Lévitique 7.22-38 – 8.1
Chapitre 7
Introduction
Parmi les papyrus médicaux célèbres, celui d’Ebers fut découvert en Egypte à Luxor en 1862. Il aurait été rédigé au 16eme siècle avant notre ère et doit son nom à l’égyptologue allemand qui fit sa traduction. Ce papyrus de 20 mètres de long contient 877 paragraphes, qui décrivent de nombreuses maladies dans plusieurs branches de la médecine et les prescriptions correspondantes. C’est aussi le premier document humain qui fait référence au cancer.
Les Egyptiens considéraient le cœur comme le centre de l’organisme mais ils ignoraient que tous les organes étaient connectés, fonctionnaient ensemble, et que la maladie pouvait s’étendre. La pharmacopée égyptienne de l’époque de Moïse fait appel à plus de 700 substances, tirées pour la plupart du règne végétal, mais on y trouve aussi la poussière de statue, des carapaces de scarabée, des queues de souris, du poil de chat, des yeux de porc, des orteils de chien, du lait mammaire, de la semence humaine, des yeux d’anguille et des entrailles d’oie, etc. Aux remèdes se mêlent également de nombreuses formules magiques et beaucoup d’incantations ayant pour but de détourner les démons qui causent les maladies. Certains traitements sont efficaces même aujourd’hui, et d’autres amusants. Par exemple contre la mort, il faut prendre la moitié d’un oignon et la mousse d’une bière. Si ça ne chasse pas la dame à la faux, en tout cas ça ne peut pas faire de mal. Malheureusement, certaines prescriptions étaient mortelles comme celle contre les échardes. En effet, le papyrus recommande d’appliquer à l’endroit blessé un baume fait de sang de vers et de fumier d’âne. Le gros problème est que le fumier étant chargé des spores du bacille du tétanos (Clostridium tetani), une simple écharde avait souvent pour résultat une mort horrible. Les Egyptiens avaient un faible pour la pharmacopée excrémentielle car on utilisait aussi les excréments de crocodile, les fientes de gazelle ou l’urine d’un petit garçon. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que dans le papyrus d’Ebers, la maladie décrite à la perfection est le tétanos. Les Hébreux n’avaient pas ce problème parce qu’ils possédaient la Loi dans laquelle il est stipulé que les excréments sont impurs, leur contact rend impur (Lévitique 7.21) et que les Israélites doivent enterrer les besoins du corps (Deutéronome 23.12-13). Dans le Nouveau Testament, on lit :
C’est ainsi que Moïse fut instruit dans toute la science des Egyptiens et qu’il devint un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables (Actes 7.22). Moïse connaissait probablement par coeur le contenu du papyrus d’Ebers, mais il n’en a tenu aucun compte car il n’a pas incorporé une seule des erreurs de l’art médical de son temps dans les textes de la Loi ce qui est tout à fait extraordinaire.
Contrairement aux traités médicaux égyptiens, la loi de Moïse ne prescrit pas de remèdes spécifiques pour chaque maladie, parce qu’elle est essentiellement de nature préventive. On peut donc dire que c’est dans les Textes Sacrés qu’on trouve le premier effort de l’institution d’une médecine d’avant-garde efficace. D’où venait donc la sagesse de Moïse ? La réponse est simple. Il s’agit de prescriptions divines et non pas d’un produit de l’ingéniosité humaine. Si on accepte l’inspiration des Écritures, c’est-à-dire que c’est Dieu qui est le véritable auteur derrière la plume de l’écrivain, alors les préceptes hygiéniques contenues dans la Loi, doivent résister à toute épreuve scientifique. Est-ce bien le cas ?
À part un lointain précurseur du 16e siècle du nom de Fracastor, qui décrivit en trois livres la contagion, les maladies contagieuses et leur traitement, la notion de prévention demeure inconnue jusqu’à ce qu’elle soit mise en lumière au 19ème siècle, et pas avant, par plusieurs scientifiques (John Tyndall, Robert Koch) dont le savant français Louis Pasteur, qui en 1848 explique le processus de fermentation. Le chirurgien anglais Joseph Lister démontre que des germes nocifs contenus dans l’air sont à l’origine de la suppuration des plaies. Il demande alors que tous les instruments et vêtements soient désinfectés au phénol, ce qui fait que dans son service, dès 1869, le taux de mortalité opératoire tombe de 60 à 15 %.
En 1867, encore étudiant en médecine, le Français Just Lucas‑Championnière (1843-1913) est intrigué par un article du journal médical « The Lancet » où le chirurgien britannique Joseph Lister décrit les travaux sur l’antisepsie, inspirés par les théories de Louis Pasteur, qu’il mène depuis deux ans à la Glasgow Royal Infirmary. L’année suivante, il se rend en Écosse pour observer les méthodes de Lister, se lie d’amitié avec lui et passe un mois dans son service. En janvier 1869, il publie le premier article en français sur les vertus de l’antisepsie puis essaie de convaincre les chirurgiens parisiens ignorants de prendre en considération ses notions d’antisepsie, et de nettoyer les instruments et les mains. Mais au cours de la guerre de 1870 avec la Prusse, la réticence est toujours l’apanage de la plupart des chirurgiens qui traitent les blessés, ce qui fait que ces derniers développent souvent une septicémie qui entraîne une amputation qui est presque toujours équivalente à un arrêt de mort.
Ce n’est qu’en 1878 que l’origine des maladies infectieuses dues aux microbes fut prouvée par Pasteur. Pourtant, le microscope avait été mis au point environ 200 ans auparavant, mais sans altérer les mentalités obscurantistes de l’époque. En France, la déclaration des maladies infectieuses ne sera obligatoire qu’à partir de 1902. Mais des millénaires avant cette date, la loi de Moïse donnait déjà des instructions précises à leur sujet en insistant sur l’importance du contact dans la transmission des maladies.
Versets 22-23
Cette très longue introduction a été motivée par un verset du chapitre 7 du Lévitique où il est question de « l’impureté d’homme ». Je le rappelle :
L’Eternel dit à Moïse : si quelqu’un mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l’Eternel, après avoir touché quoi que ce soit de rituellement impur – impureté d’homme, animal impur ou quelque autre chose interdite et impure – il sera retranché de son peuple (Lévitique 7.21).
Je continue maintenant à lire le chapitre 7 en le résumant :
L’Éternel parla à Moïse en ces termes : — Dis aux Israélites : Vous ne mangerez pas de graisse de bœuf, de mouton, ni de chèvre (Lévitique 7.22-23).
C’est la graisse interne à l’animal et non de celle en surface attachée à la viande. C’est la part qui revient à l’Eternel. La raison de cette interdiction n’est pas médicale mais religieuse.
Versets 26-27
Je continue plus loin.
Nulle part où vous habiterez, vous ne consommerez aucun sang, que ce soit celui d’un oiseau ou d’un quadrupède. Si une personne consomme du sang, quel qu’il soit, elle sera retranchée de son peuple (Lévitique 7.26-27).
Le motif n’est pas diététique mais religieux comme le spécifie un texte plus loin que je cite :
Le sang, c’est la vie de toute créature. Et moi, je vous l’ai donné afin qu’il serve à accomplir sur l’autel le rite d’expiation pour votre vie. En effet c’est parce qu’il représente la vie que le sang sert d’expiation (Lévitique 17.11).
Versets 28-32
Le texte donne ensuite de nouvelles précisions sur les sacrifices d’actions de grâces. Je continue en résumant.
L’Éternel parla à Moïse en ces termes : — Dis aux Israélites : Celui qui offre à l’Éternel un sacrifice de communion en apportera la part qu’il donne à l’Éternel. Il l’apportera de ses propres mains pour qu’elle soit consumée par le feu pour l’Éternel. Il apportera la graisse avec la poitrine de l’animal et il fera avec la poitrine le geste de présentation devant l’Éternel. Le prêtre brûlera la graisse sur l’autel ; quant à la poitrine, elle reviendra à Aaron et à ses fils. Vous donnerez aussi comme offrande au prêtre le gigot droit de vos sacrifices de communion (Lévitique 7.28-32).
Les sacrifice d’actions de grâce étaient des occasions de se réjouir. L’Israélite s’avance en portant les morceaux qu’il offre à Dieu. Le prêtre place alors ses mains sous les siennes et ils font le geste de présentation. C’est un balancement horizontal d’avant en arrière pour indiquer qu’il donne ces morceaux à l’Éternel, et en même temps, Dieu les rend mais les cède à ses représentants, les prêtres.
Versets 36-38
Je finis le chapitre 7.
C’est là ce que l’Éternel ordonna aux Israélites de donner aux prêtres à partir du jour où ceux-ci reçoivent l’onction. C’est une règle en vigueur à perpétuité, pour toutes les générations. Telles sont les lois concernant l’holocauste, l’offrande, le sacrifice pour le péché, le sacrifice de réparation, celui de l’investiture et le sacrifice de communion. L’Éternel les a données à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il commanda aux Israélites de lui offrir leurs sacrifices et leurs offrandes dans le désert du Sinaï (Lévitique 7.36-38).
Ces derniers versets résument à grands traits tout ce que l’Éternel ordonna à Moïse concernant les sacrifices et les offrandes végétales depuis la construction du tabernacle. Les chapitres 6 et 7 que je viens de parcourir s’adressent plus spécialement aux prêtres qui officient. En tant que représentants de l’Éternel, ils ont droit aux choses saintes, c’est-à-dire à une part des sacrifices et des offrandes. En tant que représentant du peuple devant Dieu, le prêtre qui consomme ces aliments prend sur lui symboliquement la faute de l’adorateur, un rôle que Jésus assume dans la Nouvelle Alliance sous laquelle nous sommes actuellement.
Voilà terminée la première grande section du Lévitique qui couvre les sacrifices. Avant d’en venir aux chapitres suivants qui expliquent le cérémonial de l’installation des prêtres, je voudrais faire une courte mise au point pour qu’on puisse se situer dans toutes les offrandes que j’ai traitées.
L’Ancien Testament distingue deux espèces de fautes : celles appelées les péchés commis à main levée, et les offenses commises par erreur. C’est pour ces dernières seules que la loi institue des sacrifices destinés à les couvrir. Une transgression commise à main levée ne peut pas être expiée de la sorte, car il s’agit d’une faute capitale, une révolte déclarée qui rompt l’alliance avec Dieu et qui tombe sous le coup des condamnations prévues par le Code pénal de la Loi de Moïse. Cependant, nous voyons dans le livre des Psaumes et dans les déclarations des prophètes que l’Eternel est un Dieu de miséricorde, ce qui veut dire qu’il peut décider de pardonner au pécheur repentant des fautes qui méritent la peine capitale, avec ou sans châtiment, selon qu’il le trouve bon. Pour ce qui est des fautes commises par erreur, c’est le sang des victimes immolées qui est le moyen choisi par l’Éternel pour les couvrir. Généralement, il est appliqué autour de l’autel d’airain appelé autel des holocaustes et qui se trouve dans le parvis à l’entrée du sanctuaire. Parfois, ce sang est également appliqué dans le Lieu saint du tabernacle au pied de l’autel des parfums, ou encore dans le Lieu très-saint une fois l’an pour le Jour des expiations aussi appelé Iom Kippour.
Le Dieu trois fois saint voulait ainsi sauvegarder la vie d’un être coupable et indigne de paraître en sa présence. C’est l’Eternel qui a décidé que le sang de la victime répandu en divers endroits servirait à couvrir le péché et à protéger la vie de celui qui l’a commis. Ce sang d’un animal renferme une vie qui peut couvrir une autre vie. C’est aussi ce qui explique pourquoi, en général, avant que la victime ne soit immolée, le coupable doit lui imposer les mains tout en confessant la faute qu’il a commise. Par ce geste, il reconnaît qu’il mérite lui-même la peine de mort, mais le sang de la victime remplace le sien.
On peut comprendre l’intention de l’Eternel quand il institua un tel moyen de pardon. Ce n’est pas que Dieu soit assoiffé de sang, sinon il réclamerait tout simplement celui du coupable. Mais il veut montrer que toute violation de sa loi est une atteinte à sa majesté souveraine et que s’il traitait le violateur selon la rigueur du droit, il lui demanderait sa vie. L’immolation de l’animal est d’autant plus poignante pour le coupable que c’est lui qui tue la victime en l’égorgeant. Il reconnait ainsi, le plus solennellement possible, le droit de Dieu de demander une vie parce que sa sainteté a été offensée. Sous la loi, l’Eternel pardonne mais en sauvegardant l’honneur de son nom et les exigences de sa justice dans la conscience du pécheur. Tout le cérémonial qui entoure les sacrifices et la complexité des rites qu’on peut trouver très lourds, et à juste titre, ont pour but de nous faire comprendre combien nos fautes sont pesantes pour l’Éternel. Le sang répandu des victimes ne sert pas uniquement à couvrir les offenses du transgresseur, mais également le Tabernacle où l’Eternel habite ainsi que les meubles qu’il renferme. Il faut en effet savoir que ceux-ci sont souillés au contact des prêtres qui s’en approchent parce que ce sont des hommes pécheurs. Cette profanation et toutes les violations quasi constantes de la Loi exigent une réparation.
Avant que Moïse n’entre en scène, il existait deux sortes de sacrifices : l’holocauste qui répond au besoin de réconciliation et de consécration de l’Israélite à Dieu, et le sacrifice d’actions de grâces, destiné à exprimer la reconnaissance envers son bienfaiteur céleste pour ses bontés en général, ou pour quelque faveur particulière.
À ces sacrifices anciens, la Loi de Moïse en ajoute deux nouveaux qui sont plus particulièrement liés au péché. Ce sont le sacrifice d’expiation et le sacrifice de réparation. Ils ont en vue la réconciliation et le pardon. Ces deux types de sacrifices adressent les deux aspects du péché. D’une certaine façon, on peut dire que le sacrifice d’expiation couvre la faute au niveau du droit criminel parce que l’homme coupable a commis un crime de lèse-majesté en offensant l’Eternel dans sa sainteté.
Le sacrifice de réparation, quant à lui, corrige aussi la faute mais plutôt au niveau du droit civil, d’une part vis à vis de Dieu si par exemple, l’Israélite n’a pas payé les dîmes ou les prémices, et d’autre part à l’égard du prochain, s’il y a eu atteinte à sa propriété, ou s’il a été trompé ou faussement accusé.
Voilà résumé ce qui a été couvert jusqu’ici. Je suis le premier à reconnaître que c’est plutôt fastidieux. Mais d’un autre côté, quel admirable ensemble que ce cérémonial qui entourait les sacrifices israélites ! Il répondait à tous égards aux besoins de l’homme pécheur dans ses relations avec son Dieu. L’inviolabilité de la sainteté divine ressort dans tous les détails du culte lévitique, mais la grâce divine éclate en même temps dans l’institution de tous ces multiples moyens de couvrir le péché, tout en le condamnant, et de ramener à Dieu l’Israélite qui s’est égaré.
Ce cérémonial complexe était idéal pour préparer le peuple de Dieu à la grande manifestation de grâce et de sainteté en la personne du Messie qui allait venir. Tous ces rites préfiguraient le Fils de Dieu, parfaitement saint. Reconnaissant les droits de Dieu et acceptant librement de subir toutes les conséquences du mal, Jésus est venu sur terre en personne pour s’immoler sur la croix. En portant le péché du monde, il l’a effacé et a donné accès au pardon divin à tous ceux qui le voudraient, ce qu’affirme résolument le Nouveau Testament. Je lis un passage :
Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair (Hébreux 10.19-20).
Chapitre 8
Introduction
Nous arrivons maintenant au chapitre 8 du livre du Lévitique et abordons une section très différente des précédentes. Nous laissons derrière nous l’autel de bronze des sacrifices et nous dirigeons vers ceux qui sont chargés de célébrer le culte que les Israélites doivent rendre à l’Éternel. Ce chapitre décrit le cérémonial qui entoure l’installation des prêtres. En réalité, le livre du Lévitique est d’abord écrit pour les Lévites, la tribu dont la responsabilité est de démonter, transporter et remonter le tabernacle ainsi que d’envelopper tous les objets du culte et de s’assurer qu’ils arrivent à bon port. À l’origine, l’Éternel voulait que tout le peuple d’Israël soit une nation de prêtres comme le dit ce passage du livre de l’Exode que je cite :
Maintenant, si vous m’obéissez et si vous restez fidèles à mon alliance, vous serez pour moi un peuple précieux parmi tous les peuples, bien que toute la terre m’appartienne. Mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte (Exode 19.5-6).
Malheureusement, il y a eu le fâcheux incident du veau d’or où idolâtrie et partouse se mêlèrent comme dans les rites religieux païens. Cet événement changea tout et une seule tribu fut désignée pour assurer le culte et un grand-prêtre fut choisi : Aaron, le frère de Moïse. Aujourd’hui, les vrais croyants, qui composent l’Église de Jésus-Christ, sont tous considérés comme prêtres selon l’enseignement du Nouveau Testament. Je lis un passage de la plume de l’apôtre Pierre :
Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière (1Pierre 2.9).
Jésus-Christ est le grand-prêtre de tous les croyants et il exerce un ministère présent en leur faveur dans les cieux. Je cite un texte de l’épître aux Hébreux :
Nous avons bien un grand-prêtre qui siège dans le ciel à la droite du trône du Dieu suprême. Il y accomplit le service du grand-prêtre dans le sanctuaire, c’est-à-dire dans le véritable tabernacle, dressé non par des hommes, mais par le Seigneur. Maintenant, c’est un service bien supérieur qui a été confié à notre grand-prêtre car il est le médiateur d’une alliance bien meilleure fondée sur de meilleures promesses (Hébreux 8.1, 2, 6).
Selon l’enseignement des Ecritures, le prêtre est un homme qui représente ses semblables devant Dieu. Son rôle est l’inverse de celui du prophète qui est envoyé par Dieu auprès du peuple pour agir et parler en son nom. Jésus-Christ est d’abord venu sur terre et a fonctionné comme prophète. Il était le doigt, la bouche de l’Éternel. Il est devenu prêtre en s’offrant lui-même comme sacrifice. Maintenant, il est le grand-prêtre qui représente devant Dieu tous ceux qui lui ont fait confiance. Je lis un autre passage de l’épître aux Hébreux :
Ce n’est pas dans un sanctuaire construit par des hommes, simple image du véritable, que le Christ est entré : c’est dans le ciel même, afin de se présenter maintenant devant Dieu pour nous (Hébreux 9.24).
Le tabernacle des Israélites était entouré d’un parvis, une cour en somme, où se trouvait entre autres l’autel des holocaustes ou autel de bronze des sacrifices. Ce périmètre symbolisait le monde ici-bas tandis que l’autel préfigurait la croix. Le sanctuaire, la partie intérieure du tabernacle, représentait le troisième ciel, la demeure de l’Éternel. Le Lieu très saint est l’endroit où en ce moment même où je vous parle, Jésus-Christ siège en Grand Maître de l’univers.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.