Luc 11.5 – 12.9
Chapitre 11
Introduction
Quand j’étais adolescent, le prêtre du village s’appelait « le père Philippe ». C’était un homme patient qui disait : « Quand la barrière du chemin de fer est fermée, au lieu de vous énerver, priez ! Ce n’est pas une mauvaise idée et il est bien dommage que nous ne mettions pas à profit ces temps morts où nous devons attendre pour ceci ou cela.
Jésus a encouragé ses disciples à formuler leurs requêtes à Dieu avec insistance, quitte à l’importuner si c’était possible. Selon son habitude, il enseigne avec des paraboles.
Versets 5-8
Je continue à lire dans le chapitre 11 de l’évangile selon Luc.
Puis il (Jésus) ajouta : — Supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il aille le réveiller en pleine nuit pour lui dire : “ Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis qui est en voyage vient d’arriver chez moi et je n’ai rien à lui offrir. ” Supposons que l’autre, de l’intérieur de la maison, lui réponde : “ Laisse-moi tranquille, ne me dérange pas, ma porte est fermée, mes enfants et moi nous sommes couchés, je ne peux pas me lever pour te les donner. ” Je vous assure que, même s’il ne se lève pas pour lui donner ces pains par amitié pour lui, il se lèvera pour ne pas manquer à l’honneur, et il lui donnera tout ce dont il a besoin (Luc 11.5-8).
Supposons que vous rentrez de vacances un samedi soir et donc le frigo est vide. Un message sur le répondeur téléphonique vous informe qu’une tante arrive à la gare à 23 h. Maintenant, il est presque minuit et alors que vous l’aidez avec sa valise et certain qu’elle a dîné en route, pourtant elle vous dit comme ça en passant qu’elle dévorerait un bœuf entier, car elle n’a pas pris le temps de s’arrêter. Zut alors ! Tous les magasins sont fermés et je n’ai rien à lui offrir. Je cours chez le voisin que je réveille. Il me demande si j’ai vu l’heure ; c’est plus de minuit. Il n’est pas content du tout. Mais comme j’insiste, il finit par m’ouvrir sa maison et son garde-manger.
Versets 9-13
Je continue le texte.
— Ainsi, moi je vous le dis : Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et l’on ouvre à celui qui frappe. Il y a des pères parmi vous. Lequel d’entre vous donnera un serpent à son fils quand celui-ci lui demande un poisson ? Ou encore, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent (Luc 11.9-13).
Les trois verbes, demander, chercher, frapper, sont des requêtes qui concernent le désir de voir le royaume de Dieu établi sur terre, mais elles peuvent aussi être appliquées à de réels besoins (Matthieu 7.11). La porte du bureau de Dieu est toujours grande ouverte.
Puisque dans les circonstances les plus défavorables, mais pressés par des besoins, je ne crains pas d’importuner mon voisin que je sais grincheux et peu généreux, pourquoi ne ferais-je pas de même envers Dieu qui, dans sa miséricorde infinie, est toujours prêt à m’accorder bien au delà de ce que je peux espérer ou penser, comme le dit l’apôtre Paul (Éphésiens 3.20).
Versets 14-16
Je continue le texte.
Un jour, Jésus chassait un démon qui rendait un homme muet. Quand le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule était émerveillée. Cependant quelques-uns parmi les témoins disaient : — C’est par le pouvoir de Béelzébul, le chef des démons, qu’il chasse les démons. D’autres, pour lui tendre un piège, lui réclamaient un signe venant du ciel (Luc 11.14-16).
Ceux qui accusent Jésus d’avoir le pouvoir de Béelzébul, sont des Pharisiens (Matthieu 9.34; 12.24) venus de Jérusalem pour s’enquérir sur les faits et gestes du Seigneur. Ils ne peuvent évidemment pas nier ses miracles, mais dans leur incrédulité pleine de haine, ils choisissent de les attribuer au diable plutôt qu’à Dieu. Béelzébul signifie « seigneur des princes », mais par dérision, il a pris le sens de « seigneur des mouches ». En fait, c’est un autre nom pour Satan. Ce qu’il y a de sûr, est que ces religieux blasphèment le Seigneur. Quant à ceux qui demandent un signe, ils outragent Jésus en lui réclamant de faire un numéro de cirque.
Versets 17-19
Je continue.
Mais, comme il connaissait leurs pensées, il leur dit : — Un pays déchiré par la guerre civile est dévasté et les maisons s’y écroulent l’une sur l’autre. Vous prétendez que je chasse les démons par le pouvoir de Béelzébul. Dans ce cas, le royaume de Satan serait divisé contre lui-même ; comment son royaume pourrait-il alors subsister ? D’ailleurs, si moi je chasse les démons par Béelzébul, qui donc donne à vos disciples le pouvoir de les chasser ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges (Luc 11.17-19).
Avec beaucoup de sollicitude, Jésus explique aux religieux l’absurdité de leur raisonnement. Il serait insensé pour Satan de chasser ses propres représentants, car il s’autodétruirait. Deuxièmement, la double norme, deux poids deux mesures, des Pharisiens est hypocrite. Si leurs disciples chassent des démons au nom de l’Eternel, il en est de même pour Jésus.
Versets 20-22
Je continue.
Mais si c’est par la puissance de Dieu que je chasse les démons, alors, de toute évidence, le royaume de Dieu est venu jusqu’à vous. Tant qu’un homme fort et bien armé garde sa maison, ses biens sont en sécurité ; mais si un autre, plus fort que lui, l’attaque et parvient à le maîtriser, il lui enlève toutes les armes sur lesquelles le premier comptait, lui prend tous ses biens et les distribue (Luc 11.20-22).
La situation que Jésus décrit est un conflit entre deux royaumes : celui de Dieu et de Satan. L’homme fort et bien armé de cette parabole est Béelzébul. Il est le prince des ténèbres. Ses biens sont toutes les personnes qui lui appartiennent, et les démons sont ses agents qui mettent en œuvre son activité diabolique. Par ses exorcismes, Jésus montre qu’il est le plus fort et capable de désarmer le diable. Sa mission n’est pas de coopérer avec Satan mais de l’affronter, de le vaincre, et de piller ses biens, c’est à dire de délivrer ceux qu’il garde en esclavage. Jésus agit par la puissance de Dieu ce qui prouve que son royaume est au milieu du peuple d’Israël.
Verset 23
Je continue.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi pour rassembler, disperse (Luc 11.23).
Parlant aux Pharisiens, Jésus affirme qu’il est impossible de demeurer neutre dans le combat contre Satan. Tout le monde doit prendre position.; c’est blanc ou noir et il n’y a pas de gris pour Jésus. Soit on aide le berger à rassembler ses brebis, soit on participe à leur débandade.
Versets 24-26
Je continue.
Lorsqu’un esprit mauvais est sorti de quelqu’un, il erre çà et là dans des lieux déserts, à la recherche d’un lieu de repos, et il n’en trouve pas. Alors il se dit : “ Il vaut mieux regagner la demeure que j’ai quittée ! ” Il y retourne donc et la trouve balayée et mise en ordre. Alors il va chercher sept autres esprits, encore plus méchants que lui, et les ramène avec lui ; ils envahissent la demeure et s’y installent. Finalement, la condition de cet homme est pire qu’avant (Luc 11.24-26).
Un possédé délivré n’est pas à l’abri d’une rechute et pire encore. Une réforme extérieure, que ce soit un nouveau comportement ou une pratique religieuse, c’est bien gentil, mais inefficace. Seule l’acceptation du royaume de Dieu fait échec au royaume des ténèbres. C’est vrai au niveau individuel où l’homme a besoin d’être régénéré de l’intérieur par le Christ. Mais c’est également vrai pour le peuple d’Israël qui dans son ensemble est incrédule. Sous l’impulsion des religieux les Juifs rejetèrent leur Messie mais leur jugement fut rude. En l’an 70, ils furent détruits par les Romains, la nation cessa d’exister et ce fut une nouvelle diaspora.
Versets 27-30
Je continue.
Pendant qu’il parlait ainsi, du milieu de la foule, une femme s’écria : — Heureuse la femme qui t’a mis au monde et qui t’a allaité ! Mais Jésus répondit : — Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui y obéissent ! Comme la foule grossissait autour de lui, il dit : — Les gens de notre temps sont mauvais. Ils réclament un signe miraculeux. Un signe¼ il ne leur en sera pas accordé d’autre que celui de Jonas. Car, de même que Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive, de même aussi le Fils de l’homme sera un signe pour les gens de notre temps (Luc 11.27-30).
Cette femme qui interpelle Jésus exprime un sentiment maternel plutôt qu’une foi éclairée. Pourtant, les interprètes catholiques s’appuient sur ce passage pour justifier le culte marial. Pour Jésus, les liens familiaux sont bien moins importants que la relation personnelle qu’un être humain entretient avec Dieu, quelqu’un qui écoute et met en pratique sa parole (comparer Luc 8.19-21). Au lieu de prêter attention à l’enseignement de Jésus, les Juifs veulent voir des miracles, un signe, quelque chose qui les distrait. Voilà pourquoi le Seigneur dit qu’ils sont mauvais.
Ninive était la capitale de l’empire assyrien et l’Éternel envoya son prophète Jonas pour y prêcher la repentance. Mais au lieu d’obéir il s’embarque pour l’Espagne. Au cours de la traversée, il est jeté par-dessus bord et avalé par un monstre marin. Dans son ventre où il est resté environ trois jours, Jonas a invoqué l’Eternel qui la fait recracher sur la plage. Finalement, il est allé à Ninive et sa prédication fut suivie d’un grand mouvement national de repentance et de profonde contrition. Pareillement à Jonas, Jésus prêche la repentance et lui aussi, suite à sa mort sur la croix, sera 3 jours dans le ventre de la terre avant de ressusciter.
Versets 31-32
Je continue le texte.
Au jour du jugement, la reine du Midi se lèvera et condamnera les gens de notre temps, car elle est venue du bout du monde pour écouter l’enseignement plein de sagesse de Salomon. Or, il y a ici plus que Salomon ! Au jour du jugement, les habitants de Ninive se lèveront et condamneront les gens de notre temps, car ils ont changé de vie en réponse à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas (Luc 11.31-32).
La reine du Midi avait parcouru un immense trajet pour aller écouter le roi Salomon, mais Jésus lui est infiniment supérieur. En conséquence, les païens devenus croyants jugeront les Israélites au jour du jugement parce qu’ils n’ont pas écouté l’enseignement de Jésus-Christ.
Versets 33-36
Je continue.
Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un recoin ou sous une mesure à grain. Non, on la place sur un pied de lampe pour que ceux qui entrent voient la lumière. Tes yeux sont comme une lampe pour ton corps. Si tes yeux sont en bon état, tout ton corps jouit de la lumière ; mais s’ils sont malades, tout ton corps est plongé dans l’obscurité. Fais donc attention à ce que ta lumière ne soit pas obscurcie. Si ton corps tout entier est dans la lumière, sans aucune partie dans l’obscurité, il jouira pleinement de la lumière, comme lorsque la lampe t’éclaire de sa clarté (Luc 11.33-36).
Certaines paraboles sont plus difficiles à comprendre que d’autres. La lumière représente le royaume de Dieu et l’enseignement de Jésus. Les ténèbres sont le royaume de Satan et l’incrédulité des Juifs. Les yeux sont ceux du cœur et ils sont comme une lampe dans l’obscurité. La lumière et la vue sont toutes deux nécessaires pour se déplacer dans les ténèbres. Ceux qui ne reconnaissaient pas le Messie souffrent de cécité spirituelle. Les auditeurs qui écoutent sont éclairés et Jésus les exhorte à mettre en pratique son enseignement et à s’engager sans réserve pour le royaume de Dieu que Lui représente.
Versets 37-41
Je continue.
Pendant qu’il parlait, un pharisien l’invita à venir manger chez lui. Jésus entra dans la maison et se mit à table. Le pharisien remarqua qu’il n’avait pas fait les ablutions rituelles avant le repas, et il s’en étonna. Le Seigneur lui dit alors : — Vous pharisiens, vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos plats, mais à l’intérieur, vous êtes remplis du désir de voler et pleins de méchanceté. Fous que vous êtes ! Est-ce que celui qui a créé l’extérieur n’a pas aussi fait l’intérieur ? Donnez plutôt en offrande à Dieu votre être intérieur, et vous serez du même coup entièrement purs (Luc 11.37-41).
Jésus se met à table sans se conformer au lavage rituel que les religieux ont inventé. L’hôte en question est en état de choc. Le Seigneur met alors le doigt sur les plaies morales béantes des pharisiens et prononce plusieurs malédictions contre eux. Ici, il s’en prend à leur cupidité; ils ont soif de richesses et dépouillent les plus faibles. Jésus redéfinit la pureté en termes de relation avec Dieu. La conduite droite provient d’un cœur pur; c’est la consécration intérieure qui compte et pas le comportement pieux que tout le monde peut voir et admirer.
Versets 42-43
Je continue.
Mais malheur à vous, pharisiens, vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur toutes les plus petites herbes, comme la menthe et la rue, et sur le moindre légume, mais vous négligez la droiture et l’amour de Dieu ! Voilà ce qu’il fallait faire, sans laisser le reste de côté. Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez les sièges d’honneur dans les synagogues ; vous aimez qu’on vous salue respectueusement sur les places publiques (Luc 11.42-43).
Jésus maudit les pharisiens parce que ce sont des hypocrites orgueilleux qui cherchent avant tout la louange et l’hommage du peuple, mais n’ont que faire de la justice et de l’amour de Dieu. Par contre, ils sont très scrupuleux en ce qui concerne les rites de leur pratique pieuse jusqu’à donner au temple le dixième de la valeur des plantes qu’ils cultivent dans leur jardin, mais ce n’est que pour l’apparence. En fait, toute leur conduite est régie par le « suis-je bien en vue, est-ce qu’on me regarde, suis-je admiré ? »
Versets 44-45
Je continue.
Malheur à vous ! vous ressemblez à ces tombes que rien ne signale au regard et sur lesquelles on passe sans s’en douter. Là-dessus, un enseignant de la Loi se mit à protester en disant : — Maître, en parlant ainsi, tu nous insultes, nous aussi ! (Luc 11.44-45).
Selon la Loi, en marchant sur une tombe, on contracte une souillure rituelle. Par leurs vices, les pharisiens sont une impureté morale pour le peuple. Jésus ne mâche pas ses mots car l’affront qu’il fait aux religieux est cinglant mais tout à fait justifié.
Versets 46-52
Je continue.
— Oui, malheur à vous aussi, enseignants de la Loi, lui répondit Jésus, vous imposez aux gens des fardeaux accablants ; mais vous-mêmes, vous n’y touchez pas du petit doigt ! Malheur à vous, parce que vous édifiez des monuments funéraires pour les prophètes, ces prophètes que vos ancêtres ont tués ! Vous montrez clairement par là que vous approuvez ce que vos ancêtres ont fait : eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux ! C’est bien pour cela que Dieu, dans sa sagesse, a déclaré : “ Je leur enverrai des prophètes et des messagers ; ils tueront les uns, ils persécuteront les autres. ” C’est pourquoi les gens de notre temps auront à répondre du meurtre de tous les prophètes qui ont été tués depuis le commencement du monde, depuis le meurtre d’Abel, jusqu’à celui de Zacharie (2 Chroniques 24.22), assassiné entre l’autel du sacrifice et le Temple. Oui, je vous l’assure, les hommes de notre temps auront à répondre de tous ces crimes. Malheur à vous, enseignants de la Loi, vous vous êtes emparés de la clé de la connaissance. Non seulement vous n’entrez pas vous-mêmes, mais vous empêchez d’entrer ceux qui voudraient le faire ! (Luc 11.46-52).
Jésus s’en prend maintenant à une autre catégorie de religieux, les scribes enseignants de la loi. Ils sont pieux en apparence et maîtrisent l’art du rituel, mais ne suivent pas les règles morales de la Loi. Mauvais exemples, ils empêchent le peuple de recevoir la vraie connaissance de Dieu qui mène à la vie éternelle, et maintenant ils se dressent contre les enseignements de Jésus. Le Seigneur tient des propos particulièrement virulents contre eux, car il les met dans le même sac que leurs ancêtres qui ont assassiné les prophètes.
Verset 53
Je finis le chapitre 11.
Quand Jésus fut sorti de la maison, les spécialistes de la Loi et les pharisiens s’acharnèrent contre lui et le harcelèrent de questions sur toutes sortes de sujets : ils lui tendaient ainsi des pièges pour trouver dans ses paroles un motif d’accusation (Luc 11.53).
Comme il fallait s’y attendre, après ce grand coup de pied dans la fourmilière religieuse, les saintes-ni-touche réagissent violemment.
Chapitre 12
Versets 1-5
Nous arrivons maintenant au chapitre 12 de l’Évangile selon Luc. Je commence à le lire :
Pendant ce temps, des milliers de gens s’étaient rassemblés, au point qu’ils se marchaient sur les pieds les uns les autres. Jésus commença par s’adresser à ses disciples : — Gardez-vous, leur dit-il, de ce levain : l’hypocrisie des pharisiens. Car tout ce qui se fait en secret sera dévoilé, et tout ce qui est caché finira par être connu. Ainsi, tout ce que vous aurez dit en secret sera entendu ouvertement en plein jour, et tout ce que vous aurez chuchoté dans le creux de l’oreille, derrière des portes bien closes, sera crié du haut des toits en terrasses. Mes chers amis, je vous le dis : ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, mais qui n’ont pas le pouvoir de faire davantage. Savez-vous qui vous devez craindre ? Je vais vous le dire : c’est celui qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer. Oui, je vous l’assure, c’est lui que vous devez craindre (Luc 12.1-5).
Nous sommes au sommet du ministère du Christ. Des milliers de gens le suivent et l’écoutent. Suite à son discours musclé contre les religieux, il met en garde ses disciples contre leur hypocrisie qu’il appelle « le levain des pharisiens » parce que toute leur vie en était imprégnée. Puis il rappelle qu’au jour du jugement éternel, tout sera révélé. Ce ne sont pas les persécutions qu’il faut craindre, mais le juge suprême.
Versets 6-9
Je continue.
Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux sous ? Et pourtant, Dieu prend soin de chacun d’eux. Bien plus : même les cheveux de votre tête sont comptés. N’ayez aucune crainte, car vous avez plus de valeur que toute une volée de moineaux. Je vous l’assure, tous ceux qui se déclareront pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour eux devant les anges de Dieu. Mais celui qui aura prétendu devant les hommes qu’il ne me connaît pas, je ne le reconnaîtrai pas non plus devant les anges de Dieu (Luc 12.6-9).
Jésus exhorte ses disciples à demeurer confiants en Dieu qui prendra soin d’eux. Mais ils devront faire un choix et malgré l’hostilité des hommes, déclarer publiquement leur foi en lui en tant que Messie. En retour, Jésus témoignera en leur faveur devant le tribunal céleste. Ceux par contre qui ne prendront jamais position pour lui, rejetteront par là leur droit à la vie éternelle. Voilà des paroles solennelles et bien sévères à méditer.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.