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20 oct. 2022

Lévitique 6.6 – 7.21

Chapitre 6

Versets 7-8

En Orient, on ne peut pas s’approcher d’un personnage important sans lui apporter quelque chose. Sous le régime de l’Ancienne Alliance, c’était un peu pareil pour Israël vis à vis de l’Eternel. Généralement on doit lui offrir un animal en sacrifice, mais parfois c’est une offrande végétale. Je continue à lire dans  le chapitre 6 du livre du Lévitique.

Voici la loi concernant l’offrande : les fils d’Aaron l’apporteront devant l’Éternel, devant l’autel. L’un des prêtres prélèvera une poignée de fleur de farine de l’offrande, avec de l’huile et tout l’encens qui se trouve sur l’offrande, et il les brûlera sur l’autel pour que l’odeur apaise l’Éternel et qu’elle soit un mémorial pour lui (Lévitique 6.7-8).

Il était stipulé que deux parts devaient être prélevées de l’offrande, l’une pour l’Éternel et l’autre pour les prêtres. La première était recouverte de la totalité de l’encens, ce qui tombe bien puisque ce n’est pas comestible, ainsi que d’une toute petite quantité de farine, à peine de quoi remplir le creux de sa main. Tout le reste revenait aux fonctionnaires du culte.

Versets 9-10

Je continue.

Ce qui restera de l’offrande sera mangé par Aaron et ses fils ; ils le mangeront sans levain dans un lieu saint, dans le parvis de la tente de la Rencontre. On ne le fera pas cuire avec du levain. C’est la part que je leur ai donnée de mes offrandes consumées par le feu. C’est une chose très sainte, comme le sacrifice pour le péché et le sacrifice de réparation (Lévitique 6.9-10).

À partir d’ici, le Saint-Esprit qui est le véritable auteur des Textes Sacrés, répète ce qui a déjà été dit plus tôt parce qu’il veut que tous les détails qui entourent les offrandes soient bien assimilés et respectés. C’est aussi une façon de dire combien les offenses contre Dieu doivent être prises au sérieux. Les choses très saintes étaient réservées aux prêtres. Tout ce qu’ils consomment en tant que représentants de l’Éternel et qui a préalablement été offert à Dieu est appelé : très saint. Mais ils doivent manger dans le parvis, c’est à dire dans l’enceinte du tabernacle, qui est un lieu considéré saint.

Verset 11

Je continue.

Tous les hommes descendants d’Aaron pourront en manger (l’offrande végétale). C’est la part qui leur revient pour toujours, de génération en génération, sur les offrandes consumées par le feu qui appartiennent à l’Éternel. Tous ceux qui y toucheront seront sacrés (Lévitique 6.11).

Cette offrande est sacro-sainte et donc réservée uniquement aux prêtres. Les femmes de la famille d’Aaron n’étaient admises qu’aux repas de sainteté d’un caractère secondaire comme les sacrifices d’actions de grâces. L’expression « Tous ceux qui y toucheront seront sacrés » signifie que la sainteté rituelle se transmet, mais aussi que tout objet ou personne qui se trouve ainsi sacralisé par simple contact avec une chose sainte, ne peut plus demeurer dans la sphère du profane. S’il s’agit d’objets, on les lave afin de les désacraliser. Quant aux personnes, elles se libèrent de cette contrainte cultuelle en étant rachetées, un processus qui est décrit plus loin dans le livre.

Versets 12-13

Je continue le texte.

L’Éternel parla à Moïse en ces termes : Voici ce qu’Aaron et ses fils offriront à l’Éternel le temps où ils recevront l’onction : trois kilogrammes de fleur de farine, à titre d’offrande permanente, la moitié le matin et l’autre moitié le soir (Lévitique 6.12-13).

Cette prescription ne concerne pas tous les prêtres, mais seulement les grands-prêtres aussi appelés souverains sacrificateurs qui succéderont à Aaron selon la règle du premier-né. Cette offrande végétale doit être présentée lorsqu’un nouveau grand-prêtre prend ses fonctions, et continuer matin et soir jusqu’à sa mort. C’est donc une autre prescription contraignante.

Versets 14-16

Je continue.

Cette farine sera pétrie avec de l’huile et la pâte obtenue sera cuite à la poêle. Tu offriras cette galette en morceaux, en tant qu’offrande dont l’odeur apaise l’Éternel. Le fils d’Aaron qui aura reçu l’onction pour lui succéder comme prêtre fera aussi cette offrande : c’est la part qui revient pour toujours à l’Éternel ; elle sera entièrement brûlée. Toute offrande faite par un prêtre sera entièrement offerte : on n’en mangera rien (Lévitique 6.14-16).

Habituellement, on versait de l’huile sur les offrandes végétales sauf celles qui étaient présentées dans le sacrifice d’expiation par ceux qui étaient trop pauvres même pour offrir deux oiseaux. Mais l’offrande pour le grand-prêtre est différente car la fleur de farine est carrément pétrie avec de l’huile, et la pâte ainsi obtenue est tournée et retournée dans une poêle comme une crêpe et prend l’aspect de friture. Cependant, comme le grand-prêtre présente cette offrande pour lui-même, il ne peut pas la manger.

Versets 21-22

Le texte continue en répétant ce qui a déjà été dit concernant les sacrifices d’expiations. Il y a cependant quelques informations sur lesquelles il vaut la peine de s’arrêter. Je lis le texte un peu plus loin et conclus le chapitre 6 :

Si on fait cuire la viande du sacrifice dans un récipient de terre, on le brisera, si c’est dans une marmite en bronze qu’on la fait cuire, on la nettoiera, puis on la rincera à grande eau. Tous les hommes de la famille du prêtre pourront manger de cette viande ; c’est une chose très sainte (Lévitique 6.21-22).

Il semble que dans le parvis, c’est à dire, la cour intérieure du complexe du tabernacle et plus tard du temple, il se trouvait des fours et des ustensiles de matériaux divers pour cuire la viande. Poreuse, la terre cuite absorbe une partie des liquides ce qui fait que les vases de terre ayant servi à cuire la viande du sacrifice ne peuvent pas être lavés; ils sont donc brisés afin qu’ils ne soient plus utilisés pour de la cuisine profane. Ce qui est en métal par contre, peut être nettoyé et réutilisé. Si c’est un membre du peuple qui offre le sacrifice d’expiation, la chair de l’animal peut être mangée par les prêtres.

Chapitre 7

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre 7 du Lévitique où il est à nouveau question du sacrifice de réparation, et qui concerne l’Israélite qui a commis une offense d’ordre rituel contre l’Éternel, ou civile contre quelqu’un. Il s’agit de fautes réparables. On a déjà vu plusieurs situations où ce genre de sacrifice devait être offert. Ici, un supplément en dix articles y est ajouté et adressé plus particulièrement aux prêtres. Ces instructions ont pour but d’expliquer comment cette offrande doit être faite. Par ailleurs, ce chapitre va également préciser la part de viande qui revient aux prêtres, en tant que fonctionnaires du culte, dans le cas d’un holocauste ou d’une offrande végétale. Je commence à lire le chapitre 7 :

Voici la loi concernant le sacrifice de réparation. C’est une chose très sainte. On égorgera la victime du sacrifice de réparation au même endroit que l’holocauste, et l’on aspergera de son sang tous les côtés de l’autel (Lévitique 7.1-2).

Le rituel suit de très près celui du sacrifice d’expiation, sauf que le sang n’est pas appliqué à l’intérieur du tabernacle. Dans ce sacrifice, l’idée qui prévaut est de fournir une compensation sous forme d’amende. Le sacrifice de réparation préfigure la dette payée par le Christ sur la croix, une obligation que nous avons contractée d’abord envers Dieu, puis envers tous ceux que nous offensons même si c’est involontairement. Comme ces fautes ternissent la sainteté du Seigneur du ciel et de la terre, elles demandent réparation, et c’est ce que Jésus a fait.

Versets 3-5

Je continue le texte.

On en offrira toutes les parties grasses, c’est-à-dire la queue, la graisse qui recouvre les entrailles, les deux rognons, la graisse qui les enveloppe et celle qui couvre les flancs, ainsi que le lobe du foie qu’on enlèvera avec les rognons. Le prêtre les brûlera sur l’autel. C’est un sacrifice de réparation consumé par le feu pour l’Éternel (Lévitique 7.3-5).

C’est le même rituel que pour les sacrifices d’actions de grâces et d’expiation. L’expression « sacrifice de réparation », est une formule qui clôt la première moitié des informations supplémentaires et elle se rapporte à la partie du sacrifice qui est réservée à l’Éternel. Les articles suivants concernent les prêtres sacrificateurs.

Versets 6-8

Je continue à lire :

Tous les hommes faisant partie des prêtres pourront en manger ; ils le feront dans un lieu saint, car c’est une chose très sainte. La même loi régit le sacrifice de réparation et le sacrifice pour le péché : la viande de la victime revient au prêtre qui fait l’expiation. Quand un prêtre offre en holocauste un animal qu’une personne lui a apporté, la peau de la victime qu’il a offerte lui revient (Lévitique 7.6-8).

Dans le sacrifice de réparation comme dans celui d’expiation, les prêtres peuvent manger la viande. Quand il s’agit d’un holocauste, la peau de l’animal revient au prêtre qui est de service puisqu’il n’a rien à manger. A cette époque, les peaux d’animaux étaient très appréciées.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Toute offrande, qu’elle soit cuite au four, dans une marmite ou une poêle, reviendra au prêtre qui l’a offerte. Par contre, toute autre offrande, pétrie à l’huile ou sans huile, appartiendra à tous les descendants d’Aaron, sans distinction (Lévitique 7.9-10).

Les offrandes végétales faites de pâtisseries sèches n’étaient prescrites que pour des situations particulières peu fréquentes (sacrifice pour le péché; sacrifice de jalousie; Nombres 5.15). La partie qui n’est pas brûlée revient au prêtre officiant. Les autres offrandes faites de pâtes arrosées d’huile étaient beaucoup plus courantes et peuvent être mangées par tous les prêtres.

Verset 11

Je continue le texte.

Voici la loi concernant le sacrifice de communion que l’on offre à l’Éternel (Lévitique 7.11).

Le texte donne maintenant davantage de détails concernant les sacrifices d’actions de grâces que j’ai déjà traités. Ces offrandes étaient l’occasion pour l’Israélite de faire la fête. Hommes et femmes mangeaient dans un lieu pur la viande et les offrandes végétales très abondantes qui l’accompagnaient. Le prêtre et sa famille participaient au repas.

Ce sacrifice est le seul où l’expression « couvrir le péché » n’apparaît pas. C’est une célébration du pardon de Dieu et de la communion avec l’Éternel en famille et entre amis. Selon le mobile qui les inspire, les sacrifices d’actions de grâces peuvent être divisées en trois classes distinctes : ceux qui sont un hommage de reconnaissance ; ceux qui sont l’accomplissement d’un vœu ; et enfin ceux qui proviennent d’un élan complètement spontané

Verset 12

Je continue le texte.

Si on l’offre (le sacrifice de communion) comme une expression de sa reconnaissance, on offrira, avec ce sacrifice de reconnaissance, des gâteaux sans levain pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile, ainsi que des gâteaux faits de fleur de farine pétrie à l’huile (Lévitique 7.12).

C’est ici le premier cas. Ce sacrifice est quelquefois appelé simplement « l’hommage ». Il n’est pas obligatoire et on l’offre à l’occasion d’un bienfait ou d’une délivrance particulière. À la victime qui constitue le sacrifice proprement dit, on ajoute diverses offrandes végétales constituées de gâteaux, de galettes et de fleur de farine frite.

Versets 13-14

Je continue.

On présentera l’offrande sur des gâteaux de pain levé, pour compléter le sacrifice de communion, offert par reconnaissance. On prélèvera sur chacune de ces offrandes une portion pour l’offrir à l’Éternel ; celle-ci reviendra au prêtre qui aura fait l’aspersion du sang pour le sacrifice de communion (Lévitique 7.13-14).

En plus des gâteaux et des galettes sans levain, l’Israélite doit présenter des pains levés pour le repas qui va suivre, mais ils ne doivent jamais entrer en contact avec l’autel. Une portion de ces trois offrandes de gâteaux et de galettes est pour l’Éternel et revient donc au prêtre.

Verset 15

Je continue.

La viande du sacrifice de communion, offert par reconnaissance, sera mangée le jour où on l’offre. On n’en laissera rien jusqu’au lendemain matin (Lévitique 7.15).

Cette ordonnance a plusieurs raisons d’être : éviter la corruption toujours très rapide dans les pays chauds ; pousser à l’hospitalité, car à moins que la famille ne soit très nombreuse, elle ne peut pas manger toute la viande, ce qui la force à inviter des amis, des isolés, et des pauvres ; en troisième lieu cette ordonnance évite qu’on ne fasse sécher la viande et la conserve, ce que faisaient certains peuples païens qui croyaient qu’elle avait des vertus magiques.

Verset 16

Je continue.

Si le sacrifice de communion est offert en accomplissement d’un vœu ou comme don volontaire, une partie de la viande de la victime est mangée le jour où on l’offre, mais le reste peut être consommé le lendemain (Lévitique 7.16).

Ici, le second et le troisième cas sont décrits ensemble. Le second est un sacrifice qu’on s’est engagé à faire si une prière est exaucée. Le troisième n’est pas motivé par une raison précise; c’est un simple acte de reconnaissance envers l’Éternel pour tous ses bienfaits. Dans le Nouveau Testament, on lit :

Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom (Hébreux 13.15).

Dans ces deux cas, la chair peut encore être mangée le lendemain. La différence entre le premier cas, celui qui s’offre pour un bienfait spécifique, et les deux suivants, est de donner un caractère plus solennel au premier.

Versets 17-18

Je continue.

            Ce qui restera de la viande du sacrifice le surlendemain sera brûlé. Mais si l’on en           mange le surlendemain, celui qui a offert le sacrifice ne sera pas agréé, son sacrifice           ne compte pas. Car cette viande est devenue impure, et celui qui en mange se rend     coupable d’une faute (Lévitique 7.17-18).

Après 48 heures, ce qui reste du sacrifice doit être brûlé pour les raisons que j’ai déjà citées et  comme ça, les mouches à viande ne viennent pas y pondre leurs œufs. La désobéissance entraînait l’annulation de la valeur du sacrifice et la culpabilité de ceux qui festoyaient le troisième jour.

Versets 19-20

Je continue.

Si la viande est entrée en contact avec une personne ou un objet rituellement impur, on ne la mangera pas : il faudra la brûler. Toute personne rituellement pure pourra manger de la viande du sacrifice de communion, mais si quelqu’un mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l’Éternel, alors qu’il se trouve en état d’impureté rituelle, il sera retranché de son peuple (Lévitique 7.19-20).

C’est l’Éternel lui-même qui met fin prématurément à la vie du coupable ou à sa branche familiale qui n’aura donc plus de descendance mâle. Dans d’autres cas, « être retranché » signifie l’exclusion du culte et de la communion avec Dieu, et par conséquent, la privation des bénédictions attachées à la qualité d’enfant d’Abraham.

Verset 21

Je continue.

De même, si quelqu’un mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l’Éternel, après avoir touché quoi que ce soit de rituellement impur, impureté d’homme, animal impur ou quelque autre chose interdite et impure, il sera retranché de son peuple (Lévitique 7.21).

La petite phrase qui ordonne de ne pas toucher une impureté d’homme et de manger ensuite avec les mains contaminées, est un renseignement d’ordre médical des plus utiles qui peut faire la différence entre la vie et la mort. En effet, ici, l’expression « souillures d’hommes » désigne les selles ou défécations. Cette interdiction précise, et qui concerne également les excréments d’animaux, est développée dans le livre du Deutéronome. Je lis un passage :

Vous désignerez un endroit, à l’extérieur du camp, où vous pourrez vous retirer pour satisfaire vos besoins naturels. Tu auras dans ton équipement un instrument et, lorsque tu te rendras à l’écart, tu creuseras d’abord un trou et, en partant, tu recouvriras tes excréments (Deutéronome 23.12-13).

Aujourd’hui nous savons que les couches supérieures du sol contiennent des bactéries qui décomposent les matières organiques et donc cette prescription nous paraît élémentaire. Pourtant, elle n’est toujours pas respectée dans certains pays au climat tropical et les mouches continuent à transmettre les maladies dues à la mauvaise hygiène fécale. Ces mesures ordonnées par l’Éternel étaient efficaces et en avance d’au moins 3500 ans par rapport aux usages de l’époque. Ces lois concernaient toute personne, bien-portante ou malade; or, on sait actuellement qu’il existe beaucoup de porteurs sains qui disséminent des maladies comme la typhoïde, la poliomyélite, le choléra, la peste, la bilharziose, l’amibiase et j’en passe. Ça me fait penser à ce livre qui justement montre combien la loi de Moïse était en avance sur son temps; il s’appelle « La Bible et la santé ».

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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