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14 déc. 2022

Luc 12.10 – 13.9

Chapitre 12

Versets 10-12

Même si je ne le réussis pas à tous les coups, j’aime bien faire du pain. Or, je trouve extraordinaire de voir la pâte gonfler toute seule comme ça, à condition bien sûr de ne pas oublier d’y ajouter du levain. Qu’il soit en cube ou en poudre, ce produit chimique s’étend à toute la pâte et agit sur elle. Jésus qui enseignait en utilisant des images fortes compare l’enseignement et le comportement hypocrite des pharisiens et des scribes à un ferment qui pénètre partout et qui étend son influence corruptrice à tout le peuple juif du premier siècle. C’est aussi ce qui explique pourquoi même la plupart des petites gens de l’époque ont rejeté Jésus et le message du royaume de Dieu. Non seulement ça mais ils ont pris résolument parti contre lui, au point de crier « Crucifie, crucifie (Jean 19.6) ! » devant Ponce Pilate. Je continue à lire dans le chapitre 12 de l’évangile selon Luc.

Si quelqu’un dit du mal du Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais pour celui qui aura blasphémé contre l’Esprit Saint il n’y aura pas de pardon. Quand on vous traînera dans les synagogues devant les dirigeants et les autorités, ne vous inquiétez pas au sujet de ce que vous aurez à dire pour votre défense, ni de la manière dont vous la présenterez. Car le Saint-Esprit vous enseignera à l’instant même ce que vous devrez dire (Luc 12.10-12).

Ceux qui rejettent le Christ en étant mal informé ou sans trop savoir ni pourquoi ni comment, qui le maudissent même, ont toujours la possibilité de se rétracter. C’est le cas des demi-frères de Jésus et de Saul de Tarse qui est devenu l’apôtre Paul. Mais ceux qui persistent à renier le Christ en toute connaissance de cause, sont coupables d’un péché qui ne peut pas être pardonné parce qu’ils rejettent le seul moyen de salut offert par Dieu. Les pharisiens, eux ont mis de l’huile sur le feu qui va les consumer en attribuant au diable la puissance de Jésus qui chasse les démons. Or, c’était l’Esprit Saint qui délivrait les démoniaques par Jésus. Par cette accusation perverse et sournoise, les pharisiens et les scribes enseignants se rendent coupables de la faute la plus grave qui soit et pour laquelle il n’y a pas d’expiation. Par contre, Jésus promet l’aide surnaturelle du Saint Esprit à ceux qui seront jugés et condamnés à cause de leur foi en lui et de leur témoignage pour lui.

Versets 13-15

Je continue.

Du milieu de la foule, un homme dit à Jésus : — Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage que notre père nous a laissé ! Mais Jésus lui répondit : — Mon ami, qui m’a établi pour être votre juge ou votre arbitre en matière d’héritage ? Puis il dit à tous : — Gardez-vous avec soin du désir de posséder, sous toutes ses formes, car la vie d’un homme, si riche soit-il, ne dépend pas de ses biens (Luc 12.13-15).

Cet homme a au moins le mérite de voir en Jésus un homme juste et sage. De toute évidence, le père des deux frères est mort sans testament. Or, à cette époque, un héritage ne peut être divisé que si le fils aîné le veut bien. C’est donc le plus jeune frère qui interpelle Jésus.

Le Seigneur utilise cet incident pour donner un enseignement sur les biens matériels. Dans les pays nantis, l’argent est l’idole numéro 1, devant laquelle la plupart de nos contemporains mettent front contre terre. Saint François d’Assise a fait la remarque qu’on lui avait confessé toutes les fautes possibles et imaginables, sauf la convoitise des richesses.

Versets 16-21

Je continue.

Jésus leur raconta alors cette parabole : — Le domaine d’un riche propriétaire avait rapporté de façon exceptionnelle. L’homme se mit à réfléchir : “ Que vais-je faire ? se demandait-il. Je n’ai pas assez de place pour engranger toute ma récolte ! Ah, se dit-il enfin, je sais ce que je vais faire ! Je vais démolir mes greniers pour en construire de plus grands, et j’y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens. Après quoi, je pourrai me dire : Mon ami, te voilà pourvu de biens en réserve pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois et jouis de la vie ! ” Mais Dieu lui dit : “ Pauvre fou que tu es ! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée. Et tout ce que tu as préparé pour toi, qui va en profiter ? ” Voilà quel sera le sort de tout homme qui amasse des richesses pour lui-même, au lieu de chercher à être riche auprès de Dieu (Luc 12.16-21).

Chaque fois que Jésus parle des biens matériels, il admet toujours qu’ils sont la propriété de Dieu (Psaume 24.1). Nous ne sommes que les intendants de nos possessions et sommes responsables devant Dieu de la façon dont nous les utilisons. Cette histoire comprend 7 strophes. Elle est introduite et se termine par un principe général (versets 15,21) qui forment une sorte d’enveloppe. La deuxième et la sixième strophe constituent une seconde enveloppe. Elles concernent les biens de l’homme riche qui lui sont d’abord donnés puis qu’il doit laisser derrière lui (versets 16,20). La troisième et la cinquième strophe sont des dialogues intérieurs de l’homme riche (versets 17,19). La quatrième strophe qui est le cœur de l’histoire décrit la relation de l’homme avec ses possessions. Cet homme affublé de biens fait un très mauvais cas de « je, me, moi-ingite aiguë »; tout se rapporte à lui. Apparemment, il n’a pas d’ami avec qui dialoguer. Plus on s’enrichit et plus on prend ses distances par rapport aux autres afin qu’ils n’osent pas nous demander quoique ce soit. Cet homme considère ses richesses et sa récolte exceptionnelle comme lui appartenant en propre avec le droit de les utiliser pour lui-même comme bon lui semble sans tenir compte qu’elles sont un don de Dieu.

Saint Ambroise, évêque de Milan, docteur de l’Eglise et théologien latin du 4 ème siècle a dit : Ce que nous ne pouvons pas emmener avec nous ne nous appartient pas … Seule la compassion nous accompagne. »

Dans son village, cet homme est probablement respecté car il est riche. Mais Jésus le qualifie d’insensé parce qu’il ne se préoccupe que des richesses matérielles, qu’il cherche à s’assurer l’avenir sans prendre en compte ni les autres, ni Dieu ni qu’il devra tout laisser derrière lui.

Le capitalisme sauvage, tel que nous le connaissons, a bien des effets pervers. Le plus grave est qu’il corrompt l’échelle des valeurs de la vie. Ainsi, l’un de ses vices maquillés en vertu, est ce désir de posséder toujours davantage même en le soustrayant aux autres tant que cela est fait d’une façon légale. Il n’y a certes, aucun mal à économiser pour ses vieux jours, mais savoir se contenter de ce qu’on a est le bien le plus précieux (1 Timothée 6.6).

Versets 22-25

Je continue.

Jésus ajouta, en s’adressant à ses disciples : — C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas en vous demandant : Qu’allons-nous manger ? Avec quoi allons-nous nous habiller ? La vie vaut bien plus que la nourriture. Le corps vaut bien plus que le vêtement. Considérez les corbeaux, ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils n’ont ni cave, ni grenier et Dieu les nourrit. Vous valez bien plus qu’eux ! (Luc 12.22-25).

Chez Matthieu, ce discours fait partie du Sermon sur la Montagne. Ici, les circonstances sont toutes autres. Il est probable que Jésus est revenu plus d’une fois sur la confiance en Dieu, seul remède contre les inquiétudes auxquelles le cœur de l’homme est si enclin. Si Dieu nourrit les corbeaux qui, selon la Loi, sont impurs, à combien plus forte raison pourvoira-t-il aux besoins de ses enfants.

Versets 25-28

Je continue.

D’ailleurs, qui de vous peut, à force d’inquiétudes, prolonger son existence, ne serait-ce que de quelques instants ? Si donc vous n’avez aucun pouvoir sur ces petites choses, pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des autres ? Considérez les lis ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Et pourtant, je vous l’assure, le roi Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été aussi bien vêtu que l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi cette plante dans les champs, qui est là aujourd’hui et qui demain déjà sera jetée au feu, à combien plus forte raison vous vêtira-t-il vous-mêmes ! Ah, votre foi est encore bien petite ! (Luc 12.25-28).

M’inquiéter de ce que je ne peux pas changer est insensé et pourtant, moi, j’en ai fait une habitude. Même revêtue du tailleur le plus chic et parfumée avec Chanel # 5, la plus belles femme du monde est bien pâle comparée à la fleur de lis. La beauté incomparable des lis montre que Dieu peut pourvoir bien au-delà du simple nécessaire aux besoins de ses enfants.

Versets 29-32

Je continue.

Ne vous faites donc pas de soucis au sujet du manger et du boire, et ne vous tourmentez pas pour cela. Toutes ces choses, les païens de ce monde s’en préoccupent sans cesse. Mais votre Père sait que vous en avez besoin. Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus. N’aie pas peur, petit troupeau ! Car il a plu à votre Père de vous donner le royaume (Luc 12.29-32).

Quel contraste entre le ballottement et l’agitation des soucis et la douce expression : « votre Père ». Les enfants de Dieu ne doivent pas s’inquiéter de leur bien-être parce qu’ils ont un Père céleste qui s’occupe d’eux. Le point d’orgue de ce discours est l’exhortation de Jésus : « Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus ». Le souci des disciples du Seigneur doit être de faire sa volonté et de l’honorer. Jésus ne prône pas une attitude d’insouciance désinvolte, mais de confiance en un Dieu Père qui sait tout et prend soin de son peuple comme un berger de son troupeau. Alors que Jésus est entouré d’une foule hostile, indifférente ou de profiteurs, au début du chapitre, Il a dit à ses disciples : « vous mes amis » (Luc 12.4) tandis qu’ici, il exprime son affection en les appelant : « petit troupeau ». Le peuple de Dieu est souvent petit et méprisé. Mais c’est à lui que Jésus dit : « N’aie pas peur ! ». Bien qu’il soit, comme un troupeau de brebis, exposé à tous les dangers, il a dans le ciel son berger, son Père, qui le protège et qui lui donne même le royaume. Comment, assuré d’un tel bien, le croyant se ferai-il encore des soucis ?

Versets 33-34

Je continue.

— Vendez ce que vous possédez, et distribuez-en le produit aux pauvres. Fabriquez-vous des bourses inusables et constituez-vous un trésor inaltérable dans le ciel où aucun cambrioleur ne peut l’atteindre, ni aucune mite l’entamer. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur (Luc 12.33-34; comparer Matthieu 16.19-21).

Pour Jésus, les richesses sont un obstacle dont il faut se débarrasser car elles créent des soucis et sont un frein à mon engagement pour Dieu. D’un autre côté, on peut posséder des biens, mais il faut alors adopter l’attitude dictée par l’apôtre Paul :  « Posséder comme ne possédant pas » (1Corinthiens 7:29-31).

Versets 35-40

Je continue.

— Restez en tenue de travail. Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des serviteurs qui attendent le retour de leur maître parti pour une noce. Dès qu’il arrive et qu’il frappe à la porte, ils lui ouvrent. Heureux ces serviteurs que le maître, en arrivant, trouvera en train de veiller ! Vraiment, je vous l’assure, c’est lui qui se mettra en tenue de travail, les fera asseoir à table et passera de l’un à l’autre pour les servir. Peu importe qu’il rentre à minuit ou vers trois heures du matin : Heureux ces serviteurs qu’il trouvera ainsi vigilants ! Vous le savez bien : si le maître de maison savait à quel moment le voleur va venir, il ne le laisserait pas pénétrer dans sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra (Luc 12.35-40).

Jésus a dit à ses disciples que le Père leur a donné un royaume. En conséquence, ils doivent être dans une attente vigilante jusqu’au moment où le Seigneur viendra le leur remettre. En se détachant des soucis de ce bas-monde, ils s’attachent au ciel.

Cette parabole décrit un renversement de situation où le maître se met au service de ses serviteurs. Sur terre, Jésus était déjà un serviteur, et il reprendra cette position quand il reviendra pour chercher les siens et les emmener au repas solennel des noces de l’Agneau. Les disciples vigilants seront les invités de marque au banquet du royaume. Quelle belle image ! Ce passage rappelle l’une des paroles de Blaise Pascal qui a dit : Jésus-Christ a dit les choses grandes si simplement qu’il semble qu’il ne les a pas pensées, et si nettement néanmoins qu’on voit bien ce qu’il en pensait. Cette clarté jointe à cette naïveté est admirable (772).

Versets 41-48

Je continue.

Pierre lui demanda : — Seigneur, cette comparaison s’applique-t-elle seulement à nous, ou bien concerne-t-elle tout le monde ? Le Seigneur répondit : — Quel est le gérant fidèle et sensé à qui le maître confiera le soin de veiller sur son personnel pour qu’il donne à chacun, au moment voulu, la ration de blé qui lui revient ? Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera en train d’agir comme il le lui a demandé. En vérité, je vous l’assure, son maître lui confiera l’administration de tout ce qu’il possède. Mais si ce serviteur se dit : “ Mon maître n’est pas près de venir ”, et s’il se met à maltraiter les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, son maître arrivera un jour où il ne s’y attendra pas, et à une heure qu’il ne connaît pas. Alors le maître le punira très sévèrement, et le traitera comme on traite les esclaves infidèles. Le serviteur qui sait ce que son maître veut de lui, mais qui n’aura rien préparé ou qui n’aura pas agi selon la volonté de son maître, sera sévèrement puni. Mais celui qui n’aura pas su ce que son maître voulait, et qui aura commis des actes méritant une punition, celui-là subira un châtiment peu rigoureux. Si quelqu’un a beaucoup reçu, on exigera beaucoup de lui ; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous (Luc 12.41-48).

Pierre veut savoir à quelle hauteur il s’élèvera au-dessus des autres. Jésus lui répond à l’aide d’une parabole qui s’adresse d’abord aux chefs religieux supposés diriger la nation pour Dieu, mais qui ont totalement failli à leur tâche. Ce sont eux dont il est dit qu’ils seront sévèrement punis. Mais d’autre part, Jésus parle aussi à ses disciples pour les mettre en garde. En effet, connaître la volonté de Dieu et ne pas la faire, c’est se rendre gravement coupable. Par contre, celui qui ne connaît pas cette volonté est moins coupable, mais il n’est pas innocent pour autant ; il sera peu battu, mais battu quand même, non pas à cause de son ignorance, mais pour avoir commis des actions répréhensibles. Et qui n’en a pas fait ?

Versets 49-53

Je continue.

— Je suis venu jeter un feu sur la terre ; comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Mais il y a un baptême que je dois recevoir, et quelle angoisse est la mienne, tant que je ne l’ai pas reçu ! — Pensez-vous que je sois venu pour apporter la paix sur la terre ? Non, mais la division. En effet, à partir de maintenant, s’il y a cinq personnes dans une famille, elles seront divisées trois contre deux, et deux contre trois. Le père sera contre le fils et le fils contre son père ; la mère contre sa fille, et la fille contre sa mère : la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère (Luc 12.49-53).

Il s’agit du feu du jugement, qui divisera les hommes et suscitera l’opposition. Ce feu se répand sur la terre au fur et à mesure que le message du royaume est diffusé par les disciples. Des amitiés sont rompues et les croyants sont bannis de leur famille.

Versets 54-59

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 12.

Puis, s’adressant de nouveau à la foule, Jésus reprit : — Quand vous voyez apparaître un nuage du côté de l’ouest, vous dites aussitôt : “ Il va pleuvoir ”, et c’est ce qui arrive. Quand le vent du sud se met à souffler, vous dites : “ Il va faire très chaud ”, et c’est ce qui arrive. Hypocrites ! Vous êtes capables d’interpréter correctement les phénomènes de la terre et les aspects du ciel, et vous ne pouvez pas comprendre en quel temps vous vivez ? — Pourquoi aussi ne discernez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas en justice avec ton adversaire, fais tous tes efforts pour t’arranger à l’amiable avec lui pendant que vous êtes encore en chemin. Sinon, il te traînera devant le juge, celui-ci te remettra entre les mains des forces de l’ordre qui te jetteront en prison. Or, je te l’assure, tu n’en sortiras pas avant d’avoir remboursé jusqu’à la dernière petite pièce (Luc 12.54-59).

Jésus reproche à ceux qui l’écoutent leur hypocrisie parce qu’ils choisissent de ne pas reconnaître en lui le Messie. Puis il explique que le temps presse. En effet, comme il est normal de vouloir éviter la prison en s’arrangeant avec son adversaire, Jésus exhorte la foule à se mettre en règle avec Dieu avant que ne vienne le jugement et qu’il ne soit trop tard.

Chapitre 13

Versets 1-5

Nous voici parvenus au chapitre 13 de Luc alors que Jésus est en route pour Jérusalem. Je commence à lire.

À cette époque survinrent quelques personnes qui informèrent Jésus que Pilate avait fait tuer des Galiléens pendant qu’ils offraient leurs sacrifices. Jésus leur dit : — Pensez-vous que ces Galiléens ont subi un sort si cruel parce qu’ils étaient de plus grands pécheurs que tous leurs compatriotes ? Non, je vous le dis ; mais vous, si vous ne changez pas, vous périrez tous, vous aussi. Rappelez-vous ces dix-huit personnes qui ont été tuées quand la tour de Siloé s’est effondrée sur elles. Croyez-vous qu’elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis ; mais vous pareillement, si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous (Luc 13.1-5).

Ce récit aborde le grand mystère du mal aveugle. Les Juifs pensaient que des catastrophes comme celles-ci, ne pouvaient s’abattre que sur des gens qui le méritaient. Jésus rejette cette lecture des événements et retourne la table. N’importe qui peut se faire tuer. Ceux qui sont encore vivants ne sont pas épargnés parce qu’ils sont moins coupables, mais par grâce. La vie n’est pas un droit mais un don de Dieu. En réalité, tout le monde mérite sa condamnation. Seules la repentance et la foi en Jésus permettent de l’éviter et procurent la vie éternelle.

Versets 6-9

Je continue.

Là-dessus, il leur raconta cette parabole : — Un homme avait un figuier dans sa vigne. Un jour, il voulut y cueillir des figues, mais n’en trouva pas. Il dit alors à celui qui s’occupait de sa vigne : “ Voilà trois ans que je viens chercher des figues à cet arbre, sans pouvoir en trouver. Arrache-le ; je ne vois pas pourquoi il occupe la place inutilement. ” “ Maître, lui répondit l’homme, laisse-le encore cette année ! Je bêcherai encore la terre tout autour et j’y mettrai du fumier ; peut-être qu’il portera du fruit à la saison prochaine. Sinon, tu le feras arracher ” (Luc 13.6-9).

Cette parabole est une admirable illustration des exhortations qui précèdent. Jésus s’adresse ici au peuple d’Israël représenté par le figuier, et qui fut détruit en l’an 70 par les Romains. Le Maître c’est Dieu et Jésus-Christ est le jardinier. Le figuier est planté dans une vigne qui est le terrain le plus favorable qui soit; le maître est donc en droit d’en attendre beaucoup de fruits. Telle est la condition d’Israël, que l’Eternel a favorisé de maintes manières. Dieu cherche du fruit sur ce figuier, il en cherche en tout homme et nul ne peut se soustraire à l’obligation de porter du fruit. En trouve-t-il en moi, en vous ? Le jardinier demande une année de sursis et s’engage à donner au figuier tous les soins possibles. Cette prière a été exaucée pour le peuple juif puisque quarante ans s’écoulèrent avant la destruction de Jérusalem. Et dans cet intervalle la mort et la résurrection de Jésus, la Pentecôte et la fondation de l’Église furent des appels au peuple d’Israël, représentés par les soins du jardinier au figuier.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 26 2023

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