Luc 10.17 – 11.4
Chapitre 10
Introduction
Quand on part en mission, quelle qu’elle soit, on est toujours un peu stressé parce qu’on ne peut pas être certain que tout va marcher comme sur des roulettes. C’est normal. Mais qu’en a-t-il été des 70 disciples que Jésus a envoyés dans différents villages pour le précéder ? Etaient-ils anxieux ? Il est vrai qu’il leur a donné tout pouvoir, cependant, le texte dit aussi : Allez : je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups (Luc 10.3). Ce n’est pas parce que Dieu confie une tâche à quelqu’un qu’il n’y aura pas de difficultés. En 1853 Hudson Taylor part pour la Chine; c’est lui qui ouvre ce vaste pays à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Cependant, il doit travailler au milieu de guerres, de soulèvements et de révolutions divers et variés. La mission qu’il a fondée subit de graves troubles internes et sa fille aînée de 8 ans meurt d’une méningite. Pourtant, il est évident que c’est Dieu qui a envoyé Taylor en Chine. Pour la mission des 70, par contre, tout s’est parfaitement bien passé.
Versets 17-20
Je continue à lire dans le chapitre 10 de l’évangile selon Luc :
Quand les soixante-dix disciples revinrent, ils étaient pleins de joie et disaient : — Seigneur, même les démons se soumettent à nous quand nous leur donnons des ordres en ton nom ! — Oui, leur répondit-il, je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Écoutez bien ceci : il est vrai que je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et d’écraser toutes les forces de l’Ennemi, sans que rien ne puisse vous faire du mal. Toutefois, ce qui doit vous réjouir, ce n’est pas de voir que les esprits mauvais vous sont soumis ; mais de savoir que vos noms sont inscrits dans le ciel (Luc 10.17-20).
Entre l’envoi des 70 disciples et leur retour, il a dû s’écouler un long laps de temps. De plus, Jésus les suivait à la trace pour ainsi dire, afin de compléter leur ministère. Luc nous donne guère d’information et ne nous dit même pas où le Seigneur a retrouvé ses 70 disciples. En tout cas, leur enthousiasme fait plaisir à entendre, toutefois, pour le croyant, sa seule joie indicible est de posséder la vie éternelle.
Pour Jésus, le véritable ennemi n’est pas l’opposition humaine qu’il rencontre, que ce soient les religieux juifs ou l’occupant romain, mais Satan. Les adversaires du Seigneur ne sont que des pions, des instruments entre se mains.
Alors que les 70 disciples attaquent le règne de Satan, Jésus l’a vu précipiter des hauteurs de sa domination et de son orgueil. Cette chute a été aussi rapide qu’un éclair qui resplendit un instant et s’éteint dans les ténèbres. Les victoires remportées par les disciples sur les puissances du mal anticipent la défaite finale du diable qui sera scellée à la croix et exécutée à la fin des temps (Apocalypse 12:9; 20:2,3,10). En attendant, Le diable subit une défaite réelle chaque fois qu’une personne se réfugie dans le Sauveur.
Versets 21-24
Je continue le texte.
Au même moment, Jésus fut transporté de joie en son esprit (Auteur) et s’écria : — Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces vérités aux sages et aux intelligents, et que tu les as dévoilées à ceux qui sont tout petits. Oui, Père, car dans ta bonté, tu l’as voulu ainsi. Mon Père a remis toutes choses entre mes mains. Personne ne sait qui est le Fils, si ce n’est le Père ; et personne ne sait qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en particulier : — Heureux ceux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous l’assure : beaucoup de prophètes et de rois auraient voulu voir ce que vous voyez, mais ne l’ont pas vu ; ils auraient voulu entendre ce que vous entendez, mais ne l’ont pas entendu (Luc 10.21-24).
C’est dans la profondeur de son être que Jésus éprouve cette joie à cause des premiers succès contre les puissances du mal qui anticipent son triomphe final. Alors que les évangiles nous parlent souvent de la tristesse et des larmes du Sauveur, c’est ici le seul endroit où il nous est parlé de sa joie, littéralement : son allégresse. C’est suite à ce transport de joie, que selon Matthieu, Jésus a dit à ceux qui l’entouraient : Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28).
Ce ne sont pas les sages ou les intelligents qui deviennent des disciples de Jésus, mais plutôt des minus, des personnes négligeables sans instruction ou sans statut social. Cependant, ils jouissent de l’immense privilège de marcher aux côtés du Seigneur de gloire, ce qui n’a pas été donné à Abraham, Moïse, David ni à aucun prophète ou autre dirigeant d’Israël.
Verset 25
Je continue.
Un enseignant de la Loi se leva et posa une question à Jésus pour lui tendre un piège. — Maître, lui dit-il, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? (Luc 10.25).
Cet incident n’est pas le même que celui que nous rapportent Matthieu (22.35) et Marc (12.28) où la question est similaire, mais l’époque et le lieu sont différents.
Ce responsable religieux n’est pas un homme de loi comme nous l’entendons. Mais par son esprit tordu, il me fait penser à une histoire que j’ai lue. Lors d’un procès très controversé, deux avocats qui s’opposent se présentent devant le juge qui déclare la séance ouverte. Alors, le ton monte et ils se traitent mutuellement de menteurs et de voleurs. Le juge rétablit l’ordre et dit : « Maintenant que les hommes de loi ont révélé leur identité, nous pouvons commencer ! »
Ce chef religieux est un propre-juste. Il pose une question piège car il veut voir si Jésus respecte la loi. Néanmoins, il est probable qu’il cherche également à s’instruire, autrement, Jésus n’aurait pas prolongé la discussion.
Versets 26-28
Je continue.
Jésus lui répondit : — Qu’est-il écrit dans notre Loi ? Comment la comprends-tu ? Il lui répondit : — Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. — Tu as bien répondu, lui dit Jésus : fais cela, et tu auras la vie (Luc 10.26-28; comparez Deutéronome 6.5; Lévitique 19.18).
Jésus renvoie d’abord ce religieux à la Loi, et il montre qu’il sait l’interpréter correctement car il donne la bonne réponse, du moins en théorie, car s’il est effectivement possible d’obtenir la vie éternelle en obéissant à toutes les ordonnances de la Loi, nul n’en est capable à cause de sa nature dégénérée qui le pousse au mal. A ce sujet, l’apôtre Paul écrit :
Nous avons placé notre confiance en Jésus-Christ pour être déclarés justes par la foi et non parce que nous aurions accompli ce qu’ordonne la Loi. Car, comme le dit l’Écriture : Personne ne sera déclaré juste devant Dieu parce qu’il aura accompli ce qu’ordonne la Loi (Galates 2.16).
Si ce religieux s’applique sérieusement à mettre la Loi en pratique, il ne tardera pas à reconnaître en son âme et conscience qu’il en est totalement incapable. Alors, tourmenté en son for intérieur, il aura peut-être recours à la grâce. Dans cette histoire, tel est pris qui croyait prendre. En disant à cet homme « Fais cela, Jésus tente à bon droit et de la bonne manière celui qui l’avait tenté à tort » (Bengel cité par Godet sur Luc 10.28).
Verset 29
Je continue.
Mais l’enseignant de la Loi, voulant se donner raison, reprit : — Oui, mais qui donc est mon prochain ? (Luc 10.29).
Le religieux est repris par sa conscience et s’il avait été sincère il aurait demandé à Jésus : Comment puis-je aimer ainsi, je n’en suis pas capable ? Mais au lieu d’être de bonne foi, il se lance dans une diversion théologique, et persiste à mettre Jésus à l’épreuve. Malgré tout, le Seigneur va répondre à sa question, sans doute aussi pour enseigner ses disciples. A cette époque, les Pharisiens et les scribes considéraient que les Juifs seul étaient « leur prochain ».
Versets 30-32
Je continue le texte.
En réponse, Jésus lui dit : — Il y avait un homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho, quand il fut attaqué par des brigands. Ils lui arrachèrent ses vêtements, le rouèrent de coups et s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Or il se trouva qu’un prêtre descendait par le même chemin. Il vit le blessé et, s’en écartant, poursuivit sa route. De même aussi un lévite arriva au même endroit, le vit, et, s’en écartant, poursuivit sa route (Luc 10.30-32).
Entre Jérusalem et Jéricho, la route est sinueuse et escarpée sur 30 km, et elle abonde en bandits de grands chemins. Le prêtre a un statut social très honorable en Israël; il représente le formalisme religieux. On attend de lui un minimum de miséricorde. Eh bien non ! Pensant que cet homme est peut-être mort, il ne veut pas le toucher car il serait devenu rituellement impur, et le processus de purification est long, compliqué et onéreux, et puis il a autre chose à faire. Alors il se dit : « Ce type n’a qu’à aller mourir ailleurs; je l’ai pas vu ». Le Lévite est un employé du temple. Très légaliste, il ne veut pas non plus se souiller ni perdre son temps. Il doit suivre les ordonnances de la loi à la lettre, et il a autre chose à faire que de s’occuper d’un compatriote qui a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Ces deux hommes occupent une fonction sacrée au temple mais ce sont des propres-justes soucieux de conserver leur pureté rituelle, et ils n’ont que faire de ceux qui périssent.
Versets 33-35
Je continue.
Mais un Samaritain qui passait par là arriva près de cet homme. En le voyant, il fut pris de pitié. Il s’approcha de lui, soigna ses plaies avec de l’huile et du vin, et les recouvrit de pansements. Puis, le chargeant sur sa propre mule, il l’emmena dans une auberge où il le soigna de son mieux. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, les remit à l’aubergiste et lui dit : “ Prends soin de cet homme, et tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai moi-même quand je repasserai ” (Luc 10.33-35).
Les Samaritains sont méprisés par les Juifs parce qu’ils sont moitié juifs moitié païens, donc des hybrides. Ironiquement, c’est cet étranger impur qui est pris de pitié (littéralement : ému dans ses entrailles) pour ce Juif qu’il aurait pu considérer comme un ennemi. Il lui vient en aide et sa compassion est considérable. En cela, il exemplifie la philosophie chrétienne : – Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous (Matthieu 7.22).
Il faut comprendre tout ce que ce Samaritain a fait pour un inconnu. A peine a-t-il vu le malheureux qu’il a pitié de lui; il s’approche, il bande ses plaies sanglantes en y versant le vin et l’huile, il place l’homme à demi mort sur sa monture tandis que lui marche à ses côtés, il s’attarde sans tenir compte du danger sur cette route mal famée jusqu’à ce qu’il atteigne une hôtellerie ; là encore il soigne son malade en le veillant toute une nuit, il prend en charge toutes les dépenses. Le lendemain il le recommande à la sollicitude de l’hôtelier et s’engage à payer tous les frais. Il a donné de ses deniers et de son temps. Si cet étranger à moitié mort avait été son frère ou son ami, le Samaritain n’aurait pas pu faire davantage.
Versets 36-37
Je continue.
Et Jésus ajouta : — À ton avis, lequel des trois s’est montré le prochain de l’homme qui avait été victime des brigands ? — C’est celui qui a eu pitié de lui, lui répondit l’enseignant de la Loi. — Eh bien, va, et agis de même, lui dit Jésus (Luc 10.36-37).
Jésus renvoie l’ascenseur à l’enseignant. Ce dernier s’attend à ce que le Seigneur lui demande : « Le blessé est-il mon prochain ? » Au lieu de cela, il lui pose une question bien plus percutante qui définit le comportement juste. Jésus décrit le Samaritain comme celui qui accomplit la Loi telle que le religieux l’a lui-même défini quand, répondant à la question de Jésus, il a dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »
Versets 38-42
Je continue le texte jusqu’à la fin du chapitre 10.
Pendant qu’ils étaient en route, Jésus entra dans un village. Là, une femme nommée Marthe l’accueillit dans sa maison. Elle avait une sœur appelée Marie. Celle-ci vint s’asseoir aux pieds de Jésus, et elle écoutait ce qu’il disait. Pendant ce temps, Marthe était affairée aux multiples travaux que demandait le service. Elle s’approcha de Jésus et lui dit : — Maître, cela ne te dérange pas de voir que ma sœur me laisse seule à servir ? Dis-lui donc de m’aider. Mais le Seigneur lui répondit : — Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses ; il n’y en a qu’une seule qui soit vraiment nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, et personne ne la lui enlèvera (Luc 10.38-42).
Nous sommes en décembre pendant que les 70 disciples sont en mission. Jésus est à Jérusalem pour la fête de la « Dédicace » aussi appelée « Consécration » ou « fête des lumières. » Elle fut instituée par Judas Macchabée (165 av. J-Ct) et célèbre la purification et la restauration du temple. Jésus passe la nuit à Béthanie, un village à quelques km au nord de Jérusalem. C’est là qu’il demeurera au cours de sa dernière semaine. Marie est contemplative et s’assoie pour profiter de la présence du Seigneur, tandis que sa sœur s’affaire; elle brasse de l’air. Très vite, Marthe est frustrée d’être la seule à fignoler les préparatifs. Ce n’est pas qu’on doit les négliger; d’ailleurs l’empressement de Marthe dénote son amour pour Jésus, mais elle oublie qu’il serait plus important d’être attentif à sa Parole. De plus, on sent chez Marthe un « amour propre d’hôtesse » qui veut que tout soit nickel pour être appréciée, ainsi qu’une pointe de jalousie envers sa sœur ce qui est fréquent de la part de ceux qui sont actifs.
Chapitre 11
Verset 1
Nous arrivons maintenant au chapitre 11 de cet Évangile que je commence à lire.
Un jour, Jésus priait en un certain lieu. Quand il eut fini, l’un de ses disciples lui demanda : — Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples ! (Luc 11.1).
Jésus avait l’habitude de prier régulièrement et plus encore dans les moments importants de sa vie comme quand il a choisi les 12 apôtres. Il prie souvent seul mais aussi en compagnie de Pierre, Jacques et Jean. Plus tard, il priera son Père, juste avant d’être livré aux autorités religieuses alors qu’il est dans un tourment indescriptible; il priera même sur la croix. Et en ce moment, il prie pour nous (Romains 8.33,34). Un disciple, probablement de Jean-Baptiste, a remarqué que Jésus entretient une relation très intime avec son Père et il désire en connaître le secret, d’où sa question. Il ne cherche pas une technique, un art ou un rituel mais désire pouvoir s’adresser à Dieu comme Jésus.
Beaucoup de gens récitent des prières, souvent toutes faites, comme une litanie. Dans le temps, après s’être brossé les dents, les enfants mettaient leur pyjama, puis faisaient leur prière. J’ai d’ailleurs lu une histoire à ce sujet qui est la fois drôle et un peu tragique. Je la raconte: « Dans ma famille, je n’avais jamais entendu une seule prière. À l’âge de 12 ans, je partis en colonie de vacances. Le premier soir comme les suivants, avant de nous coucher, le moniteur a dit à tous ceux qui étaient dans son dortoir de mettre notre pyjama puis de nous rassembler pour la prière. Ma première impression était que le pyjama était l’uniforme de la prière. Il fallait revêtir cette tenue et pas une autre pour pouvoir prier. Certes, cette vision des choses était ridicule, mais en toute franchise, j’ai besoin que quelqu’un m’apprenne à prier, et pas seulement à réciter des prières toutes faites, mais vraiment à m’approcher de mon Père céleste. » Dieu n’est pas impressionné par mes grands airs, une voix particulière et un langage fleuri. Les prières prétentieuses le fatiguent. Il me connaît bien mieux que moi-même et il désire que je m’adresse à lui le plus simplement du monde.
Versets 2-4
Je continue avec le modèle de prière qu’on appelle couramment le « Notre Père ».
Il leur répondit : — Quand vous priez, dites : Père, que tu sois reconnu pour Dieu, que ton règne vienne. Donne-nous, chaque jour, notre pain quotidien (LSG). Pardonne-nous nos péchés, car nous pardonnons nous-mêmes à ceux qui ont des torts envers nous. Et garde-nous de céder à la tentation (Luc 11.2-4).
Jésus commence en parlant directement à Dieu en tant que Père céleste. Il lui adresse alors 5 requêtes. Les deux premières concernent les intérêts de Dieu : Tout d’abord, que son nom soit traité comme « saint », c’est à dire qu’il soit honoré. Cela signifie qu’on ne doit pas utiliser son nom à tort et à travers comme dans l’expression « Oh mon Dieu ! »
La deuxième requête est que le royaume de Dieu soit établi sur terre. C’est le désir de voir la volonté de Dieu s’accomplir ici-bas.
La troisième requête est de recevoir la nourriture nécessaire à la vie du corps. Cela inclut aussi tous les autres besoins physiques comme avoir un toit sur la tête. Mais là nous avons un problème parce que le mot pour « quotidien (epousion) » n’apparaît nulle part ailleurs dans la langue grecque. Origène (185-253), Père de l’Eglise et savant grec écrit qu’il n’avait jamais rencontré ce mot et donc qu’il a dû être inventé par Matthieu et Luc dans le Notre Père. Cependant, nous possédons deux copies de l’ancienne version syriaque du Nouveau Testament et cette langue est très proche de l’araméen que parlait Jésus. Or, ce mot grec dont nous ignorons le sens est ameno et il signifie: qui dure, qui ne manque pas, qui n’a pas de fin. Le sens de la requête est donc: Donne-nous aujourd’hui le pain qui ne s’épuise jamais.
En quatrième lieu, je dois demander le pardon de mes fautes. La miséricorde que Dieu exerce en ma faveur doit me permettre de pardonner à ceux qui m’ont offensé car la rancune fait obstacle à une vie de prière efficace.
La dernière requête est que Dieu me délivre des situations qui me feraient chuter. Je ne suis pas imperméable à la convoitise. Il suffit d’un concours de circonstances pour que finalement je cède à la tentation. L’orgueil, l’un des 7 péchés capitaux, dit-on, est particulièrement dangereux. Car si je me prétends sûr de moi et assez fort pour aller jusqu’à un certain point et pas plus loin, je suis en zone rouge. Je suis certain que vous pouvez penser à une circonstance où il vous serait extrêmement difficile de résister à une tentation, même si vous savez que vous vous en mordrez les doigts ensuite. Mais si je choisis malgré tout de me placer dans une telle situation, je « tenterai le diable », ce qui est évidemment une très mauvaise idée.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.