec à leur tête Judas. Celui-ci connaît bien ce lieu pour s’y être souvent rendu en compagnie de Jésus. A cette époque, le baiser est une forme respectueuse de salutation qui traduit l’amitié et l’intimité, mais ici il devient un geste odieux de trahison. Quel vil personnage ! Judas a prémédité cet acte et malgré les opportunités que Jésus lui a données d’y renoncer, il a délibérément choisi de trahir son Maître. S’il s’était repenti, le Seigneur lui aurait bien sûr pardonné. Judas est donc entièrement responsable de sa conduite même si celle-ci a été prophétisée des siècles auparavant. Sur une gravure du 15e siècle, représentant l’enfer par Dante, tout au fond se trouve un lac gelé et un Satan à trois têtes qui dévore les 3 plus grands traîtres de l’histoire de l’humanité; l’un d’entre eux est Judas.

Versets 49-51

Je continue.

En voyant ce qui allait se passer, les compagnons de Jésus lui demandèrent : — Maître, devons-nous frapper avec nos épées ? Et, immédiatement, l’un d’eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille droite. Mais Jésus les retint en disant : — Laissez faire, même ceci ! Puis il toucha l’oreille du blessé et le guérit (Luc 22.49-51).

Les disciples croient que c’est le moment d’utiliser leurs épées. Décidément, ils ont toujours un train de retard. D’après l’évangile selon Jean (18.10), c’est Pierre qui veut protéger le Seigneur. Cependant, étant pêcheur et non soldat, il manie très mal les armes et n’arrive qu’à enlever une oreille d’un nommé Malchus, serviteur du grand-prêtre. On peut se demander ce que cet homme a pu penser du Seigneur et raconter à sa femme le lendemain en rentrant ? Même dans cette situation d’injustice, Jésus montre de la compassion à ses ennemis et guérit cet homme. Il a eu de la chance, car il s’en est fallu d’un cheveu qu’il perde sa tête.

Versets 52-53

Je continue le récit.

Il se tourna ensuite vers les chefs des prêtres, les chefs des gardes du Temple et les responsables du peuple, qui avaient accompagné cette troupe pour le prendre. — Me prenez-vous pour un bandit pour que vous soyez venus avec épées et gourdins ? J’étais chaque jour avec vous dans la cour du Temple, et personne n’a mis la main sur moi ; mais maintenant c’est votre heure et les ténèbres vont exercer leur pouvoir (Luc 22.52-53).

Cette arrestation est illégale car elle a lieu en pleine nuit et réalisée grâce à un accusateur dont les services ont été loués. Nous sommes vendredi et il est environ deux heures du matin. Au lever du jour, les différents procès de Jésus seront terminés et à 9 heures il sera crucifié. Jésus fait remarquer à cette troupe hétéroclite l’esprit retors et machiavélique de sa façon d’agir. Il demande à ces gens pourquoi ils ne l’ont pas arrêté au temple où il enseignait tous les jours. La raison est évidente : les chefs religieux craignaient la foule qui aurait pu devenir violente, faire un foin du tonnerre et provoquer une intervention musclée des Romains ; et ça, ce n’est pas bon pour le statut social et politique des religieux véreux ni pour le commerce lucratif qui a lieu au Temple surtout à l’occasion des fêtes. Ces teignes, qui sont les instruments aveugles des puissances des ténèbres, profitent donc du couvert de la nuit pour effectuer leur sale besogne.

Luc mentionne trois faits intéressants relatifs à l’arrestation du Seigneur. Premièrement, quand le traitre s’approche de lui, Jésus lui dit : « Judas, c’est par un baiser que tu trahis le Fils de l’homme » !, ce qui montre bien que le Seigneur savait qu’il serait livré par le baiser de Judas.

Deuxièmement, la compassion de Jésus est inépuisable. Au moment de son arrestation, Pierre tire son épée et coupe une oreille qui se trouvait dans son point de mire. Gracieusement, Jésus guérit cet homme. Tous les membres de cette troupe assistent à ce miracle et pourtant aucun d’entre eux ne change d’attitude vis à vis du Seigneur. Ils agissent comme s’ils n’ont rien vu et comme si rien ne s’est passé, ou comme si Jésus a ramassé un stylo qui serait tombé de la pochette de ce serviteur et le lui a simplement rendu, un acte de politesse entre personnes de bonnes manières. L’indifférence, l’incrédulité de cette troupe de sanguinaires est stupéfiante.

En troisième lieu, Jésus met son doigt sur l’hypocrisie criante des teignes religieuses.

Verset 54

Je continue.

Alors ils se saisirent de lui et le conduisirent dans le palais du grand-prêtre. Pierre suivait à distance (Luc 22.54).

Selon les autres évangiles, les disciples qui avaient pourtant juré fidélité à leur Maître (Matthieu 26.35), se sont tous enfuis à toutes jambes.

Jésus a comparu plusieurs fois devant des tribunaux juifs et romains. D’après l’Évangile selon Jean, Jésus fut d’abord conduit devant Anne le grand-prêtre selon la loi et ensuite devant Caïphe, le gendre du premier, mais qui avait été installé par le prédécesseur de Ponce Pilate. Il faut dire qu’ils habitaient tous les deux dans le même palais sacerdotal. Ici, Jésus est devant Caïphe. Pour l’instant, Pierre est fidèle à sa parole et suit son Maître même si c’est de loin.

Versets 55-60

Je continue.

Au milieu de la cour, on avait allumé un feu et les gens étaient assis autour. Pierre s’assit au milieu du groupe. Une servante, en le voyant là près du feu, l’observa à la clarté de la flamme et dit : — En voilà un qui était aussi avec lui. Mais Pierre le nia en disant : — Mais non, je ne connais pas cet homme. Peu après, quelqu’un d’autre, en apercevant Pierre, l’interpella : — Toi aussi, tu fais partie de ces gens ! — Mais non, déclara Pierre, je n’en suis pas ! Environ une heure plus tard, un autre encore soutint avec insistance : — C’est sûr, cet homme-là était aussi avec lui ; d’ailleurs c’est un Galiléen. — Mais non, je ne sais pas ce que tu veux dire, s’écria Pierre. Au même instant, alors qu’il était encore en train de parler, le coq se mit à chanter (Luc 22.55-60).

L’épreuve de Pierre a duré plusieurs heures et c’est pendant ce temps qu’il a renie Jésus trois fois, tout comme le Seigneur l’avait prédit. À chaque reprise, il nie avec plus de véhémence mais Luc et Jean passent ses imprécations sous silence.

Versets 61-62

Je continue.

Le Seigneur se retourna et posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de ce que le Seigneur lui avait dit : “ Avant que le coq ne chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois ! ” Il se glissa dehors et se mit à pleurer amèrement (Luc 22.61-62).

La répétition du mot « Seigneur » marque l’autorité de sa parole qui est d’ailleurs confirmée par l’accomplissement exact de sa prédiction. Tel un glaive, le regard de compassion et de reproche de Jésus transperce la conscience et le cœur de Pierre. Le chant du coq et ce regard perçant rappellent à l’apôtre ce que Jésus lui a dit plus tôt dans la soirée. L’âme brisée, il réalise l’acte ignoble qu’il vient de commettre. L’horreur ! La prétention orgueilleuse de Pierre fut réduite à néant à tout jamais, car d’après l’évangile selon Marc (14.72), chaque fois qu’il se souvenait de cet acte ignoble, il pleurait les larmes de la repentance.

Versets 63-65

Je continue.

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient. Ils lui couvraient le visage et criaient : — Hé ! Fais le prophète ! Dis-nous qui te frappe ! Et ils l’accablaient d’injures (Luc 22.63-65).

On se moque de lui et on le frappe parce que lors de sa première comparution au milieu de la nuit devant le grand conseil juif, il a clairement déclaré qu’il est le Messie et le Fils de Dieu (Matthieu 26.63,64). Il est arrêté sans réel chef d’accusation, jugé pendant la nuit, et déclaré coupable de blasphème le même jour. La procédure de justice de la loi de Moïse a constamment été violée par les chefs religieux. Selon le livre du Lévitique (24.16), la sentence de mort prononcée contre Jésus aurait été conforme à la Loi et parfaitement juste s’il n’avait pas été ce qu’il déclarait être, c’est à dire le Fils de Dieu. Nier la divinité de Jésus a des conséquences. Si ceux qui adoptent cette position sont honnêtes avec eux-mêmes, ils sont obligés de reconnaître que le verdict du grand conseil était mérité.

Maintenant commence la lente agonie du Fils de Dieu qui va être maltraité et défiguré par les coups, ce qui a été prophétisé 13 siècles plus tôt. Je lis le passage :

Beaucoup ont été horrifiés tellement son visage était défiguré et tant son apparence n’avait plus rien d’humain (Ésaïe 52.14)

Versets 66-67

Je continue le texte.

Dès le point du jour, les responsables du peuple, les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi se réunirent et firent amener Jésus devant leur Grand-Conseil. L’interrogatoire commença : — Si tu es le Messie, déclare-le-nous. Jésus leur dit : Si je vous réponds, vous ne croirez pas, et si je vous pose des questions, vous ne me répondrez pas (Luc 22.66-67).

Le Grand Conseil est le corps législatif officiel d’Israël. Ce collège des responsables du peuple constitue la cour suprême. Si ces religieux déclarent Jésus coupable, il n’existe pas de recours possible. Luc abrège considérablement le récit de l’audience où Jésus fut jugé et condamné. En outre, il la place dans une séance qui eut lieu au point du jour alors que Matthieu et Marc placent la condamnation du Sauveur pendant une séance de nuit dont Luc ne parle pas.

Dès que les membres du grand conseil ont su que Jésus avait été arrêté, ils se sont assemblés. C’est pendant cette audience de nuit que Jésus a été condamné (Matthieu 26.59 ss; Marc 14.55 ss). Au point du jour, cette même assemblée a délibéré sur la manière d’exécuter la sentence, c’est-à-dire comment obtenir l’aval de Ponce Pilate (Matthieu 27:1,2 ; Marc 15:1). Luc a tout rassemblé dans la deuxième séance.

Pendant la séance de nuit, les chefs de la nation juive veulent entendre Jésus confirmer qu’il est le Messie, lui donnant l’occasion de se rétracter et voulant ainsi l’humilier devant ses disciples. D’après l’évangile selon Matthieu, il y a eu un défilé de faux témoins qui a plaidé contre Jésus. Deux d’entre eux, méprenant ses paroles, affirmant qu’il avait dit :

Je peux démolir le Temple de Dieu et le rebâtir en trois jours (Matthieu 26.61).

Mais Jésus n’a pas essayé de se défendre et a gardé le silence jusqu’à ce que le grand-prêtre lui demande solennellement : « Si tu es le Messie, déclare-le-nous ».

Verset 67-70

Je continue le texte :

Jésus leur dit : — Si je vous réponds, vous ne croirez pas, et si je vous pose des questions, vous ne me répondrez pas. Mais à partir de maintenant, le Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu tout-puissant. Alors ils se mirent à crier tous ensemble : — Tu es donc le Fils de Dieu ! — Vous dites vous-mêmes que je le suis, répondit Jésus (Luc 22.67-70).

 

Dans la première partie de sa réponse, Jésus dit : Votre parti pris de haine contre moi vous rend incapables d’écouter la vérité ou de répondre sincèrement à mes questions.

La prétention d’être le Messie n’est pas un blasphème. Si Jésus s’était uniquement identifié au Messie, il n’aurait pas été condamné à mort mais aurait été humilié par les chefs religieux. La première question du grand-prêtre est destinée à introduire la vraie question : Es tu le Fils de Dieu ? Sans équivoque possible, Jésus confirme qu’il l’est, et il affirme qu’après sa mort, sa résurrection et son ascension, il sera assis à la place d’honneur à la droite du Dieu tout-puissant. Il cite une partie d’une prophétie qui dans sa totalité inclut sa victoire complète sur ses ennemis lors de son retour en gloire. Je la lis :

L’Éternel dit à mon Seigneur : Viens siéger à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds (Psaumes 110.1).

Matthieu rapporte que Jésus a aussi dit : « et vous verrez le Fils de l’homme venir en gloire sur les nuées du ciel; (26.64) ». ce qui est une citation tirée du livre de Daniel (7.13). Les membres du conseil juif connaissent ces deux passages, et en plus des citations Jésus affirme sans ambages qu’il est le Fils de Dieu. Ce moment est unique dans la vie du Seigneur quand il déclare devant les représentants de la théocratie qu’il est le Messie divin. Il se peut fort bien que certains de ses membres croient que Jésus est vraiment qui il dit être, mais ils ont la haine au ventre et veulent de toute façon se débarrasser de lui, ce que d’ailleurs Jésus a prophétisé auparavant avec la parabole du vigneron qui planta une vigne (Luc 20.9-29).

Verset 71

Je finis le chapitre 22.

Là-dessus ils s’écrièrent : — Qu’avons-nous encore besoin de témoignages ? Nous venons de l’entendre nous-mêmes de sa bouche (Luc 22.71).

Jésus a mis le feu aux poudres pour de bon et a tout fait exploser. Les chefs religieux sont hors d’eux-mêmes; ils voient rouge; ils ont les yeux qui sortent de leurs orbites. Ils accusent donc Jésus de blasphème afin de pouvoir le mettre à mort. Mais le conseil juif n’avait pas l’autorité d’imposer la peine capitale. Il leur faut donc mêler Pilate à leur sinistre projet.

En très peu de temps, les événements se sont enchaînés très rapidement : la trahison de Judas, le dernier repas de Jésus avec ses disciples qui prit une importance toute particulière soulignée par la chronologie précise suivante : « On était à quelques jours de la Pâque; Le jour de la fête arriva; Quand ce fut l’heure ».

Jésus profite de la fête pour enseigner à ses disciples que sa mort fait partie du plan de Dieu, qu’il est l’accomplissement de la Pâque juive et qu’un jour dans l’avenir, il reviendra pour établir son royaume sur terre. Les disciples apeurés sont dans une situation très précaire : ils sont l’objet de tentations de Satan; ils ne comprennent pas très bien ni les paroles de leur Maître, ni pourquoi il est arrêté. Cependant Jésus reconnaît leur fidélité et leur promet une bénédiction toute particulière dans le royaume à venir. Dans l’oliveraie, par son exemple, Jésus démontre la puissance de la prière au sein de l’épreuve et de l’angoisse. En tant que Serviteur fidèle de l’Éternel, Jésus accepte pleinement sa volonté. Devant la troupe qui vient l’arrêter comme un vulgaire criminel, il montre qu’il est pleinement conscient de ce qui va arriver et prêt à assumer sa mission. Des hommes iniques le maltraitent, et il commence alors à glisser vers la croix où il sera immolé pour devenir l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Chapitre 23

Versets 1-2

Je commence maintenant à lire le chapitre 23 de Luc.

Toute l’assemblée se leva et l’emmena devant Pilate. Là, ils se mirent à l’accuser : — Nous avons trouvé cet homme en train de jeter le trouble parmi notre peuple : il interdit de payer l’impôt à l’empereur et il déclare qu’il est le Messie, le roi ! (Luc 23.1-2).

Pilate gouverne la Judée et la Samarie. Cinquième procurateur de Judée, il succède à Valerius Gratus en 26 après Jésus-Christ. Après dix ans, il est rappelé à Rome pour rendre compte de son administration, puis relégué à Vienne au sud de Lyon. À l’occasion des fêtes, Jérusalem est noire de monde. Pilate y vient aussi pour maintenir l’ordre. Il méprise les Juifs mais n’est pas plus mauvais bougre qu’un autre haut fonctionnaire. Cependant, le défaut de sa cuirasse est son opportunisme politique, et c’est par là que les chefs religieux vont le piéger. D’entrée de jeu, ils accusent Jésus de fomenter des troubles et de s’opposer au paiement de l’impôt à l’empereur alors qu’il avait déclaré le contraire quand il a dit : « Rendez à César ce qui est à César ! (Luc 20.25) ». Troisièmement, les religieux l’accusent de se prétendre roi ce que Pilate doit comprendre dans son sens politique. Tout ça, c’est totalement faux. Alors que Jésus a été condamné pour avoir déclaré être le Fils de Dieu, les teignes ne le mentionnent pas parce que Pilate n’avait aucun égard pour les griefs d’ordre religieux.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Alors Pilate l’interrogea : — Es-tu le roi des Juifs ? lui demanda-t-il. — Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus. Pilate dit alors aux chefs des prêtres et aux gens rassemblés : — Je ne trouve chez cet homme aucune raison de le condamner (Luc 23.3-4).

Jésus a franchement confessé à Pilate qu’il est roi, mais seul Jean (18.33-37) rapporte que le gouverneur a eu un entretien avec le Seigneur qui lui a expliqué la nature spirituelle de sa royauté. C’est ce qui a convaincu Pilate que Jésus est innocent et ne présente aucune menace pour Rome.

Versets 5-7

Je continue.

Mais ils insistaient de plus en plus, disant : — Il soulève le peuple avec ses idées ! Il a endoctriné toute la Judée ! Il a commencé en Galilée et il est venu jusqu’ici. Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait bien de la juridiction d’Hérode, il l’envoya à ce dernier qui, justement, se trouvait lui aussi à Jérusalem durant ces jours-là (Luc 23.5-7).

Pilate réalise qu’il s’est fait embringuer puis engluer dans une histoire qu’il aurait bien aimé ne jamais entendre. Il a compris que Jésus est innocent et que les chefs religieux le lui ont livré par jalousie et haine. Oui, mais il n’a pas de conscience et il craint que les Juifs envoient une ambassade à Rome pour porter une accusation contre lui devant l’empereur. Ça marque mal dans un curriculum vitae. Il lui faut absolument se débarrasser de ce casse-tête, or, il apprend que Jésus est de Galilée; quelle bonne aubaine. Pilate saute sur l’occasion pour envoyer Jésus au roi Hérode Antipas qui justement gouverne la Galilée, et la Pérée à l’est du Jourdain. Moins d’un demi-siècle plus tard, Pilate, Hérode, les chefs religieux véreux et tous ceux qui ont demandé la mort de Jésus se sont trouvés dans l’Au-delà devant lui, et ils ont été jugés par lui.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

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